Impacts de la variabilite pluviometrique sur les productions agricoles

La plupart des pays sahéliens sont confrontés à des problèmes de sécurité alimentaire. C’est en ce sens qu’en 1974, lors de la conférence mondiale de l’alimentation, tenue sur le thème de la disponibilité mondiale de vivres, l’alerte a été sonnée pour la première fois par le comité de la FAO (Organisation des Nations Unis pour l’Alimentation et l’Agriculture) faisant de la sécurité alimentaire une préoccupation majeure. En effet, l’éradication de l’insécurité alimentaire est devenue aujourd’hui une priorité dans les pays en voie de développement, et particulièrement, chez les populations du Sahel.

Le contexte du Sénégal reflète cette situation d’ensemble des pays sahéliens. Au Sénégal la production agricole ne permet pas d’assurer la sécurité alimentaire de la population alors que le secteur agricole emploie une grande partie de la population active du pays. Entre 2000 et 2012, en moyenne, moins de la moitié de la main d’œuvre, celle employée dans l’industrie et les services représente plus de 80% du PIB, alors que l’agriculture ne représente que 7,6 % du PIB (UEMOA, 2012). En effet, ce secteur est confronté à une situation de crise depuis la fin des années 1970. Depuis cette période, la zone sahélienne est marquée par des sécheresses récurrentes, se manifestant par une baisse nette des pluies. Cette sécheresse est l’une des conséquences des variations climatiques et particulièrement de la variabilité pluviométrique. Des variations pluviométriques qui sont toujours perceptibles et qui ne manquent pas d’avoir des effets, parfois cumulatifs, directs, sur les écosystèmes et particulièrement sur l’agriculture qui est très dépendante des pluies en domaine sahélien.

Synthèse bibliographique 

Différents ouvrages, thèses et documents officiels ont permis une meilleure maitrise du sujet. Ainsi pour mieux maitriser la notion de variabilité climatique, les ouvrages généraux tels que celui de Pédelabore (P) en 1991 ; et celui Viers (G) et Vigeau (J.P) en 2001 ont servi de base pour la géographie du climat, permettant ainsi de mieux comprendre les phénomènes météorologiques tels que les pressions, les vents mais aussi les condensations et les précipitations, à l’échelle du globe. Plus loin la documentation s’est orientée vers la notion de Variabilité Pluviométrique. Et dans ce cadre, les différents travaux du Groupe d’Experts Intergouvernemental sur L’Evolution du Climat (G.I.E.C), et particulièrement le Bilan 2007 des changements climatiques ; Rapport d’évaluation, ont permis une large vision sur le changement et la variabilité climatique. Ces deux notions se recoupent parfois à travers l’analyse des différents spécialistes. Ainsi, pour Norrant (C) en 2007, la variabilité naturelle du climat se distingue du changement climatique à des échelles plus longues car pour l’auteur les événements extrêmes sont plutôt liés à la variabilité interannuelle naturelle du climat, qu’aux changements climatiques. Ensuite, l’auteur décrit les manifestations de cette variabilité. Et parmi elles une modification de la configuration des précipitations dans les différentes latitudes. Cela reste bien valable en milieu tropical, car, l’une des manifestations principale de la variabilité climatique est liée aux fluctuations pluviométriques qui sont parfois marquées par des sécheresses au Sahel.

C’est dans ce cadre que le climat tropical a été exploré grâce aux travaux Leroux (M) en 2000 et de Sagna (P) qui ont permis une large vision de la circulation tropicale avec une description détaillée à travers les alizés et les moussons. Ces auteurs ont traité de manière détaillée de la mousson, de son épaisseur, de sa vitesse mais aussi de son apport pluviométrique qui demeure important à travers les différentes perturbations pendant sa présence. En outre, pour déterminer les caractéristiques essentielles du climat du Sénégal dans ce vaste domaine tropical, Atlas du Sénégal, 5e édition, a été d’un grand apport. Dans leur intervention, Leroux (M) et Sagna (P) rappellent que c’est l’arrivée de la mousson qui envahit progressivement le pays en provenance du sud, qui marque le début de la saison des pluies au sud-est du Sénégal en Avril. Les auteurs affirment une élévation permanente de la température tout en soulignant le rôle régulateur de l’océan dans les régions côtières avant de définir les différents domaines climatiques du pays. Cependant l’idée de l’existence d’un climat bien déterminé en domaine tropical, cache la réalité de la variabilité de son régime.

Etude du cadre physique de la Commune de MontRolland 

Situation géographique de la Commune de Mont-Rolland 

La Commune de Mont-Rolland se situe entre 14° 55’ et 16° 58’ de latitude nord et 170 04’ et 16° 50’, au nord ouest de la ville de Thiès et à 15km. Cependant elle appartient au Département de Tivaouane, plus précisément à l’Arrondissement de Pambal. Sa superficie est de 172km2 . Elle est limitée, au plan administratif par la Commune de Notto Gouye Diama au nord, à l’est par celle de Cherif LO, au sud par celles de Fandéne et de Keur Moussa (sud ouest) et à l’ouest par la Commune de Diender. (Carte 1 et 2). Elle se trouve dans la zone d’influence du plateau de THIES et est aussi marquée par la présence du lac Tamna dans sa partie extrême ouest.

