Historique des pesticides

Historique des pesticides 

L’utilisation des pesticides à grande échelle date de 1873 avec le premier essai de lutte chimique par les arboriculteurs de Montreuil qui ont utilisé du jus de tabac pour asperger avec succès les pêchers envahis par des pucerons (Fournier, 1988). Cette lutte va connaître un grand essor au milieu du 19è siècle avec des produits d’origine naturelle comme la roténone (extraite des racines de Deris) et le pyrèthre (mélange d’ester contenu dans les fleurs de deux variétés de chrysanthèmes) et d’origine minérale à base de cuivre et d’arsenic (sulfate de cuivre) (Fournier, 1988). C’est à l’issue de la seconde guene mondiale que l’emploi des produits synthétisés connaîtra une généralisation avec le Dichlorodiphényltrichloroéthane (DDT) comme premier produit de synthèse (Tomlin, 1994).

Au Burkina Faso, la forte utilisation des pesticides a commencé au cours de la décennie de 1960-1970 à l’issue des activités de la Compagnie française de développement textile (CFDT) devenue plus tard la Société burkinabè des fibres et textiles (SOFITEX). Ces pesticides sont destinés à lutter contre les ennemis des cultures comme le coton, la canne à sucre, le riz et les cultures maraîchères. Ils sont également utilisés dans la conservation des semences et des récoltes.

Définition des pesticides 

Les pesticides encore appelés produits phytosanitaires ou phytopharmaceutiques sont définis de plusieurs manières selon l’objectif recherché dans leur utilisation. Le code international de conduite pour la distribution et l’utilisation des pesticides définit un pesticide comme toute substance ou association de substances qui est destinée à repousser, détruire ou combattre les ravageurs, y compris les vecteurs de maladies humaines ou animales et les espèces indésirables de plantes et d’animaux causant des dommages ou se montrant autrement nuisibles (FAO, 1990; OMS, 1994; FAO, 1996).

Un pesticide est également défini comme toute substance ou mélange de substances chimiques (naturelles ou synthétiques) utilisées pour lutter contre les ravageurs qui portent atteinte aux ressources végétales ou animales, nécessaires à l’alimentation humaine. Ces produits sont également appelés agro pharmaceutiques ou phytosanitaires (FAO, 2003). Selon Wilma et al. (1989), dans le domaine restreint de la protection des végétaux, les pesticides sont des produits destinés à prévenir ou à combattre les maladies et fléaux des végétaux ainsi que les mauvaises herbes et à protéger les récoltes.

La Directive Européenne 911414/CEE du Conseil du 15 juillet 1991 définit les produits phytopharmaceutiques comme étant des substances actives et des préparations contenant une ou plusieurs substances actives qui sont présentées sous une forme dans laquelle elles sont livrées à l’utilisateur et qui sont destinées à :
﹣protéger les végétaux ou les produits végétaux contre tous les organismes nuisibles et à prévenir l’action de ces derniers (insecticides, fongicides, herbicides, algicides, nématicides, acaricides, molluscides, bactéricides, rodenticides, etc.) ;
﹣exercer une action sur les processus vitaux des végétaux, pour autant qu’il ne s’agisse pas de substances nutritives (par exemple, les régulateurs de croissance) ;
– assurer la conservation des produits végétaux, pour autant que ces substances ou produits ne fassent pas l’objet de dispositions particulières du Conseil ou de la Commission concernant les agents conservateurs;
– détruire les végétaux ou les parties des végétaux indésirables, freiner ou prévenir une croissance indésirable des végétaux.

Classification des pesticides 

Les pesticides sont habituellement regroupés en fonction:
﹣des cibles visées (insecticide, herbicide, fongicide, acaricide…) ;
﹣de la toxicité du produit (toxicité aiguë, chronique) ;
﹣de l’usage: usage agricole, santé publique, usage vétérinaire;
﹣du type de formulation (solide, liquide, gaz, …) ;
﹣de la nature chimique (pesticides naturels ou synthétisés) ;

Les pesticides organiques de synthèse sont les plus utilisés et les groupes chimiques les plus connus sont les organochlorés, les organophosphorés, les carbamates et les pyréthrinoïdes de synthèse.

Organochlorés 

Cette famille d’insecticides chimiques a sans doute été la plus largement utilisée (Komboudry, 1984). Ce sont des composés apolaires possédant une solubilité faible dans l’eau mais une solubilité élevée dans les solvants organiques. Ils sont obtenus par chloration de différents hydrocarbures insaturés (Ware et Whitacre, 2004). Ils sont aussi caractérisés par leur résistance à la dégradation biologique, chimique et photolytique, par leur toxicité et par leur tendance à la bioaccumulation dans la chaîne alimentaire (BOUCHON et SOAZIG, 2003). A des doses non létales, les organochlorés perturbent le système nerveux, l’appareil hépatique, la régulation hormonale et la reproduction de nombreux animaux, y compris l’homme (BOUCHON et SOAZIG, 2003). De nombreux pesticides organochlorés font l’objet d’une règlementation ou d’une représentation formelle dans un certain nombre de pays du monde (FAO, 2002). Par exemple, nous avons le dichlorodiphényltrichloroéthane (DDT) de formule C l4H9Cls (mis à jour depuis 1874) et interdit d’utilisation, l’aldrine, la dieldrine, l’endrine, le chlordane, l’heptachlore, la kepone.

