Impacts de l’etalement urbain de la ville de LOUGA

Ce travail s’inscrit dans une réflexion sur l’espace urbain, le rôle de l’urbanisme et les pratiques urbaines dans une société ou les structures socio-économiques subissent de profondes mutations. L’aspect relatif à l’évaluation de la stratégie de l’Etat à travers des plans d’urbanisme et son impact sur le terrain c’est-à-dire au niveau de la croissance urbaine, sera particulièrement mis en exergue. En effet, le fait concret réside le plus souvent, dans la manifestation d’un décalage entre les prévisions de ces plans d’urbanisme et une autre urbanisation due à des formes spatiales incontrôlées aussi bien par les pouvoirs publics que des communes pourtant impliquées dans la gestion urbaine. « L’urbanisation est un phénomène important puisqu’il concerne plus de la moitie de la population mondiale depuis 2008, il concernera d’ici 2025 près de 60 % de cette dernière » . Aucun pays du monde ne reste à l’écart des grands phénomènes de concentration des populations dans les métropoles. Cela en fait un sujet de plus en plus difficilement détachable du développement des différentes sociétés mais aussi de l’environnement. L’urbanisation, en effet, entraine de nombreuses conséquences tant positives que négatives dans beaucoup de domaines. Il apparait donc pertinent d’étudier l’urbanisation, la manière dont elle est gérée par les autorités publiques et les conséquences qui en découlent. Si celle-ci est aujourd’hui mondiale, son intensité varie d’une région à l’autre. Cette différence se voit entre les pays développes qui semblent être au terme de ce phénomène d’évolution urbaine et les pays en voies de développement qui se trouvent au cœur de ce processus. Au cours des quarante dernières années, l’Afrique tropicale a vu se développer de manière impressionnante le phénomène de l’urbanisation, qui, ne s’était manifeste qu’avec beaucoup de force. En effet cette forte croissance urbaine a favorise l’expansion considérable de l’espace occupe par la ville qui pose de sérieux problèmes de développement économique et social a la population. Cependant, dans certaines zones urbaines, cette croissance est essentiellement horizontale.

Dans les villes d’Afrique occidentale les zones bâties atteignent des surfaces considérables qui ne cessent de croitre. Cette extension spatiale de la ville « horizontale » s’étend au détriment de l’espace agricole, particulièrement rare en pays aride et généralement cultive intensément autour des agglomérations urbaines.

Selon Jean François Trion, « dans la marges des villes officielles s’étirèrent d’immense quartiers non réglementaire sous formes de maisons basse, en dure ou en matériaux précaires, qui distendent horizontalement les tissus urbains. De la ville on passe à une sorte de magma urbain étalé, marquer par de rubans d’urbanisation le long des voies devenues subitement rues et avenues. Une très grande partie de cette extension n’est pas contrôlée par les autorités et le périmètre urbaniser s’étend ainsi bien au delà des limites administratives de l’espace urbain, ce qui rend difficile les estimations de la population » .

PROBLEMATIQUE

La formation de la ville n’est pas un phénomène récent. Elle remonte à des milliers d’années, Que ses racines plongent dans les grandes civilisations des vallées de la Mésopotamie, de l’Egypte, de l’Inde et de la chine. On les appelait alors cite, du latin « civitas » qui désignait un groupe hautement organisé, comme les cites-Etats de la Grèce antique. De tous les temps, la ville a favorisé l’essor économique, les progrès techniques et la création culturelle. Les centres urbains ont grossi rapidement après la révolution industrielle. Ils ont littéralement « explosés » dans les cinquante dernières années tant en nombre qu’en taille. L’augmentation de la population a des conséquences sur l’habitat. En Occident, les autorités, mettent en place des programmes d’habitat pour les populations au moins a court terme et a moyen terme, mais dans les pays pauvre, les villes connaissent une crise de l’habitat. Plusieurs pays essayent de fournir des efforts pour faire accéder aux populations les logements sociaux, mais dans d’autres par contre ; les populations sont abandonnées à leur triste sort pour se loger. C’est comme cela que les bidonvilles prolifèrent dans les pays sous développes.

Au moment de l’accession a l’indépendance, l’urbanisation était largement engagée au Sénégal. Ainsi selon MBOW.L.S : « plus du cinquième de la population résidait en milieu urbain. Ce processus s’est intensifie en laissant sur l’organisation de l’espace national les mêmes traces que durant la période coloniale :
– Une armature urbaine caractérisée par une métropole démesurée par rapport aux autres agglomérations
– Une concentration des villes à l’ouest et au centre » .

Apres les indépendances, les autorités nationales se sont trouves en face d’une situation de fait et n’ont pas pu ou n’ont pas voulu la modification. Une ou deux grandes villes exercent donc une énorme attraction. Celles-ci de par leur croissance rapide sont confrontées à de nombreux problèmes : l’accès a l’emploi, inadéquation des services sociaux de base, le logement en mauvais état et la rareté des terrains raisonnables et bien situent pour accommoder l’accroissement futur. Comme beaucoup d’autres pays du tiers- monde, le Sénégal fait face à une urbanisation d’intensité croissante et difficilement maitrisable. Depuis plusieurs décennies, la population urbaine s’accroit régulièrement à un rythme moyen de 3 % par an. Le Sénégal a connu un processus d’urbanisation rapide et il fait parti des pays les plus urbanisés du continent. En effet la population urbaine sénégalaise est passée de 25% en 1960 à plus de 45% en 2002 . En outre le fait urbain du Sénégal est dominé par la macrocéphalie de la capitale. La région de Dakar a un taux d’urbanisation de l’ordre de 97% et représente 49% de la population urbaine du pays contre un taux national de 41% . Cette situation s’explique par le fait que l’agglomération dakaroise concentre l’essentiel des activités des secteurs secondaires et tertiaires et que ceci fait la presqu’ile du Cap vert le poumon de l’économie sénégalaise.

