Impacts des traitements sur la population des ravageurs

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Généralités sur le piment

Origine et répartition Selon

De Witt et Bosland (1993) et kallo (1989), le genre Capsicum serait originaire d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud. On trouve la totalité des quelque 25 espèces sauvages dans cette région (Hamza, 2010). Les formes cultivées ont été domestiquées aux temps préhistoriques (Pernezny et al., 2003). La différence principale avec les espèces sauvages tient au fait que les fruits sont peu déhiscents et de ce fait moins endommagés par les oiseaux. Le centre d’origine du piment fort et du poivron (Capsicum annuum au sens strict) est probablement le Mexique, alors que le piment antillais (Capsicum chinense) serait originaire de la région amazonienne et le piment oiseau (Capsicum frutescens) des régions côtières de la partie méridionale d’Amérique du Sud tropicale. Les 3 espèces ont été croisées assez intensivement en culture et de nombreuses formes intermédiaires existent. Elles sont traitées comme un grand groupe de cultivars, bien qu’on puisse toujours reconnaître des exemples caractéristiques des 3 espèces d’origine. Peu après la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb, les Espagnols et les Portugais ont ramené le piment (fort et doux) en Europe (Pernezny et al., 2003). A partir de là, le piment fort en particulier a été largement diffusé dans toutes les régions tropicales et subtropicales du monde. Vers la fin du XVIIe siècle, on le cultivait comme légume et condiment apprécié dans toutes les régions tropicales et de nombreux types et variétés locales très distincts avaient été développés. Le piment antillais a probablement été introduit en Afrique de l’Ouest plus tard que le piment fort et le piment oiseau. Les esclaves africains l’auraient rapporté d’Afrique de l’Ouest vers les Caraïbes (Chaux et Foury, 1994). L’espèce Capsicum annuum est si cultivée en Afrique que les Africains considèrent ce piment fort comme étant un légume ou un condiment africain traditionnel, alors que le poivron, beaucoup moins apprécié, est considéré comme un légume exotique européen récemment introduit. En effet, le poivron, un des plus importants légumes de serre et d’été dans les pays occidentaux industrialisés, est plus adapté aux climats tempérés que le piment. Certains cultivars de piment, dont le piment antillais, sont adaptés aux climats tempérés, mais la croissance du piment oiseau est trop lente pour qu’il soit cultivé en plein air dans les climats tempérés. Deux autres espèces domestiquées, Capsicum baccatum L. (aji) et Capsicum pubescens Ruiz & Pav. (rocoto), sont cultivées couramment en Amérique latine (De Witt et Bosland, 1993). Par ailleurs, on rencontre parfois des cultivars commerciaux de Capsicum baccatum dans les pays asiatiques, alors qu’on cultive largement sur les hautes terres de Java (Indonésie) des cultivars adaptés de l’espèce Capsicum pubescens, qui résiste assez bien au froid. Toutefois, aucune de ces deux espèces n’a été identifiée en Afrique.

Description morphologique

OEufs

Les oeufs (Planche 1, A) sont blanc laiteux, ovale, d’environ 0,5-0,6 mm de diamètre et 0,4 mm de hauteur. Ils sont pondus seuls ou en groupes pouvant aller jusqu’à 2000 oeufs, mais généralement entre 600 et 800. Les oeufs sont pondus sur la végétation, sur un sol humide autour des plantes ou dans des fissures du sol, selon Vasil’ev (1974), Pospelov (1989), Sukhareva (1999), Shchegolev et al. (1934).

Larves

Les larves (chenilles) sont charnues, denses et d’aspect gras, et leur couleur peut varier du gris au brun ou au noir (Planche 1, B) selon les espèces. Ils peuvent atteindre 40 à 55 mm de long. Elles ont généralement deux bandes jaunes tachetées le long du dos. Elles se courbent en forme de C (de type larve ou scarabéiforme) lorsqu’elles sont dérangées et restent immobiles pendant une courte période. Elles se cachent généralement juste sous le sol ou dans la litière le jour ou peuvent être trouvées sur la surface du sol adjacente à la végétation coupée, d’après Vasil’ev (1974), Pospelov (1989), Sukhareva (1999), Shchegolev et al. (1934).

