Historique et Epidémiologie de l’infection à VIH

Historique et Epidémiologie de l’infection à VIH

Dans le monde 

Il s’agit d’une infection chronique due à un rétrovirus, le VIH ou Virus de l’Immunodéficience Humaine, dont l’évolution se fait vers une destruction du système immunitaire responsable du Syndrome d’Immuno Déficience Acquise ou SIDA (4). En 1981, le SIDA a été découvert pour la première fois, aux Etats-Unis, chez des homosexuels. Son origine géographique a soulevé un grand débat. L’égarement suscité par les informations ultérieurement recueillies ont rendu son origine complexe. Aussi, le SIDA est-il considéré comme un virus naturel d’origine inconnue. D’ailleurs, le conseil exécutif de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a déclaré en son temps qu’il est inutile de savoir d’où vient le VIH, mais qu’il est préférable d’y faire face pour endiguer ou limiter ses ravages (5).

L’Afrique subsaharienne reste de loin la plus touchée. En effet, environ 25,4 millions (23,4-28,4 millions) de personnes vivant avec le VIH/SIDA y sont recensés à la fin de l’année 2004, contre 24,4 millions (22,5-27,3 millions) en 2002. Elle abrite un peu moins des deux tiers (65%) des porteurs du virus et plus des trois quarts (76%) des femmes vivant avec le VIH/SIDA dans le monde (6), (7). Les rapports hétérosexuels non protégés constituent le mode dominant de transmission du VIH, et les femmes adultes en Afrique subsaharienne ont 1,3 fois plus de risque d’être infectées par le VIH que leur homologue masculin. C’est parmi les jeunes femmes de 15 à 24 ans, que cette inégalité est la plus importante : leur risque d’être infectées est 3 fois plus élevé que celui des jeunes hommes de même âge (8). En décembre 2004, l’OMS estimait à 39,4 millions le nombre de personnes vivant avec le VIH/SIDA, dont 2,2 millions d’enfants de moins de 15 ans. Le nombre de personnes vivant avec le VIH/SIDA a augmenté dans toutes les régions du monde depuis deux ans, plus particulièrement en Asie orientale (prés de 50% entre 2002 et 2004), en Europe orientale et en Asie centrale (le nombre de personnes vivant avec le VIH/SIDA a explosé en quelques années et atteindrait 1,4 millions (920 000-2,1 millions) à la fin de 2004. Le nombre de nouveaux cas d’infection à VIH est estimé en 2004 à 4,9 millions à l’échelle mondiale, dont 640 000 enfants de moins de 15 ans. Cela représente 14 000 contaminations par jour dont 2 000 enfants. En outre, 2,6 millions d’adultes et 510 000 enfants sont morts du SIDA en 2004. Le nombre de décès lié au SIDA est évalué à 21,8 millions, portant à prés de 58 millions le nombre de personnes atteintes depuis le début de l’épidémie (6).

A Madagascar

A Madagascar, pays insulaire et ainsi enclin à l’illusion trompeuse de l’isolement, la prévalence de l’infection à VIH est encore faible comparée à celle d’autres pays. Son évolution est néanmoins alarmante. Madagascar est relativement épargné par l’épidémie du SIDA. Cependant, les facteurs favorisant l’explosion de l’épidémie de l’infection à VIH sont présents tels les hautes prévalences des Infections sexuellement transmissibles (IST), la prostitution et le tourisme sexuel (9). Depuis sa création en 1990, le Laboratoire National de Référence (LNR) installé au Centre Hospitalier Universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona sis à Antananarivo Renivohitra, a mis en place un système de surveillance épidémiologique. Ce système de surveillance par poste sentinelle fonctionne avec 19 sites repartis dans toute l’île. Si quatre groupes d’individus (les femmes enceintes, les malades atteints d’IST, les tuberculeux et les travailleurs du sexe) ont été surveillés au début, la surveillance est limitée actuellement, aux femmes enceintes et aux travailleurs du sexe. La première enquête épidémiologique nationale a été réalisée en 1989, détectant 6 individus séropositifs sur un échantillon de 19 326 personnes, soit une prévalence de l’infection à VIH à 0,02%. Les données des enquêtes et de surveillance épidémiologique réalisées en 1992 et en 1995 donnent respectivement un taux de 0,03% et de 0,07% des adultes. Des enquêtes épidémiologiques ad hoc de 1995 et 1996 ont permis d’estimer le nombre de cas de SIDA à 150, les séropositifs à 5 000, et la population à risque à 1 000 000 (10). Ainsi, les 20 cas de SIDA notifiés par le Ministère de la Santé à l’Organisation Mondiale de la Santé en 1995, et les 123 séropositifs identifiés depuis le début de l’épidémie ne représentaient que la partie visible de l’iceberg (9). La proportion des individus séropositifs et sidéens trouvée en 2001 est de 1 sur 600 individus testés soit un taux de prévalence de l’infection à VIH de 0,16%. L’enquête auprès des femmes enceintes en 2003 a montré une séroprévalence de 1,1%. La prévalence du VIH/SIDA varie d’une région à l’autre avec des taux se situant entre 2,2% à Ambalasakoa et de 16% à Tsaratanana. Le résultat des enquêtes épidémiologiques sur l’infection à VIH, effectuées à Madagascar de 1987 au mois de Mai 2003 a ainsi montré que : sur 218 310 sujets testés, 285 ont été trouvés séropositifs dont 59 déjà sidéens. Le taux d’attaque du VIH à Madagascar est évalué en moyenne à 0,13% .