Par ailleurs, la loi 64-46 instituant le domaine national a été un élément accélérateur du caractère dominant de ce modèle populaire en intensifiant le déversement des populations vers la périphérie de la ville. En effet les tenant du droit coutumier, qui se sentaient déchus avec cette loi, ont ainsi pris de vitesse l’administration en lotissant de manière illégale des terrains sur lesquels sont édifies des quartiers spontanés le plus souvent occupés par les nouveaux citadins issus de la campagne. Les nombreux plans élaborés en matière d’urbanisme et d’aménagement du territoire n’ont pas suivi la rapidité de l’étalement urbain et par conséquence, l’extension spatiale de la ville s’est accompagnée de la prolifération des quartiers spontanés et de l’habitat irréguliers. La carence et les dysfonctionnements de la planification ont été des facteurs de désordre dans l’occupation de l’espace surtout dans un contexte d’ajustement structurel marqué par une insuffisance des moyens destinés a l’organisation rationnelle de la ville.

CLARIFICATION CONCEPTUELLE

Le mot urbanisation dérive du verbe urbaniser est apparu en 1960 désignant la concentration de la population dans les villes. Comme disait Beaujeu-Garnier.J « c’est le mouvement du développement des villes, à la fois en nombre et en taille, numérique et spatial ; il concerne tout ce qui est lie à la progression directe du phénomène urbain, et transforme peu à peu les villes ou les banlieues et souvent les deux » .

Dans le dictionnaire de Wackermann.G, l’urbanisation désigne une « transformation plus ou moins rapide du paysage rural en paysage urbain, processus entrainant de profondes mutations environnementales, structurelles et fonctionnelles » .

Le mot urbanisation traduit deux réalités dont l’échelle varie. Premièrement, il signifie la tendance multiséculaire dans les pays industrialises puis dans les pays en développement, au regroupement des hommes et des activités dans les zones denses, qui constituent de vaste marches de l’emploi, concentrent les équipements et les services publiques, générant des économies d’agglomérations liées a des avantages de la densité.

Deuxièmes, il signifie la transformation d’un espace rural en vue de son intégration dans un ensemble urbain plus vaste ; il désigne alors les opérations d’installation de voiries et des réseaux qui le rendent propres à la construction. L’extension périphérique des villes, présentée le plus souvent sous le vocable d’étalement urbain et son corollaire, la périurbanisation, a suscite presque partout une importante réflexion du fait de la rapidité du phénomène et des diverses mutations qu’ils engendrent. Toutefois, selon M.N.Lebourg et E.Vergean, l’étalement urbain et la périurbanisation n’ont pas la même traduction spatiale. Et pour eux « l’étalement urbain se caractérise par la concrétisation physique du phénomène avec comme indicateur essentiel, le foncier et la densité de la population ». Par contre « la périurbanisation exprime d’avantage le fonctionnement d’un territoire fragmenté aux nombreuses interdépendances. C’est un système vivant ».

L’étalement urbain, il désigne le phénomène de développement des surfaces urbanisées en périphérie des grandes villes. L’expression vient des Etats Unis « urban sprawl ». Le terme d’étalement urbain a généralement un sens péjoratif. L’étalement urbain caractérise le phénomène de croissance de l’espace urbanisé peu maitrisée, produisant un tissu urbain lâche, de plus en plus éloigne du centre urbain dont il est dépendant. Il se traduit donc par une consommation importante et supérieure au niveau désiré par les acteurs publics et compatible avec le développement durable du territoire. On remarque alors que l’étalement urbain se définit de façon relative, par rapport à un pole dont il est dépendant. Par ailleurs, il faut noter que si l’étalement urbain résulte de dynamiques essentiellement résidentielles, il se fait aussi par le développement des zones commerciales en dehors des espaces urbanisés.

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Table des matières

Introduction Générale
I. Problématique
II. Objectifs Et Hypothèses
III. Analyse Conceptuelle
IV. Méthodologie
Première Partie : le Milieu et les Hommes
Chapitre I : Présentation de la Ville de Louga
Chapitre II : Etude Monographique du Quartier de Montagne
Deuxième Partie : l’Etalement Urbain de la Ville Louga
Chapitre I : La Dynamique de l’étalement urbain de la Ville de Louga
Chapitre II : la Configuration Urbaine de la Ville
Troisième Partie : Impacts de L’étalement Urbain dans le Quartier de Montagne
Chapitre I : les Conséquences sur le Foncier et la Mobilité Urbain
Chapitre II : le Manque d’infrastructures du Quartier de Montagne
Conclusion Générale
Bibliographie
Tables des Illustrations
Table des Matières
Annexes

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