Histoire du tourisme hivernal

Histoire du tourisme hivernal

Mise en contexte

L’hiver représente une composante essentielle de ce qui définit le Québec. Durant cette saison, les températures y sont très basses, l’accumulation de neige et de glace y est importante, et ce, sur une bonne portion de son territoire. Ces caractéristiques hivernales modifient grandement le paysage, mais aussi le quotidien des Québécois. Ceux-ci ont d’ailleurs une relation plutôt ambigüe avec l’hiver : certains y sont complètement adaptés et l’accueillent à bras ouverts, alors que d’autres sont incapables de l’apprécier et de s’y adapter. À cet effet, il est important de prendre en compte que la saison de l’hiver représente un défi à divers niveaux pour l’industrie du tourisme. Ces éléments distinctifs caractérisant cette saison, tels que la diminution du nombre d’heures d’ensoleillement, le froid, la glace et la neige, sont essentiels à prendre en compte lorsque l’on aborde le tourisme hivernal. Des aspects tels que le transport, les changements climatiques et même la perception de l’hiver de la part des citoyens ont tous un impact sur l’évolution et l’essor du tourisme durant la saison de l’hiver. La relation que la population locale entretient face à l’hiver occupe une place très importante dans le tourisme hivernal.

En effet, elle a un impact par rapport à la participation de cette dernière aux activités et évènements, ceux-ci ayant aussi le potentiel d’attirer des touristes. Il est aussi important de mentionner que la participation et l’implication des individus d’une collectivité aux activités et évènements touristiques ont un impact sur la pérennité et l’essor de ces derniers. Souvent, afin qu’un attrait ou qu’une attraction touristique soit viable économiquement, il n’y a pas seulement les touristes qui importent. En effet, les individus locaux constituent une clientèle non négligeable sur laquelle certaines entreprises touristiques devraient parfois porter plus d’attention, puisqu’ils peuvent faire la différence entre une réussite ou un échec commercial. Un bon exemple est lorsque c’est la saison basse au niveau touristique, et donc que le nombre de touristes est insuffisant pour assurer la rentabilité financière pour plusieurs entreprises touristiques. Dans cette situation, la clientèle locale permet de maintenir un apport de revenu suffisant pour l’entreprise, et permet ainsi à cette dernière de pouvoir «survivre» jusqu’à la prochaine saison touristique haute. À ce sujet, la saisonnalité représente une des raisons de la variation du nombre de touristes dans l’année. En bref, la saisonnalité est la période de transition entre la saison touristique haute et la saison touristique basse. C’est précisément la variation entre ces deux types de saisons touristiques qui représente une problématique dans l’industrie du tourisme. Puisque ces deux périodes touristiques requièrent des ressources (naturelles, en main-d’oeuvre, en territoire, en temps, etc.) en quantité différente compte tenu de la variation du nombre de touristes présents, les entreprises doivent s’adapter afin de pouvoir survivre tout au long de l’année, malgré ces fluctuations. Dans la région de Charlevoix, comme dans plusieurs régions du Québec, la saisonnalité liée à la saison de l’hiver pose problème à l’industrie du tourisme. Autrement dit, la variation entre la saison touristique haute et basse, située au début et à la fin de la saison de l’hiver, est problématique pour l’industrie du tourisme hivernal.

