Impacts économiques de Bactrocera dorsalis

Impacts économiques de Bactrocera dorsalis 

Le secteur de la production horticole contribue à l’équilibre alimentaire des millions de consommateurs en Afrique de l’ouest et représente une importante source de devises et d’emplois pour les pays à faibles revenus (CEDEAO, 2016). Les mouches de fruits (Diptère Tephritidae) sont parmi les insectes les plus nuisibles attaquant de nombreux fruits et légumes et sont sous haute surveillance depuis sa première capture à la Réunion en 1991 (Sterlin, 2002). Ainsi la production fruitière, le commerce international des fruits enregistrent de lourdes pertes économiques ces dix dernières années en Afrique imputables aux dégâts causés par les mouches des fruits notamment B. invadens (Drew Tsuruta & White) (Tephritidae : Diptera) (Diatta et al., 2013). Le potentiel de la filière mangue tarde à s’exprimer du fait de l’invasion de la mouche d’origine asiatique en 2003 (ANCAR_Sénégal) et de sa première détection en Afrique de l’Ouest en juin 2004 et dans les Niayes en fin 2004 (Vayssières et al., 2004). Au début de son invasion en 2003, cette espèce a été initialement décrite comme Bactrocera invadens Drew, Tsuruta & White (Diptera : Tephritidae) (Drew et al., 2005) puis renommée synonyme avec B. dorsalis (Schutze et al., 2015).

Ainsi, B. invadens communément appelé B. dorsalis (Hendel) est considéré comme l’une des espèces les plus nuisibles en Afrique. Elle attaque en particulier les mangues, agrumes, goyaves, papayes mais aussi les fruits d’environs 40 plantes tropicales (bananes, melon etc.) et sur 58 plantes fruitières au Sénégal (zone des Niayes, Thiès et Sindia). Depuis l’arrivée de B. invadens au Sénégal, les pertes de production de mangues ont augmenté. Les dégâts sont provoqués par la ponte des femelles dans les fruits mûrs ou proches de la maturité. Lors de cette ponte, la femelle dépose aussi des bactéries qui accélèrent la dégradation du fruit et consécutivement sa chute au sol. Au niveau du fruit, les dégâts se matérialisent par la destruction de la chair due à la prise de nourriture des larves au cours de leur développement, mais aussi par les déjections qu’elles laissent à la suite de la digestion. De plus ces insectes sont des espèces envahissantes et de ce fait des espèces de quarantaine puisqu’elles peuvent être facilement transportés lors des échanges de produits frais de plus en plus fréquents entre les pays d’où des pertes économiques (Mille, 2010).

Ainsi, selon (Ndiaye et al., 2012), dans les vergers de manguiers, cette mouche est responsable des pertes de production d’environ 30 à 50% dans la région des Niayes et 60% en basse Casamance, partie sud du pays. En effet, Bactrocera dorsalis provoque une putréfaction avec une odeur nauséabonde des fruits qu’elle infeste ; ce qui entrainent de lourdes pertes économiques dans la filière mangue et agrume.

Origine et répartition

B. dorsalis, ravageur polyphage, originaire des forêts pluviales de l’Asie du Sud Est, fut détectée pour la première fois sur l’île de Taiwan en 1912 (De Hardy, 1973), en Afrique de l’Est en 2003 précisément dans les provinces côtières de Kenya selon Lux et al., (2003) puis en Tanzanie en 2004 (Mwatawala et al., 2004). Sa présence a été également signalée en Afrique de l’Ouest, au Sénégal en 2004 selon Vayssières et al., (2004) et au Bénin (Vayssières et al., 2005). Elle est bien installée en Afrique de l’ouest et dans toute l’Afrique subsaharienne, et a des hôtes multiples liés à son caractère polyphage au niveau des plantes sauvages et cultivées.

Systématique 

Ravageur très polyphage et multivoltine autrement appelé Bactrocera invadens est décrit par (Drew et al., 2005), plus connu actuellement sous l’appellation de Bactrocera dorsalis (Hendel, 1912) appartient à :

L’embranchement des arthropodes,
Ordre des Diptera,
Sous ordre des Brachycera,
Super famille des Tephritidoidea,
Famille des Tephritidae,
Sous famille des Dacinae,
Genre Bactrocera (Macquart)
Espèce Bactrocera dorsalis (Hendel, 1912) .

