Histoire naturelle des cancers

Histoire naturelle des cancers 

Les maladies cancéreuses existaient déjà il y a 4 000 à 5 000 ans, comme en témoignent les travaux réalisés sur les momies de l’Egypte pharaonique par Granville en 1825. Hippocrate décrit les tumeurs de la peau, les tumeurs du rectum, celles du sein et celles de l’utérus. La cancérologie moderne naît entre 1750 et 1850. Les découvertes scientifiques qui la fondent, relèvent principalement de l’anatomie pathologique. Schleiden et Schwann, les précurseurs, démontrent la nature cellulaire de tous les organismes en 1838. Muller est le premier à pouvoir affirmer que les cancers sont des masses cellulaires. Cependant, c’est avec la découverte de l’ADN que la cancérologie connaîtra un grand tournant. On distinguera d’une part l’origine du cancer qui peut être due à un dérèglement au niveau du génome et d’autre part des facteurs internes ou externes qui peuvent être responsables de ces dérèglements et de l’apparition des tumeurs (Coig, Aurélie, 2020). Le corps humain est constitué de plusieurs milliards de cellules contenant chacune un noyau qui contient l’ADN. Chaque cellule entre en mitose et donc se divise pour donner un clone cellulaire contenant la même information génétique que la cellule-mère. Cependant, il arrive des fois qu’il y ait des perturbations du génome au niveau de la cellule mère, qui lors de la mitose aboutit à une cellule avec un ADN endommagé. Ainsi, ces nouvelles cellules filles seront soit réparées, soit détruites en entrant en  apoptose. En résumé, une cellule saine effectue trois processus au cours de sa vie : elle se divise, se différencie et à la fin meurt. Il existe donc un équilibre entre la formation des nouvelles cellules et la destruction des anciennes. On parlera de cancer lorsque cet équilibre sera rompu par des cellules qui échapperont au mécanisme de régulation du corps humain. En effet, lors de la division cellulaire, certaines cellules filles obtenues peuvent échapper à l’apoptose et au fur et à mesure de l’accumulation des mutations, elles peuvent devenir immortelles. Le cancer consiste donc en une « perte de contrôle de la régulation des cellules qui aboutit à leur prolifération anarchique ». Cette prolifération anarchique des cellules est causée d’une part par la diminution de l’apoptose et d’autre part, par une activation des oncogènes ainsi qu’une inactivation des gènes suppresseurs de tumeurs (Sever and Brugge, 2015).

Anatomie du sein

Au nombre de deux, les seins occupent la partie antéro-supérieure du thorax en avant du muscle grand pectoral. Ils s’étendent de la 3ème à la 7ème côte. Et transversalement du bord externe du sternum à la ligne axillaire antérieure. Ces limites sont cependant variables d’un sujet à l’autre (Keita, 2018).

Le revêtement cutané du sein n’est pas homogène au niveau externe, on lui décrit trois zone :
❖ zone périphérique : elle est lisse, souple et douce au toucher.
❖ zone moyenne : c’est l’aréole, elle est pigmentée, circulaire de 35 à 50 mm de diamètre. Son aspect est rendu granuleux par la présence de glandes sébacées : tubercules de MORGAGNI. Ces glandes deviennent plus volumineuses au cours de la grossesse et prennent le nom de tubercules de MONTGOMERY.
❖ zone centrale : c’est le mamelon, il occupe le centre de l’aréole, sa pigmentation est identique à celle de l’aréole.

Au niveau interne, il est formé de la glande exocrine qui est la glande mammaire, d’un tissu adipeux et conjonctif (Keita, 2018). La glande mammaire est organisée en une vingtaine de lobes. Chaque lobe est composé de 20 à 40 lobules possédant chacun leur canal excréteur ou canal galactophore, dans lequel se jettent les canaux secondaires des acini et des lobules. Les canaux galactophores convergent vers le mamelon, ils s’élargissent pour former les sinus lactifères, puis se rétrécissent et débouchent au niveau des pores du mamelon (Stingl, 2011). C’est un organe très important chez la femme en raison de sa fonction biologique, qui est la production du lait permettant de nourrir le nouveau-né, mais aussi de sa fonction sexuelle responsable de sa féminité. L’esthétique de cet organe est donc tout aussi importante que sa fonction biologique (Russo et al, 2011).

Physiologie du sein 

Le sein est une glande hormonodependante et les changements physiologiques qui s’y produisent, sont sous le contrôle du complexe neuroendocrinien qui gouverne le système reproducteur. Les hormones majeures de la physiologie mammaire se composent: des œstrogènes, de la progestérone, de la prolactine et de l’ocytocine (Key et al, 2001). Donc le tissu mammaire renferme des récepteurs hormonaux dont ceux des œstrogènes (ER) et de la progestérone (PR) concentrés en particulier dans la zone glandulaire et dont le nombre varie avec l’âge (Villeneuve, 2011) et (Heu, 2018). Cependant d’autres hormones semblent aussi agir sur la glande mammaire, tout au moins in vitro. Ce sont l’insuline, l’aldostérone, l’hormone de croissance, les androgènes, les glucocorticoïdes, les hormones thyroïdiennes stimulant la croissance galactophorique. L’aldostérone et l’insuline auraient un rôle facilitant la différenciation lobulaire (Daniel Doupa, 2016).

