HUMIDITE PONDERALE ; CHLORURE ET NITRATES DANS LA ZONE NON SATUREE

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La géomorphologie de la zone d’étude

La géomorphologie locale fait partie du secteur centre et nord de la géomorphologie régionale. Elle est subdivisée en trois sous unités :
Zone des dunes
Elle occupe toute la côte Nord et présente des alignements anciens (dunes de Cambérène et dunes vives du littorales) orientés NE-SW où les altitudes varient entre 5-60 m puis deviennent de plus en plus faibles vers les lacs. Les dunes délimitent des espaces d’un potentiel socio-économique important grâce à la fertilité de ses sols. On y distingue :
 Des dunes jaunes du système de Cambérène ;
 Des dunes du littoral Nord ;
 Des dunes rouges de l’erg de Pikine à l’Est.
Zone des niayes
Ce sont des dépressions inter-dunaires lacustres, fermées, marécageuses ou inondables. La nappe phréatique affleure le plus souvent dans cette zone. Les altitudes y sont faibles et parfois inférieur à 0 m. La proximité de la nappe dans cette zone lui confère un potentiel agricole important où les riverains pratiquent du maraîchage.

LES SOLS

Les travaux antérieurs portant sur la pédologie ont montré une importante variété des types de sols dans la région de Dakar. L’Hydromorphie plus ou moins marqué présente dans les sols est due à la proximité de cette nappe. Elle se traduit par une importante occupation en surface par la matière organique (Dieng, 2009).
L’étude des sols permet de recenser :
 Les sols caillouteux dans le Horst de Diass,
 Une alternance de sols calcaires bruns avec des vertisols à Bargny (Rufisque),
 Vertisols, situés dans la zone de Sébikotane (plateau de Bargny) et l’axe Somone-Lac Tanma. Ces sols sont également retrouvés à l’ouest où ils sont portés par les buttes des mamelles des plateaux environnant,
 Des sols ferrugineux tropicaux non lessivés dans les dunes rouges,
 Des sols minéraux bruts qui caractérisent les dunes vives ou semi-fixées, nus et pauvres en matière organique,
 Les sols halomorphes et hydromorphes rencontrés en bordure des lacs et dépressions.

L’HYDROGRAPHIE

Le réseau hydrographique de la région de Dakar n’est pas dense comparé à certaines régions du pays. Il est constitué de cours d’eau tributaire de la pluie (non permanent), de lacs et de marigots et d’un assemblage de quatre (04) bassins versants (Figure 4).
Bassin versant du lac Mbeubeuss
Il s’étend sur une superficie de 59,6 km2 et englobe au niveau de Malika, les lacs Youi, Warouwaye et Mbeubeuss. Ces lacs ont une forme semi-circulaire, à l’exception de Mbeubeuss, et se localisent à Malika. Ce système hydrologique est complété au Sud-Ouest par le marigot de Mbao. Les lacs sont aujourd’hui asséchés et celui de Mbeubeuss sert de décharge pour la région de Dakar.
Bassin versant du lac Retba
Centré sur le lac Retba, il couvre une superficie de 163 Km2 et renferme les marigots de Sangalkam et Bambilor. Le lac Retba présente une forme allongée sur 15 Km2 de superficie. La qualité sur-salée de ses eaux (salinité 300 g/l) lui confère une rentabilité économique pour le Sénégal par l’exploitation du sel.
Bassin versant du lac Mbawane
Ce bassin versant occupe 41,2 Km2 et est constitué des lacs Mbawane et Tanma. Le lac Mbawane est localisé dans la zone Nord-Est au niveau de Kayar. Il se présente sous une dépression asséchée. Le système hydrographique est renforcé par le marigot de Maligor (Figure 4). Le lac Tanma limite le réseau hydrographique à l’Est. Formé au cours de la transgression Nouakchottienne (5500 BP), il est passé d’un système lagunaire ouvert sur l’océan Atlantique à un système fermé actuel (Elouard et Hebrard, 1977 in Diédhiou, 2011).
Bassin versant du marigot de Mbao
Il constitue la limite Sud du réseau hydrographique et s’étend sur une superficie d’environ 52 Km2.
Le réseau hydrographique local a été caractérisé par l’utilisation du logiciel ArcGis 10.4. La délimitation des bassins se fait par combinaison des cellules ayant les mêmes pixels mais aussi appartenant aux lignes d’écoulement appartenant à un exutoire. Sept (07) bassins ont été délimité dont seulement deux (02) ont été identifié par comparaison aux études antérieur et avec des exutoires nettement identifié (Figure 5). Il s’agit du grand bassin du lac Mbeubeuss dont une petite partie se trouve à Guédiawaye et de la Niaye du marigot de Mbao entièrement localisé à Pikine. Le réseau d’écoulement (Figure 5) prend en compte les écoulements permanents et non permanents (réseau de drainage des eaux de pluie). Le réseau d’écoulement permanent existant dans la zone se limite au marigot de Mbao (Figure 4).

