Image et identité de Cholet : au-delà du basket

CHOLET L’ENTREPRENANTE ?

Dans cette première partie nous allons partir à la découverte de l’identité de Cholet, cette ville située dans un environnement rural, au taux de chômage plus bas que la moyenne nationale, où le sport semble être omniprésent. À travers les paroles de ses acteurs culturels et le recensement des festivités et équipements culturels qui la structurent, nous verrons si la ville de Cholet est vraiment entreprenante dans le domaine culturel.

IMAGE ET IDENTITÉ DE CHOLET : AU-DELÀ DU BASKET

La ville de Cholet se situe entre les Mauges et la Vendée, au sud ouest du Maine-et-Loire, à proximité immédiate de trois autres départements : la Vendée, la Loire-Atlantique et les Deux-Sèvres. Cette ville moyenne de 54 181 habitants s’inscrit dans un bassin de vie de 200 000 habitants majoritairement rural. Ainsi, Cholet se trouve dans une situation particulière où le secteur primaire agricole et le secteur secondaire industriel sont largement majoritaires face au secteur tertiaire. De même, la ville se place au centre de la Communauté d’Agglomération du Choletais (CAC) depuis 1994, regroupant 14 communes, support de 82 887 habitants, en une intercommunalité qui gère le développement économique, urbain, social et politique de ce territoire. La CAC observe une densité de 248 hab/km2 (quand celle de Nantes Métropole, par exemple, est de 1152 hab/km2 ) qui atteste encore une fois du contexte rural dans lequel se développe Cholet.

Un peu d’histoire

C’est au début du XIè siècle que le comte d’Anjou Foulques Nerra mit la main sur l’ensemble du territoire des Mauges et construisit à Cholet le premier château de la ville. La première paroisse chrétienne voit également le jour à cette époque avec la construction d’une chapelle seigneuriale attenante au château. Les vestiges de l’édifice tels qu’on peut les observer aujourd’hui ne sont cependant pas ceux du château que fit construire Foulques Nerra. Les guerres de cent ans, le siège de 1589, les guerres de religion et la Révolution mirent à mal ce patrimoine qui fut reconstruit à chaque fois dans un style différent. En 1793, la ville de Cholet devint un enjeu militaire de taille en devenant la capitale de la Vendée insurrectionnelle suite à une attaque des paysans vendéens regroupés autour de Cathelineau pendant les guerres de Vendée. Sept mois plus tard les républicains reprendront la ville, faisant fuir les vendéens vers la Normandie. La ville aura alors été presque intégralement détruite et incendiée quatre fois, ne laissant debout qu’une vingtaine d’habitations.

Le basket avant tout

Nombreuses sont les villes aujourd’hui qui cherchent à se démarquer les unes des autres et exister sur la carte de France en concentrant leur communication sur un aspect précis, dans l’espoir que cela les singularise. Des labels tels que ‘‘capitale culturelle’’, ‘‘capitale verte’’, etc, tiennent lieu de carotte et d’excuse aux municipalités pour investir davantage dans un domaine. Qu’en est-il à Cholet ?
Il explique donc cet engouement sportif par l’histoire et le tissu économique et social du territoire qui rejoint ce que Jean-François Salomon énonçait sur le pays des Mauges.
Ainsi le basket, qui est fortement implanté dans la région, a permis à Cholet de se rendre visible à l’échelle nationale en remportant le championnat de France de basketball en 2010.
Du fait de la compétitivité de son équipe professionnelle et du dynamisme de ses associations sportives, la ville, qui fut nommée la plus sportive de France selon le magazine l’Equipe en 1972, obtint de nouveau ce titre en 2007 puis en 2014.
Cette passion commune des choletais pour le sport est donc issue des politiques de communication que la ville met en place mais surtout des moyens financiers qui lui sont alloués.
La municipalité se trouve aujourd’hui dans une situation financière qui, comme celle des autres villes de son envergure, est soumise à d’importantes contraintes. L’ensemble des subventions que répartit la ville entre les structures municipales a ainsi diminué de 10% en 2015, excepté pour le basket.
Selon Michel Gabaret, cette position, assumée par les élus, la ville la doit particulièrement à son maire qu’il décrit comme étant ‘‘très intéressé par le sport, […] sportif dans l’âme, compétiteur dans l’âme.’’
Seulement, une ville peut-elle miser sur le seul domaine du sport pour se démarquer ? Au basketball c’est seulement une équipe qui endosse le rôle de représentant de la ville et il faut être un minimum initié pour se rendre compte de la place que tient Cholet dans les classements. Roger Massé, l’adjoint au maire à la culture, est conscient de la situation et me fait part de la difficulté de Cholet à mener une campagne de communication comme pourraient le faire des villes plus grandes.