Adultes

Les adultes (Planche 1, D) sont des papillons de couleur gris foncé, noir ou  marron avec des marques sur les ailes antérieures qui varient selon les espèces. Ils ont une envergure de 40 à 50 mm et une longueur de 20 à 30 mm. Les femelles sont plus sombres que les mâles mais semblables par ailleurs (Vasil’ev, 1974 ; Pospelov, 1989 ; Sukhareva, 1999 ; Shchegolev et al., 1934).

Biologie

La chenille de cette Teigne se développe le plus souvent dans les tubercules de Pomme de terre, mais on la trouve également dans les fruits, les tiges et même dans les feuilles de Solanées, en particulier l’aubergine, la tomate, le tabac et le piment. La longévité de l’adulte est d’une semaine environ. Il se nourrit de nectar ou de rosée ; il vole peu, d’un vol saccadé, en zig-zag. L’accouplement débute 24 heures après sa sortie, avec comme fécondité moyenne une centaine d’oeufs. Les oeufs sont pondus isolément ou en petits paquets dans les fissures ou les anfractuosités des germes de pomme de terre emmagasinés, des feuilles ou des fruits. La durée du développement embryonnaire varie entre 3 et 6 jours. La chenille se déplace assez rapidement et pénètre dans le tubercule au niveau d’une fissure ; elle confectionne un petit fourreau soyeux et mue. Elle creuse ensuite une galerie sinueuse qu’elle tapisse de fils de soie et refoule ses excréments vers l’extérieur. Lorsqu’elle naît sur des feuilles, elle y creuse une galerie puis pénètre dans les pétioles, les tiges ou d’autres feuilles. Au bout de 15 à 20 jours, sa croissance achevée, elle quitte la plante et se nymphose (13 à 25 jours selon les conditions climatiques) sur divers supports: sacs de pomme de terre, murs, etc. (Vasil’ev, 1974 ; Pospelov, 1989 ; Sukhareva, 1999 ; Shchegolev et al., 1934).

Autres insectes

Plus de 35 espèces d’insectes et de mites attaquent le piment (IPGRI et al., 1995 ; Palloix, 2006). Ils sont responsables de pertes directes qu’ils occasionnent par leurs piqures ouindirectes par la transmission de virus divers.

Les maladies du piment

L’étendue de son aire géographique de culture aux cinq continents, sous des types de climats variés (tempéré, méditerranéen, subtropical et tropical) et la généralisation de la culture intensive monovariétale, sont deux facteurs essentiels qui font de la culture du piment une cible de choix pour les parasites et le développement des épidémies. Il existe dans la littérature plusieurs références traitant des maladies du piment (Palloix, 1992 ; AVRDC, 1990 ; Yoon et al., 1989). Il est ainsi dénombré parmi les principaux agents pathogènes du piment les virus, les champignons, les bactéries, les nématodes, les acariens ainsi que les insectes cités au-dessus.