LA VEGETATION

Le couvert végétal de la région de Dakar est surtout remarquable dans les zones de dépression inter dunaire appelées « Niayes ». Ces zones dépressionnaires sont caractérisées par leur proximité voire leur relation directe avec la nappe. Ce qui leur confère une humidité et/ou inondation quasi permanente. La végétation se présente sous forme d’ilots de verdure ceinturant des bas-fonds tourbeux. Elais guineensis est l’espèce dominante dans certains sites. Elle représente des palmerais denses et bien développées. La strate herbacée assez importante est conditionnée par la topographie des terrains. La répartition spatiale des espèces se fait en fonction de leur besoin en eau. On observe ainsi des espèces aquatiques au centre des dépressions (Nymphaea lotus, Phragmites vulgaris) et sur les marges des espèces moins exigeantes en eau (Pereira, 1962 in Kaba, 2009). Dans la partie septentrionale de la région des Niayes plus précisément au niveau des dunes rouges Ogolienne, dominent des ligneuses comme Acacia albida, Acacia raddiana, Acacia seyal et Balanite aegyptiaca. Toutefois, cette grande diversité végétale qui jadis caractérisait la zone des Niayes connait actuellement, sous l’effet anthropique (déboisement, feu de brousse, culture, urbanisation) combiné aux effets de la sécheresse et surtout à la baisse de la pluviométrie, une dégradation relativement rapide de son couvert végétal au cours du temps (Diédhiou, 2011).

CADRE CLIMATIQUE

LA PLUVIOMETRIE

La pluviométrie est un facteur essentiel du climat. Elle est l’élément fondamental de la recharge des réservoirs hydrogéologiques. La pluviométrie est liée en Afrique de l’Ouest, aux basculements Nord-Sud de la zone intertropicale de convergence (ZIC). Cette dernière est la zone de rencontre entre les masses d’air humide australe et les masses d’air sec septentrional. La ZIC est issue principalement du flux d’humidité transporté par la mousson (Mahé et Olivry, 1995 in Diédhiou, 2011). Le Sénégal présente un climat de type tropical subdésertique par sa position géographique à l’extrême Ouest du continent africain. Le Sénégal est caractérisé par deux saisons : une saison des pluies et une saison sèche. La saison des pluies est de courte durée (juin à octobre) tandis que la saison sèche couvre plus de la moitié de l’année (novembre à mai). La durée de la saison des pluies et l’intensité des pluies diminue du Sud vers le Nord. Les débuts et fin de saisons des pluies sont marqués par des pluies rares et de faibles intensités. Les données climatiques utilisées dans ce document proviennent des stations météorologiques de l’Agence National de l’Aviation Civile et de la Météorologie (ANACIM) localisées à Dakar. Ces données présentent une chronique différente d’une station à l’autre.

Variabilité mensuelle de la pluie

L’analyse de la pluviométrie mensuelle des stations de la région de Dakar montre que la saison pluvieuse s’étend de juin à octobre. Les fortes pluies sont enregistrées aux mois d’août et septembre. Toutes les stations ont enregistré leur pluie maximale au mois d’août sauf la station de Rufisque qui a son maximum de pluie en Septembre (Figure 6).

EVOLUTION DE L’EXPLOITATION DE LA NAPPE

L’exploitation de la nappe de Thiaroye débute en 1950 pour l’approvisionnement en eau potable de la population Dakaroise. L’augmentation de la population imposa une augmentation des débits de pompage moyennant 17000m3/j entre 1955 et 1957. La nappe, sujette à une surexploitation, était menacée par une intrusion saline. Les mesures prises furent la réduction du débit de pompage à partir de 1960. Les prélèvements ont considérablement baissé entre 1961 et 1962 à cause de l’avancé du biseau salé (Figure 13). Les prélèvements reprirent à partir 1963 avec un débit de 8587m3/j et continue jusqu’en 1987 avec des prélèvements à débit variables. Des échantillonnages d’eaux souterraines effectués à partir de 1987 ont montré, après analyse chimique, des teneurs en nitrate inquiétant (Tandia et al., 1997). Cette pollution nitratée induit de plus en plus une baisse de la production des ouvrages captant la nappe de Thiaroye de 1987 à 2007.

