Gestion sanitaire des animaux, utilisation de médicaments de synthèse

AGROECOLOGIE ET SCIENCE ETHNOVETERINAIRE DE LA PAROISSE DE JADAN (Azuay, Equateur)

Application des principes de l’agroécologie

Pour cette partie, l’accent sera mis plus particulièrement sur les principes de l’agroécologie ayant trait à la production animale.Vision de l’agroécologie, raison d’adhésion au projet Lors des entretiens, il était demandé aux producteurs pour quelles raisons ils avaient souhaité rejoindre ce projet et comment ils définiraient le terme agroécologique. Pour une très grande majorité, produire agroécologiquement signifie produire «sainement, sans produits chimiques, en utilisant uniquement des choses naturelles ». Et c’est ce désir de produire sainement pour leur famille et pour les consommateurs qui est la raison première de leur adhésion au projet. D’autres raisons ont été évoquées secondairement : l’envie de participer aux ateliers pour apprendre des nouvelles techniques, faire une activité de groupe, pouvoir accéder plus facilement à une place au marché, parce qu’un ami ou un voisin en faisait partie, ou encore pour bénéficier des pieds de plantes offerts.

Participation aux ateliers

Rappelons que, lors de la réalisation des entrevues, seuls les anciens membres de l’OPAJ avaient reçu la totalité des ateliers de formation. Les modules ont été dispensés aux membres de JH et aux nouveaux membres de l’OPAJ entre mars et juin 2014, pendant la même période que le travail d’enquête. Ainsi, il est impossible de donner un taux de participation finale sur l’ensemble des ateliers. Cependant, à l’exception de quelques producteurs, l’ensemble des éleveurs ont pris part à la majorité des ateliers qui leur ont été proposés.

Intégration et adéquation élevage/culture

Pour évaluer le fonctionnement intégré des exploitations et plus particulièrement la complémentarité de la partie élevage et de la partie culture, deux paramètres majeurs peuvent être considérés. D’une part quelle utilisation est faîte des déjections animales ? D’autre part, la partie culture permet-elle de nourrir les animaux de l’élevage ? L’ensemble des éleveurs utilise depuis toujours le fumier de leurs animaux pour fertiliser le sol en faisant des rotations cultures/pâtures ou, dans le cas du huerto, en récoltant et en épandant directement le fumier. Deux pratiques visant à valoriser davantage les déchets animaux ont été présentées en atelier (le bocashi et le biol), leur application est pour le moment disparate. Les nouveaux membres de l’OPAJ se sont organisés, et se réunissent chaque semaine pour mettre en place le bocashi chez quelques membres. Ainsi, à la fin du mois de juin, tous les nouveaux membres de l’OPAJ possédaient leur propre bocashi. Huit des 12 membres de JW et 4 des 15 anciens membres de l’OPAJ possèdent leur propre bocashi. De plus, chaque organisation a mis en place un bocashi collectif. La réalisation de biol est beaucoup moins répandue, seulement 12,8% des producteurs font leur propre biol. Cependant, des bioles communautaires ont été réalisés dans chaque organisation. L’investissement nécessaire à la réalisation du biol (achat de matériel et de matières premières) constitue un frein important à son application. La quantité de fumier et déjections produite par les animaux apparaît insuffisante dans certaines exploitations puisque 70% des producteurs achètent du fumier supplémentaire. Ceci pose un réel problème car il s’agit de fumier de poulet provenant de poulaillers conventionnels (on peut donc supposer qu’il contient des résidus d’antibiotiques ou d’autres produits chimiques). Exception faite du fumier de poulet, aucun autre intrant n’est acheté pour fertiliser les sols. Un autre principe important de l’agroécologie est qu’un maximum de l’alimentation des animaux doit être élaboré à partir de denrées provenant de la ferme même. Les éleveurs achètent des aliments pour quelques espèces seulement : – Les poulets de chair : la totalité des éleveurs de poulets de chairs achètent des concentrés du commerce ou éventuellement du maïs moulu. – Les volailles fermières : les producteurs achètent du maïs dur en grain. – Les porcs : 56% des producteurs de porc achètent de la farine d’écorce de riz. Les autres espèces sont nourries quasi exclusivement avec des produits de l’exploitation. Enfin, l’emploi des bovins pour le travail du sol est très largement répandu ; 79,4% des éleveurs y ont recours.