En 1987, les cas notifiés du VIH/SIDA, non encore sidéens, 2 étaient séropositifs. Depuis les chiffres n’ont cessé de s’accroître pour arriver au mois d’août 2004 à 310 atteints dont 68 sidéens et 242 séropositifs. La tranche d’âge de 25 à 29 ans est la plus touchée depuis 1987. L’âge moyen des séropositifs est de 27,4 ans pour les femmes et de 34,3 ans pour les hommes. La transmission du VIH se fait surtout par voie sexuelle (96,8% des cas), par voie périnatale (2,4% des cas), et par voie sanguine (0,8% des cas). Il y a autant d’hommes que de femmes infectés mais les femmes sont infectées plus précocement que les hommes. Le groupe d’âge de 20 à 39 ans est le plus contaminé, l’activité sexuelle y est la plus importante et les risques encourus pour les autres IST élevés .

Généralités sur les Conseils et Test de dépistage Volontaires

L’examen médical systématique de sujets apparemment bien portants, ici représentés, par le test de dépistage volontaire du VIH, est présenté comme l’un des aspects essentiels de la médecine préventive. Il s’agit donc, ici, de la prévention secondaire qui fut longtemps un des principaux outils de la lutte contre les maladies transmissibles et qui consiste à reconnaître, au plus vite, les malades et les porteurs chroniques de germes (les séropositifs), afin de stopper la propagation d’épidémies (13). L’objectif global de la Politique nationale sur le conseil et le test de dépistage volontaires du VIH à Madagascar est de réduire l’incidence du VIH, en favorisant l’accès aux services de CTV dans l’ensemble du pays. Les objectifs spécifiques en sont ainsi, de créer une demande accrue de services de CTV du VIH, d’accroître l’accessibilité et l’offre en service de qualité, et d’assurer un continuum de soins pour l’orientation des clients de CTV en post-test.

Les stratégies à adopter pour atteindre ces objectifs se résument en trois axes :
– Axe stratégique 1 : promotion d’un environnement favorable à la réduction des réticences au dépistage,
– Axe stratégique 2 : renforcement de la capacité des structures CTV,
– Axe stratégique 3 : renforcement du système de prise en charge pour un continuum de soins .

Ainsi, le document de « Politique Nationale sur les Conseil et Test Volontaires » va servir de cadre politique traçant les stratégies en vue de mise en œuvre du programme CTV, et le document intitulé « Normes et Directives Nationales du Conseil et Dépistage du VIH à Madagascar » constitue un outil indispensable à la mise en place et à l’organisation du fonctionnement des services de CTV à Madagascar .

Définition de Conseil et Test Volontaires (CTV)

Il est évident que tout concept peut faire l’objet de plusieurs définitions. Les CTV n’échappent pas à cette réalité. Mais pour le United Nations Joint Committee on HIV/AIDS (UNAIDS), le conseil et le test de dépistage volontaires du VIH/SIDA sont la démarche par laquelle une personne entreprend un conseil afin de prendre une décision éclairée afin de se faire tester pour le virus de l’immunodefience humaine (VIH). La décision doit être le choix de la personne. Le résultat du test doit impérativement rester confidentiel .