URBANISATION ET ASSAINISSEMENT

La région de Dakar regroupe près de 90% des services, des sièges sociaux et des entreprises. C’est dans cette perspective que la population rurale s’est déplacés vers la capitale dans le but d’y trouver de l’emploi ou autre activité y afférents. La population de la zone d’étude est passée de 1 500 449 hbts en 2013 à 1 640 189 hbts en 2016 soit une augmentation de 8,5% par rapport à 2013. L’urbanisation accélérée aboutit au constat qu’environ 49,6% de la population urbaine du pays reste à Dakar. Le taux d’urbanisation a connu une baisse entre 2002-2003 et 2012-2013 (Figure 12). Cette légère baisse pourrait s’expliquer par la tendance des populations à se déplacer vers la zone péri-urbaine. Ce déplacement serait la conséquence d’un manque d’espace habitable en milieu urbain qui se traduit par l’augmentation du prix du logement qui est par contre abordable en milieu péri-urbain.
L’habitat et le foncier restent un problème sur le plan de l’accès, de la gestion (maîtrise de l’évolution de l’urbanisation) et des coûts (inflation des prix et spéculation foncière). Cette situation est aggravée par l’augmentation sans cesse de la demande de logement, la réduction des réserves foncières, la croissance exponentielle de prix du foncier et du logement, et ce, malgré des actions menées par le privé et le gouvernement. Cette situation est rendue plus difficile par l’augmentation très rapide de la population. Toutes les communes, en particulier celles de Pikine, Guédiawaye et Rufisque, à la faveur de l’extension spontanée de leurs quartiers périphériques, se sont étendus dans les zones rurales et dépressionnaires avec une occupation anarchique des terrains. Ces extensions irrégulières se distinguent du reste de l’agglomération par des ruelles étroites et sinueuses, des parcelles de taille hétérogène. Les constructions irrégulières couvrent plus de 25% des zones urbanisées (ANSD/SRSD Dakar, 2012). L’urbanisation anarchique est due à la croissance démographique incontrôlée et aux conditions économiques difficiles. Ce dernier constitue donc un obstacle pour l’accès au réseau d’assainissement de type « tout à l’égout » qui reste le plus développé dans la région et inadapté aux conditions socio-économiques des riverains.
Au Sénégal, le réseau d’égout est plus développé dans la région de Dakar selon le Recensement Générale de la Population et de l’Habitat, de l’Agriculture et Elevage (RGPHQE) de 2013. En effet, 40,9% des ménages disposent de lieu d’aisance munis d’une chasse à eau raccordée à l’égout. D’autre part en ce qui concerne la chasse avec fosse 46,8% des ménages en disposent (ANSD, 2013). Les ménages qui utilisent les types d’aisance de genre ventilé améliorée, édicule publique, dans la nature ne sont pas nombreux. Pour ce qui est de l’évacuation des excrétas, 59,3% des maisons disposent d’une fosse septique, 30,6% sont branchées à l’égout, 6,4 ont une fosse étanche, 3,5% font recours à des latrines et 0,1% sont sans système d’évacuation des eaux usées. Il est important de noter qu’en termes de répartition spatial le branchement à l’égout est beaucoup plus utilisé dans le département de Dakar. Le mode d’évacuation des eaux usées le plus utilisé dans la banlieue est la fosse septique. Elle concerne 99% des concessions à Guédiawaye, 62,18% à Pikine et 91% à Rufisque (ANSD, 2013). Pour pallier ce manque d’assainissement en dans la zone péri-urbaine, le Sénégal a mis en place un Plan Directeur d’Urbanisme (PUD) avec un large focus sure les départements de Pikine et Guédiawaye. Ce plan vise à renforcer le réseau d’assainissement des départements susmentionnés à l’horizon 2035 (Figure 14).