Les virus

De toutes les maladies du piment, celles causées par les virus constituent la première contrainte à sa culture. Trente-deux (32) virus et mycoplasmes appartenant à 15 groupes taxonomiques sont dénombrés parmi ceux qui causent des pertes au piment (IPGRI et al., 1995 ; Palloix, 2006). Les virus transmis mécaniquement tels que les tobamovirus sont les plus fréquemment rencontrés en culture sous abris. Au nombre des tobamovirus qui attaquent le piment, le virus de la mosaïque du tabac (TMV ou Tobacco Mosaic Virus), le ToMV ou Tomato Mosaic Virus et le PMMV ou Pepper Mild-Mosaic Virus, sont transmis par les semences à partir de la surface extérieure des téguments. Parmi les cucumovirus, le virus de la mosaïque du concombre (CMV ou Cucumber Mosaic Virus) cause d’énormes dégâts au piment dans le monde entier, particulièrement en climat tempéré et méditerranéen ainsi que sur le continent asiatique. Il est transmis au piment par les aphidés (pucerons) à partir des adventices de manière non persistante. Les potyvirus, plusieurs membres de virus appartenant à ce groupe infectent le piment. Parmi ceux-ci, le virus Y de la pomme de terre (PVY ou Potato virus Y), le virus de la marbrure du piment (PVMV, Pepper veinalmottle virus) et le ChiVMV (Chili veinalvottle virus) sont répandus respectivement en Afrique subsaharienne et en Asie où ils causent de dégâts importants sur Capsicum chinense (Ahmed et al., 2001). Le Pepper mottle virus (PepMoV) est surtout présent en Amérique Nord et Sud. Le Pepper severe mosaic virus (PSMV) et le Pepper yellow mosaic virus (PYMV) sont deux potyvirus communément rencontrés au sud de l’Amérique centrale (Green et Kim, 1991).
Le dernier groupe important de virus qui cause des pertes sur piment dans le monde entier est celui des tospovirus. Le plus ubiquiste de tous est le virus de la maladie bronzée de la tomate (Tomato spotted wilt virus ou TSWV). C’est un virus de quarantaine. D’autres virus de ce groupe ont une aire de distribution plus localisée. On rencontre ainsi le GRSV (Groundnutringspot virus) et l’INSV (Impatiens necrotic spot virus) en Afrique du Sud et en Amérique, le GBNV (Groundnut budnecrosis virus) en Inde (Moury et al., 1997a ; Moury et al., 1997b). On peut enfin signaler les begomovirus comme une contrainte potentielle à la culture du piment de par le monde. De nombreuses souches virales de ce groupe sont fréquemment isolées du piment en Amérique latine et en Inde, plus rarement au Sud de l’Europe et en Afrique (Chakraborty et al., 2003 ; Hussain et al., 2003a ; Hussain et al., 2003b).

Les champignons

Après les virus, la deuxième contrainte à la culture du piment est causée par les maladies cryptogamiques. Celles-ci comprennent deux groupes : Le premier groupe est constitué de celles qui proviennent du sol : parmi elles, la plus répandue dans le monde est celle causée par l’oomycète Phytophtora capsici. Elle est la première cause de la pourriture racinaire du piment dans le monde. On a aussi comme champignons telluriques Phytophtora parasitica, Fusarium oxysporum, Rhizoctonia solani. En zone intertropicale, le flétrissement est causé par Sclerotium rolfsii. La verticilliose, flétrissement causée par Verticillium dahliae, sevit en zone tempérée.
Le deuxième groupe est constitué de celles qui proviennent de l’air : nous signalerons ici l’oïdium causé par Leveillula taurica, la cercosporiose causée par Cercospora capsici et l’anthracnose causée par Colletotrichum spp. Ces mycoses sont les principales causes de pertes sur culture du piment en zone tempérée et tropicale.

Les bactéries

Les taches bactériennes des feuilles causées par Xanthomonas euvesicatoria (ex Bacterium vesicatorium), Xanthomonas perforans (ex group C de Xanthomonas Axonopodis pv. vesicatoria) et Xanthomonas gardneri (Jeffrey et al., 2004), et le flétrissement bactérien causé par R. solanacearum sont les principales maladies bactériennes qui entraînent de dégâts importants à la culture du piment en zone intertropicale.

