Impact des intrants chimiques sur la santé et sur l’environnement

Impact des intrants chimiques sur la santé et sur l’environnement 

Les pesticides sont aujourd’hui détectés dans tous les compartiments de l’environnement: eau (douces et marines), air, sol. Ils sont également présents dans notre alimentation et dans notre corps. Leurs impacts sur J’environnement et la santé publique nécessitent de réduire leur usage (MeE, 2006-2007).

Sur la santé humaine et animale 

Libérés dans l’environnement, les pesticides vont évidemment éliminer les organismes contre lesquels ils sont utilisés. Mais, la plupart de ces produits chimiques vont également toucher d’autres organismes que ceux visés au départ, de manière directe (absorption, ingestion, respiration, etc.) ou indirecte (via un autre organisme contaminé, de l’eau pollué, etc.). Les effets sur la biodiversité sont donc indéniables (AKADEM, 2000).

Lorsqu’un pesticide atteint des zones non cible, ce qui peut arriver de pire est que des gens s’empoisonnent. On estime à environ un million par an le nombre d’intoxications accidentelles par pesticides dans le monde et à 20000 celui de cas mortels (WHO-UNEP, 1989). Si l’on ajoute les cas intentionnels (il s’agit surtout de suicides) on arrive à 3 millions d’empoisonnements, dont 220 000 morts (LEVINE, 1991). Le plus souvent, la toxine est ingérée sous forme de résidus présents dans la nourriture; mais l’absorption peut se faire dans l’eau de boisson, par l’air inhalé ou par contact de la peau avec le produit (SPEA, 1991). On a trouvé beaucoup de pesticides dans le lait humain, parfois en quantité supérieure à la DJA pour le nourrisson (JENSEN, 1983).

Selon INSERM (2013) il existe un risque de malformations congénitales chez les enfants des femmes vivant au voisinage d’une zone agricole ou liée aux usages domestiques de pesticides (malformations cardiaques, du tube neural, hypospadias). Une diminution du poids de naissance, des atteintes neurodévéloppementales et une augmentation significative du risque de leucémie. Plusieurs études sur les animaux indiquent que certains pesticides pourraient produire des effets sur la reproduction et/ou sur le développement. Parmi les effets possibles, nous pouvons noter les anomalies du développement embryonnaire qui incluent les lésions structurales (malformations) et les lésions fonctionnelles (retard de croissance et de développement). L’avortement spontané, la prématurité, la diminution de la fertilité, l’infertilité, la baisse de libido et la diminution de la production et de la mobilité des spermatozoïdes font partie des effets (ONIL & SAINT, 2001).

Sur l’environnement 

L’utilisation d’intrants chimiques, si elle permet la destruction des ravageurs, agit également sur toute une partie de la pédofaune. Ils tuent directement (cas des biocides à large spectre d’action), diminuent la longévité ou encore la fertilité des communautés (FREYSSINEL, 2007). La prévention des risques phytosanitaires repose sur une bonne connaissance des produits, de leur impact sur la santé, des contraintes d’application et des conditions de travail des agriculteurs (AGUT & VERDIÉ, 2008).

engrais sur l’environnement
Les engrais mal dosés peuvent tuer le sol et laisser les plantes sans nourriture. Ils peuvent affecter la santé des plantes et des produits récoltés. Les risques de mauvaise utilisation d’engrais font que les engrais naturels sont souvent préférables aux engrais artificiels. Les engrais naturels sont plus équilibrés et leur apports en sels minéraux sont plus diversifiés (DUPRIEZ & LEENER, 1987). Les engrais chimiques ont en commun la propriété d’être rapidement assimilable par les plantes, mais également, parce qu’étant plus ou moins solubles dans l’eau, de pouvoir facilement polluer les eaux de surface et les eaux souterraines.

L’effet des engrais varie selon leur nature, les conditions d’emploi et les caractéristiques chimiques du sol. Ils entraînent une minéralisation rapide de la matière organique et sont immédiatement disponibles pour les plantes (PIERI., 1989). De ce fait, ils entraînent à long terme une diminution de l’activité biologique des sols (OUEDRAOGO., 1998). BACHELIER., (1978) Indique que l’utilisation d’engrais azoté sur un sol acide leur est défavorable. Par ailleurs, plusieurs études ont montré que l’utilisation combinée du fumier et des engrais est favorable à la macrofaune (ZHIPING.,et al 2006 ; BACHELIER, 1978).