CONTEXTE GEOLOGIQUE ET HYDROGEOLOGIQUE

CONTEXTE GEOLOGIQUE

La géologie de la presqu’ile du Cap-Vert s’intègre dans celle du bassin sénégalo-mauritanien (34000 Km2) dont elle constitue la partie la plus occidentale. La géologie de la région est connue grâce aux affleurements et surtout aux forages pétroliers et hydrauliques. Elle présente des formations du Mésozoïque, du Tertiaire et du Quaternaire. Compte tenu des objectifs de ce travail, la géologie de la région sera essentiellement développée sur les formations quaternaires et brièvement sur celles tertiaires. Les formations quaternaires constituent les réservoirs d’eaux souterraines de la zone d’étude. De nombreuses études antérieures (Martin, 1970 ; Dieng, 2009 ; Diédhiou, 2011 ; …) ont passé en revue la stratigraphie, la tectonique et l’hydrogéologie.

LA LITHOSTRATIGRAPHIE

Le tertiaire

Paléocène

Il est représenté par des marnes, des calcaires et des argiles constituant la formation de Madeleine dont l’épaisseur moyenne dans les sondages serait de 75 à 100 m (Castelain et al., 1965). Cette formation marno-calcaires comporte une abondante microfaune planctonique à Globorotalia trinidadensis bolli à la base et Globorotalia velascoensis (CUSHMAN) au sommet (Bellion et al., 1984 in Dieng, 2009).

Eocène

La transgression de l’Eocène inférieur se manifeste par des dépôts marneux ou argileux sauf à la base et au sommet de la série. Au niveau de la tête de la presqu’île du Cap Vert, l’Eocène inférieur (Yprésien) correspond aux affleurements des Limons de l’hôpital et des argiles de la prison (Martin, 1970). L’Eocène moyen est également représenté à Dakar par les marno-calcaires de l’Anse Bernard du Lutétien supérieur (Martin, 1970). Quant à l’Eocène supérieur, il est représenté par des argiles beiges dite argiles de Yoff et datées par des foraminifères planctoniques (Bellion, 1987).

Oligocène

L’Oligocène est représenté à Dakar par les calcaires à Lépidocyclines et à petits Nummulites emballés dans les tufs de l’Anse Bernard et de la plage Pasteur (Castelain et al., 1965 in Dieng, 2009).

Miocène et Pliocène

C’est une période d’altération et d’érosion continentale qui s’accompagne d’une intense activité volcanique commencée depuis l’Eocène supérieur (Crévola et al., 1984). La cuirasse gréso-ferrugineuse qui affleure largement dans le horst de Diass et au sud de Dakar est attribuée au pliocène et à la base du pléistocène (Demoulin, 1970 in Kaba, 2009).

Le quaternaire

Les études antérieures, effectuées au niveau des forages et des affleurements de la presqu’île du Cap-Vert, ont permis d’identifier un Quaternaire ancien et un Quaternaire récent.

Quaternaire ancien

Il est caractérisé par la manifestation du volcanisme des Mamelles dont les produits couvrent toute la partie Nord-Ouest de la presqu’île. Il est constitué des lithofaciès suivants :
– Les sables infra basaltiques
Ce sont les plus anciens dépôts quaternaires reposant sur la latérite fini-Tertiaire. Ils affleurent à la base des premières coulées du volcanisme des Mamelles sur le littoral entre Mermoz et Ouakam et ont été également retrouvés dans les forages de la tête de la Presqu’île (Diédhiou, 2011). C’est un ensemble de sables et argiles à coquillages marins ainsi que de sables argileux et dunaires. Cette couche est rattachée à l’Inchirien inférieur dans la stratigraphie régionale et son épaisseur maximale connue est de 74 m.
– Les produits volcaniques
Ils sont issus du volcanisme des Mamelles dont le centre d’émission est situé à l’Ouest de la tête de la Presqu’île (Mermoz, Ouakam). Ils sont caractérisés par le dépôt de produits pyroclastiques (cinérites, tufs, ponces et bombes volcaniques) et de coulées de basanites doléritiques qui se sont mis en place entre le Pléistocène inférieur (1.4 Ma) et le Pléistocène moyen (Diédhiou, 2011). Ces produits volcaniques affleurent largement au Nord-Ouest de la Presqu’île (de la pointe de Fann à Yoff) où ils forment des falaises littorales et les collines des Mamelles. Les dolérites sont rencontrées par forage jusqu’à la Patte-d’Oie (sondage hydraf 9), d’après Diédhiou, 2011. Elles sont inter stratifiées avec les sables dunaires de l’Inchirien inférieur. Les dernières coulées volcaniques localisées à Mermoz ont été datées de 570 000 ans (Crévola et al., 1994 in Diédhiou, 2011).
– Les grès à ciment calcaire de Yoff-Cambérène
Ils sont retrouvés sur le littoral entre Yoff et Cambérène au-dessus du niveau marin actuel et reposent sur les basanites doléritiques du volcanisme des Mamelles par l’intermédiaire du niveau ferruginisé de Tessier (Toundi Riya). Ces grès correspondent à un épisode marin transgressif de l’Eemsien (125000 à 80000 ans BP) et sont associés d’une part à des coquilles de lamellibranches (huîtres) et de gastropodes et d’autre part, renferment des foraminifères.
– Les alluvions graveleuses
Ils sont formés de sables grossiers et de graviers reposant en discordance sur des marnes, des argiles pyriteuses, de la latérite et des sables dunaires infra basaltiques. Ils constituent un niveau lenticulaire d’une épaisseur maximale de 30 m et se rencontrent essentiellement à Thiaroye où ils sont uniformément recouverts de sables fins, blancs, beiges, jaunes roux et sables dunaires (Hébrard, 1966). Ces alluvions correspondent à une accumulation en domaine littoral dans un contexte régressif et en climat humide qui régnait au Pléistocène supérieur (60000 ans BP). Durant cette période, se déposent dans les cuvettes les limons du champ de tir de Fann et de Yoff qui sont constitués de sables argilo-limoneux parfois des argiles sablo-limoneuses.

