Généralités sur marché de change, le taux de change et le risque de change

La position de change globale

La position de change globale regroupe toutes les devises confondues que l’entreprise doit verser ou recevoir. Elle relit les deux positions précédentes, au comptant et à terme, ainsi elle permet de donner une estimation générale sur le montant exposé au risque de change. En effet elle regroupe le solde actuel et tous les flux futurs, commerciaux et financiers. C’est pourquoi elle se divise en position commerciale et position financière dont les éléments principaux sont résumés dans le tableau suivant : Tableau n° 01 : la position de change globale. Donc le risque de change est un vrai problème qui doit être gérer et maitriser par les entreprises. L’étude de ce chapitre, qui avait pour objectif de déterminer les principaux concepts clés de la gestion de risque de change, nous a permis de développer nos connaissances et à travers les aspects théoriques relatifs au marché de change, en effet, nous avons vu l’importance de ce dernier, la variété des déterminants des cours et la nature du risque de change. Toutes ces notions présentent et montrent la nécessité et l’utilité, d’activer le mécanisme de couverture contre le risque de change. En effet, pour faire face à ce risque éventuel sur ce marché des changes, il existe à la différence des autres marchés, des outils, des techniques et des instruments, qui permettent aux entreprises et acteurs de ce marché de réduire les effets et les conséquences de ces fluctuations des taux de change. Ces différents instruments seront présentés dans le prochain chapitre.

Le netting

Le netting ou la compensation interne des positions est une pratique courante dans les grands groupes internationaux qui permet de réduire le nombre et le montant des transferts entre la société mère et les filiales.1 M. DEBAUVAIS & Y. SINNAH ont défini cette technique comme suit : « Le netting consiste en une compensation des créances et des dettes réciproques entre les différentes entités d’un groupe. L’objectif est de dérationaliser les flux de règlement à l’intérieur d’un groupe par une réduction des volumes transférés d’une société à l’autre »2. Le principe de cette méthode est de réaliser une compensation des positions de change symétriques que possèdent deux filiales d’origine de même groupe multinational. Cette compensation consiste à approcher les positions réciproques que ces deux entités possèdent de manière à annuler et à faire apparaitre la position nette de l’une sur l’autre.3 De ce fait, nous déduisons que cette technique comprend à effectuer tous les payements internes entre la société mère et ses filiales à l’étranger, afin de réduire le nombre et le montant des transferts entre ces filiales du groupe. Ainsi, on distingue deux formes : le neeting bilatéral et le neeting multilatéral :

Les contrats futurs sur devises Selon P. FONTAINE : « Les contrats de futures sur devises sont des contrats au terme desquels les opérateurs s’engagent à acheter ou à vendre une certaine quantité de devises, à un cours et à une date fixés à l’avance. »1 Et selon J. COLLOMB : « Il s’agit de contrat standardisé négocié sur des marchés organisés. Dans une optique de couverture, ces contrats permettent de se protéger d‘une évolution défavorable des cours de change. Par contre, comme tous contrats à terme ferme, ils ne permettent pas de bénéficier d’une évolution favorable. »2 À partir de ces deux définitions, on déduit que cette technique permet l’achat ou la vente d’une quantité de devises à une date future convenue à l’avance et à un prix fixé le jour de la signature du contrat. La définition donnée par P. FONTAINE est similaire à celle des contrats de change à terme (forward). Mais on peut citer quelques différences importantes qui existent entre un contrat de forward et un contrat futur.

Définition et généralités sur le change à terme

Le change à terme est engagement, entre une banque et son client, ce contrat porte sur l’achat ou la vente d’un certain montant d’une devise contre une autre à un cours de change ferme et définitif, Lors de la conclusion du contrat. Les deux parties fixeront à l’avance un cours de change pour une transaction future sans que n’intervienne le moindre flux de trésorerie avant l’échéance fixée. Il faut préciser que contrairement au cours de change au comptant, les cours de change à terme ne sont pas cotés en tant que tels sur le marché. Les cours de change à terme sont calculés par les banques qui les proposent à leurs clients importateurs et/ou exportateurs. Le calcul des cours de change à terme, à l’achat et à la vente pour chaque couple de devises et pour les différentes échéances, est effectué sur la base des cours de change au comptant (à l’achat et à la vente) et du différentiel des taux d’intérêt (de prêt et d’emprunt) assortis aux différentes devises. Une fois que l’exportateur ou l’importateur aura conclu, avec sa banque, le contrat de vente ou d’achat d’un montant donné d’une monnaie étrangère (à recevoir ou à payer) à une échéance donnée, son problème lié au risque de change est résolu pour lui et sort par conséquent du circuit. Le problème est transféré à sa banque qui, en professionnelle, se couvrira à son tour. Pour ce faire, elle procède à des opérations d’achat, vente et placement sur les deux monnaies. En fait, partant des données du marché relatives aux cours de change au comptant et aux taux d’intérêt, elle calculera des cours à terme, pour les échéances données, qui lui permettront de se couvrir à son tour.