Situation politique et image

Le maire de Cholet, Gilles Bourdouleix, est en fonction depuis 1995, soit plus de 20 ans, et au fil du temps a gagné plusieurs autres mandats. Il fut membre du conseil régional des Pays de la Loire de 1998 à 2002, président de la CAC depuis 2001 et député de la cinquième circonscription de Maine-et-Loire depuis 2002. Membre de l’UMP jusqu’en 2009, il fait désormais parti du Centre National des Indépendants et des Paysans (CNIP) dont il est le seul représentant au Parlement, et président jusqu’en 2015. Rattaché à l’Union des Démocrates et des Indépendants (UDI), le CNIP en est exclu après les propos du député-maire, condamné pour apologie de crime contre l’humanité, qu’il prononça lors de l’évacuation d’un champ occupé par les gens du voyage. En 2015 cependant il quitte la direction du CNIP, étant contre le rapprochement opéré avec le Front National.
Il suffit d’ouvrir la revue distribuée dans la ville, Cholet mag, pour se rendre compte de l’association systématique qui est faite de la ville avec son maire. Michel Gabaret, lorsqu’il m’exposait sa vision de l’identité choletaise me confia même : ‘‘regardez Gilles Bourdouleix, notre député maire, c’est un franc tireur, il avance tout seul’’.Et malgré les efforts faits sur le sport, je ne crois pas que l’image de Cholet soit si reluisante hors de ses frontières. Plusieurs fois à l’évocation de mon lieu d’étude de mémoire, on m’a demandé comment j’avais pu avoir envie de travailler sur Cholet ; de même qu’Olivier Blouin, qui habite Cholet me dit que ‘‘c’est assez amusant par exemple la perception que les gens [extérieurs] ont en disant «oh putain vous devez vous faire chier ici»’’ ou encore Thierry Bidet pour qui l’image qu’ont les non choletais de la ville est ‘‘catastrophique’’.
Et pourtant, si l’on décolle le nez des résultats du basket, on peut remettre en perspective toutes les composantes de cette ville qui est bien plus qu’une salle de sport à ciel ouvert. Dans son environnement rural, la vie associative fourmille et les activités culturelles vont à la rencontre de leur public pendant que les usines et leurs magasins font vivre une partie de la population.

QUELS LIEUX POUR QUELLE(S) CULTURE(S) ?

Pour connaître la politique culturelle choletaise, je me suis tournée vers Roger Massé et Michel Gabaret, respectivement Adjoint au maire à la Culture et Directeur de la Culture à Cholet. Les deux hommes m’ont donc fait part des actions que mène la ville depuis la construction d’équipements qui tentent de lui donner une image dynamique jusqu’aux festivals ou événements festifs plus populaires. Ils ont également cherché à m’éclairer sur leur conception même de la culture, différente en beaucoup de points. Entre l’austérité et l’envie de bousculer les codes, l’élévation de l’âme et l’éducation, la mise en débat de leurs discours fait ressortir la complexité à établir une politique culturelle cohérente et unanime.

Des équipements structurants

Lorsque l’on parle de culture à Cholet, l’évocation des grands équipements qui jalonnent la ville ne se fait pas attendre. Roger Massé m’en a fait un éloge dès les premières minutes de notre entretien tandis que Michel Gabaret semblait agacé de cette envie de bâtir qui, selon lui, caractérise les hommes politiques. Je vous propose en introduction de cette partie de lire ce que les deux hommes m’ont confié.