Quaternaire récent

Il forme la majeure partie des dépôts sédimentaires et est constitué dans la région de Dakar des formations suivantes :
– Les sables dunaires Ogoliens
Ils affleurent largement à Pikine et sont constitués de sables à grains de quartz entourés d’une pellicule rubéfiée d’oxyde de fer. Ils sont aussi rencontrés dans les sondages où ils deviennent blanc-beige ou jaune-rouge. D’une épaisseur maximale (50 m) dans la zone de captage de Beer Thialane, ces dunes présentent une direction générale NE-SW et sont formées au cours de l’Ogolien II (20000 à 18000 ans BP) sous un climat désertique pendant la régression marine post-inchirienne où le niveau marin est descendu à la cote –100m. Le substratum de ces sables dunaires se présente sous une surface érodée constituée le plus souvent de sables argileux avec des graviers et des alluvions graveleuses. Il peut être représenté par des argiles latéritisées, des cuirasses ferrugineuses ou par des marnes (Hébrard, 1966).
– Des sables vaseux
Ils constituent les plages soulevées riches en coquilles où domine l’espèce Anadara senilis. Les affleurements sont sous forme d’étendues argilo-sableuses plates sans végétation et montrent souvent des efflorescences salines qui portent localement le nom de « tann ». Dans la zone de Thiaroye sur Mer, ces sables vaseux ont été recoupés par les forages Sasif S1, S2 sur une épaisseur de 11 m. Ce dépôt correspond à l’épisode transgressif et humide du Nouackchottien dont le maximum se situerait autour de -5500 ans BP et au cours duquel la mer envahit les anciens golfes des lacs Mbeubeuss, Retba, Youi et Pikine dans la Presqu’île du Cap-Vert. Le niveau de la plage à Anadara senilis se situerait à la cote +3,5 m à Pikine.
– Les sables humifères inter dunaires des Niayes
Ils affleurent dans les dépressions inter dunaires de la zone des Niayes entre Pikine et Saint-Louis. On les rencontre sous les sables du système dunaire de Cambérène dans les forages et les puits des jardins maraîchers de la zone de Thiaroye avec une épaisseur qui ne dépasse pas un mètre. Ils proviennent de l’accumulation de sols marins par ruissellement des eaux dans le fond des dépressions marécageuses inter dunaires depuis la période nouakchottienne (Elouard et al., 1967).
– Les dunes jaunes de Cambérène
Elles forment une bande large de 1 à 4 km et longue de 40 km qui s’étire parallèlement à la côte Nord entre Yoff et Kayar et présentent une épaisseur maximale de 15 m. Ces dunes, de direction NNE-SSW, sont très accidentées et possèdent une altitude maximale de 43 m au niveau de Cambérène (Hébrard, 1966). Elles se sont formées au cours d’un épisode régressif en climat aride correspondant au Tafolien de Mauritanie (4000 ans BP) et sont caractérisées par une absence de coquilles. Ils surmontent par endroits les dunes ogoliennes, la plage à Anadara senilis et les sables humifères inter dunaires.
– Les plages et dunes blanches littorales actuelles
Elles sont formées de sables et sont rencontrées le long du littoral de la presqu’île du Cap-Vert. Elles présentent, sur la rive Nord à hauteur de Cambérène et de Malika, une largeur respective de 200 et 1000 m. Elles sont constituées de sables quartzeux blancs fins qui contiennent des débris de coquilles et des minéraux lourds entre Thiaroye et Mbao (Hébrard, 1966).

