IMPACTS DE L’HIVERNAGE 2014 SUR LES ACTIVITES AGRICOLES ET LES STRATEGIES D’ADAPTATION

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Impact

Selon la définition donnée par le Larousse, le mot impact renvoie à l’effet produit par quelque chose ; il désigne aussi une influence.
Dans le Grand Robert, le mot est défini comme une collision, un heurt, l’endroit où le projectile vient frapper, la trace qu’il laisse. L’impact renvoie aussi à l’effet d’une action forte, brutale.
Appliqué à notre sujet, impact signifie les effets, les conséquences occasionnées par le retard de l’hivernage sur les activités agricoles.

Activité agricole

Dans le Dictionnaire de la géographiede P. George, le mot activité désigne, dans la classification statistique et en géographie humaine, les formes de participation à la production et d’impulsion de la production. Le mot agriculture est défini comme le travail de la terre pour produire des plantes et des animaux utiles.
Dans le dictionnaire Larousse, l’activité est l’ensemble des phénomènes par lesquels se manifestent une forme de vie, un fonctionnement, un processus. « Agricole » est ce qui relève de l’agriculture. L’agriculture est la culture de la terre.
Dans le Grand Robert, l’activité renvoie à la faculté d’agir, de produire un effet. C’est aussi le champ d’action, le domaine, l’étendue des entreprises, des idées, des travaux dont une personne s’occupe. C’est aussi la qualité d’une personne active. L’activité est l’ensemble des actes coordonnés et des travaux de l’être humain. C’est aussi la situation d’une personne qui exerce son emploi, ses fonctions. « Agricole » désigne ce qui pratique l’agriculture, ce qui est relatif à l’agriculture. L’agriculture est la culture, le travail de la terre, la production des plantes et des animaux utiles fournissant les denrées alimentaires et les matières premières d’autres industries. C’est le type d’activité et d’organisation sociale où la culture de la terre est prépondérante. C’est une discipline qui étudie et enseigne les techniques agricoles et l’économie agricole.
Pour cette étude, nous considérons l’activité agricole comme l’ensemble des travaux de la terre que les paysans mènent durant la saison des pluies pour en tirer des récoltes. Elle leur permet d’avoir des profits ou d’assurer leur alimentation.

Commune rurale

Une commune rurale est une collectivité locale, c’est-à-dire une personne morale de droit public, dotée de l’autonomie financière. Elle est constituée par un certain nombre de villages appartenant au même terroir unis par une solidarité résultant notamment du voisinage, possédant des intérêts communs et capables ensemble de trouver les ressources nécessaires à leur développement.
La commune rurale est créée par décret, après avis du conseil régional. Ce décret détermine le nom de la commune qui est le chef-lieu, et en fixe les limites .

Méthodologie

La méthodologie comprend différentes parties. Il s’agit de la recherche documentaire, de la collecte des données, du traitement et de l’analyse des données.

La recherche documentaire

La recherche de documents nous a amené à visiter un certain nombre de structures. Il s’agit notamment des bibliothèques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (BU), du Département de Géographie et de l’Institut Fondamental d’Afrique Noire (IFAN). Les centres de documentation de l’Agence Nationale de Conseil Agricole et Rural (ANCAR), d’Enda Tiers Monde, de l’Agence Régionale de Développement (ARD), de l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD), de la Direction Régionale du Développement Rural (DRDR), du Service Départemental du Développement Rural (SDDR) et de l’Institut Sénégalais de Recherches Agricoles (ISRA) aussi ont été visités. La presse et surtout l’internet ont constitué de véritables supports dans nos investigations.
Cette recherche documentaire nous a permis de procéder à une synthèse bibliographique.