Les changements climatiques et l’hiver

Par rapport à la thématique du tourisme hivernal, plusieurs articles scientifiques abordent le lien entre les changements climatiques et leurs répercussions sur ce secteur de l’économie. Tranos et Davoudi (2014) abordent les impacts régionaux des changements climatiques sur le tourisme hivernal en Europe. L’industrie du ski est très importante pour le tourisme hivernal européen qui est surtout concentré dans le Nord de l’Europe et dans les Alpes. Plus spécifiquement, les changements climatiques ayant le potentiel d’affecter le plus l’industrie du tourisme sont analysés et expliqués en profondeur. Par exemple, on y aborde notamment la réduction de la «fiabilité» de la neige dû aux variations dans la quantité de précipitation et du nombre de jours de gel, le retrait des glaciers alpins et le dégel du pergélisol dû à la réduction du nombre de jours de gel et de la variation de la température moyenne (autant l’été que l’hiver), ainsi que le plus grand nombre d’évènements climatiques extrêmes (vague de chaleur, sécheresses et inondations) pouvant aussi affecter les infrastructures touristiques (Tranos et Davoudi, 2014). Gilaberte-Bùrdalo et al., (2014) analysent aussi les impacts potentiels des changements climatiques sur l’industrie du ski. Ils soulèvent, notamment, qu’il est possible qu’une variation de la température moyenne ait des impacts sur la quantité de neige reçue et une diminution de la période du couvert de neige. Les chercheurs affirment donc, pour différentes raisons, que l’industrie du ski est très vulnérable face aux changements climatiques. Ils présentent plusieurs solutions à cette problématique, telles que les canons à neige et le développement d’activités hivernales complémentaires (Gilaberte-Búrdalo et al., 2014).

Différence entre le tourisme hivernal, le tourisme polaire et le tourisme nordique.

Afin de bien comprendre la problématique étudiée, il est primordial de distinguer trois types de tourisme qui peuvent paraître semblables à première vue, mais qui comportent plusieurs distinctions: le tourisme hivernal, le tourisme polaire et le tourisme nordique. Tel que mentionné précédemment, le tourisme hivernal pourrait se définir comme l’ensemble des attraits touristiques offerts durant la saison de l’hiver, à des endroits où l’on retrouve une certaine accumulation de neige. Ainsi, ce type de tourisme ne réfère pas à un territoire précis, mais plutôt à une saison (Hall et al., 2009). Müller et al. (2013) définissent et conceptualisent le tourisme polaire et les termes s’y rattachant. Les chercheurs répertorient plusieurs définitions et concluent que la plupart d’entre elles se basent sur des caractéristiques scientifiques, telles que la limite des arbres ou la limite du pergélisol. La principale lacune soulevée par les auteurs quant à ce type de définitions est qu’elles ne prennent pas en compte les caractéristiques socioéconomiques des populations vivant dans ces zones (Müller, Lundmark et Lemelin, 2013).

De plus, Müller et al. (2013) caractérisent ce qu’est le tourisme polaire. Ils affirment qu’il existe plusieurs définitions possibles et qu’elles ne dépendent pas seulement de délimitations environnementales. Ce qui rend la définition de ce type de tourisme assez complexe est la prise en compte de l’influence de la perception de ce qui est « polaire » et la forme que prennent les produits touristiques polaires. Selon eux, il peut être complexe de savoir quels attraits touristiques font partie du tourisme polaire ou non. Un bon exemple est : « […] certain activities like watching polar bears seem to be genuine polar tourism activities- still they can be accomplished in zoos around the world, too. » (idem.: 5). Les auteurs affirment que le tourisme polaire peut être défini comme le tourisme des zones polaires, référant ainsi à un territoire spécifique. C’est le tourisme dans une biorégion différente et peu fréquentée, référant du point de vue touristique à un certain exotisme.

Il est important de souligner que le tourisme polaire regroupe autant la zone de l’Arctique et que de l’Antarctique (Hall et Saarinen, 2010). Hall et Saarinen (2010) affirment que ce concept réfère au tourisme qui est basé dans les « […] high-latitude cryosperic environments […] that are highly vulnerable to change and whose attractiveness is mainly based on their perceived remoteness and images of cold, white and extreme nature.» (idem.: 454). Par ailleurs, le tourisme polaire ne réfère pas seulement à la saison de l’hiver, comme pour le tourisme hivernal. Selon Grenier (2009), le tourisme polaire, ne référant pas à une saison en particulier, peut être analysé sous les quatre saisons. Alors, contrairement au tourisme hivernal, le tourisme polaire réfère à un territoire spécifique plutôt qu’à une saison. Dans un autre ordre d’idées, il existe aussi le tourisme nordique. Avant tout, il est pertinent de savoir que Hall et al. (2009) définissent le terme « nordique » comme référant aux pays du nord de l’Europe, soit le Danemark, la Finlande, l’Islande, la Norvège, la Suède et les territoires associés au Groenland, aux Îles Féroé et les îles de Åland. Ils spécifient aussi que le terme ne réfère pas seulement à un espace géographique, mais qu’il réfère aussi à un espace politique en terme institutionnel (par rapport au Conseil nordique), culturel (en fonction de l’identité nordique) et économique. Ils précisent aussi que la définition de ce terme peut varier en fonction de la compréhension et de l’application de ce terme.

