Soutenance mémoire
RICHESSE NATURELLE
Le parc national d’El Kala est conçu d’importants écosystèmes qui lui offrent cette sublime richesse en interférence entre la faune et la flore. Plusieurs espèces faunistiques (Tab.08) et floristiques (Tab.09) ont été recensés dans le territoire du PNEK. La distinction des habits observés dans le PNEK a pour conséquence l’existence d’une faune particulièrement riche et variée. En effet, les principaux groupes systématiques y sont rencontrés, à savoir les mammifères et les oiseaux. Les espèces qui y hivernent ou qui y nichent sont rares et protégées. Les principales espèces animales que regroupe le P.N.E.K sont : le cerf de barbarie, l`hyène rayée, le porc qui pique, le renard doux, la loutre, le chacal dore, la cigogne blanche et l`oie cendrée [BOUZIANI, 2000]. La particularité du parc national d’El Kala est la population d’oiseaux d’eau hivernante et nicheuse, une bonne partie des espèces est protégée et même en voie de disparition. Les zones humides de la Calle constituent le dernier sanctuaire pour la survie de ces espèces. La diversité aviaire du parc est de 195 espèces dont 71 protégées par décret [YOUBI, 2008]. Tableau n° 08 : Le patrimoine faunistique du PNEK (Par espèces). Le patrimoine végétal de la région d’El-Kala est constitué de 850 espèces dont 65 algues, 110 champignons, 50 lichens, 40 mousses, 25 fougères et 545 spermaphytes. Cette richesse est due à la situation de la région qui constitue un Carrefour biogéographique où se côtoient des espèces à affinité européenne, méditerranéenne, africaine et tropicale, Dans la région, 239 espèces végétales sont des espèces rares, représentant ainsi 15 % des 1611 espèces rares en Algérie. La végétation arborée (Fig.30) est représentée essentiellement par le Chêne liège, qui est installé sur le grès de Numidie et sa dégradation donne naissance à un maquis dense, constitué de Filaires, de Bruyères, de Cistes et de Myrte. Les dunes sont recouvertes soit par des essences naturelles telles que le Genévrier et le Chêne Kermès, soit par des reboisements de Pin maritime ou de Pin d’Alep. Il existe également des reboisements d’Eucalyptus et d’Acacia au niveau des collines basses ainsi que certaines dunes [AOUADI, 2009]. La forêt de chêne zeen (Zenaie) occupe généralement les expositions Nord à Nord- Ouest, vers 800 jusqu’à 1200m d’altitude. Elle se présente sous forme de futaie haute sans sous-bois, âgée, rarement jeune, accessible, et dans un état sanitaire bon à moyen. Le chêne zen (Quercus faginea) est la seule essence caducifoliée qui est constituée en peuplement homogène sur une superficie relativement importante dans le parc national [DJELLOUL, 2013]. Les aulnaies à Aulne glutineux représentent les seules stations d’envergure de cette formation en Algérie. Leur importance réside dans le fait que ces milieux sont actuellement en forte régression à cause des défrichements et des assèchements qu’ils subissent. Ils constituent malgré tous des reliques les mieux conservées de la végétation euro- sibérienne qui sont rares en Afrique du Nord. Ces milieux occupent une place remarquable et suivent les oueds qui sont nombreux dans la région, constituées principalement d’Aulne, de Frênes, de Peupliers, de Saules et d’Orme. La plus importante ripisylve est celle de l’oued El Kebir (Tab.12-annexe). La flore lacustre est caractérisée par près de 100 espèces dont les principales sont des hélophytes qui sont représentées par des Roseaux, des Massettes, des Rubaniers et des Iris [AOUADI, 2009].
Bassin versant d’El Kebir- amont
L’oued El Kebir Est- est un cours d’eau qui s’écoule depuis les territoires tunisiennes, traverse plusieurs régions du PNEK et qui s’associe avec oued Bounamoussa pour donner naissance à l’oued Mafragh d’où son nom correspond au bassin versant de la Mafragh. Notre bassin versant ou sous bassin versant correspond à la partie amont de l’oued El Kebir où il s’est nait. Le sens d’écoulement est presque orienté Est / Ouest. L’oued El Kebir résulte de la confluence entre deux oueds ; oued Leben vers la gauche et oued Mellila vers la droite. Ce dernier est alimenté par oued M’kaoura plus à gauche et oueds Seloul, oued Melah et oued Sabouna plus à droite (Fig.51-3). Il faut noter que plusieurs Chaâbats sont à l’origine de la formation de ces oueds.