Synthèse bibliographie

La revue documentaire nous a donné l’opportunité de faire une synthèse de la bibliographie en ce qui concerne les développements ayant un rapport avec notre sujet.
Les impacts sur les activités agricoles et pastorales dans la communauté rurale de Gamadji Sare ont été aussi évoqués. La variabilité et le déficit pluviométriques ont fait chuter les rendements, occasionnant ainsi un déficit de la production. Cependant, son étude porte sur une longue série, ce qui fait que tous les impacts, qui y sont dégagés, sont à long terme.
M. M. FAYE (2013)9, à l’instar de SOW, a fait une étude sur la variabilité pluviométrique de 2000 à 2009 dans la communauté rurale de Ndiébel. Il a parlé des aléas climatiques qui se manifestent, ente autres, par la variabilité pluviométrique se manifestant par une irrégularité pluviométrique dans le temps et par une dégradation des écosystèmes. Tout cela est dû à une péjoration climatique observée depuis la grande sécheresse des années 1970.
Les impacts sur les activités agricoles se traduisent par une baisse considérable des rendements et une production médiocre. En effet, les rendements dépendent des quantités pluviométriques qui connaissent une baisse sensible. Ces résultats concernent dix hivernages successifs.
H. NDIAYE (2006)10 soutient que les précipitations demeurent l’élément le plus variable, se caractérisant par un changement perpétuel au cours des saisons et des années. Les quantités moyennes annuelles des pluies reçues et la manière dont elles se répartissent au cours des différents mois de l’année ou au cours des journées en est une parfaite illustration.
Evoquant les impacts de la variabilité pluviométrique sur les activités agricoles à Matam, H. NDIAYE révèle que ces fluctuations ont des effets manifestes sur les activités agricoles. Il s’agit, entre autres, de l’occupation des bas-fonds, la baisse des rendements et la diminution de la production.
B. SY (1980)12 s’est intéressé à la saison des pluies de 1971 au Sénégal. Il a montré un démarrage de l’hivernage au mois de mai dans plus de la moitié des stations du pays. Une variabilité spatio-temporelle des précipitations a été aussi notée dans presque toutes les régions du Sénégal durant cet hivernage. Mais, sur le littoral, la saison des pluies s’est installée tardivement et son retrait rapide l’a écourtée
M.DIAGNE (1976)13 a fait une étude qui porte sur les saisons des pluies des années 1969-1970-1971 qui se situent juste au début de la sécheresse au Sénégal. Il a mis en relief les changements des saisons des pluies qui se suivent sans se ressembler. Cela confirme la variabilité des précipitations, dans le temps, mais aussi dans l’espace qui se manifeste depuis le début de la sécheresse, c’est-à-dire depuis la fin des années 60.
Y.M. DIEDHIOU (2008), S. THIAM (2010) et MB. FAYE (2012) se sont penchés, dans leurs travaux sur les impacts.
MB. FAYE (2012)14 a évoqué les impacts de la variabilité pluviométrique dans la production agricole. Il a montré que depuis deux décennies la production agricole est confrontée aux aléas climatiques qui prennent de plus en plus d’ampleur dans les Terres Neuves au Sénégal Oriental. La péjoration climatique, qui se manifeste par le dérèglement de la pluviométrie, la fréquence des épisodes secs et le raccourcissement de la saison des pluies, a largement impacté les activités agricoles. Elle a fait baisser les rendements et a entraîné un déficit de la production.
S. THIAM (2010)15 a démontré l’impact de la sécheresse sur les pluies journalières. Il note qu’une variabilité dans la durée de l’hivernage, causée par la sécheresse, est manifeste. Cette variabilité est perceptible dans la répartition temporelle, mais aussi sur les quantités d’eau précipitées. On sait que la mauvaise répartition des pluies dans le temps est un facteur limitant d’une agriculture essentiellement pluviale et d’un élevage sur pâturage naturel qui caractérisent les pays d’Afrique tropicale.
Il a décelé une variabilité dans le régime des précipitations en 2007 et des pauses sèches au cours de l’hivernage. Tout cela a eu comme impact sur les activités agricoles, notamment sur les cultures, une baisse des rendements occasionnant ainsi un déficit de production.
Comme stratégie, il a évoqué le système« du robinet koulabak » qui permet de recueillir les eaux de pluies dans de petites cuvettes afin de permettre au riz de profiter au maximum des quantités de pluie tombées.

