Historique de l’ostéosynthèse par plaque vissée

Historique de l’ostéosynthèse par plaque vissée

Définition

L’ostéosynthèse se définit comme la réduction chirurgicale des fractures par la réunion des fragments osseux et leur maintien à l’aide de vis, fils, plaques, clous, ou autres moyens mécaniques [5]. Une plaque est un système extramédullaire qui permet, combiné avec des VIS, de stabiliser une fracture jusqu’à la consolidation de celle-ci. [5].

Histoire

Le premier ancêtre de la plaque verrouillée est le fixateur monocortical proposé par CARL Hansman en 1886. Il a atteint rapidement sa forme finale dans les mains de REINHOLD Paul en France en 1931, puis est tombé dans l’oubli [6]. Dans les années 1960, MULLER et ALLGOWER ont établi les règles de base de l’ostéosynthèse par plaque et défini très précisément les modalités opératoires [5] avec les plaques à trous ronds, puis les plaques à trous ovales DCP ont été créées en 1969. Après le système Litos en 1974[7], le Zespol en 1982[8], le concept a progressivement trouvé une importante place dans les techniques d’ostéosynthèse à compter de 1994 avec la création des plaques LC-DCP. Ce concept a été développé indépendamment et presque simultanément par Patrick SURER avec le système Surfix® [9], inchangé depuis ses débuts, et par l’Arbeitsgemeinschaft fûr Osteosynthesefragen, Association pour l’étude de l’Ostéosynthèse (AO) par de nombreuses étapes. La première version en 2005 a été le fixateur point de contact (LC-DCP) [10] suivi en 2001 par le système de stabilisation moins invasif (LISS) [11] et la plaque à compression verrouillée (LCP) [9], avec toutes ses variantes. Les principales sont les plaques LCP produites par Zimmer, Stryker,Litos, Synthes et Smith Nephiw [5].

Description de la plaque LCP

Les plaques et vis Lep sont constituées d’acier inoxydable ou d’un alliage de titane (Ti-6AI–4V) [12]. Ces métaux sont élastiques et de ce fait de bons fixateurs internes. Les plaques LCP présentent des trous mixtes, comprenant une partie pouvant accueillir une tête de vis verrouillée, et une autre partie accueillant une vis standard [13, 14]. L’innovation majeure des plaques LCP repose sur la création de ces trous combinés. Les trous sont filetés avec une circonférence incomplète, imbriquant avec les trous non verrouillés [13, 14]. La tête des vis verrouillées est conique ou sphérique et équipée d’un filet de fibre qui se verrouille dans le trou taraudé de la plaque. La hauteur de la tête des vis est identique à l’épaisseur du corps de la plaque pour éviter la compression [6].

Indications de la plaque LCP

Les indications d’ostéosynthèse par plaque Lep sont multiples. Le choix se fait en fonction de différents critères [1].

En fonction de la région anatomique
La région métaphysaire où on a un élargissement du canal médullaire et un amincissement des corticales et la région épiphysaire, surtout en cas de fracture comminutive [1].

En fonction du type de fracture
Elle est indiquée dans toute fracture métaphyso-diaphysaire comminutive. La stabilité angulaire des vis permet à la plaque de ponter des zones sans vis et d’absorber une partie des contraintes jusqu’à la consolidation [1].

En fonction de l’environnement
Les fractures complexes avec des lésions profondes des parties molles sont fréquentes chez des patients polytraumatisés avec un état général précaire. L’utilisation de systèmes percutanés type LISS (Less Invasive Stabilization System) permet de préserver au mieux l’environnement des parties molles et la vascularisation osseuse si l’opération en urgence est nécessaire [1].

En fonction de la qualité osseuse
Le taux d’échec élevé de l’ostéosynthèse conventionnelle par plaque est lié à la mauvaise tenue des vis dans l’os et au démontage du matériel. En effet, la qualité des corticales offre peu de résistance au recul des vis. La plaque verrouillée ne peut par définition être mise en échec à l’interface vis-corticale osseuse; dans ce cas, toutes les vis doivent reculer avec la plaque. Le petit pas de vis permet d’avoir plus de filetage dans la corticale et, ainsi, avoir une meilleure tenue [1].

Fracture péri-prothétique
La plaque verrouillée offre la possibilité de mettre en place des vis verrouillées unicorticales en regard de la queue de la prothèse. Il est cependant recommandé de mettre des vis bicorticales dès que possible afin de limiter le risque de retard de consolidation et d’échec mécanique du matériel [l].

Avantages et intérêts

Les données cliniques montrent un bon taux de consolidation et peu d’échecs du matériel. Les défis actuels de la mise en place des plaques sont liés à des considérations biologiques: ne pas « dépérioster », respecter la vascularisation ainsi que les tissus adjacents, assurer une interface implant-os minimale, utiliser des implants plus fins mais solides. Les plaques verrouillées permettent de répondre à ces objectifs. Elles permettent d’assurer une bonne stabilité de l’ostéosynthèse, notamment dans l’os ostéoporotique, et de respecter l’environnement fracturaire grâce à l’utilisation des techniques mini-invasives pour lesquelles les incisions sont réduites.

Les plaques verrouillées permettent également une fixation stable des fractures sans nécessité de plaques anatomiques ni de contact osseux direct. La stabilité axiale et angulaire de ces plaques verrouillées minimise le risque de déplacement secondaire (l’arrachage est plus difficile). La résistance en compression de ces plaques à vis bloquées est supérieure aux autres plaques, ce qui peut permettre une remise en charge immédiate. Avec les systèmes combinés, le fait de pouvoir utiliser la plaque soit comme fixateur interne soit comme plaque à compression donne une adaptabilité à chaque cas individuel, ce qui étend le champ des indications des ostéosynthèses par plaque, notamment en mode mini invasif(MIPO) [4].

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Table des matières

INTRODUCTION
1. GENERALITES
1.1. Consolidation osseuse
1.2. Historique de l’ostéosynthèse par plaque vissée
2. REVUE DE LA LITERATURE
3. OBJECTIFS DE L’ETUDE
3.1. Objectif général
3.2. Objectifs spécifiques
4. METHODOLOGIE
4.1. Cadre et champ de l’étude
4.2. Type et période d’étude
4.3. Population d’étude
4.4. L’intenention chirurgicale: Ostéosynthèse par locking compression plate LCP
4.S. Collecte des données
4.6. Analyse des données
5. CONSIDERATIONS ETHIQUES
6. RESULTATS
6.1. Données sociodémographiques
6.2. Antécédents des patients
6.3. Données sur l’accident
6.4. Indications
6.S. Données sur l’ostéosynthèse et résultats
7. DISCUSSION
1.1. Limites et contraintes de l’étude
7.2. Discussion des principaux résultats
CONCLUSION

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