Mobilisation des eaux de surface
Il est nécessaire de gérer et de contrôler ces quantités d’eaux superficielles vulnérables d’une manière plus rationnelle et intégrale afin de satisfaire l’accroissement des besoins en eau actuels et futurs et de mieux garder l’équilibre avec l’écosystème aquatique ; on parle d’une gestion intégrée pour un développement durable. La région d’El Kala est caractérisée par son abondance en eaux superficielles, ce qui pousse les autorités concernées à implanter plusieurs types d’ouvrages de mobilisation des eaux de surface ; deux barrages (Mexa et Bougous) et peu de retenues collinaires sont édifiés dans la région : Le barrage de Mexa (ou Mexanna) est le premier barrage construit dans le parc d’El Kala entre 1994 et 1999 et il est alimenté par l’oued Bougous, l’oued El Kebir- Est et l’oued Ballouta. Il se situe à une altitude de 45 mètres ; c’est un barrage en terre. Mexa (Pht.17) est destiné à l’alimentation en eau potable pour les wilayas d’El Tarf et d’Annaba. Sa capacité totale est estimée à 47 Hm3 /an alors que sa capacité utile (dernier levé en 2004) est de 30,27 Hm3 /an. Sa longueur est de 402 mètres environ (Source ANBT). Le barrage de Bougous (Pht.18) est situé en amont du Mexa et il est réalisé sur l’oued Bougous entre 2005 et 2010. Sa capacité totale est évaluée à 65 Hm3 /an. Ce barrage se localise à une altitude de 80 mètres ; c’est un barrage en terre. La réserve d’eau de ce barrage est destinée aux besoins en eau potable et industrielle de la wilaya et à la compensation partielle du volume d’eau suite au réaménagement du barrage de Mexa (Source ANBT). Concernant les retenues collinaires, la wilaya d’El Tarf compte plusieurs retenues collinaires. Une retenue collinaire existait dans la région d’El Kala à Mechtat Garouni d’une capacité de 0,04 Hm3 [BAHROUN, 2006]. Une autre retenue collinaire sur l’Oued Sebaa, dans la région de Bougous, d’une capacité d’environ 0,08 Hm3 (Pht.19). Elles sont utilisées pour l’irrigation et l’abreuvement du cheptel.
Secteur de Bordj Ali Bey – Bou Redim – Aïn Khiar
Le sous- sol correspond à une nappe libre (massif dunaire de Bouteldja) formée de sables fins d’une épaisseur allant jusqu’à 90 mètres parfois à intercalation de lentilles argileuses. Cette formation perméable repose sur un substratum argileux compact imperméable (Fig.64 – 65). Le niveau piézométrique est quelquefois proche de la surface.
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Table des matières
i-1/ INTRODUCTION GÉNÉRALE
i-2/ AIRES PROTÉGÉES EN ALGÉRIE
i-2-1/ Parcs nationaux
i-2-1-1/ Convention sur la diversité biologique
i-2-2/ Réserves naturelles
i-2-3/ Zones humides
i-2-3-1/ Réserves intégrales
i-2-3-2/ Convention Ramsar
i-3/ Bref historique sur le PNEK
CHAPITRE I : APERÇU SOCIO- ÉCONOMIQUE
I-1/ LOCALISATION GÉOGRAPHIQUE
I-2/ DÉCOUPAGE ADMINISTRATIF
I-2-1/ Statut du parc d’El Kala
I-2-2/ Objectifs du Parc d’El Kala
I-2-3/ Zonage du Parc d’El Kala
I-3/ POPULATION HUMAINE
I-3-1/ Agglomérations dans le PNEK
I-3-1-1/ Pression urbaine
I-3-2/ Réseau routier
I-3-2-1/ Routes nationales
I-3-2-2/ Routes wilayas
I-3-2-3/ Routes communales