La collecte des données

Pour l’étude de la particularité de l’hivernage 2014 et de ses impacts sur les activités agricoles  dans la commune rurale de Fandène, nous avons eu recours à différents types de données .
Conformément aux différentes parties de notre plan d’étude, nous avons cherché en premier lieu des données climatiques. Ensuite, nous avons collecté des données se rapportant aux activités agricoles.

La collecte des données climatiques

Vu que notre sujet se fixe comme objectif d’étudier l’hivernage 2014 du point de vue de sa particularité et de ses impacts sur les activités agricoles, les paramètres climatiques (surtout la pluviométrie) restent déterminants. Il s’agit d’abord de suivre la migration de l’Equateur Météorologiques ; pour cela nous avons suivi la direction du vent des données journalières qui sont recueillies à l’ANACIM. Ces données nous ont permis de caractériser l’hivernage 2014 notamment son démarrage et l’abondance des pluies.
Les autres paramètres climatiques comme la température, le vent sont aussi recueillis et ils nous ont permis de caractériser le climat de la zone d’étude dans la première partie.

La collecte des données agricoles

La collecte des données se rapportant aux activités agricoles est une étape cruciale dans cette étude. Pour cela, nous avons parcouru le terrain pour interroger les populations à travers un questionnaire et des guides d’entretien.

Le questionnaire et l’échantillonnage

Le questionnaire a été élaboré dans le but d’être administré aux populations locales qui sont les principaux acteurs. Mais, compte tenu de la taille de la commune rurale, nous avons procédé à un échantillonnage de l’ensemble de la zone d’étude.
L’échantillonnage nous a permis de déterminer la taille de la population sur laquelle s’est portée notre enquête. La commune rurale de Fandène est constituée de plusieurs villages qui, presque tous, pratiquent l’agriculture pluviale. Mais l’importance de l’activité agricole varie selon les villages.
La commune rurale de Fandène est composée de 37 villages. Pour faire l’enquête avec une meilleure représentativité, nous avons procédé à un zonage. Ainsi, nous avons identifié trois zones:
– la zone centre où nous avons choisi le village de Fandène qui porte d’ailleurs le même nom que le chef-lieu de la commune rurale ;
– la zone sud où les villages suivants ont été choisis : Keur-Demba-Ngoye-Diakhaté, Keur-Daouda-Cissé, Ngoumsane et Ndoufack ;
– la zone nord où nous avons retenu les villages de Lalane, Ndiobène, Darou-Touré, Diémoye-Gaye et Sam-Ndiaye.

Les eaux souterraines

La zone dispose d’importantes quantités d’eaux souterraines dont les plus exploitées sont contenues dans le Maestrichtien, les nappes des calcaires du Paléocène et celles du Continental terminal.
Le système aquifère profond, fait de séries sableuses à gréseuse et sablo-argileuses à argileuses du Maestrichtien, est le plus exploité en milieu rural avec des forages qui y atteignent, à certains endroits, plus de 400 mètres avec des débits variant entre 50 et 200 m /h . Sa réserve est estimée entre 300 et 400 milliards de met la recharge entre 300 et 800 000m3/an.
Le système aquifère intermédiairest composé du Paléocène et du Continental
terminal. Le Paléocène a une profondeur plus importante par rapport au Continental terminal et avec une potentialité estimée à 68 000m/jour .
Le système aquifère superficielcomprend le Continental terminal. Sa profondeur est très variable. Selon les endroits elle, est de quelques décimètres à 100 mètres. La 3 24
potentialité est évaluée à 450 000m/jour . Elle a une importance capitale car permettant la satisfaction en eau des villageois.

La pédologie

La mise en place des sols répond à différents facteurs. On peut citer la nature de la roche mère et le caractère climatique du milieu.
Dans la commune de Fandène se distinguent cinq types de sols suivant leur importance. Ainsi, on note les sols ferrugineux et les sols hydromorphes.