Roger Massé

‘‘Cholet est une ville attractive en terme de culture, on le sait on nous le dit, les Angevins nous le disent, les Nantais nous le disent en venant puisqu’ils sont de plus en plus nombreux à venir participer aux activités de la ville. Il y a 20 ans, on a considéré que notre école de musique était trop petite, qu’il allait falloir en construire une nouvelle, on lui en a donné les contours en terme de nombre d’élèves, on s’est donné les moyens de construire une nouvelle école par une réhabilitation de l’ancien hôpital, réhabilitation parfaitement réussie puisqu’on a quand même eu le prix d’architecture, pas tout à fait par hasard, vous l’avez visitée ?
Oui Voilà, les professeurs y sont heureux, les élèves y sont épanouis, toute la population s’y reconnaît. C’est un lieu qui est traversé par toute la population, ce n’est pas un lieu fermé le conservatoire. C’est un lieu qui rayonne parce qu’effectivement, les habitants de Cholet se le sont approprié, tout à fait. Ca fonctionne très bien, nos élèves, notre formation est considérée sur le plan national et puis le principe c’est, dès le départ, ça a été d’associer une formation initiale, le conservatoire, à une formation continue et aux pratiques collectives. Donc un grand nombre de salles ont été prévues, vous l’avez vu sans doute, pour permettre à des petites structures ou à des structures associatives, de venir y travailler par pupitres, en répétition, voire donner des concerts, des spectacles. Et ce dans le domaine de la musique, du théâtre et de la danse, donc ça fonctionne très bien.
Il manquait un gros élément depuis longtemps, on avait un vieux théâtre d’une centaine d’années sur la place Travot, et il était très très difficile sur le plan architectural de le transformer pour en faire un théâtre moderne. Il aurait fallu tout casser, tout bouleverser… On a préféré le conserver en lui donnant une nouvelle destination qui est à la fois un hôtel et un espace culturel. Ca fonctionne très bien aussi. Les gens se sont bien appropriés l’un et l’autre.
Et puis nous avons donc construit une nouvelle salle de spectacle, le théâtre Saint Louis, qui est donc associé à la partie initiation, à la partie pratiques collectives amateurs, et donc maintenant nous avons la troisième facette qui sont les pratiques professionnelles. Voilà, alors c’est un beau bâtiment, je crois qu’on peut remercier les architectes* qui ont fait un très très beau travail. C’est beau sur le plan plastique à l’extérieur, c’est commode, agréable et convivial à l’intérieur […] Donc c’est une très très belle réussite sur le plan de la salle ellemême, rien à redire, ça fonctionne très bien […] L’acoustique, en tout cas pour la musique, est excellente. A tel point que René Martin considère que c’est la meilleure acoustique de l’Ouest, ce dont tous les amateurs peuvent juger au moment des folles Journées.’’

THÉÂTRE

Les Arlequins

J’ai rapidemment remarqué que si Michel Gabaret chérissait Été Cigale, Roger Massé affectionne particulièrement le festival des Arlequins, encore en place aujourd’hui. Ce festival de théâtre amateur a fêté ses 30 ans cette année, dans le théâtre Saint-Louis. Avant le déménagement du théâtre, le festival habillait la place Travot de chapiteaux le temps d’une semaine. Désormais c’est entre les murs du nouveau théâtre que les amateurs se retrouvent, sans plus croiser le quidam choletais. Les avis sur le festival sont mitigés : quand Roger Massé est ‘‘ravi’’de voir 350 personnes assister à chaque représentation, il me confie :‘‘Après je ne vous cacherais pas que je serai ravi que ce soit mieux connu. Je serais ravi qu’au moment des Arlequins les gens viennent de partout pour participer au festival des Arlequins.’’ ; tandis qu’aux yeux d’Olivier Blouin, le repli du festival dans le théâtre n’insufle pas l’énergie nécessaire à l’événement : ‘‘les Arlequins, malgré leur valeur propre dans le théâtre amateur, ne sont plus depuis longtemps un rayonnement, c’est pas la fête tu vois ?’’

Premier Round

Dernier arrivé dans le paysage choletais, Premier Round n’aura connu que deux saisons avant de disparaître en 2015 avec Été Cigale. L’événement a été mis en place lors de l’inauguration du théâtre Saint-Louis pour célébrer la nouvelle saison artistique dans l’espace public et l’ensemble des salles de spectacle de la ville. Olivier Blouin, professionnel du spectacle de rue, m’a déclaré sa pensée ainsi :‘‘Premier Round comme événement qui déborde un peu des murs, ça m’ennuie que ça ait disparu. Parce que je trouve que c’était une occasion de mettre tout le monde dehors et surtout ceux qui ne vont pas au théâtre d’habitude, tu vois ? Ce qui ne vient pas de la faute de l’éducation populaire, c’est simplement qu’il faut être réaliste, à notre époque tout le monde ne va pas voir du théâtre, tout le monde ne vient pas voir des spectacles de rue quand bien même ils sont gratuits. Donc plus tu multiplies les temps de rencontre, plus le spectacle est à tout le monde, cequi est quand même le but.’’

