Impact de l’hivernage 2014 sur les activites agricoles dans la commune de ndioum (podor)

Le climat de la terre a connu de temps en temps des variations à différentes échelles de temps et d’espaces. Des alternances des climats arides et humides ont été observées dans la plupart des régions du globe. Cependant, depuis quelques décennies, le climat de la terre subit des changements particuliers qui se caractérisent par un réchauffement dû aux activités humaines. La probabilité que les changements climatiques soient dus aux activités humaines est supérieure à 90% selon le GIEC (2007). Ces changements ont induit une augmentation de la fréquence et de l’intensité des phénomènes climatiques extrêmes telles que : la sécheresse, les inondations, la dégradation du milieu naturel, etc.

Au Sahel, ces changements sont à l’origine de la variabilité pluviométrique. En effet, depuis la fin des années 1960, les fluctuations de la pluviométrie ont entrainé une sécheresse sans précédent. Elle est remarquable par sa sévérité, sa persistance et son extension (Dione, 1996, cité par Aissata B Sall, 2004). Le Sénégal, pays soudano-sahélien est, à l’instar de la plupart des pays du sahel, affecté par les fluctuations pluviométriques qui se font sentir sur presque tous les aspects de la vie socio-économique. « Le déficit pluviométrique qui s’est amorcé en 1968 s’accompagne d’un dessèchement de la zone soudano-sahélienne. ( …) Son aggravation même légère peut entrainer des conséquences économiques et sociales graves » (Sagna P, 1988).

L’agriculture et l’élevage constituent les principales activités du secteur primaire et le fer de lance de l’économie rurale. L’agriculture demeure un des secteurs les plus importants de l’économie sénégalaise et occupe une part élevée de la population active (60%) selon Amadou Sow (2010), 18% du PIB et 2/3 du secteur primaire. L’élevage revêt une importance particulière tant sur le plan économique, social et culturel. Il contribue à hauteur de 7% au PIB national et 35% au PIB du secteur primaire (CSE, 2000).Toutefois, les activités agricoles dans notre pays restent en grande partie dépendantes de la pluviométrie marquée par une variabilité spatio temporelle avec parfois des épisodes de sécheresses (années 1970). Le début des années 2000 a vu une tendance globale à un retour à la normale de la pluviométrie. Mais l’hivernage 2014 est marqué par un déficit pluviométrique partout dans la partie Ouest de l’Afrique. Cette péjoration pluviométrique se traduit par un retard dans l’installation de l’hivernage, une mauvaise répartition des quantités de pluies reçues et un raccourcissement de la saison pluvieuse. Cela entraine de nombreuses conséquences sur les activités agricoles dans ces pays. Le Sénégal n’est pas épargné par ce problème climatique. En effet, le secteur agricole, fortement tributaire d’un hivernage pluvieux, est menacé face à ces dérèglements. Ceci pourrait compromettre l’objectif du nouveau gouvernement d’atteindre l’autosuffisance alimentaire à l’horizon 2017. La région du nord, particulièrement la commune de Ndioum, souffre de cette péjoration pluviométrique. Dans cette localité, l’agriculture et l’élevage, principales activités de la population, sont liés directement et indirectement à la pluviométrie. C’est pourquoi se pose la question de savoir quels sont les impacts de l’hivernage 2014 sur les activités agricoles dans la commune de Ndioum.

PRESENTATION DES ASPECTS PHYSIQUES ET HUMAINS DE LA COMMUNE DE NDIOUM

La commune de Ndioum est située dans la région de Saint-Louis, entre 16°31’00’’ Nord et 14°39’00’’ Ouest à 45 km de la capitale départementale de Podor. Elle se trouve dans l’arrondissement de Gamadji Saré et couvre une superficie de 28,05 km² pour une densité de 26 hab/km². La commune de Ndioum compte huit (8) quartiers officiels que sont : Ndioum Walo, Darou Salam, Nianga, Madina Nianga, Oulad Béry, Diédhiouba, Yakaar et Ndioum Diéri (carte 2). La commune de Ndioum, à l’instar de toute la partie nord du Sénégal, se trouve dans la zone sahélienne avec un climat marqué par l’alternance de deux saisons. Elle se caractérise par la variabilité et la faiblesse de ses précipitations.

Avant d’entamer notre étude sur les impacts de l’hivernage 2014 sur les activités agricoles, il est important de présenter d’abord l’environnement physique et humain de la commune. Il joue un rôle important dans la compréhension des impacts de l’hivernage sur les activités agricoles. Cette partie comprend deux chapitres. Dans le premier chapitre qui concerne le milieu physique, seront traités : la structure géologique, le relief, les types de sols, l’hydrologie, le climat et la végétation. Le deuxième chapitre va présenter les aspects humains.