Les sols ferrugineux tropicaux peu lessivés ou pas lessivés

Ces sols sont les plus répandus dans la commune (carte 3). Une forte teneur en sable, une vulnérabilité à l’érosion hydrique et éolienne et une altération chimique les caractérisent.
Selon Desthieu repris par Sagna25 ces sols occupent toute la partie Sud-Est de l’axe Thiès Fandène et ils sont propices à la culture du mil, de l’arachide et du niébé. Mais ce sont des sols pauvres, fragiles mais aussi limités par leur capacité de rétention de l’eau. On les appelle aussi les sols « Dior ». Les plantes qui y évoluent sont essentiellement Faidherbia Albida et Guiera sénégalensis.

Les sols ferrugineux lessivés sur cuirasse

Ils sont sableux en surface et sablo-argileux en profondeur. Leur caractéristique réside dans la présence d’une cuirasse à 50 cm et 1m de profondeur. C’est au Nord et au Nord-Ouest que ces sols se localisent pour l’essentiel. La végétation est essentiellement constituée de Brossus flabellifer et d’Adansonia digitata. Ces sols sont plus adaptés à la culture maraichère grâce à leur richesse en magnésium et une meilleure capacité d’échange. Les spéculations agricoles les plus adaptées sur ces sols sont le manioc, le mil et l’arachide.

Les sols hydromorphes « Deck »

Ils se caractérisent par la présence temporaire ou permanente d’une nappe avec une profondeur de 2 à 5 m au niveau des vallées et des dépressions. On les dénomme aussi sols « Deck » du fait de leur teneur en argile qui est supérieure à 10 % et ils sont caractérisés aussi par un horizon sableux épais (vers 1 m de profondeur). Ces sols sont sablo-limoneux et relativement plus profonds. Sous cette formation, se situe une couche de sable de granulométrie homogène renfermant la nappe aquifère. La couverture végétale est décorée par les plantations de manguiers. Ces sols sont à vocation maraîchère et sont prisés par les agriculteurs.

Les sols hydromorphes « Deck Dior »

Au départ c’était des sols « Deck », mais ils ont été recouverts par des dépôts sableux et limoneux. Ces types de sol se retrouvent dans les bas-fonds surtout au niveau des principaux affluents venant du Sud du côté de Koundane et de Keur Demba Ngoye Diakhaté. Ils présentent un horizon sableux avec une épaisseur de 60 cm. Ces sols sont propices à l’arboriculture (manguier et rônier) et à la culture du bissap.

Les lithosols

Ce sont des sols sur cuirasse ferrugineuse. L’érosion sur les versants du plateau de Thiès est à  l’origine de ces sols. Ces sols squelettiques érodés se localisent pour l’essentiel dans la partie Ouest de la commune. Du fait de leur structure, ils ne sont pas propices à l’activité agricole.

La végétation

L’absence de reliefs importants et le développement limité du réseau hydrographique donnent aux facteurs climatiques un rôle prépondérant sur la répartition des paysages végétaux du Sénégal. La couverture végétale présente des différences d’une sous-zone à l’autre tant au niveau des espèces qu’au niveau de leur densité.
Les sous-zones Centre et Nord font partie de la même zone écologique. La végétation est composée de rôniers « Borassus flabellifer » plus dense au niveau de la zone centre, de baobabs « Adansonia digitata » et de kad « Faidherbia albida ». La dégradation du tapis végétal est plus marquée dans la sous-zone Nord (sauf dans les villages de Lalane et Ndiobène), Borassus flabellifer n’est pas intégré dans le système de production, la population de rôniers y est moins importante. Cela s’explique en partie par le fait que les populations wolofs du secteur ne se sont pas spécialisées dans l’artisanat. Donc, ces deux sous-zones sont le site d’espèces végétales commeBorassus flabellifer et Adansonia digitata mais la particularité se situe au niveau de la densité très forte des rôniers (dans une plus grande proportion) et des baobabs dans la sous-zone centre.
La sous-zone Sud correspond au domaine de la jachère arborée du domaine sahélien. On y note la prédominance d’acacias. Le tapis herbacé est caractérisé par le développement des plantes à cycle très court.

