Haemonchose des petits ruminants

Haemonchose des petits ruminants 

Généralités sur les strongyloses gastro-intestinales des petits ruminants

Les strongyloses gastro-intestinales des petits ruminants constituent une pathologie dominante largement répandue dans le monde entier, notamment en zones tropicales et subtropicales.

Le strongle le plus dominant des petits ruminants est Haemonchus contortus, parasite très pathogène chez les petits ruminants (ovins et caprins), dont la répartition géographique est irrégulière et serait influencée surtout par les conditions climatiques. Il est le parasite responsable de l’haemonchose chez les petits ruminants.

Les caractéristiques morphologiques des vers adultes de H. conlorlus (longueur, aspect de la bourse caudale et de la capsule buccale, longueur des spicules, etc.) permettent de faire la distinction entre le male et la femelle. En effet, la présence d’une bourse caudale avec des spicules caractéristiques au niveau de l’extrémité postérieure rend les vers adultes mâles plus facilement identifiables que les femelles (Jacquiet et al., 1997).

Cycle biologique de H. contortus

Comme tous les Trichostrongles gastro-intestinaux, H. conlorlus a un cycle monoxène (absence d’hôte intermédiaire) qui comprend deux phases: (i) une phase libre dans le milieu extérieur ou phase externe et (ii) une phase parasitaire chez l’hôte ou phase interne .

Durant la phase libre, les œufs pondus et éliminés par les vers femelles dans les matières fécales de l’hôte s’embryonnent pour donner des larves de stade 1 (LI) qui mueront ensuite, en 1 ou 2 jours, en larves L2. Ces deux premiers stades se nourrissent de matières organiques et de microorganismes des matières fécales, et sont peu résistants dans le milieu extérieur, entrainant ainsi un taux de mortalité très élevé. Les larves L2 évoluent ensuite en larves infestantes L3 au cours d’une deuxième mue incomplète. La larve infestante reste engainée (dans la gaine) ou exuvie de la L2 qu’elle perdra lors de son passage dans le tractus digestif proximal de l’hôte. Les larves L3 sont très résistantes dans l’environnement puisqu’elles sont protégées par leur exuvie. Elles peuvent survivre plusieurs mois sur un pâturage grâce à leurs réserves lipidiques (Lacroux, 2006). La durée de la phase libre dépend étroitement des conditions de température et d’humidité ambiantes (température supérieure à 18°C et niveau d’humidité de plus de 70%). L’évolution de l’œuf d’ H. contortus en larve L3 s’effectue généralement en 5 à 6 jours (Lacroux, 2006).

Quant à la phase parasitaire, elle commence par l’ingestion des larves L3 par l’hôte au niveau du pâturage. Ces larves vont perdre leur exuvie lors du passage dans le rumen ou la caillette puis vont migrer dans la muqueuse digestive. Les larves L3 y subissent alors une nouvelle mue en larves L4. A ce stade, il est fréquent que les larves s’enkystent dans la muqueuse digestive et retardent leur développement (phénomène d’hypobiose larvaire, ou de développement retardé des larves, observé en saison sèche chaude, les larves ne reprenant leur développement normal qu’à la saison pluvieuse suivante). Les larves L4 évoluent alors en stades 5 ditsjuvéniles, avant de donner des adultes (mâles et femelles). Après fécondation, les femelles pondent des œufs qui sont excrétés dans les matières fécales de l’hôte et deviennent une nouvelle source de contamination du pâturage. La durée comprise entre l’ingestion des larves infestantes et la ponte par des femelles se définit comme la période prépatente ; en l’absence d’hypobiose au stade L4, celle-ci est d’environ 3 semaines (Bowman, 1999) .

Symptômes et pathogénie 

H. contortus, hématophage dès le stade L4, est responsable de pertes importantes de production dans les élevages de petits ruminants (dégradation de l’état général des animaux; troubles digestifs avec diarrhée et perte de poids; laine de mauvaise qualité, altération des capacités de reproduction (Poppi et al, 1990)), mais également de mortalité par anémie, notamment chez les agneaux au pâturage. Dans les zones tropicales, 45% de la mortalité des jeunes agneaux est attribuable à ce parasite (Vlassoff et McKenna, 1994) .