La famille des Tephritidae comprend deux sous familles (Dacinae et Ceratinae) et 4300 espèces réparties dans 500 genres (White, 2006 et White & Elson-Harris, 1992).

Morphologie de la mouche

La mouche orientale des fruits est une espèce d’assez grande taille caractérisée par deux bandes latérales jaunes au niveau du Scutum contenant des soies acrostiches pré scutellaires, mais sans vitta postural médial. Son scutellum est jaune, à l’exception d’une étroite bande noire à la base. L’anatergite (sclérite triangulaire inversée sur la partie postérolatérale du thorax) et la katatergite (sclérite thoracique liée avec l’anatergite) sont jaunes et presque de même taille. Les ailes sont transparentes avec des nervures costales et anales noirâtres. L’abdomen (tergites abdominaux III-V) est souvent rayé d’une bande noire en forme de T élargie vers les côtés latéraux. Les fémurs sont tous jaunes et les tibias sont sombres, avec les tibias postérieurs visiblement plus foncés. Il y a présence du pecten chez les mâles (Mwatawala et al., 2004).

Bioécologie et éthologie 

Biologie

Dotée de grand potentiel biotique, les mouches des fruits très polyphages, endophages et multivoltines peuvent pondre jusqu’à 800 œufs pendant toute leur vie si les conditions agro écologiques sont favorables (Sterlin, 2002). En effet, les œufs sont déposés dans les fruits par la femelle, à l’aide de son ovipositeur, ce qui compromet leur maturation entrainant ainsi des pertes économiques importantes. Le cycle basique est toujours le même pour tous les Tephritidae inféodés aux fruits : la femelle insère ses œufs directement sous la peau des fruits de l’hôte, après avoir creusé une petite loge. Quelques jours après, les œufs éclosent ainsi dans un milieu protégé et à proximité des besoins des différents stades larvaires (œuf, larves, pupes et imago). La larve passe par trois stades (environ 10 à 15 jours) avant de s’empuper à quelques centimètres dans le sol ou à proximité de la plante-hôte dans la plupart des cas pour une durée de 10 à 15 jours. Après émergence l’imago de B. dorsalis a besoin d’une alimentation riche en acides aminés, glucides, vitamines, sels minéraux et de l’eau pour survivre et se reproduire (Fletcher, 1987). L’alimentation protéinée constituée de miellat, d’exsudats de plantes, de nectar, pollen, de jus de fruit, de pulpe de fruit, de microorganismes et de déjections d’oiseaux est nécessaire pour acquérir une bonne fécondité (Mille, 2010).

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela rapport-gratuit.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

Introduction générale
Chapitre I : Synthèse bibliographique
I.1. Présentation des filières mangues et agrumes
I.2. Impacts économiques de Bactrocera dorsalis
I.3. Origine et répartition
I.4. Systématique
I.5. Morphologie de la mouche
I.6. Bioécologie et éthologie
I.6.1. Biologie
I.6.2. Ecologie
I.6.3. Ethologie
I.7. Les différentes plantes hôtes
I.8. Les méthodes de luttes
I.8.1. La lutte prophylactique
I.8.2 La lutte biologique
I.8.3 La lutte chimique
I.8.4 La lutte intégrée
Chapitre II : Matériel et méthodes
II.1 Présentation de la zone d’étude
II.2 Matériel biologique et échantillonnage
II.3 Etudes génétiques
II.3.1 Extraction d’ADN
II.3.2 Migration électro phorétique sur gel d’agarose
II.3.3 Polymérase Chaine Réaction (PCR) et séquençage du cytochrome B
II.4 Analyses des données
II.4.1 Paramètres basiques et indices de la diversité génétique
II.4.2 Distance et différenciation génétique
II.4.3 Les tests démo-génétiques
II.4.4 Les mismatchs distributions
II.4.5 Réseaux d’haplotypes
II.4.6 Les reconstructions phylogénétiques
Chapitre III : Résultats et discussion
III.1 Résultats
III.1.1 Polymorphisme et diversité génétique
III.1.2 Différenciation et structuration génétique
III.1.2.1 Les distances génétiques intra et inter populationnelles
III.1.2.2 Degrés de différenciation génétique Fst
III.1.3 Evolution démographique
III.1.3.1 Tests de neutralités
III.1. 3.2 Les mismatchs distributions
III.1.4 Les reconstructions phylogénétiques
III.1.5 Réseaux d’haplotypes
III.2 Discussion
Conclusion et perspectives
Références bibliographiques
Annexes

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *