Impact du traitement sur la variation du taux d’hémoglobine à J7

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Accès pernicieux palustre ou Neuropaludisme :

Il est principalement dû à P. falciparum. Il survient le plus souvent chez le jeune enfant de moins de 5 ans, mais il est décrit chez l’adulte non immun, récemment soumis à l’infection palustre, représentant 6 à 10% des accès à P. falciparum.
Le début est rarement progressif, faisant suite à un accès palustre simple non ou mal traité. Il est le plus souvent brutal, chez un enfant en pleine santé apparente : la phase d’état est alors atteinte en quelques heures et associe : fièvre, troubles neurologiques (coma d’intensité variable et/ou convulsions, troubles du tonus et des réflexes, signes méningés). L’abolition des réflexes ostéo-tendineux est considérée comme de mauvais pronostic (signe de Le Dantec).
Des manifestations psychiatriques peuvent être au-devant du tableau. Une anémie est toujours présente, parfois un ictère, des signes d’oedème pulmonaire, un collapsus cardio-vasculaire avec hypothermie (forme algide), des signes d’hypoglycémie, une hémorragie. Il s’agit d’une véritable urgence médicale.
Les facteurs de mauvais pronostic chez l’enfant :
 Fièvre >40°C & Pouls >200 battements/min
 Coma II et/ou Etat de mal convulsif
 Hypertonie axiale ou abolition ROT
 Anémie sévère et/ou déshydratation
 Hépatomégalie
 Hypoglycémie
 Insuffisance rénale

La fièvre bilieuse hémoglobinurique :

C’est une complication rare survenant chez les sujets vivant longtemps en zone d’endémies palustre ayant déjà plusieurs accès palustres et soumis à une prise irrégulière d’une chimioprophylaxie et/ou des traitements itératifs incomplets par la quinine. Elle est due à la survenue d’une hémolyse massive responsable d’une symptomatologie faite d’une lombalgie, une pâleur, une fièvre avec ictère, une oligurie avec urines rouge Porto.
Actuellement d’exceptionnels cas analogues ont été rapportés avec des traitements curatifs par l’halofantrine et la méfloquine. Il s’agit probablement d’un accident immuno-allergique. La parasitémie est modérée voire nulle.
Le pronostic en général est mauvais et dépend de la précocité de la prise en charge en milieu de réanimation pour une épuration extra-rénale.

Le paludisme viscéral évolutif (PVE) et la splénomégalie tropicale hyper immune (HMS) :

Le paludisme viscéral évolutif concerne plutôt l’enfant qui peine, au cours des années, à acquérir sa prémunition. La splénomégalie en est le signe majeur associée à une hépatomégalie. Les signes généraux (fébricule intermittente, asthénie, amaigrissement…) et d’hémolyse (pâleur, ictère) sont très variables, allant d’une forme asymptomatique à une forme pouvant en imposer pour une leucémie. La densité parasitaire est en règle faible, nécessitant de répéter les gouttes épaisses. Le paludisme viscéral évolutif est proche de la splénomégalie palustre hyper immune (classique « splénomégalie tropicale idiopathique ») qui se voit après une longue période d’exposition palustre, plutôt chez l’adolescent et l’adulte. Trois critères majeurs sont requis : splénomégalie majeure, très forte élévation des IgM et disparition progressive (en plusieurs mois) de tous les signes après traitement antipaludique. La parasitémie est en règle négative mais la sérologie (IFI) est fortement positive.
La distinction entre ces 2 profils tend à disparaître à mesure que la physiopathologie de ces formes chroniques immunoparasitaires est mieux comprise. Le traitement est le même.
Toute splénomégalie, quand elle est volumineuse, expose au risque de rupture de la rate.

Les formes étiologiques du paludisme

Le paludisme à Plasmodium malariae :

Il est surtout caractérisé par le rythme quarte des accès de fièvre périodique. En l’absence de traitement, une parasitémie érythrocytaire extrêmement basse, indétectable par les méthodes classiques peut persister des années, jusqu’à 20 ou 30 ans, et déterminer brusquement, à l’occasion d’une infection intercurrente, une fièvre quarte.
La néphrite quartane est une atteinte glomérulaire sévère réalisant syndrome néphrotique avec oedème, hypo albuminémie et protéinurie massive. Son pronostic est réservé malgré un traitement du paludisme et de la néphropathie [9].

Le paludisme à Plasmodium vivax :

P. vivax détermine habituellement des accès fébriles sans gravité. La symptomatologie est typique, souvent moins intense que celle déterminée par P. falciparum, avec rarement des tableaux de fièvre rémittente. On n’observe jamais d’accès pernicieux.
Les rechutes à fièvre périodique sont fréquentes, typiques dans leur expression de fièvre tierce bénigne, et surviennent en l’absence de traitement radical, à un rythme variable selon les souches : tous les mois et demi, tous les 6 mois, ou tous les 9-10 mois. On peut les observer 2 à 4 ans après la dernière infection voire même 20 ans.

Le paludisme à Plasmodium ovale

Proche du paludisme à P. vivax, il en partage la bénignité. L’incubation varie de 15 jours à plusieurs mois. L’accès de primo- invasion est souvent fruste et ignoré, voire absent. Les rechutes évoluent sur un rythme de fièvre tierce bénigne.

Le paludisme à Plasmodium knowlesi :

Plasmodium knowlesi provoque une symptomatologie proche de P. falciparum exception faite du coma. Cette forme est caractérisée par la multiplication rapide du parasite qui se fait toutes les 24H.
P. knowlesi ressemble morphologiquement à P. falciparum au stade de trophozoïtes et à P. malariae dans sa forme mature schizontes [4,10].

Les formes du Paludisme selon le terrain :

Paludisme chez l’enfant :

Dans les régions où la transmission du paludisme est intense, les enfants de moins de 5 ans risquent tout particulièrement de contracter l’infection, de tomber malades et d’en mourir. Plus des deux tiers (70%) des décès dus au paludisme surviennent dans cette tranche d’âge. Le paludisme reste la première cause de convulsion fébrile chez les enfants de moins de 5 ans en Afrique noire.

Paludisme congénital : [11–13]

Il n’existe aucun consensus clair sur la définition du paludisme congénital.
Le paludisme congénital peut survenir quand les parasites traversent le placenta soit pendant la grossesse, soit au moment de l’accouchement.
Il est généralement défini comme la présence de formes asexuées de Plasmodium dans le sang périphérique au cours des sept premiers jours de la vie ou plus tard s’il n’y a aucune possibilité d’infection postnatale par les piqûres d’anophèles.
Il faut distinguer :
Le paludisme congénital infestation qui se caractérisé par l’existence d’une parasitémie sans aucune manifestation clinique avec une clairance parasitaire spontanée en deux ou trois jours.
Le paludisme congénital maladie qui se caractérise par la persistance d’une parasitémie avec des manifestations cliniques. Son évolution est spontanée et souvent fatale.

Paludisme de la femme enceinte :

Le paludisme est beaucoup plus fréquent chez la femme enceinte, surtout pendant le troisième trimestre et à l’accouchement. Des complications aiguës et graves sont notées : mortalité foeto-maternelle, accès pernicieux palustre dans les régions d’endémie instable. En zone de paludisme stable, l’anémie chez la mère et le retard de croissance foetale sont responsables d’un petit poids de naissance, principalement marqué chez les primipares. La Fréquence de l’hypoglycémie sévère après début du traitement par la quinine favorise la libération d’insuline, l’oedème pulmonaire, et l’anémie.
La prophylaxie pendant la grossesse dans les zones d’endémie est systématique [14].

Paludisme chez le drépanocytaire :

Le paludisme est moins fréquent chez le drépanocytaire homozygote, mais tout accès palustre est grave ; il se comporte comme s’il se trouvait sur terrain splénectomisé ou immunodéprimé.

Paludisme chez les porteurs du VIH/SIDA : [15]

Les zones d’endémie du VIH et du paludisme se superposent en Afrique sub-saharienne, Asie du Sud- Est, Amérique Latine et Caraïbes.
L’impact de l’infection à VIH sur l’infection palustre est modulé par le degré d’immunodépression des patients mais aussi par leur état d’immunité vis-à-vis du Plasmodium. L’infection à VIH augmente l’incidence des accès palustres d’autant plus que l’immunodépression est plus profonde, avec une augmentation de la gravité des accès et de la mortalité uniquement en zone de paludisme instable. Au cours des accès graves, le niveau de parasitémie n’est cependant pas plus important chez les patients infectés par le VIH que chez les patients non infectés. Au cours de la grossesse, on observe une augmentation de l’incidence des accès palustres, de la morbidité maternelle et de la morbi-mortalité foetale et néonatale. Le cotrimoxazole ou l’association sulfadoxine-pyriméthamine diminuent le risque de paludisme chez le patient VIH, notamment chez la femme enceinte. L’infection à VIH accroît le risque d’échecs thérapeutiques, surtout avec l’association sulfadoxine-pyriméthamine, échecs liés à une réinfection ou à une recrudescence parasitaire.
L’impact du paludisme sur l’infection par le VIH est moins bien établi. L’existence d’une parasitémie est associée à une majoration transitoire de la charge virale VIH, surtout lorsque le niveau de parasitémie est élevé et que le patient est fébrile. Lors de la grossesse, l’existence d’une placentite parasitaire est associée à une charge VIH plasmatique et placentaire plus importante, indépendamment du degré d’immunodépression
Eu égard à la prévalence élevée de ces deux infections, une augmentation même modérée du risque de transmission voire de progression de l’infection par le VIH a des conséquences majeures en termes de santé publique. Une prise en charge intégrée du paludisme et de l’infection VIH dans les régions où les deux infections coexistent est fondamentale.

Paludisme sous chimioprophylaxie

La survenue d’un paludisme sous prophylaxie médicamenteuse est actuellement une éventualité envisageable. Cela peut être la conséquence d’une chimioprophylaxie inadaptée à la zone géographique (niveau de résistance élevée) ou, plus souvent encore, d’une chimioprophylaxie mal suivie (prise de manière irrégulière ou arrêtée trop tôt après le retour). Mais une chimioprophylaxie, même bien conduite, ne doit pas écarter le diagnostic. Le tableau clinique peut être trompeur (fièvre absente ou peu élevée) et le diagnostic biologique difficile (parasitémie très faible, morphologie parasitaire altérée).

QBC (Quantitative Buffy Coast)

Le principe de cette technique microscopique de fluorescence repose sur l’utilisation d’un fluorochrome (l’acridine orange) capable de se fixer sur le noyau du parasite. La recherche du plasmodium se fait dans 50 ul de sang recueilli dans un tube à hématocrite, après concentration par centrifugation et lecture au microscope à fluorescence.
Sa sensibilité serait comparable à celle de la goutte épaisse pour des parasitémie supérieures à 100/ul. Elle diminue considérablement pour les parasitémies moindres de l’ordre de 41 à 93%.
Elle ne permet ni une identification précise de l’espèce, ni une numération parasitaire.

La PCR : Polymerase chain reaction

C’est un processus d’amplification de l’ADN parasitaire utilisant des stades de dénaturation et d’amplification du matériel génétique. Son coût élevé limite sa diffusion.
L’utilisation de la sonde à ADN : Elle permet de reconnaître dans un prélèvement de sang, après marquage préalable par un radioscope ou une enzyme, les fragments du génome du parasite.
Ces méthodes permettent un diagnostic rapide.

Les méthodes indirectes :

Les méthodes sérologiques :

Dans le cadre du diagnostic des accès palustres aigus la sérologie a peu de place en raison de l’apparition tardive des anticorps antipalustres par rapport à l’émergence des parasites dans le sang. Le diagnostic sérologique se heurte également à des difficultés d’interprétation.
Le diagnostic immunologique est indiqué dans certaines formes cliniques telles que le paludisme viscéral évolutif et la splénomégalie palustre hyper immune au cours desquels les anticorps sont très élevés alors que les recherches parasitologiques sont souvent négatives.
Les différentes techniques utilisées sont :
– L’immunofluorescence indirecte ;
– L’immunoélectrophorèse ;
– L’immuno-enzymologie (ELISA) ;
– L’hémagglutination.

Les tests de diagnostic rapide (TDR)

 Définition :
Un test de diagnostic rapide du paludisme est un dispositif d’immunochromatographie sur membrane avec migration latérale permettant de détecter des protéines spécifiques, à savoir la protéine 2 riche en histidine (HRP2), la lactate déshydrogénase parasitaire (pLDH) et l’aldolase produites au cours du cycle de développement des plasmodies chez l’hôte humain.
 Principes :
Les TDR sont basés sur l’immunochromatographie qui permet de déceler des antigènes spécifiques du parasite dans un échantillon de sang prélevé par ponction digitale.
La goutte de sang est déposée sur une des extrémités d’une membrane de nitrocellulose fixée à un support en plastique ou en carton.
Si le sang renferme l’antigène cible, l’anticorps marqué se lie d’abord à l’antigène parasitaire et le complexe antigène-anticorps qui en résulte est capturé sur la bandelette par une bande d’anticorps fixés formant une ligne visible.
Sur la bandelette doit toujours apparaître une ligne visible appelée bande contrôle ou témoin pour la validité du TDR.
L’anticorps marqué spécifique de l’antigène cible est présent à l’extrémité de la bandelette de nitrocellulose ou dans un puits fourni avec celle-ci. L’anticorps spécifique de l’antigène cible est fixé à la bandelette sur une ligne fine (Test).
Après 10 à 15 minutes, un résultat négatif se traduit par l’apparition d’un seul trait rose (ligne contrôle) tandis qu’un résultat positif apparaît en deux traits roses (ligne de contrôle et ligne test) Les TDR sont d’exécution et d’interprétation relativement faciles ; ils fournissent des résultats rapidement, nécessitent une formation limitée et permettent la pose d’un diagnostic de paludisme au niveau communautaire.
S’il existe des variations entre les quelques 200 produits de TDR disponibles sur le marché, les principes des tests restent similaires.

Prise en charge du paludisme :

Le but du traitement est de guérir le malade, prévenir les complications et au cas échéant prendre en charge ces complications. Pour cela les moyens disponibles sont :

Les schizonticides :

Il existe des schizonticides naturels composés de la quinine et de l’artémisinine et des schizonticides de synthèse comprenant les amino-4-quinoleines, les amino-alcools, les antifoliniques et les antifoliques.
 La quinine :
C’est la première molécule antipaludique découverte en 1820. Elle a une action rapide et brève d’où son grand intérêt dans les cas d’urgence. L’organisation mondiale de la santé préconise une posologie quotidienne de 25 mg/kg/jour de quinine base en trois perfusions intraveineuses dans du sérum glucosé 10%. En pratique elle est administrée en raison de 8mg/kg/8h.
En zone d’endémie, indemne de résistance à la quinine, une administration toutes les 12 heures est possible [17].
 L’artémisinine et ses dérivés :
Cette molécule est extraite d’une plante médicinale de la tradition chinoise connue sous le nom de : Armoise douce ou Annuelle (Artemisia annua).
Son activité antipalustre a été découverte depuis les années 1970. Depuis 2001 elle a été introduite en combinaison thérapeutique dans les stratégies de prise en charge du paludisme [18].
– L’artésunate :
C’est un dérivé hémisuccinate de la Dihydroartémisinine. Il est actuellement recommandé par l’OMS comme le traitement de référence dans la prise en charge du paludisme grave à Plasmodium falciparum en utilisation intraveineuse.
Il se présente en poudre de 60 mg avec solvant pour solution injectable en IV directe avec une vitesse d’injection de 3ml par minute.
Sa posologie est de 2,4mg/kg à heure 0, heure 12, heure 24 et toutes les 24 heures. Le relais est pris par un antipaludique oral dès que possible.
Par voie orale l’artésunate se présente sous forme de comprimé de 50, 100 et 200 mg avec une posologie de 4 mg/Kg/jour.
L’artésunate est contre indiqué au premier trimestre de la grossesse [19].
– Artéméther
C’est un dérivé méthyl-éther. Il existe sous forme de comprimé dosé à 50 mg, de gélule à 40 mg et sous forme de soluté injectable en ampoules de 40 et 80 mg.
Il réduit le portage gamétocytaire. Il n’a pas d’action sur les hypnozoïtes.
Les concentrations plasmatiques maximales moyennes sont atteintes 1 à 2 h après la prise orale. La demi – vie plasmatique moyenne est de 2 à 3 h. L’activité antipaludique plasmatique est sensiblement plus élevée après une injection intramusculaire qu’après une prise par voie orale.
 Les amino-4-quinoleines :
– La Chloroquine :
Ce sont des molécules de synthèse les plus largement distribuées et la chloroquine représente assurément l’un des produits ayant été le plus utilisé au monde au cours de ces cinquante dernières années. La large diffusion de la résistance de P. falciparum à la chloroquine est devenue un facteur limitant son emploi.
Elle est abandonnée dans de nombreux pays notamment au Sénégal où, le taux de chloroquinorésistance dépasse le seuil toléré par l’OMS [20].
– L’Amodiaquine :
L’amodiaquine a été délaissée à cause de sa grande toxicité quand elle est utilisée en prophylaxie. Cependant, l’amodiaquine semble être un bon médicament pour traiter le paludisme en Afrique mais jamais en monothérapie. Elle est efficace sur les parasites présentant une résistance modérée à la chloroquine.
L’amodiaquine se présente sous forme de comprimés dosés à 150 et 200 mg et sous forme de suspension buvable à 5 mg d’Amodiaquine par 5 ml. La posologie curative est de 10 mg/Kg/jour pendant 3 jours.
 Les amino-alcools :
– La méfloquine :
C’est une molécule active sur les souches de Plasmodium falciparum multi-résistantes.
Elle est très proche de la quinine et possède une action schizonticide tissulaire excellente.
La posologie curative est de 25 mg/Kg en 3 prises espacées de 8 heures.
La très longue demi-vie de la méfloquine reste cependant un atout pour son utilisation en prophylaxie les zones de chloroquinorésistance.
– L’halofantrine :
Elle reste efficace sur les souches chloroquino-résistantes.
L’halofantrine est contre-indiquée chez la femme enceinte ou allaitante à l’absence de données suffisantes. L’halofantrine est potentiellement mortelle et ne doit pas être administrée en cas de prolongement de l’espace QT, en cas de problèmes cardiaques connus.
 Les antifoliniques :
Ce sont des produits qui agissent sur la synthèse des acides nucléiques des plasmodies par inhibition de la dihydrofolate réductase, enzyme nécessaire à la croissance de l’hématozoaire. Même s’ils sont parfois utilisés seuls, leur efficacité modérée (voire nulle sur P. vivax pour les sulfamides), associée à des effets secondaires parfois graves (agranulocytose, anémie, leucopénie, épidermolyse…) et à la sélection rapide de souches résistantes font qu’ils doivent être utilisés en association.

Collecte de données

Plan de recrutement des participants à l’étude

Après inclusion, les participants à l’étude ont été randomisés pour recevoir, soit un traitement à base de CTA plus 1 dose de primaquine ou un traitement à base de CTA seule. Une stratification a été effectuée sur le type de CTA à administrer :
Strate 1 : Artéméther-Luméfantrine (AL) ;
Strate 2 : Artésunate – Amodiaquine (ASAQ) ;
Strate 3 : Dihydroartémisine – Pipéraquine (DHAP) ;
Strate 4 : Artéméther-Luméfantrine + Primaquine (AL + PQ) ;
Strate 5 : Artésunate – Amodiaquine + Primaquine (ASAQ + PQ) ;
Strate 6 : Dihydroartémisine – Pipéraquine + Primaquine (DHAP + PQ).
Le recrutement et le suivi des participants ont été effectués au cours de la période de transmission du paludisme de septembre 2014 à février 2015.

Traitements des participants à l’étude

Tous les sujets inclus dans l’étude ont reçu 3 jours de traitement avec un CTA (AL ou ASAQ ou DHAP) ; les sujets des strates 4, 5 et 6 ont reçu en plus du traitement par les CTA, 1 comprimé de primaquine dosé à 15 mg ce qui correspond à la dose de 0,25mg/kg selon la recommandation de l’OMS).
Une procédure de randomisation par bloc de 18 avec stratification sur le type de CTA a été utilisée. La primaquine a été administrée en même temps que la première dose de CTA (jour 0) sous la supervision directe de l’équipe de recherche. Les patients ont ensuite été mis en observation pendant une période de 30 minutes. En cas de vomissements au cours de cette période d’observation, le traitement a été ré-administré.

Suivi des participants

Pour chaque patient inclus, un examen clinique a été effectué à l’inclusion ; les visites suivantes ont été programmées aux jours 4, 7, 14 et 28. Des visites additionnelles ont être effectuées chaque fois que l’état du malade en nécessitait. A chaque visite de suivi, une mesure du taux d’hémoglobine a été effectuée. Le dosage de l’hémoglobine a été fait à l’aide d’un hémoglobinomètre portatif (Hémocue Hb 301). Les patients ont été interrogés et examinés à la recherche d’événements indésirables. La surveillance des événements indésirables au cours de cette étude était basée essentiellement sur le protocole PROMPT (Primaquine Roll Out Monitoring Pharmacovigilence Tool) développé par le Malaria Elimination Initiative (Global Health Group – University of San Francisco en collaboration avec le Centre for Disease Control (CDC – Atlanta – USA). PROMPT est un outil standardisé permettant une collecte de données sur la tolérance et la toxicité hématologique de la primaquine. Cet outil comporte un formulaire de collecte de données, une fiche d’information du patient sur les risques liés à la primaquine ainsi qu’une description sommaire des signes évocateurs d’une hémolyse aigue.
Le taux d’hémoglobine a été mesuré à l’inclusion des participants (jour 0) puis aux jours 4, 7, 14 et 28 après traitement. Un dépistage de la déficience en G6PD a été effectué à l’inclusion des patients. Une goutte de sang fut prélevée sur papier filtre (Wathman 3M) et conservée en vue de la réalisation ultérieure d’une mesure de l’activité enzymatique et d’un génotypage chez les patients pour qui le test rapide s’est révélé positif. Des confettis ont également été réalisés aux jours 0, 7, 14, 28 pour la détection de gamétocytes par méthodes moléculaires (Tableau 1).