Conclusion générale

L’étude théorique de ce mémoire nous a permis de développer nos connaissances, nous avons conclu qu’une entreprise est en risque de change dès qu’elle engage une opération commerciale ou financière en devises. Ce risque représente un vrai danger et une menace majeure pour la survie de l’entreprise vu que cette dernière subi des pertes importantes. Face à ce risque éventuel, les entreprises, dans l’obligation de mettre en place une stratégie de couverture du risque de change qui est une étape importante dans les transactions avec l’extérieur. Il existe plusieurs instruments et techniques qu’on peut classer en deux grandes catégories qui sont : les instruments traditionnels et les instruments modernes. Les méthodes traditionnelles sont également réparties en deux classes ; les méthodes internes et les méthodes externes. Concernant les nouveaux instruments de couverture ou les produits dérivés qui sont : les contrats à terme, les swaps et les options de change se caractérisent par une souplesse et une parfaite flexibilité de fonctionnement, ce qui permet sûrement de réduire ou d’éliminer totalement le risque de change. Cependant, à travers les avantages et inconvénients de ces différentes techniques de couverture, les entreprises peuvent détecter quelle technique sera la plus appropriée en fonction de la nature du risque de change encouru dans leurs transactions, souplesse de fonctionnement et le coût de mise en place. En ce qui concerne notre cas pratique, les résultats de l’enquête du mois d’avril dernier nous a permis de constater que les entreprises répondants sont principalement exposées au risque de change. Elles ont subit ainsi des pertes de change importantes. Cependant, nous avons démontré que la fluctuation des taux de change est un vrai problème pour ces entreprises qui font affaire en commerce international, car cette fluctuation entraîne une incertitude dans leurs marges de profit.

Ainsi, au terme du cas suivi au sein de la BADR, nous avons constaté que cette dernière ne mettait à la disposition de ses clients aucun instrument de couverture, cependant ces derniers subissent seuls la perte de change et supportent le risque de change. C’est une chose qu’on peut généraliser à toutes les entreprises qui font recours aux banques pour le financement de leurs transactions avec l’étranger. À travers ces résultats, nous avons conclu qu’en Algérie, il y a une absence totale d’un système de couverture claire et bien défini qui permet de réduire ce risque éventuel. Et cela présente un vrai handicap pour les entreprises algériennes dans leurs activités avec l’extérieur. Les entreprises peuvent limiter leurs exposions au risque de change par les techniques internes de couverture, comme le choix de la monnaie de facturation et le termaillage qui consiste l’action sur les délais de paiement. La mise en place d’un système de couverture contre le risque de change présente un intérêt commun pour les entreprises. Le change à terme est en particulier souhaité par la plupart d’entre elles vu de sa simplicité et sa possibilité de le mettre en pratique. De ce fait, on a confirmé les deux premières hypothèses formulées. Finalement, on est arrivé à conclure que l’activation d’un mécanisme de couverture du risque de change en Algérie est une nécessité et une opportunité, pour les entreprises algériennes, ainsi une possibilité et une utilité, pour les banques commerciales et la Banque centrale.