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Table des matières

Résumé
Table des matières
Liste des figures
Liste des tableaux
Liste des cartes
Dédicace
Remerciement
Introduction
Chapitre 1 – Problématisation du sujet de recherche
1.1. Mise en contexte
1.1.1. Les changements climatiques et l’hiver
1.1.2. Différence entre le tourisme hivernal, le tourisme polaire et le tourisme nordique.
1.1.3. Les activités sportives hivernales
1.1.3.1. Les activités hivernales de plein air
1.1.4. Territoire et période d’analyse
1.1.5. Évolution de la perception de l’hiver au Québec
1.2. Problématique et question de recherche
1.3. Objectifs
Chapitre 2 : Histoire du tourisme hivernal
2.1. Histoire du tourisme hivernal au Québec
2.1.1. Bref historique du tourisme dans la région de Charlevoix
Chapitre 3 – Cadre conceptuel
3.1. Le tourisme hivernal
3.1.1. Création du tourisme hivernal
3.2. Conceptualisation de l’hiver
3.3. La saisonnalité
3.3.1. Définition
3.3.2. Causes
3.3.2.1. Causes naturelles
3.3.2.2. Causes institutionnelles
3.3.3. Une autre façon de voir les causes de la saisonnalité
3.3.4. Les formes de saisonnalité
3.3.5. Conséquences
3.3.5.1. Conséquences négatives
3.3.5.2. Conséquences positives
3.3.6. Solutions
3.3.7. Un phénomène complexe
3.4. L’innovation
3.4.1. Définition
3.4.2. Catégories d’innovations
3.4.3. Types d’innovations
3.4.4. L’intégration de l’innovation et l’innovation du point de vue géographique
3.5. Synthèse du cadre conceptuel
Chapitre 4 – Méthodologie
4.1. Données secondaires
4.1.1. Recension des écrits scientifiques et professionnels
4.1.2. Analyse de contenu
4.1.3. Étalonnage
4.1.3.1. Définition de l’échantillon
4.2. Données primaires
4.3. Croisement des données
Chapitre 5: Présentation et analyse des résultats
5.1. Portrait de l’état actuel du tourisme hivernal dans Charlevoix
5.2. Positionnement des régions touristiques du Québec par rapport au tourisme hivernal
5.2.1. Région touristique des Laurentides
5.2.2. Région touristique de Québec
5.2.3. Région touristique des Cantons-de-l’Est (Estrie)
5.2.4. Région touristique de Lanaudière
5.2.5. Région touristique de la Gaspésie
5.2.6. Région touristique du Saguenay
5.2.7. Constats généraux
5.3. Étalonnage
5.4. Entrevues
Chapitre 6 : Discussion
6.1. Parallèles entre les résultats et les écrits scientifiques
6.2. Pistes de réflexion
6.3. Contribution de la recherche
6.4. Limites de l’étude et perspectives de recherche
Conclusion
Bibliographie
Annexes
Annexe I : Tableau étalonnage (États-Unis: Maine, Vermont, Colorado, Utah)
Annexe II : Tableau étalonnage (Canada: province de Québec et Colombie-Britannique)
Annexe III : Tableau des stratégies d’innovations (États-Unis (Vermont, Maine, Utah et Colorado))
Annexe IV : Tableau des stratégies d’innovations (Canada: Québec)
Annexe V : Tableau des stratégies d’innovations (Canada: Colombie-Britannique)
Annexe VI : Guide d’entretien
Annexe VII : Tableau étalonnage (Suède

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