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : L’INFECTION A VIH, LE CONSEIL ET LE TEST DE DEPISTAGE VOLONTAIRES SUR LE VIH/SIDA
1. Historique et Epidémiologie de l’infection à VIH
2. Généralités sur le Conseil et le test de dépistage volontaires
2.1.Définition de Conseil et Test Volontaires (CTV)
2.2. Objectifs de CTV
2.3.Avantages et inconvénients du CTV
2.4.La mise en œuvre de services de CTV
2.5.Principes directeurs des CTV
2.6.Structures d’accompagnement des centres CTV
DEUXIEME PARTIE : METHODOLOGIE
1. Caractéristiques des cadres de l’étude
2. Durée et Période d’étude
3. Type d’étude et matériels d’étude
4. Population d’étude et mode d’échantillonnage
5. Taille des échantillons
6. Variables et indicateurs étudiés
7. Modes de collecte des données
8. Modes de traitement et d’analyse des données
9. Calculs et test statistique utilisés
10. Considération éthique
11. Limites de l’étude
TROISIEME PARTIE : RESULTATS DE L’ETUDE
1. Résultats relatifs aux clients ayant bénéficié les services de CTV dans les centres de CTV d’Antananarivo Renivohitra en 2004 et en 2005
1.1.Le counselling pré-test dans les centres de CTV de la CUA durant les années 2004 et 2005
1.2.Le test de dépistage volontaire du VIH dans les centres de CTV de la CUA durant les années 2004 et 2005
1.3.Le conseil après le test dans les centres de CTV d’Antananarivo Renivohitra durant les années 2004 et 2005
1.4.Le conseil de suivi dans les centres de CTV de la CUA durant les années 2004 et 2005
1.5.Le test de contrôle du 3ème ou 6ème mois dans les centres de CTV d’Antananarivo Renivohitra durant les années 2004 et 2005
2. Les clients révélés VIH positifs au test volontaire du VIH dans les centres de CTV de la CUA durant les années 2004 et 2005
2.1.Les clients révélés VIH positifs au test volontaire du VIH dans le centre de CTV public du BMH Isotry durant les années 2004 et 2005
2.2. Les clients révélés VIH positif au test volontaire du VIH dans le centre de CTV privé du SISAL Anatihazo Isotry en 2005
2.3. Les clients révélés VIH positif au test volontaire du VIH dans le centre de CTV privé du FISA Ambatomitsangana en 2004 et en 2005
2.4. Les clients ayant été référés pour prises en charge médicale et psychosociale par les centres de CTV de la CUA durant les années 2004 et 2005
3. Résultats relatifs aux centres de CTV de la CUA
3.1. Taux de couverture des centres de CTV de la CUA selon la situation de 2005
3.2. Situation démographique de chaque centre de CTV de la CUA en 2005
3.3. Ressources humaines des centres de CTV de la CUA
3.4. Ressources matérielles de chaque centre de CTV de la CUA
3.5. Ressources financières des centres de CTV de la CUA
3.6. Activités relatives aux CTV sur le VIH dans les centres de CTV de la CUA
QUATRIEME PARTIE : COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
1. Discussions relatives aux clients ayant bénéficié les services de CTV dans les centres de CTV de la CUA en 2004 et en 2005
1.1.Discussions relatives aux clients ayant reçu le counselling pré-test dans les centres de CTV d’Antananarivo Renivohitra
1.2.Discussions relatives aux clients ayant fait l’objet du test de dépistage volontaire du VIH dans les centres de CTV d’Antananarivo Renivohitra
1.3. Discussions relatives aux clients ayant reçu le counselling post-test dans les centres de CTV d’Antananarivo Renivohitra
1.4.Discussions relatives aux clients ayant reçu le conseil de suivi dans les centres de CTV d’Antananarivo Renivohitra
1.5. Discussions relatives aux clients ayant subi un dépistage de contrôle du 3ème ou 6ème mois dans les centres de CTV d’ Antananarivo Renivohitra
2. Discussions relatives à la séroprévalence de l’infection à VIH dans la CUA en 2004 et en 2005
2.1.Discussions relatives à la séroprévalence de l’infection à VIH selon les caractéristiques socio-démographiques des clients VIH +
2.2.Discussions relatives aux clients VIH + ayant été référés pour prises en charge médicale et psychosociale dans des centres de référence
3. Discussions relatives aux caractéristiques des centres de CTV de la CUA
3.1.Discussions relatives à la localisation des centres de CTV de la CUA
3.2.Discussions relatives aux taux de couverture des centres de CTV de la CUA
3.3. Discussions relatives à la gestion de la ressource humaine des centres de CTV
3.4. Discussions relatives aux ressources matérielles des centres de CTV
3.5. Discussions relatives au financement des activités de centres de CTV
3.6. Discussions relatives aux activités des centres de CTV
CINQUIEME PARTIE : SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS
1. Recommandations relatives aux clients bénéficiaires des services de CTV
1.1. Recommandations relatives aux clients ayant reçu le counselling pré-test
1.2. Recommandations relatives aux clients ayant subi le test de dépistage volontaire du VIH
1.3. Recommandations relatives aux clients ayant reçu le counselling post-test
1.4. Recommandations relatives aux clients ayant reçu le conseil de suivi
1.5. Recommandations relatives aux clients ayant subi un dépistage de contrôle du 3ème ou 6ème mois
2. Recommandations relatives à la séroprévalence de l’infection à VIH
2.1.Recommandations relatives aux clients VIH + selon leurs caractéristiques sociodémographiques
2.2. Recommandations relatives à la prise en charge des clients révélés VIH +
3. Recommandations relatives aux caractéristiques des centres de CTV
3.1.Recommandations relatives aux centres de CTV selon leur localisation
3.2. Recommandations relatives au taux de couverture en service de CTV
3.3. Recommandations relatives à la gestion des ressources humaines
3.4.Recommandations relatives aux ressources matérielles des centres de CTV
3.5. Recommandations relatives aux ressources financières des centres de CTV
3.6.Recommandations relatives aux activités en matière de CTV
CONCLUSION
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE

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