Marché de Noël

Le marché de Noël est un événement inévitable pour bon nombre de villes et communes françaises. À Cholet, c’est Aveline Benoits, responsable du service Actions de Quartiers, Commerce et Artisanat qui l’organise. Pour faire évoluer l’événement au-delà d’un simple marché, la ville fait appel au collectif Jamais Trop d’Art !, dont fait partie Olivier Blouin, pour mettre au point des spectacles de rue et un spectacle nocturne pendant le mois de décembre. Pour Aveline Benoits, ces spectacles mis en place depuis 4 ans sont un succès : ‘‘C’est vrai qu’on essaye de dégager cette image-là au moment de Noël, un peu féérique, […] pour les spectacles je prends une personne qui s’occupe de la programmation. Quelqu’un qui est dans le milieu du spectacle de la compagnie Jamais trop d’Art ! et qui finalement va dans beaucoup de festivals l’été et m’a dit « tu sais, on est copiés», on a vu par exemple les nocturnes qu’on faisait là, nos spectacles, on a vu que la Roche-sur-Yon les faisait l’année d’après. Du coup on a été un peu copié par d’autres villes sur nos programmations.’’

Carnaval

S’il y a un événement qui fait la fierté de Cholet et qui est attendu chaque année, c’est le carnaval. Cette fête rayonne et attire des personnes des communes autour de Cholet qui viennent voir les chars défiler dans les rues de la ville. Les superlatifs qu’emploie Roger Massé pour m’en parler démontrent l’orgueil choletais à propos du carnaval : ‘‘on a par exemple un festival qui est l’un des plus grands festivals de France et qui est le plus grand festival de France pour sa partie nuit, c’est notre carnaval. Il est totalement gratuit, dans la plupart des villes c’est payant, quand c’est un carnaval de cette qualité-là.’’

Les animations de la place Travot

La place Travot est véritablement identifiée comme étant le centre ville par tous les Choletais et visiteurs. De part le grand espace plan et dégagé qu’elle propose, les animations municipales prennent systématiquement place à cet endroit. Aveline Benoits et Paul Dubois m’expliquaient que des mois d’avril à septembre, il y a une animation chaque week-end à Cholet, qui s’installe donc sur la place Travot.

LA RÉUSSITE DISCRÈTE

C’est à propos du milieu économique que Michel Gabaret m’a confié qu’à Cholet ‘‘la réussite est discrète’’. Est-ce une particularité choletaise que de cacher ses atouts ? Lorsque l’on s’intéresse à la vie culturelle de la ville, de nombreux acteurs évoquent un dynamisme que je n’avais jusqu’alors pas soupçonné. La municipalité encourage les nombreuses associations, qui sont gage de vitalité pour la ville. Elle en subventionne une partie, et signe avec certaines des conventions pour maintenir une offre culturelle de qualité à Cholet.

Associations

Il y a sur Cholet plus d’une centaine d’associations à caractère culturel. La ville en subventionne une trentaine, selon des critères chers à Roger Massé puisque ce sont des associations dont l’activité correspond à uneformation et à uneoffre culturelle. La proportion d’associations par rapport au nombre d’habitants semble être particulièrement élevée aux yeux de toutes les personnes que j’ai pu rencontrer. Le paysage culturel choletais est donc marqué par la vie associative, de manière évidente pour les personnes qui y vivent, mais nettement moins pour les personnes extérieures comme moi qui cherchent à saisir l’identité de la ville.

Olivier Blouin 

‘‘Est-ce qu’il y a parfois des partenariats avec des entreprises privées dans le domaine culturel pour le montage d’un spectacle ou pour la mise en place d’un événement ?
Ce sont des périodes où ça ne se pratique pas tant que ça, là en ce moment.
Et ça s’est pratiqué ? Ca a pu… Ici quand même il y a la pompe absorbante pour le mécénat c’est Cholet Basket. Bah oui tu vois parce qu’ils ont la représentation nationale, le club entreprise, enfin tu vois c’est des trucs que tu décrètes pas quoi, ça met du temps à se mettre en place. Donc bon, écoute… Après moi je n’ai pas d’opposition à ça, mais je pense que rares seront les compagnies en tout cas qui vont réussir à mettre en place des partenariats réels avec des entreprises parce que je n’ai jamais vu ça. Tu peux faire un partenariat de compétences, si t’as vraiment… Et ça consiste en quoi ? C’est à dire que l’entreprise elle bénéficie d’une exonération d’imposition parce qu’elle donne non pas de l’argent comme un mécénat classique mais elle donne de ses compétences.’’
Enfin, l’application du triptyque gagnant de Roger Massé semble être possible seulement lorsque la municipalité est à l’orgine d’un projet ou que ce dernier entre parfaitement dans les clous de la politique locale et offre ainsi un large espace de visibilité aux entreprises partenaires.