Le pouvoir pathogène d’H. contortus est principalement lié à son action spol iatrice sur l’hôte (mode d’alimentation hématophage ayant pour conséquence une spoliation de sang et une anémie) (Hoste et al., 1997), mais également à un effet traumatique local (lors de la phase parasitaire intramuqueuse des stades larvaires et lors de la phase de nutrition des adultes). La perturbation des fonctions digestives abomasales (modification de la perméabilité de la muqueuse, altération des fonctions sécrétoires, troubles de la motricité et du débit abomaso-duodénal) est à l’origine d’une réduction de la dégradation des protéines alimentaires et d’une malabsorption et peut favoriser la survenue d’infections secondaires (Chermette, 1982 ; Bueno, 1982).

Diagnostic 

Le diagnostic clinique de l’haemonchose repose sur l’anémie, l’œdème sous-glossien, la perte d’appétit, la prostration associés à de la mortalité ou encore la diarrhée (Gail1ard, 2004). Les animaux les plus atteints sont les agneaux comparés aux adultes (Zongo, 1997). Sur les animaux morts, l’examen de la caillette met en évidence des parasites adultes et des lésions caractéristiques tels que la congestion exsudative et des foyers hémorragiques sur la muqueuse abomasale. Au laboratoire, la coproscopie pennet la mise en évidence des œufs d ‘H. contortus et leur numération exprimée en nombre d’œufs par gramme de fèces (OPG). La méthode de Baermann peut être utilisée pour rechercher les larves après une coproculture.

Moyens de lutte 

Dans la pratique, l’éleveur agit sur la phase de vie libre ou celle de vie parasitaire des parasites pour contrôler leurs effets néfastes en productions animales. En phase de vie libre du parasite, la stratégie de lutte est généralement basée sur la réduction des sources de contamination par la diminution du nombre d’œufs ou de larves infestantes présents sur les pâturages. Cette action pennet de réduire la contamination du milieu extérieur en utilisant des méthodes de contrôle biologique à travers l’usage des champignons (capturent et détruisent les larves) (Siddiqui et Mahmood, 1996) ou une gestion appropriée du pâturage (Gruner et Cabaret, 1985). Par contre, en phase de vie parasitaire, l’utilisation des antiparasitaires (benzimidazoles, imidazothiazoles et lactones macrocycliques), la sélection génétique d’animaux résistants aux parasites et les plantes médicinales à propriétés anthelminthiques sont communément les plus utilisées (Hoste et al., 2006).

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Table des matières

INTRODUCTION
1ère PARTIE: Synthèse Bibliographique

Chapitre 1: Haemonchose des petits ruminants
1- Généralités sur les strongyloses gastro-intestinales des petits ruminants
2- Cycle biologique de H. contortus
3- Symptômes et pathogénie
4- Diagnostic
5- Moyens de lutte
Chapitre 2 : Description de Cassia obtusifolia
1- Systématique et répartition géographique
2- Description botanique
3- Composition chimique et données pharmacologiques
2ème PARTIE: Etude expérimentale
1. OBJECTIF GENERAL
Il. MATERIEL ET METHODE
1- Site de l’étude
2- Matériel utilisé
2.1- Matériel de laboratoire
2.2- Matériel de pesée
2.3- Matériel animal
2.4- Matériel végétal
3- Méthodologies appliquées
3.1- Caractérisation de la poudre de la plante
3.2- Expérimentation in vitro
3.3- Expérimentation in vivo
4- Analyses statistiques
III. RESULTATS
3.1- Composition phytochimique de Cassia obtusifolia
3.2- Test in vitro
3.3- Test in vivo
3.3.1- Comportement des animaux
3.3.2- Influence sur l’excrétion des œufs
3.3.3- Efficacité du traitement
3.3.4- Influence sur le taux d’hématocrite
3.3.5- Influence sur la croissance pondérale
IV. DISCUSSION
4.1- Test in vitro
4.2- Comportement des animaux
4.3- Influence sur l’excrétion des œufs
4.4- Influence sur la croissance pondérale
4.5- Influence sur le taux d’hématocrite
CONCLUSION

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