I-3-2-4/ Autoroute Est- Ouest
I-4/ ACTIVITE AGRICOLE
I-4-1/ Extension de l’agriculture
I-4-1-1/ Feux des forêts
I-4-2/ Occupation du sol
I-4-3/ Population animale
I-5/ INDUSTRIE
I-6/ TOURISME
CHAPITRE II : ANALYSE DU MILIEU PHYSIQUE
II-1/ GÉOMORPHOLOGIE DE LA RÉGION
II-1-1/ Relief
II-1-2/ Hydrographie
II-2/ CARACTÉRISTIQUES GÉOLOGIQUES
II-2-1/ Litho- stratigraphie
II-2-1-1/ Secondaire
II-2-1-1-1/ Crétacé inférieur à moyen
II-2-1-1-2/ Crétacé supérieur
II-2-1-2/ Tertiaire
II-2-1-2-1/ Paléogène
II-2-1-2-2/ Néogène
II-2-1-3/ Quaternaire
II-2-1-3-1/ Quaternaire ancien
II-2-1-3-2/ Quaternaire moyen
II-2-1-3-3/ Quaternaire récent
II-2-1-3-4/ Quaternaire actuel
II-2-2/ Tectonique
II-2-2-1/ Évènements sismiques
II-3/ RICHESSE NATURELLE
II-4/ RICHESSE CULTURELLE
HYDROCLIMATOLOGIE
III-1/ CLIMATOLOGIE
III-1-1/ Facteurs climatiques
III-1-1-1/ Humidité relative de l’air
III-1-1-2/ Vitesse du vent
III-1-1-3/ Précipitations
III- 1-1-3-1/ Précipitations moyennes mensuelles
III- 1-1-3-2/ Précipitations annuelles
III- 1-1-3-3/ Précipitations saisonnières
III- 1-1-3-4/ Coefficient pluviométrique
A/ Coefficient pluviométrique annuel
B/ Coefficient pluviométrique mensuel
III-1-1-4/ Températures
III- 1-1-4-1/ Températures moyennes mensuelles
III- 1-1-4-2/ Températures annuelles
III-1-2/ Type du climat
III-1-2-1/ Diagramme pluvio –thermique
III-1-2-2/ Indice d’aridité de Emmanuel de MARTONNE
III-1-2-2-1/ Indice d’aridité annuel
III-1-2-2-2/ Indice d’aridité mensuel
III-1-2-3/ Indice de Paul Moral
III-1-3/ Bilan hydrologique
III-1-3-1/ Évapotranspiration
III-1-3-1-1/ Évapotranspiration potentielle
A/ ETP- formule de Thornthwaite
III-1-3-1-2/ Évapotranspiration réelle
A/ ETR – Selon Turc
B/ ETR – Selon Coutagne
C/ ETR – Selon Wundt
D/ ETR – Selon Thornthwaite
III-1-3-1-3/ Réserve facilement utilisable
III-1-3-1-4/ Déficit agricole
CHAPITRE III
III-1-3-1-5/ Excédent
III-1-3-1-6/ Établissement du bilan hydrique
III-1-3-2/ Ruissellement de surface
III-1-3-3/ Infiltration
III-2/ HYDROLOGIE
III-2-1/ Bassins versants
III-2-1-1/ Caractéristiques géométriques
III-2-1-1-1/ Indice de compacité : Coefficient de Gravelius
III-2-1-1-2/ Rapport de circularité de Miller
III-2-1-1-3/ Rectangle équivalent
III-2-1-2/ Caractéristiques orographiques
III-2-1-2-1/ Répartition et courbe hypsométrique
III-2-1-2-2/ Indice de pente globale
III-2-1-2-3/ Indice de pente de Roche
III-2-1-2-4/ Pente moyenne d’un bassin versant
III-2-1-3/ Caractéristiques hydrographiques
III-2-1-3-1/ Description du réseau hydrographique
A/ Bassin versant d’El Kebir- amont
B/ Bassin versant de Ballouta
C/ Bassins versants de Bougous et de Sebaa
D/ Bassins versants du Mellah et d’Oubeïra
E/ Bassins versants de Bou Redim et du lac Noir
F/ Bassins versants du Tonga et de Sidi Salem
G/ Bassins versants du littoral d’El Kala
III-2-1-3-2/ Classification des réseaux hydrographiques
A/ Classification selon la forme
B/ Classification selon la grandeur
III-2-1-3-3/ Densité de drainage
III-2-1-3-4/ Coefficient de torrentialité
III-2-1-3-5/ Temps de concentration
III-2-1-3-6/ Vitesse d’écoulement de l’eau
III-2-2/ Mobilisation des eaux de surface
III-2-3/ Hydrométrie