Thierry Bidet 

‘‘Le problème du mécénat-partenariat pour nous, avec notre dynamique où il n’y a pas de musique trop mainstream, radio [commerciale] c’est que c’est compliqué de parler à un chef d’entreprise qui a ce prisme-là [financier]. À part si vraiment il est pointu en musique et que là bon on va trouver un atome crochu et c’est plutôt rare.
On trouve plutôt des mécènes qui sont locaux, qui vont soutenir une asso locale… mais ça ne va pas au delà. Et puis on est pas assez connus et reconnus nationalement pour intéresser un partenaire plus important au niveau national.

BILAN

Partir à la (re)découverte de la ville de Cholet en gardant comme angle d’attaque la thématique de la culture m’a permis d’entrevoir la difficulté d’établir une politique municipale et territoriale cohérente. Les villes dites moyennes, qui comptent entre 20 000 et 200 000 habitants, forment une catégorie hétéroclite. Leur étude individuelle est relativement simple du fait de leur échelle modeste, mais leurs moyens, modestes également, les obligent à cibler un ou quelques domaines  à développer pour se différencier les unes des autres. Ainsi, ce qui m’a marqué lors de ce travail est l’écart notable entre les financements alloués à la Culture et au Sport. De plus, l’économie de 100 000€réalisée par la suppression du festival Eté Cigale, présent depuis 23 ans sur le territoire, me semble anecdotique au regard des 25 millions d’euros nécessaires à la construction du théâtre Saint-Louis.
Alors, entreprenante Cholet ? L’implication en nombre des habitants dans les associations culturelles prouve un réel dynamisme sur le territoire qui peut être difficile à percevoir de l’extérieur. L’entretien économique de l’activité culturelle par la municipalité semble pourtant relégué au second plan, après le domaine sportif. Le milieu culturel est donc le premier à souffrir de potentielles restrictions budgétaires et se renouvelle lentement.

POLITIQUES CULTURELLES : ORIENTATIONS & PERSPECTIVES

Cette étude nous amène désormais à dépasser le cadre factuel de la culture choletaise de même que le cas particulier de la ville de Cholet. En confrontant les six interviews entre elles et avec des écrits plus théoriques sur la question des politiques culturelles aujourd’hui, cette partie sera plus prospective quant aux différentes pistes qui s’ouvrent à la Culture et à ses acteurs.

VERS UN ÉTIOLEMENT CULTUREL ?

Depuis plusieurs années, certaines réformes, de même que la crise économique qui a touché l’Europe en 2008 affaiblissent le domaine culturel en France. Entre la Réforme Générale des Politiques Publiques (RGPP), la suppression de festivals de musique, d’arts du spectacle, d’arts visuels (etc) ou la baisse des dotations, le faste culturel des années 80 n’est plus qu’un lointain souvenir. Des choix, souvent plus politiques que culturels, sont aujourd’hui à faire, notamment à Cholet où la municipalité a toujours voulu offrir de nombreux événements gratuits à sa population.

Politique du tout gratuit

À Cholet, l’une des volontés politiques affirmée par l’ensemble des personnes interrogées est celle de la gratuité, pour tout ce qui émane de la ville et prend forme dans l’espace public.

L’obligation de choisir

La mise en place d’événements gratuits dans la ville a bien évidemment un coût, qui devient de plus en plus difficile à absorber par la municipalité. Le gouvernement a en effet entrepris de diminuer les dotations aux collectivités territoriales, dans le but de réformer le service public et faire disparaître, à terme, ses dépenses jugées inutiles. Cette baisse des dotations aux collectivités a néanmoins pour objectif de réaliser une économie de 11 milliards d’euros de 2015 à 2017 . Des coupes budgétaires radicales sont alors faites à chacun des niveaux locaux : conseils régionaux, conseils départementaux et municipalités. De nombreux secteurs, à commencer par celui de la Culture, sont touchés par cette baisse qui engendre une diminution des subventions aux associations et structures publiques et privées. Michel Gabaret et Roger Massé s’accordent d’ailleurs à déplorer ce systématisme à affaiblir les politiques culturelles quand il s’agit de réaliser des économies.

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Table des matières
PRÉAMBULE
INTRODUCTION
I. CHOLET L’ENTREPRENANTE ?
A. Image et identité de Cholet : au-delà du basket
B. Quels lieux pour quelle(s) culture(s) ?
C. La réussite discrète
II. POLITIQUES CULTURELLES : ORIENTATIONS ET PERSPECTIVES
A. Vers un étiolement culturel ?
B. Vers une capitalisation de la culture ?
C. La collaboration, clé de la réussite
CONCLUSION
TABLE DES MATIÈRES
BILBLIOGRAPHIE

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