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Table des matières

Remerciements.
Liste des abréviations.
Liste des figures.
Liste des tableaux.
Introduction générale
Chapitre I : Généralités sur marché de change, le taux de change et le risque de change
Section I : Présentation du marché de change
1.1. Définition du marché de change
1.2. Caractéristiques du marché de change
1.3. Intervenants sur le marché de change
1.3.1. Banques commerciales
1.3.2. Investisseurs institutionnels
1.3.3. Entreprises multinationales
1.3.4. Banques centrales
1.3.5. Particuliers
1.3.6. Les courtiers
1.4. Activités sur le marché de change
1.4.1. Couverture
1.4.2. Spéculation
1.4.3. Arbitrage
A. Arbitrage géographique
B. Arbitrage triangulaire
1.5. Compartiments de marché de change
1.5.1. Marché au comptant
1.5.2. Marché à terme
1.5.3. Marché des dépôts
Section II : Généralités sur le taux de change
2.1. Type des taux de change
2.1.1. Le taux de change nominal et le taux de change réel
2.1.2. Le taux de change fixe et le taux de change flottant
2.1.3. Le taux de change bilatéral et le taux de change effectif
2.2. Déterminants fondamentaux des taux de change
2.2.1. Les déterminants à long terme
2.2.1.1. La théorie de la parité des pouvoirs d’achats (PPA
A. La théorie de la parité absolue des pouvoirs d’achats
B. La théorie de la parité relative des pouvoirs d’achat
2.2.1.2. L’approche du taux de change en termes de balance courante
2.2.2. Les déterminants en courte période
2.2.3. Prévision de l’évolution des cours de change
2.3.1. Analyse fondamentale
2.3.2. Analyse technique
A. Les graphiques
B. Les configurations
Section III : Généralité sur le risque de change
3.1. Définition du risque de change
3.2. Naissance du risque de change
3.3. Typologie des risques de change
3.3.1. Le risque de change de transaction
A. Le risque de change commercial
B. Le risque de change financier
3.3.2. Le risque de change économique.
3.3.3. Le risque de change comptable
3.4. Position de change
3.4.1.Définition de la position de change
3.4.2. Formes des positions de change
3.4.2.1. Position de change par devise
3.4 .2.2. Position de change par échéance
3.4.2.3. Position de change globale
Chapitre II : Les techniques de couverture du risque de change
Section I : La couverture traditionnelle interne
1.1. Choix de la monnaie de facturation
1.1.1. Facturation en monnaie nationale
1.1.2. Facturation en monnaie étrangère
1.2. Nettiing
1.2.1. Neeting bilatérale
1.2.2. Neeting multilatérale
1.3. Les clauses d’indexation
1.3.1. Les clauses d’indexation proportionnelles
1.3.2. Les clauses proportionnelles avec franchise
1.3.3. Les clauses de risque partagé
1.3.4. Les clauses multidevises
1.3.5. Les clauses d’option
1.3.6. Les clauses d’indexation tunnel
1.4. Le termaillage
Section II : La couverture traditionnelle externe
2.1. La couverture sur le marché monétaire
2.1.1. Les avances en devise aux exportations
2.1.2. Les avances en devise aux importations
2.2. La couverture a terme
2.2.1. Définition
2.2.2. Principe
2.3. Couverture par des organismes d’assurance
Section III : La couverture moderne
3.1. Contrats futurs sur devise
3.1.1. Définition
3.1.2. Différences entre un contrat futur et un forward
3.1.3. Avantages et inconvénients
3.2. Swaps
3.2.1. Swaps de change
3.2.1.1. Définition
3.2.1.2. Mécanisme
3.2.1.3. Avantages du swap de change
3.2.2. Swaps de devise
3.2.2.1 Définition
3.2.2.2. Avantages et inconvénients
3.2.3. Différence entre un swap de change et un swap de devise
3.3. Options
3.3.1. Définition
3.3.2. Caractéristiques des options de change
3.3.2.1. Actif sous-jacent
3.3.2.2. Prix d’exercice
3.3.2.3. Prime
3.3.2.4. Date d’exercice
3.3.3. Types d’option de change
3.3.3.1. Option d’achat (Call
3.3.3.2. Option de vente (Put
Chapitre III : la politique de change et le comportements des banques face au risque de change en Algérie
Setion I : Évolution de la politique de change en Algérie
1.1. Entre 1962 et 1963
1.2. De 1964 jusqu’à 1973
1.3. De 1974 jusqu’à 1986
1.4. De 1986 jusqu’à 1994
1.5. De 1995 à nos jours
2. La politique de change actuelle
2.1. Le marché interbancaire des changes
2.1.1. Présentation du marché interbancaire des changes
2.1.2. Les opérations effectuées sur le marché interbancaire des changes
2.2. Le marché des changes parallèle
Section II / le change à terme en Algérie
2.1. Définition et généralités sur le change à terme
2.1. La mise en place du change à terme en Algérie
2.2. L’avantage d’activer la couverture à terme
A / Pour les entreprises algériennes
B / Pour le système bancaire
Section III : La banque et la gestion du risque de change : Cas de BADR Agence Locale d’Exploitation-ALE- de Bejaia « 361
3.1. Etude de cas : Suivi d’une opération d’importation par CREDOC* au sein de L’agence
Locale d’Exploitation de Bejaia –BADR-« 361
3.1.1. Présentation du contrat
3.1.2. Calcul de la perte de change
Chapitre IV : Les entreprises algériennes face au risque de change : Cas de certaines entreprises de la wilaya de Bejaia
Section I : Méthodologie du sondage
4.1.1. Echantillonnage
4.1.2. Etablissement du questionnaire
4.1.3. Structure du questionnaire destiné aux entreprises
4.1.4. Objectifs des questions
4.1.5. Collecte des données
Section II : Résultats et discussions
4.2.1. Présentation des entreprises
4.2.2. Opérations effectuées avec l’étranger
4.2.3. Exposition au risque de change et sa gestion
Conclusion générale
Bibliographie
Annexes

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