III-2-3-1/ Variation des débits en fonction des pluies
III-2-3-2/ Inondations du 2012
CHAPITRE IV HYDROGEOLOGIE
IV-3/ HYDROGÉOLOGIE
IV-3-1/ Systèmes aquifères
IV-3-1-1/ Secteur du Mellah
IV-3-1-2/ Secteur d’Oum Teboul
IV-3-1-2-1/ Nappe superficielle d’Oum Teboul
IV-3-1-2-2/ Nappe semi- captive d’Oum Teboul
IV-3-1-3/ Secteur de Bordj Ali Bey – Bou Redim – Aïn Khiar
IV-3-1-4/ Secteur d’El Tarf – Aïn El Assel
IV-3-1-4-1/ Nappe superficielle d’El Tarf
IV-3-1-4-2/ Nappe profonde d’El Tarf
IV-3-1-5/ Secteur de Bougous
IV-3-2/ Profils hydrogéologiques
IV-3-2-1/ Secteur de Bordj Ali Bey – Bou Redim – Aïn Khiar
IV-3-2-2/ Secteur d’Oum Teboul
IV-3-2-3/ Secteur de Bougous
IV-3-3/ La piézométrie
IV-3-3-1/ Piézométrie en mars 2011
IV-3-3-2/ Piézométrie en juillet 2011
IV-3-3-3/ Gradient hydraulique
IV-3-4/ Hydrodynamique des aquifères
IV-3-5/ Mobilisation des eaux souterraines
CHAPITRE V CHIMIE ET POLLUTION DES EAUX
V-1/ CHIMIE DES EAUX
V-1-1/ Échantillonnage et analyse
V-1-2/ Interprétation des paramètres physico-chimiques
V-1-2-1/ Température de l’eau (T)
V-1-2-2/ Potentiel d’hydrogène (pH)
V-1-2-3/ Conductivité électrique (CE)
V-1-2-4/ Salinité de l’eau (S)
V-1-3/ Interprétation des éléments chimiques
V-1-3-1/ Notion d’équivalence
V-1-3-1-1/ Fiabilité des résultats
V-1-3-1-2/ Balance ionique
A/ Calcium (Ca2+)
B/ Magnésium (Mg2+)
C/ Sodium (Na+)
D/ Potassium (K+)
E/ Chlorures (Cl-)
F/ Bicarbonates (HCO3-)
G/ Sulfates (SO42-)
V-1-3-2/ Détermination des faciès hydrochimiques
V-1-3-2-1/ Formule ionique
V-1-3-2-2/ Interprétation graphique de Piper
A/ Pour les eaux superficielles
B/ Pour les eaux souterraines
V-1-3-2-3/ Evolution des faciès chimiques (rapports de concentrations)
V-1-3-2-4/ Interprétation graphique de Stiff
V-1-3-3/ Origine des éléments chimiques
V-1-3-3-1/ Rapports des concentrations
A/ Graphique : Calcium / rapport bicarbonates et sulfates
B/ Graphique : Sodium / Chlorures
C/ Graphique : Anions / CE – pH
V-1-4/ Interprétation des paramètres organiques
V-1-4-1/ Cycle de L’azote
V-1-4-1-1/ Ammonium (NH4+)
V-1-4-1-2/ Nitrates (NO3-)
V-1-4-1-3/ Nitrites (NO2-)
V-1-4-2/ Demande biochimique en oxygène (DBO5)
V-1-4-3/ Demande Chimique en Oxygène (DCO)
V-1-4-4/ Phosphate (PO43-)
V-1-4-5/ Oxygène dissous (O2)
V-2/ POLLUTION DES EAUX
V-2-1/ Qualité de l’eau
V-2-2/ Pollution organique
V-2-2-1/ Indice de contamination
V-2-2-2/ Indice de pollution organique (Leclercq et Maquet 1987)
V-2-2-3/ Lisec-Index (Beckers & Steegmans, 1979)
V-2-2-4/ Méthode de l’IHE (Institut d’Hygiène et d’Epidémiologie, 1986)
V-2-3/ Qualité des eaux irriguées
V-2-3-1/ Aptitude des eaux à l’irrigation
V-2-3-1-1/ Risque de salinité
V-2-3-1-2/ Risque de solidité
CHAPITRE VI : IMPACT ANTHROPIQUE
VI/ DEPENDANCE HOMMES- MILIEUX
VI-1/ Activité anthropique
VI-2/ Figures d’intrusion anthropique dans le PNEK
VI-2-1/ Impact des rejets d’ordures
VI-2-1-1/ Conséquences de ces rejets
VI-2-2/ Impact des rejets d’automobile
VI-2-2-1/ Conséquences de ces rejets
VI-2-3/ Contamination métallique des eaux
VI-2-3-1/ Conséquences sur la faune
ii-1/ CONCLUSION GÉNÉRALE ET RECOMMANDATIONS
Références bibliographiques
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