Méthodes biologiques

La recherche de formes sexuées et asexuées de P. falciparum a été effectuée par microscopie et par techniques moléculaires. Une goutte épaisse et un frottis mince sont préparés puis colorés au Giemsa. La densité parasitaire a été déterminée en comptant le nombre de trophozoïtes pour 200 leucocytes et le nombre de gamétocytes pour 500 leucocytes puis convertis en nombre de parasites / μL en assumant qu’un μL de sang renferme environ 8000 leucocytes. L’absence de parasites au niveau de 200 champs microscopiques sera considérée comme négative.
Le portage sub-microscopique de formes asexuées a été détecté par la technique de PCR nichée avec amplification du gène msp1 de P. falciparum tandis que le portage sub-microscopique de gamétocytes a été détecté par PCR quantitative en utilisant une technique QT-NASBA (quantitative nucleic acid sequence-based amplification) [23–25].

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Table des matières

1 Introduction
2 Objectifs
2.1 Objectif général
2.2 Objectifs spécifiques
3 Rappels sur le paludisme
3.1 Définition
3.2 Les manifestations cliniques du paludisme
3.2.1 Paludisme simple
3.2.2 Formes graves du paludisme
3.3 Les formes étiologiques du paludisme
3.3.1 Le paludisme à Plasmodium malariae
3.3.2 Le paludisme à Plasmodium vivax
3.3.3 Le paludisme à Plasmodium ovale
3.3.4 Le paludisme à Plasmodium knowlesi
3.4 Les formes du Paludisme selon le terrain
3.4.1 Paludisme chez l’enfant
3.4.2 Paludisme congénital
3.4.3 Paludisme de la femme enceinte
3.4.4 Paludisme chez le drépanocytaire
3.4.5 Paludisme chez les porteurs du VIH/SIDA
3.4.6 Paludisme sous chimioprophylaxie
4 Diagnostic biologique du paludisme
4.1 Les méthodes directes
4.1.1 La goutte épaisse
4.1.2 Frottis mince
4.1.3 QBC (Quantitative Buffy Coast)
4.1.4 La PCR : Polymerase chain reaction
4.2 Les méthodes indirectes
4.2.1 Les méthodes sérologiques
4.2.2 Les tests de diagnostic rapide (TDR)
5 Prise en charge du paludisme
5.1 Les schizonticides
5.2 Les gamétocytocides
5.3 Les moyens symptomatiques et adjuvants
5.4 Les schémas thérapeutiques
5.4.1 Accès palustre simple
5.4.2 Les formes graves
6 Méthodologie
6.1 Cadre d’étude
6.2 Période d’étude
6.3 Schéma et population d’étude
6.3.1 Schéma d’étude
6.3.2 Critère de jugement principal
6.3.3 Critères secondaires de jugement
6.3.4 Critère d’inclusion
6.3.5 Critères de non inclusion
6.4 Collecte de données
6.4.1 Plan de recrutement des participants à l’étude
6.4.2 Traitements des participants à l’étude
6.4.3 Suivi des participants
6.4.4 Méthodes biologiques
6.5 Méthodes statistiques
6.5.1 Taille d’échantillon
6.5.2 Saisie, gestion et analyse des données
6.6 Considérations éthiques
6.7 Autres considérations
6.7.1 Suivi et gestion des événements indésirables
6.7.2 Comité indépendant de suivi des événements indésirables
7 Résultats
7.1 Caractéristiques
7.2 Administration de la primaquine
7.3 Impact du traitement sur la variation du taux d’hémoglobine à J7
7.3.1 Modification globale de l’hémoglobine à j7
7.3.2 Modification de l’hémoglobine à j7 chez les sujets non déficients en G6PD
7.3.3 Modification de l’hémoglobine à j7 chez les sujets déficients en G6PD
7.3.4 Evolution du taux d’hémoglobine au cours du suivi des patients
7.3.5 Fréquence de l’anémie après traitement à la primaquine
7.4 Principaux effets secondaires notés chez participants
8 Discussion
8.1 Evolution du taux d’hémoglobine au cours du suivi
8.2 Les troubles gastro-intestinales : Douleurs abdominales, diarrhée, nausée et vomissement à la 1ère heure
8.3 L’asthénie, les vertiges et la pâleur
9 Conclusion
10 Réferences bibliographiques
Annexes

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