Les nématodes

Les nématodes à galles appartenant au genre Meloidogyne causent de dégâts sérieux sur le piment, l’aubergine, la tomate et la pomme de terre. Plus de 50 espèces ont été décrites chez Meloidogyne selon Deberdt (1999) citant Jepson (1987). Parmi elles, 4 espèces se distinguent par l’importance du niveau de pertes qu’elles causent en culture légumières, Meloidogyne incognita, M. javanica, M. arenaria en toutes régions et M. hapla en zone tempérées (Netscher & Sikora, 1990). La présence de galles sur le système racinaire est le principal symptôme associé à l’infection par Meloidogyne spp. Signalons qu’il existe une forte synergie entre les nématodes à galles et Ralstonia solanacearum. En effet, l’infection des nématodes à galles aggrave l’incidence du flétrissement bactérien (Hayward, 1994 ; Deberdt, 1999).

Matériel et méthodes

Présentation du site d’étude

Notre étude a été réalisée en milieu paysan dans le site de Mboro (Région de Thiès, Sénégal). Cette localité se trouve dans la zone des Niayes qui se situent le long du littoral nord sénégalais appelé communément grande côte. La zone des Niayes s’étend de Dakar à Saint Louis, dans une bande de 180 km de long sur 5 à 30 km de large (Fall et al., 2001). Sur le plan administratif, elle couvre une partie des régions de Saint-Louis et de Louga, les départements de Tivaouane et Thiès et toute la région de Dakar (Figure 1).

La géomorphologie de la zone

Sur le plan géomorphologique, les Niayes sont formées d’une série de dunes qui alternent avec des cuvettes inter-dunaires. Selon l’origine du matériel, les conditions et l’époque de sa mise en place, nous distinguons les systèmes dunaires littoraux constitués de dunes blanches encore appelés dunes vives et de dunes jaunes ou dunes semi fixées et un système dunaire continental. Entre les dunes jaunes semi-fixées et les dunes rouges fixées, apparaissent les cuvettes interdunaires utilisées pour les cultures maraîchères et dont la survie est étroitement liée à la fixation des dunes maritimes (Dia, 1992). Selon Fall et al. (2001), les systèmes dunaires littoraux sont caractérisés par des plages de sable coquillier constamment repris par le vent et dont l’origine remonte du subactuel à l’actuel (2000 à 1800 ans avant l’Actuel), tandis que les dunes rouges continentales constituées de sols rouges ou « diors » dans la terminologie locale, auraient été mises en place depuis l’ogolien (15 000 à 20 000 ans avant l’Actuel).

Le climat

Le climat est de type tropical caractérisé par deux saisons principales : une courte saison des pluies s’étendant de Juillet à Octobre et une saison sèche plus longue subdivisée en sous saisons.

Les sols

Les sols varient du nord au sud de la zone des Niayes. Leur nature et leur distribution s’articulent autour des grands ensembles géomorphologiques présents sur le territoire. On distingue ainsi six types de sols (Fall et al., 2001) : les sols minéraux bruts d’apport qui caractérisent les dunes vives dans lesquelles l’évolution des sols est pratiquement nulle ; les sols ferrugineux tropicaux peu lessivés qui caractérisent les dunes rouges et occupant près de 70% de la région des Niayes ; les sols brun-rouges iso-humiques que l’on rencontre dans la partie nord-ouest de Louga et sud-ouest de Saint-Louis ; les vertisols rencontrés dans les dépressions à argile gonflante, localisées dans la zone de Sébikotane (plateau de Bargny), sur l’axe Somone-Lac Tanma ; les sols halomorphes caractérisés par leur salinité et/ou alcalinité, situés aux environs des lagunes côtières barrées par les cordons dunaires ; et enfin les sols hydromorphes des dépressions, très favorables au développement du maraîchage.