CARACTERISTIQUES PHYSIQUES

La connaissance du milieu naturel est d’une importance capitale dans la mesure où les activités économiques pratiquées dans la localité dépendent exclusivement de ses caractéristiques. Il est donc important d’étudier les éléments naturels (physique) tels que : la géologie, le relief, les types de sols, l’hydrologie, le climat et la végétation.

La géologie 

Selon ELOUARD P et MICHEL P., 1973 cités par BADIANE C.S., (2008): « les trois quart de la surface du Sénégal sont recouvertes par des assises secondaires et tertiaires qui appartenant aux formations sédimentaires du bassin atlantique côtier africain SénégaloMauritanien ». La commune de Ndioum située dans la vallée du fleuve appartient à ce bassin.

Ainsi, du point de vue géologique, la commune de Ndioum appartient au puissant bassin sédimentaire Sénégalo-Mauritanien d’âge Secondaire et Tertiaire occupant plus de la moitié de notre territoire. Les dépôts détritiques continentaux d’abord et marins ensuite, se sont accumulés depuis le Trias (Secondaire) jusqu’au Miopliocène (Tertiaire). Ils atteignent 5000 m dans la région de Saint-Louis. Ils sont constitués de calcaires à stromatolithes de grès schistes et de dépôts glaciaires. Les grès du Continental Terminal, couvrant la majeure partie du bassin sénégalais, prédominent dans la zone. Ces sédiments sont recouverts de cuirasses ferrugineuses et ont été entaillés au Quaternaire.

Le relief

Le Sénégal, avec ces 196722 km² et une côte de 700 km de long, est sur le plan topographique et dans son ensemble plat et peu élevé. Ses bas plateaux s’étendent à perte de vue et les altitudes sont, à l’exception de la partie sud-est, partout inferieures à 130 m. Notre zone d’étude correspond à la demie cuvette sénégalo mauritanienne qui, en territoire mauritanien, se subdivise en deux : une partie occidentale et une autre orientale. La plaine occidentale, qui se prolonge jusqu’aux abords de la vallée du fleuve Sénégal, est rayée dans l’espace sénégalaise par des bas plateaux à perte de vue avec une altitude inférieure à 20 m. Ces plateaux sont recouverts par des systèmes dunaires qualifiés d’ogoliens. Selon Sagna (1988), ces dunes doivent leur dénomination d’ogolienne à P.Elouard, qui a utilisé ce terme pour désigner leur étage supérieur. Elles ont en surface leurs sables généralement teintés par des oxydes de fer en rouge brun rouge ou orangé, la rubéfaction est beaucoup plus importante sur les sommets des dunes. Selon Diaw, cité par Sagna (1988), ce système dunaire ogolien n’est pas homogène et renferme des formes oblitères. C’est ainsi qu’il distingue en 1980 deux sous-ensembles : « les dunes ogoliennes dites classiques (d’orientation nord-sud) et la dune ogolienne remaniée ». Ce système dunaire est aussi soumis à l’action de l’érosion qui comporte l’arrachement des particules, leur transport sur des distances plus ou moins importantes et leurs dépôts. En un mot, le relief est généralement plat avec une légère inclinaison d’est en ouest de l’ordre de 4,5 cm/km.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DES ASPECTS PHYSIQUES ET HUMAINS DE LA COMMUNE DE NDIOUM
INTRODUCTION
CHAPITRE I : CARACTERISTIQUES PHYSIQUES
CHAPITRE II : CARACTERISTIQUES HUMAINES
CONCLUSION
DEUXIEME PARTIE : ANALYSE DE LA PLUVIOMETRIE DE L’HIVERNAGE 2014 DANS LA COMMUNE DE NDIOUM
INTRODUCTION
CHAPITRE I : ANALYSE DE LA PLUVIOMETRIE DANS LA COMMUNE DE NDIOUM
CHAPITRE II : ANALYSE DE L’HIVERNAGE 2014
CONCLUSION
TROISIEME PARTIE : IMPACTS DE L’HIVERNAGE 2014 SUR LES ACTIVITES AGRICOLES DANS LA COMMUNE DE NDIOUM
INTRODUCTION
CHAPITRE I : IMPACT DE LA PLUVIOMETRIE DE 2014 SUR L’AGRICULTURE
CHAPITRE II : IMPACT DE LA PLUVIOMETRIE SUR L’ELEVAGE
CONCLUSION
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
LISTE DES FIGURES
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES PHOTOS
LISTE DES CARTES
ANNEXES

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