Gestion sanitaire des animaux, utilisation de médicaments de synthèse

L’ensemble des éleveurs utilisent ou connaissent des remèdes ancestraux pour soigner et maintenir en bonne santé leurs animaux (le recueil de l’ensemble des connaissances et pratiques rencontrées se trouvent dans la partie III.C.2). Cependant, les pratiques ancestrales semblent avoir connu un déclin récent, puisqu’à de nombreuses reprises, lors des entretiens, des éleveurs ont dit se souvenir que leurs parents utilisaient des remèdes qu’eux-mêmes ne connaissaient pas (qu’ils n’avaient pas appris ou avaient oublié). Ce qui peut paraître assez paradoxal car la médecine ancestrale fait partie des thèmes qui semblent les intéresser le plus. Lors des entretiens, un tour des plantes présentes dans le jardin était réalisé et j’ai pu constater que le nombre de plantes auxquelles étaient attribuées des propriétés médicinales à visée humaine était bien supérieur que celui à visée animale. De plus, quelques éleveurs participent régulièrement à des ateliers de médecine traditionnelle humaine et deux d’entre eux appartiennent à une organisation de récupération des savoirs médicinaux indigènes. L’emploi de remèdes traditionnels est plus répandu chez les cobayes, bovins et volailles que chez les ovins et porcins.En parallèle à ces remèdes, l’emploi de médicaments chimiques est assez répandu mais là aussi il y a une disparité importante en fonction des espèces : – Il est très répandu chez les poulets de chair et les bovins (plus de 85% des éleveurs y ont recours pour ces deux espèces). En ce qui concerne les bovins, les médicaments sont en majorité utilisés à titre préventif (il s’agit dans la plupart des cas d’injections d’antiparasitaires internes (API) et de vitamines), les traitements curatifs sont plus rares (32,4%, 12/37 producteurs) et sont motivés le plus souvent par des épisodes de diarrhées. En ce qui concerne les poulets de chairs, le recours aux médicaments de synthèse est commun tant à visée préventive (vaccination et parfois antibioprophylaxie) qu’à visée curative (les problèmes respiratoires constituent le motif principal). – Deux tiers des éleveurs y ont recours pour les espèces ovines et porcines et ce majoritairement à titre préventif. Pour ces espèces, comme pour les bovins, les éleveurs font appel à des vétérinaires pour réaliser des injections d’antiparasitaires internes et de vitamines. Dix sept éleveurs de porcs sur 32 et 18/33 éleveurs d’ovins déparasitent régulièrement (à une fréquence supérieure ou égale à une fois par an) leurs animaux. Les rares traitements curatifs réalisés sur les ovins sont principalement motivés par deux affections : les myiases et le mal blanco (cf. partie III.B.5). – L’usage de médicaments de synthèse est moyennement répandu chez le cobaye et les volailles fermières (de l’ordre de 50%) et est quasi exclusivement à visée curative ; les deux motifs principaux sont, pour les cobayes, les parasites externes et la peste et, pour les poules, la peste et les diarrhées (cf. partie III.B.1). Ainsi, une bonne partie des médicaments utilisés sont des traitements antiparasitaires, auxquels s’ajoutent des traitements curatifs pour un petit nombre de maladies.

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Table des matières

INDEX DES ILLUSTRATIONS
INDEX DES TABLEAUX
INDEX DES ANNEXES
LISTE DES ABREVIATIONS
INTRODUCTION
I. PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DU CONTEXTE DE L’ETUDE
A. L’EQUATEUR
1. Géographie
2. Contexte économique et politique
3. Agriculture et élevage
B. LA ZONE D’ETUDE : LA PAROISSE DE JADAN
1. La province de l’Azuay
2. La Paroisse de Jadán
C. AGROECOLOGIE ET SCIENCE ETHNOVETERINAIRE
1. L’agroécologie
2. La médecine ethnovétérinaire ou ethnomédecine vétérinaire
D. PRESENTATION DU PROJET AVSF-E.LECLERC « PRODUCTION AGROECOLOGIQUE ET VENTE DIRECTE POUR L’AMELIORATION DES REVENUS DES FAMILLES PAYSANNES DANS LE SUD DE L’EQUATEUR » ET LES ONG Y PARTICIPANT
1. Agronomes et Vétérinaires Sans Frontières (AVSF)
2. Centro de Desarrollo y Investigación Rural (CEDIR)
3. Le projet E.Leclerc
II. DEUXIEME PARTIE : OBJECTIFS DE L’ETUDE, MATERIELS ET METHODES
A. LA THESE AU SEIN DU PROJET, OBJECTIFS DE L’ETUDE
B. CHOIX ET PRESENTATION DU CADRE DE L’ETUDE ET DES ORGANISATIONS DE PRODUCTEURS
C. ELABORATION DU QUESTIONNAIRE, ECHANTILLONNAGE ET REALISATION DES ENTREVUES
III. TROISIEME PARTIE : RESULTATS DE L’ETUDE
A. LA PRODUCTION ANIMALE AU SEIN DES DEUX ORGANISATIONS DE JADAN APPUYEES PAR LE PROJET E.LECLERC
1. Données générales sur les exploitations
2. Production animale espèce par espèce
3. Commercialisation
4. Application des principes de l’agroécologie
B. MALADIES ANIMALES CITEES ET DECRITES PAR LES ELEVEURS
1. Maladies des cobayes
2. Maladies des volailles fermières
3. Maladies des poulets de chair
4. Maladies des bovins
5. Maladies des ovins
6. Maladies des porcins
C. INVENTAIRE DES PRATIQUES DE MEDECINES ANCESTRALES UTILISEES OU CONNUES PAR LES PRODUCTEURS
1. Les différentes formes de remèdes
2. Inventaire des remèdes et pratiques ancestrales rencontrées
IV. QUATRIEME PARTIE : REALISATION D’UN GUIDE PRATIQUE A DESTINATION DES ELEVEURS
A. RECOMMANDATIONS GENERALES
1. La gestion du parasitisme
2. L’alimentation et le logement
B. RECOMMANDATIONS POUR LES VOLAILLES
1. Gestion de la peste
2. Gestion des diarrhées
3. Gestion de la ronquera
C. RECOMMANDATIONS POUR LES COBAYES
1. Gestion de la peste
2. Gestion du tympanisme
D. RECOMMANDATIONS POUR LES OVINS
1. Gestion des myiases
2. Gestion du mal blanco
V. CINQUIEME PARTIE : DISCUSSION
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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