L’eau

Sur le plan hydrologique, les ressources en eau des Niayes proviennent essentiellement de la nappe phréatique des sables quaternaires. Ce potentiel souffre d’une surexploitation qui se manifeste par un rabattement progressif en profondeur de la nappe. Le choix des sites s’explique par l’existence d’un gradient climatique entre Pikine (au Sud) et Saint-Louis (au Nord) qui serait à l’origine de deux sous zones éco géographiques (Anonyme, 1990) : une région faiblement aride au sud et une région franchement aride au nord. Ce choix se justifie également par la diversité des types de sols au niveau de ces deux sites : dans la partie méridionale des Niayes les sols hydromorphes et les sols ferrugineux tropicaux peu lessivés sont prédominants, tandis que dans la partie septentrionale les sols brun-rouges iso-humiques sont plus importants.

Matériel

Matériel végétal

Le piment (Capsicum annuum), appartenant à la famille des solanacées, est utilisé comme matériel végétal. La variété Goana est utilisé à cause de son adaptabilité en contre saison.

Produits utilisés

Nous avons utilisé deux biopesticides (Piol et Plantsain) et deux pesticides chimiques de synthèses (Emacot et Dimethoate).
Plantsain (Planche 3, A) est un engrais innovant qui contient des arômes extraits du champignon bénéfique Trichoderma harzianum. Ces derniers appelés γ-lactones contribuent à la fluidification de la sève, ce qui permet de limiter la pénétration de champignons pathogènes (Fusarium, Pythium, ect.). Plantsain existe sous forme liquide.
Piol (Planche 3, B) est également une formulation liquide contenant des extraits de piment, d’ail et d’oignon, qui exercent une action répulsive sur les insectes et peuvent même permettre de les éradiquer complètement (aspect insecticide).
Le Dimethoate (Planche 3, C) est un pesticide chimique de synthèse (insecticide, acaricide) de la famille des organophosphatés. Il agit en inhibant l’enzyme acétylcholinestérase, avec interruption de la transmission de l’influx nerveux. Il agit par contact et ingestion sur les insectes et acariens. Après application, le produit continue de protéger les cultures sur une période de 2 à 3 semaines. C’est une matière active à action systémique c’est à dire qui pénètre dans la sève de la plante puis se diffuse dans toutes les parties. Les ravageurs absorbent le produit en se nourrissant. Il est efficace contre les ravageurs ne pouvant être atteints directement par contact en se cachant sous les feuilles ou dans les fruits.
L’Emacot (Planche 3, D) encore appelé Emamectine benzoate, est un insecticide, lactone macrocyclique, dérivé de la famille des avermectines. C’est un produit de fermentation de la bactérie du sol Streptomyces avermitilis, destiné au contrôle des endo et ectoparasites ainsi qu’à la lutte contre certaines espèces de lépidoptères et d’acariens parasites de légumes. Le composé n’est pas systémique, mais il présente une activité translaminaire. Son principal mode d’action physiologique est de stimuler la libération d’acide Acide otransmetteur l (GABA), un neurotransmetteur provoquant un flux continu d’ions chlorure dans les cellules musculaires provoquant suppression de la contraction et une paralysie de l’insecte (Khaldoun et al., 2012).

Paramètres évalués et méthodes d’évaluation

Avant la récolte

A la veille du premier traitement (15 JAR), une observation pré-traitement a été effectuée pour recueillir les données entomologiques (nombre de ravageurs (Bemisia tabaci et Agrotis ipsilon) et d’ennemis naturels (fourmis, coccinelles, araignées) par plant) initiales de la culture. Par la suite, les autres observations ont été effectuées au 7iéme jour après chaque traitement. L’échantillon d’observation était toujours constitué de 6 des 8 plants centraux de chaque parcelle élémentaire choisis de manière aléatoire, en évitant les bordures.
La population de chaque espèce d’insectes a été évaluée chez les plantes grâce à une observation sur les faces supérieure et inférieure des feuilles et un comptage des individus présents (Planche 7).

Après la récolte

Après la récolte, les rendements bruts et en fruits sains (exprimés en tonne par hectare) ainsi que les taux d’affection de ces fruits ont été évalués chez chaque traitement, à travers des observations, des pesages et des comptages (Planche 8).