Le climat

Les grands traits climatiques sont le résultat conjoint des facteurs géographiques et aérologiques. Les premiers s’expriment par la latitude et confèrent au territoire des caractères tropicaux, et par la position de finistère ouest-africain qui détermine les conditions climatiques différentes entre la région littorale et l’intérieur du pays. Les seconds s’expriment par l’alternance sur le pays de trois flux dont les déplacements sont facilités par le caractère plat du relief27. L’étude du climat se fera à partir des données de la station de Thiès et concernera un paramètre d’apport climatique comme le vent et deux éléments de réponse à savoir la température et la pluviométrie.
La commune de Fandène, qui se situe dans la région de Thiès, appartient au domaine sahélien continental. Ce domaine se caractérise par une présence forte de l’alizé continental qui à la limite devient le vent dominant de la zone et une faible présence de la mousson. La température y est élevée et la pluviométrie est comprise entre 100 et 500 mm ce qui veut dire qu’elle est faible.
Pour l’étude du climat, nous allons voir les apports et les réponses. Les vents sont considérés comme l’apport, les réponses sont constituées par les températures et les précipitations. Pour la température nous allons analyser la température moyenne et les écarts par rapport à la moyenne de la série (1981-2010). Pour la pluviométrie, ce sera la variation mensuelle et interannuelle de 1961 à 2014. Nous terminerons par le diagramme ombrothermique afin de voir les mois humides et secs.

L’analyse des vents

L’analyse des vents dans la zone va de 1985 à 2014 soit une période de 30 ans. Les données sont de la station de Thiès. Mais nous signalons que la série comporte des lacunes. En effet, les années 2003, 2004, 2005 et 2006 n’ont pas enregistré des données de vent et de température car la station était affectée par des travaux. Par manque de données, on n’a pas pu obtenir les fréquences des vents qui nous permettraient de faire la rose des vents. Donc nous avons pris en compte les vents dominants de chaque mois, c’est d’ailleurs ce qui explique la série de trente ans.
En se référant au tableau 2 on distingue deux saisons éoliennes. Une première saison de neuf mois qui s’étale du mois d’octobre au mois de juin et une deuxième saison qui est plus courte avec trois mois (de juillet à septembre).
La première saison se caractérise par la prédominance des vents du Nord (Nord et Nord-Est). Dans la série de trente ans, c’est-à-dire de 1985 à 2014,ces deux directions représentent 77 % en octobre ; 92 % en novembre ; 81 % en décembre ; 88 % en janvier ; 92 % en février ; 70 % en mars ; 93 % en avril et 96 % en mai. La direction Est apparaît souvent significativement après ces deux directions. Ainsi, le quadrant Nord à Est compte pour 96 % en janvier et en février et pour 100 % en mars et avril.
La deuxième saison, qui est relativement plus courte, va de juillet à septembre et elle a comme direction dominante un vent d’Ouest (Nord-Ouest, Ouest). Ces deux directions représentent un pourcentage de 65 % en juillet et août et 80 % en septembre.
On peut dire que Thiès se caractérise par deux saisons éoliennes. Une première marquée par la prédominance du vent du Nord (Nord et Nord-Est) qui constituent en général l’alizé maritime ou l’alizé continental (harmattan), mais c’est l’alizé continental qui est le plus fréquent. Une deuxième saison éolienne dominée par les vents d’Ouest (Ouest et Nord-Ouest) dans lesquels la mousson joue un rôle important.