Le relief et la géologie

Située à l’ouest du Sénégal, la Commune de Mont-Rolland appartient à l’ensemble géomorphologique appelé Bassin sénégalo-mauritanien. Elle s’insère dans la partie nord ouest de la structure du Continental Terminal dont les grès renferment des nappes phréatiques (30 à 100 m de profondeur) alors que les calcaires et marnes de l’Eocène moyen constituent la matrice de la nappe du Mæstrichtien (100 à 350 m de profondeur). Elle a la particularité d’être coincée entre le plateau de Thiès au sud-est et le lac Tamna à l’ouest. Son relief contrasté s’étend jusqu’aux bas-fonds qui ceinturent le lac. La morphologie d’ensemble présente plusieurs entités : les parties hautes constituées du plateau sur lequel affleure la cuirasse ; les versants qui s’étirent du plateau avec un glacis qui va des buttes de Mont Rolland aux abords du lac en traversant les bas fonds. Le glacis est légèrement incliné en direction des bas fonds dont le plus vaste ceinture le lac Tamna qui est l’unité géomorphologique la plus basse. En effet la dégradation de la forêt qui a été l’une des causes du cuirassement a renforcer le ruissellement surtout au niveau des flancs de dépressions présentant des pentes fortes contribuant ainsi au ravinement intense des versants  qui est à l’origine du réseau important de cours d’eau non permanent en saison pluvieuse. A l’extrémité Nord-ouest de la Communauté Rurale les dunes sableuses font face au plateau. Ce contraste manifeste du relief peut être considéré comme l’une des facteurs de la variété des formations pédologiques.

Les sols 

La Commune de Mont-Rolland est marquée par une grande diversité des formations pédologiques. Ces formations pédologiques sont constituées en trois groupes. Au sud-est de la Commune, on retrouve les sols ferrugineux rouges ou sols latéritiques, pierreux. Parmi ceux-ci on distingue : les sols latéritiques meubles, avec un horizon parfois argileux en surface et des gravillons latéritiques qui conservent une certaine aptitude agricole et les sols latéritiques qui se sont concrétionnés en terrasses : incultivables. Dans les vastes étendues planes légèrement inclinées du glacis, au centre et au nord ouest, se concentrent les sols en forte teneur en argile à des degrés variables qui occupent plus de 50% du territoire. On distingue :
– la famille sur roche complexes (marnes, calcaires, alluvions et grenailles ferrugineuses) forme une bande rétrécit aux pieds des collines, séparant le plateau et le glacis.
-les sols « deck diors» se retrouve aux pieds des versants et constituent une classe entre les sols « deck » et les sols « dior » par leur composition de mélange de sable et d’argile. Elles ont une forte capacité de retenir l’humidité à faible profondeur.
-les sols « deck» ; sols bruns à engorgement temporaire domine au niveau du glacis. Ces sols qu’on retrouve essentiellement dans les bas-fonds sont riche en argile ;
– les sols marécageuses argilo – humifères, halomorphes aux abords de la dépression du lac «Tamna» et dans ses prolongements qui séparent le glacis proprement dit et les régions sablonneuses à l’ouest.

Dans l’extrême nord occidental, on retrouve les « sols dior» , sablonneux qui sont des sols ferrugineux tropicaux non ou peu lessivés. Ces formations sont estimées à près de 10 % de la superficie totale de la Commune .

Les facteurs généraux du climat

La circulation tropicale se réalise des zones de hautes pressions subtropicales (les anticyclones) vers l’Equateur météorologique. Cette circulation tropicale régit le climat du Sénégal, dominé par l’anticyclone des Açores au nord et l’anticyclone de Sainte Helene au sud, et y est régit par les deux principaux flux : l’alizé et la mousson. L’alizé est un flux de vents qui sont orientés du nord-est vers le sud-ouest dans l’hémisphère nord. Au Sénégal l’alizé peut cependant être continentalisé et de direction Est, généralement chaud et sec en provenance du Sahara, appelé également harmattan.  La mousson est considérée comme un « alizé dévié ». Il s’agit d’un flux issu d’un hémisphère géographique et qui s’intègre à la circulation de l’autre hémisphère en traversant l’Equateur géographique, ce qui entraine une modification de sa trajectoire. La limite de ce flux est représentée par l’Equateur météorologique qui migre selon les saisons.

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Table des matières

Introduction Générale
Synthèse bibliographique
Problématiques et Méthodologie
1E PARTIE : CADRE GEOGRAPHIQUE LA COMMUNE DE MONT-ROLLAND
Chapitre I : Etude du cadre physique de la Commune de Mont-Rolland
Chapitre II : Etude du cadre humain de la Commune de Mont-Rolland
2e PARTIE : ANALYSE DE L’EVOLUTION PLUVIOMETRIQUE ET IMPACTS SUR L’AGRICULTURE DANS LA COMMUNE DE MONT-ROLLAND
Chapitre III : Analyse de l’évolution des pluies de 1951 à 2012
Chapitre IV : Impacts de la variabilité des pluies sur l’agriculture au cours des 10 dernières années (2004 à 2013)
3e PARTIE : LES STRATEGIES D’ADAPTATION
Chapitre V : Les stratégies d’adaptation adoptées
Chapitre VI : Les perspectives des stratégies d’adaptation
Conclusion Générale
Liste des illustrations
Références bibliographiques
Wébographie
Annexes

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