Analyses statistiques

Les données collectées dans cette étude ont été saisies et arrangées et les graphiques confectionnés à l’aide du logiciel Excel, tandis que les analyses statistiques ont été effectuées avec le logiciel R (Version 1.1.463 – © 2009-2018 RStudio, Inc.). Pour ces analyses, une approche paramétrique ou non paramétrique a été utilisé en cas de distribution normale ou anormale des données. Une analyse de variance (ANOVA) et une comparaison des moyennes ont été faites grâce en utilisant les tests de Pairewise et de Kruskal Wallis. La significativité des différences a été déterminée à l’aide du p-value au seuil de 5%.

Impacts des traitements sur la population des ravageurs

Agrotis ipsilon

La population d’Agrotis ipsilon s’est révélée peu variable en fonction des différents traitements appliqués dans notre expérimentation. En effet, aucun individu de cette espèce n’a été retrouvé chez les parcelles élémentaires correspondant au traitement T2 (PIOL), tandis que la plus forte présence a été enregistrée chez le traitement T3 (PLANTSAIN) avec une moyenne de 0,06±0.2 individus par parcelle (Figure 2).
Les résultats de l’analyse statistique de variance montrent que la variation de cette population d’Agrotis ipsilon est significative (p = 0,006) entre les différents traitements appliqués. La comparaison des moyennes permet de les classer en 2 groupes homogènes à (T0, T2, TR1, TR2) et b (T3).

Bemisia tabaci

Les résultats montrent qu’il y’a une faible variation de la population de B. tabaci en fonction des différents traitements. Ainsi on a le même nombre d’individu chez les parcelles élémentaires traitées avec T3 (Plantsain), TR1 (Dimeto) et TR2 (Emacot) avec une moyenne de 0,08±0,1 alors qu’on n’a recensé aucune espèce avec les parcelles élémentaires traitées au Piol (T2) et chez le témoin absolu T0. Les résultats de l’analyse statistique de variance montrent que la variation de cette population de Bemisia tabaci est non significative (p-value = 0,73) entre les différents traitements appliqués.

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Table des matières

INTRODUCTION
I. Synthèse bibliographique
I.1 Généralités sur le piment
I.1.1 Origine et répartition
I.1.2 Utilisation
I.2 Les principaux ravageurs du piment
I.2.1 Agrotis ipsilon
I.2.1.1 Position systématique
I.2.1.2 Description morphologique
I.2.1.2.1 OEufs
I.2.1.2.2 Larves
I.2.1.2.3 Adultes
I.2.1.3 Biologie
I.2.2 Bemisia tabaci
I.2.2.1 Position systématique
I.2.2.2 Biologie
I.2.2.3 Reproduction et cycle de vie
I.2.2.4 Distribution
I.2.2.5 Plantes hôtes
I.2.3 Autres insectes
I.3 Les maladies du piment
I.3.1 Les virus
I.3.2 Les champignons
I.3.3 Les bactéries
I.3.4 Les nématodes
II. Matériel et méthodes
II.1 Présentation du site d’étude
II.1.1 La géomorphologie de la zone
II.1.2 Le climat
II.1.3 Les sols
II.1.4 L’eau
II.2 Matériel
II.2.1 Matériel végétal
II.2.2 Produits utilisés
II.3 Méthodes
II.5. Analyses statistiques
III. Résultats et discussion
III.1 Résultats
III.1.1 Impacts des traitements sur la population des ravageurs
III.1.1.1 Agrotis ipsilon
III.1.1.2 Bemisia tabaci
III.1.1.3 Les ennemis naturels
III.1.1.4 Evolution des infestations en fonction du temps
III.1.2 Paramètres agronomiques
III.1.2.1 Rendements brut et commercialisable
III.2 Discussion
Conclusion et Perspectives
Références bibliographiques

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