La température

Avec la latitude tropicale et la continentalité de la commune, les températures restent en permanence élevées. Cependant, en fonction des saisons les températures connaissent des variations. L’analyse du tableau 3 fait ressortir que les températures moyennes maximales (TX) sont élevées. Elles varient entre 35,5 °C en novembre et 32,2 °C en janvier. La température moyenne maximale annuelle est estimée à 33,4 °C. Avec une valeur moyenne annuelle de 20,1 °C, les températures moyennes minimales atteignent leur valeur maximale en juillet avec 23,5 °C et leur valeur minimale en janvier avec 15,9 °C. L’amplitude moyenne enregistre sa valeur la plus basse en août avec 9,0 °C et la plus élevée en février avec 16,5 °C. L’amplitude thermique moyenne annuelle est de 13,3 °C.
L’évolution de la courbe des températures moyennes mensuelles (TM) montre un régime bimodal avec deux maxima et deux minima (figure 1). Ainsi, le maximum principal est noté en octobre, à la fin de l’hivernage, avec 28,6 °C et le maximum secondaire en juillet, au début des pluies avec 28,3 °C. Pour les minima, le minimum principal se situe en janvier avec 24,1 °C et le minimum secondaire en septembre avec 27,8 °C, c’est-à-dire au cœur de l’hivernage.
Pour mieux cerner la température, nous allons voir les écarts par rapport à la moyenne de la série (1981-2010) afin de mettre en évidence les périodes chaude et fraîche. Nous considérons qu’une année est chaude quand sa température moyenne dépasse la moyenne de la série et une année est dite fraîche lorsque sa température moyenne est en deçà de la moyenne. La moyenne de la série est égale à 26,7 °C. Toutefois, nous précisons que les données des années 2003-2006 sont manquantes.
L’analyse de la figure 2 nous permet de dire qu’il y a trois périodes :
– une première période de 1981 à 1995 soit 15 années, qui est globalement fraîche ;
– une deuxième période, allant de 1996 à 2002 soit sept années, qui est aussi fraîche dans l’ensemble ;
– une troisième période, de 2007 à 2010 soit quatre années, qui est chaude pour l’essentiel.
La première période est marquée par l’alternance d’années chaudes et d’années fraîches. En effet, on y décompte sept années chaudes (1981 ; 1983 ; 1984 ; 1987 ; 1990, 1991 et 1993) et huit années fraîches (1982 ; 1985 ; 1986 ; 1988 ; 1989 ; 1992 ; 1994 et 1995). Durant ces années, c’est 1987 qui est la plus chaude avec un surplus de 2,8 %, et l’année la moins chaude est 1991 avec 0,1 %. Et pour les années fraîches ce sont 1982 et 1985 qui sont les plus marquées avec un écart de -2,5 %, et l’année 1995 est la moins fraîche avec -0,3 %.
La deuxième période se caractérise par une prédominance d’années fraîches. Il y a quatre années fraîches successives (1999-2002) et trois années chaudes successives (1996-1998). L’année la plus fraîche de cette période, et qui est d’ailleurs la plus fraîche de l’ensemble de la série est 2000 (-7,2 %).2002 est la moins fraîche avec -0,5 %. Pour les années chaudes, c’est 1997 qui est en tête avec 3,3 % et sur toute la série aussi, 1996 (1,1 %) est la moins chaude.
La dernière période est faite d’années chaudes. En fait, toutes les années qui la composent sont des années chaudes (2007 ; 2008 ; 2009 et 2010). C’est l’année 2009 qui est la moins chaude avec un écart de 1,3 % par rapport à la moyenne. L’année 2008 est la plus chaude dans cette période avec 2,4 %
En somme, sur les 30 années qui composent la série (1981 à 2010) il y a 14 années chaudes et 12 années fraîches. Donc la série est marquée par une prédominance des températures chaudes.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
1. Problématique
1.1 Contexte
1.2 Justification
1.3 Position du problème
1.4 Les objectifs de la recherche