pesticide sur l’environnement
Lorsqu’un pesticide est appliqué sur une plante, une partie atteint la plante mais une autre s’infiltre dans le sol pour finir dans les nappes phréatiques ou les cours d’eau. La plus grande partie (de la moitié aux 314 du produit) s’évapore dans l’air et retombe aux sols par les pluies et les vents. Quand la température s’élève, ils s’évaporent à nouveau et se déplacent, parcourant des centaines ou milliers de kilomètres. Les pesticides appauvrissent le sol en augmentant sa toxicité, détruisent encore davantage les micro-organismes du sol, sans compter la pollution. Ce qui entraîne progressivement la perte de matière organique et l’érosion du sol. Ce sont surtout des espèces au sommet de la chaîne alimentaire (mammifères, oiseaux, etc.), qui témoignent des problèmes posés par les pesticides. Mais les insectes (notamment butineurs comme les abeilles et papillons) et les animaux à sang froid (comme les reptiles et les amphibiens) sont les plus touchés. Ainsi, toutes les espèces sont des victimes, actuelles ou à venir, des millions de tonnes de pesticides déversées sur la planète (AKADEM, 2000).

Au Burkina Faso 

Les pesticides sont présents partout dans l’environnement. On peut les trouver dans l’air, l’eau, le sol, et les denrées alimentaires) (INSERM, 2013). Au Burkina Faso, ce sont essentiellement les insecticides organochlorés et organophosphorés qui sont utilisés pour les productions cotonnières et maraîchère (TOE., 1997). Les travaux de SAVADOGO et al (2006) ont montré une contamination du sol par l’endosulfan qui variait de 1 à 22 ug / Kg. Ces pesticides organochlorés sont caractérisés par une grande rémanence et une toxicité aiguë (KUMAR, 1991 ; OUEDRAOGO, 1998 ; SAYADOGO et al, 2006). Utilisés directement sur le sol ou sur les cultures, les pesticides s’accumulent dans les sols riche en argile et en humus ou sont entraînés dans la nappe phréatique (KUMAR, 1991 ; NONGUIERMA, 2006; SAVADOGO et al, 2006). Ils contribuent alors à la réduction de la vie dans les sols (KUMAR, 1991 ; OUEDRAOGO, 1998) et peuvent éliminer jusqu’à 90% de la population de la macrofaune (LAVELLE, 2000). Les prédateurs à grosse biomasse se trouvent alors remplacés par des acariens (BACHELIER, 1978). Les pesticides induisent également une augmentation des populations d’organismes nuisibles par la suppression de leurs auxiliaires et créent des phénomènes de résistance (KUMAR, 1991 ).

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE 1 : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
1. Intrants chimiques
1.1. Matière fertilisante
1.2. Définition
1.2.1. Pesticide
1.2.2. Engrais
1.3. Caractéristiques
1.3.1. Pesticides
1.3.2. Engrais
1.4. Source des intrants chimiques
1.4.1. Engrais
1.4.2. Pesticides
I.S. Impact des intrants chimiques sur la santé et sur l’environnement
1.5.1. Sur la santé humaine et animale
1.5.2. Sur l’environnement
1.6. La règlementation sur les intrants chimiques au Burkina Faso
II. Amendement organiques et bio pesticides
II.1. Définition
II.1.1. Les engrais organiques
II.1.2. Bio pesticide
II.2. Source des intrants biologiques
II.2.1. Engrais biologiques
II.2.2. Bio pesticide
II.3. Effet des intrants biologiques sur l’environnement.
II.4. La faune du sol
II.4.1. Définition de la macrofaune du sol
11.4.2. Effet de la macrofaune sur le sol
III. La culture du maïs
111.1. Origine et systématique
111.1.1. Origine
111.1.2. Systématique
111.2. les différentes variétés
111.3. Semis
111.4. Entretien
CHAPITRE 2 : MATERIEL ET METHODE
1. Présentation de la zone d’étude
1.1. présentation de la commune rurale de Karangasso-Vigué
1.1.1. Situation géographique
1.1.2. climat
1.1.3. sols et le relief
1.1.4. végétation et les espaces de pâture
1.1.5. Agriculture
1.1.6. L’élevage
1.2. PRESENTATION DE BARE
1.2.1. Situation géographique
1.2.2. Climat
1.2.3. Sol
1.2.4. Végétation et espace de pâture
1.2.5. Elevage
II. Caractéristique et Choix des sites d’étude
II.1. Site Guiriko
II.2. Site de Baré
III. METHODE D’ETUDE
111.1. Parcelle biologique
111.2. Champ paysan utilisant les intrants chimiques
111.3. Evaluation du taux de levé du maïs
111.4. Mesure de la taille des pieds de maïs
111.5. Mesure de la macrofaune
111.6. Evaluation du rendement grains
IV. Matériel d’étude
IV.l. Matériel expérimental
IV.2. Matériel végétai
V. Traitement statistique et présentation des résultats
CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSSIONS
1. Résultats des paramètres étudiés
1.1. Taux de levé
1.2. Tailles des pieds de maïs
1.3. Rendement grains
1.3.1. Discussion
1.4. Macrofaune du soi
1.4.1. Discussion
II. Option de la Vulgarisation
CONCLUSION GENERALE

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