Exemple du cancer du sein

Définition

Le cancer est associé à une croissance anormale des cellules, qui présentent une dérégulation des processus de prolifération et de mort cellulaire. Ces cellules peuvent acquérir de nouvelles capacités, telle la propriété d’envahir les tissus adjacents et de former des métastases à d’autres tissus ou organes, pouvant ainsi entraîner la morbidité ou la mort de l’hôte (Stratton et al, 2008 ; Williams et al, 2007 ; Durocher et al, 2005). Les changements observés au niveau de ces cellules sont le résultat d’une expression anormale de gènes. Ces altérations génétiques ont deux conséquences bien différentes. Elles peuvent conduire à l’augmentation de l’activité de certains gènes favorisant au sens large la croissance tumorale ; ces gènes sont appelés oncogènes. A l’inverse, elles peuvent inactiver d’autres gènes dont l’activité physiologique s’oppose à la transformation tumorale, d’où leur nom de gènes suppresseurs de tumeurs (Segal et al, 2008). Au niveau de la cellule tumorale, les oncogènes ont une action dominante : l’activation d’un seul allèle est généralement suffisante à sa contribution au phénotype tumoral ; à l’inverse, les gènes suppresseurs de tumeurs sont récessifs : l’inactivation des deux allèles est nécessaire (Stoppa-Lyonnet et al, 2010). En outre, la majorité de ces mutations et remaniements de l’ADN acquis et transmis lors de la division cellulaire, sont appelées des mutations somatiques contrairement à celles présentes dès la conception, appelées mutations germinales. Ces dernières expliquent les prédispositions génétiques aux cancers (Stoppa-Lyonnet et al, 2010). On peut distinguer, principalement trois étapes dans la genèse d’un cancer. On a une première phase appelé l’initiation qui ne concerne qu’une seule cellule. Elle rend la cellule immortelle. Elle correspond à une lésion rapide et réversible de l’ADN après une exposition due qu’à un seul facteur (chimique, physique, ou génétique) et que ce phénomène ne survient qu’une seule fois. La deuxième phase correspond à une exposition prolongée, répétée ou continue, à une substance qui entretient et stabilise la lésion initiée. Ces étapes peuvent être réversibles, et sont modulées par des nombreux facteurs immunitaires, hormonaux. La dernière phase correspond à l’acquisition des propriétés de multiplication non contrôlée, l’acquisition de l’indépendance, la perte de la différenciation, l’invasion locale et métastatique des cellules filles issues de la cellule mère transformée (Russo et al, 2000).

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE I. SYNTHÈSE BIBLIOGRAPHIQUE
I.1. Rappels : Le sein
I.1.1. Histoire naturelle des cancers
I.1.2. Anatomie du sein
I.1.3. Physiologie du sein
I.2. Exemple du cancer du sein
I.2.1. Définition
I.2.2. Typologie des cancers du sein
I.2.3. Classification des tumeurs malignes
I.3. Facteurs de risque
I.4. Mutations et Cancer
I.5. ADN Mitochondrial et Cancérogenèse
CHAPITRE II. MATERIELS ET METHODES
II.1. Population d’étude
II.2. Etude génétique
II.2.1. Extraction d’ADN des tissus
II.2.2. Choix du gène cytochrome b et Polymérase Chain Reaction (PCR)
II.2.2.1. Choix du gène cytochrome b
II.2.2.2. Amplification du gène cytochrome b
II.2.3. Séquençage
II.3. Analyse génétique
II.3.1. Recherche de mutations
II.3.2. Analyses moléculaires
II.3.2.1. Alignement des séquences
II.3.2.2. Variabilité génétique
II.3.2.3. Différenciation et structuration génétique
II.3.2.4. Tests démo-génétiques
CHAPITRE III. RESULATS ET DISCUSSION
III.1. Résultats
III.1.1. Nature et position des variantes
III.1.1.1. Variant connus du gène cytochrome b chez les tissus témoins
III.1.1.2. Variants connus du gène cytochrome b chez les tissus cancéreux
III.1.1.3. Variabilité et diversité génétique
III.1.1.4. Fréquence en acides amines
III.1.1.5. Test de sélection
III.1.1.6. Paramètres de différenciation et structuration génétique
III.1.1.7. Analyse de l’évolution démographique
III.1.1.7.1. Tests démo-génétiques
III.1.1.7.2. Analyse de mismatch distribution
III.2. DISCUSSION
CONCLUSION
REFERNCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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