Organophosphorés

Mis au service de l’agriculture dans les années 1960, les composés de cette génération sont largement utilisés et occupent depuis les années 1982 une place importante soit 35 % dans le marché des insecticides agricoles (Komboudry, 1984). Les organophosphorés sont des esters de sels organiques de l’acide phosphorique ou de ses dérivés. Ce sont des composés chimiques similaires aux organochlorés caractérisés par la présence d’un atome de phosphore. Ces substances sont très toxiques pour les vertébrés mais ils sont peu persistants dans l’environnement et se dégradent rapidement en climat tropical. Ils sont généralement subdivisés en trois (03) groupes suivants les structures : les aliphatiques, les dérivés phénylés et les hétérocycles. ils sont généralement volatiles et solubles dans les hydrocarbures non aliphatiques et sont susceptibles de s’hydrolyser facilement en milieu alcalin. ils agissent par inhibition de l’acétylcholinestérase, de façon irréversible, au niveau des terminaisons nerveuses (BOUCHON et SOAZIG, 2003). En exemple, nous avons : l’acéphate, le déméton, le dichlorvos, le bromophos, le diazinon, le parathion, le malathion.

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Table des matières

Introduction générale
Chapitre 1 : Revue de littérature
1.1. Maraîchage
1.2. Pesticides
1.2.1. Historique des pesticides
1.2.2. Définition des pesticides
1.2.3. Classification des pesticides
1.2.3.1. Organochlorés
1.2.3.2. Organophosphorés
1.2.3.3. Carbamates
1.2.3A. pyréthrinoïdes de synthèse
1.2.3.5. Toxicité
1.3. Importance et impact des pesticides
1.3.1. Importance des pesticides en agriculture
1.3.2. Impact des pesticides
1.3.2.1. Impact sur la santé humaine et animale
1.3.2.2. Impact sur l’environnement
lA. Cadre politique, institutionnel, juridique en matière d’utilisation des pesticides
Chapitre II: Matériel et Méthodes
2.1. Zone et site d’étude
2.2. Caractéristiques et choix du site d’étude
2.3. Population d’étude
2.4. Echantillonnage
2.5. Collecte des données
2.6. Traitement et analyse des données
Chapitre III: Résultats et Discussion
3.1. Résultats
3.1.1. Caractéristiques générales des exploitations
3.1.1.1. Caractéristiques sociodémographiques des producteurs enquêtés
3.1.1.2.Principales cultures maraîchères et superficies emblavées
3.1.2. Détermination des pratiques d’utilisation des pesticides par les producteurs
3.1.2.1. Pesticides utilisés et sources d’approvisionnement
3.1.2.2. Expérience des producteurs et formations reçues sur l’utilisation des pesticides
3.1.2.3. Pratiques avant et après réalisation des traitements phytosanitaires
3.1.2.3.1. Utilisation des équipements de protection
3.1.2.3.2. Critères de déclenchement des traitements
3.1.2.3.3. Gestion des restes de bouillies de pesticides et lieux de lavage des
appareils après les traitements
3.1.2.3.4. Gestion des stocks et emballages vides des pesticides
3.1.3. Analyse de la perception des producteurs de l’utilisation des pesticides et les
facteurs favorisant les mauvaises pratiques
3.1.3.1. Perception des producteurs sur les causes de l’utilisation des pesticides
3.1.3.2. Perception des producteurs sur les risques sanitaires liés aux pesticides
3.1.3.3. Perception des producteurs sur les risques environnementaux
3.1.4. Facteurs favorisant les mauvaises pratiques d’utilisation des pesticides
3.1.4.1. Choix et connaissances des pesticides utilisés
3.1.4.2. Logique des producteurs pendant le dosage des pesticides
3.1.4.3. Insuffisance ou non respect des formations au niveau des producteurs
3.1.5. Cas d’intoxication au niveau des producteurs et leur impact sur le travaiL
3.1.5.1. Intoxications des producteurs et moyens de recours pour les soins
3.1.5.2. Impact des intoxications sur le travail du producteur et coûts associés
3.1.6. Analyse des opportunités pour minimiser les risques liés à l’utilisation des
pesticides
3.1.6.1. Perception des autorités administratives et responsables de services
techniques
3.1.6.2. Perception des responsables de santé
3.2. Discussion
Conclusion et recommandations
Bibliographie

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