1.4.1 Objectif global
1.4.2 Les objectifs spécifiques
1.5 Les hypothèses de la recherche
1.5.1 Hypothèse globale
1.5.2 Les hypothèses spécifiques
2. Analyse conceptuelle
2.1 Hivernage
2.2 Impact
2.3 Activité agricole
2.4 Commune rurale
3. Méthodologie
3.1 La recherche documentaire
3.2 Synthèse bibliographie
3.3 La collecte des données
3.3.1 La collecte des données climatiques
3.3.2 La collecte des données agricoles
3.3.2.1 Le questionnaire et l’échantillonnage
3.3.2.2 Les guides d’entretien
3.4 Le traitement et l’analyse des données
4. Plan de rédaction
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DE LA COMMUNE DE FANDENE
Introduction
chapitre I : Le cadre physique
1. La structure géologique et le relief
1.1 La zone basse ou vallée fossile
1.2 Le bas plateau cuirassé
1.3 Le système dunaire ogolien
2. L’hydrographie
2.1 Les eaux de surface
2.2 Les eaux souterraines
3. La pédologie
3.1 Les sols ferrugineux tropicaux peu lessivés ou pas lessivés
3.2 Les sols ferrugineux lessivés sur cuirasse
3.3 Les sols hydromorphes « Deck »
3.4 Les sols hydromorphes « Deck Dior »
3.5 Les lithosols
4. La végétation
5. Le climat
5.1 L’analyse des vents
5.2 La température
5.3 La pluviométrie
5.3.1 Evolution mensuelle de la pluviométrie dans la commune de Fandène
5.3.2 Evolution interannuelle de la pluviométrie dans la commune
5.3.3 Evolution des écarts à la moyenne de la pluviométrie
5.4 Les mois humides et les mois secs
chapitre II : La population et les activités socio-economique
1. Les caractéristiques humaines
1.1 Evolution de la population
1.2 Répartition de la population
1.2.1 La densité
1.2.2 La répartition de la population selon la taille démographique des villages
1.3 La structure de la population
1.3.1 La structure par sexe
1.3.2 La structure par âge
1.4 La composition ethnique
1.5 La configuration religieuse
2. Les activités socio-économiques
2.1 L’agriculture
2.1.1 L’agriculture sous pluie
2.1.2 Le maraîchage
2.1.3 L’arboriculture
2.2 L’élevage
2.3 L’artisanat
Conclusion
DEUXIEME PARTIE : ANALYSE DE LA MOUSSON ET DE LA PLUVIOMETRIE DE L’HIVERNAGE 2014 
Introduction
chapitre I : Analyse de l’installation de la mousson
1. Les migrations de la trace au sol de l’Equateur Météorologique en 2014
1.1 La situation en mai
1.2 La situation de juin
1.3 La situation au mois de juillet
1.4 La situation en août
1.5 La situation du mois de septembre
1.6 La situation en octobre
2. Les manifestations de la mousson durant l’hivernage 2014
chapitre II : Analyse de la pluviométrie en 2014 dans la commune de Fandène
1. La répartition mensuelle de la pluviométrie
2. Analyse des pluies journalières de l’hivernage 2014
2.1 Le mois d’août
2.2 Le mois de septembre
2.3 Le mois d’octobre
3. Analyse des pluies mensuelles de l’hivernage 2014
3.1 Analyse de la pluviométrie du mois de juin
3.2 Analyse de la pluviométrie du mois de juillet
3.3 Analyse de la pluviométrie du mois d’août
3.4 Analyse de la pluviométrie du mois de septembre
3.5 Analyse de la pluviométrie du mois d’octobre
Conclusion
TROISIEME PARTIE : IMPACTS DE L’HIVERNAGE 2014 SUR LES ACTIVITES AGRICOLES ET LES STRATEGIES D’ADAPTATION
chapitre I : Les impacts de l’hivernage sur les activités agricoles
1. Les types de culture dans la commune de Fandène
1.1 Le mil
1.2 Le Sorgho
1.3 L’arachide
1.4 Le niébé
2. Les impacts de l’hivernage sur les activités agricoles
2.1 Les impacts sur le mil
2.2 Les impacts sur le sorgho
2.3 Les impacts sur l’arachide
2.4 Les impacts sur le niébé
chapitre II : les stratégies d’adaptation
1. Modification des dates de semis
2. L’emploi des variétés précoces
3. Les activités secondaires
Conclusion
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE

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