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
Chapitre 1 : GENERALITES SUR LA ZONE D’ETUDE
1.1. CADRE PHYSIQUE ET GEOGRAPHIQUE
1.1.1. LOCALISATION DE LA ZONE D’ETUDE
1.1.2. DECOUPAGE ADMINISTRATIF
1.1.3. LA GEOMORPHOLOGIE
1.1.3.1. La géomorphologie régionale de Dakar
1.1.3.2. La géomorphologie de la zone d’étude
1.1.4. LES SOLS
1.1.5. L’HYDROGRAPHIE
1.1.6. LA VEGETATION
1.2. CADRE CLIMATIQUE
1.2.1. LA PLUVIOMETRIE
1.2.2. LA TEMPERATURE
1.2.3. L’HUMIDITE RELATIVE
1.2.4. L’EVAPORATION
1.2.5. LES VENTS
1.3. SITUATION SOCIO-ECONOMIQUE
1.3.1. EVOLUTION DEMOGRAPHIQUE
1.3.2. EVOLUTION DE L’EXPLOITATION DE LA NAPPE
1.3.3. URBANISATION ET ASSAINISSEMENT
1.3.4. SITUATION ECONOMIQUE
Chapitre2: CONTEXTE GEOLOGIQUE ET HYDROGEOLOGIQUE
2.1. CONTEXTE GEOLOGIQUE
2.1.1. LA LITHOSTRATIGRAPHIE
2.1.1.1. Le tertiaire
2.1.1.2. Le quaternaire
2.1.2. LA TECTONIQUE
2.2. CONTEXTE HYDROGEOLOGIQUE
2.2.1. NATURE ET EPAISSEUR DE LA NAPPE
2.2.2. LE SUBSTRATUM
2.2.3. LES PARAMETRES HYDRODYNAMIQUES
Chapitre 3 : MATERIELS ET METHODES
3.1. ACQUISITION DES DONNEES
3.1.1. PHASE DE TERRAIN
3.1.1.1. Mesure et échantillonnage
3.1.1.2. Profils de zone non saturée
3.1.1.3. Echantillonnage microbiologique
3.1.2. PHASE DE LABORATOIRE
3.1.2.1. Analyse microbiologique
3.1.2.2. Détermination de l’humidité pondérale
3.1.2.3. La lixiviation
3.1.2.4. Analyse granulométrique
3.1.2.5. Fiabilité des analyses
3.2. TRAITEMENT DES DONNEES
3.2.1. LES OUTILS DE TRAITEMENT
3.2.1.1. Indice d’échange de Base (IEB) et indice de saturation (IS)
3.2.1.2. Le diagramme de piper
3.2.1.3. Statistique (ACP)
3.2.1.4. Analyse granulométrique
3.2.1.5. Méthode du bilan des chlorures
3.2.1.6. SIG et télédétection
Chapitre 4 : RESULTATS ET DISCUSSION
4.1. PROFILS DE ZONE NON SATUREE
4.1.1. HUMIDITE PONDERALE ; CHLORURE ET NITRATES DANS LA ZONE NON SATUREE
4.1.2. ANALYSE GRANULOMETRIQUE
4.2. HYDRODYNAMISME DE LA NAPPE
4.2.1. PROFONDEUR DE LA NAPPE
4.2.2. PIEZOMETRIE
4.3. CARACTERISATION PHYSICO-CHIMIQUE DE LA NAPPE
4.4. CARACTERISATION CHIMIQUE
4.4.1. TENEURS EN ELEMENTS MAJEURS
4.4.2. LES FACIES CHIMIQUES
4.4.3. PROCESSUS DE MINERALISATION DE LA NAPPE
4.4.3.1. Approche statistique
4.4.3.2. Echanges de base
4.4.3.2.1. Indice d’échange de base (i.e.b)
4.4.3.2.2. Indice de Saturation
4.5. ESTIMATION DE LA RECHARGE
4.5.1. ANALYSE CHIMIQUE DES EAUX DE PLUIE
4.5.2. METHODE DU BILAN DES CHLORURES (MBC)
4.6. MICROBIOLOGIE
4.7. DISCUSSION
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE

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