Généralités sur les substrats organiques

Généralités sur les substrats organiques

Dans un contexte de forte dégradation des sols et du coût élevé des engrais chimiques, le recours aux substrats organiques (SO) dans l’agriculture s’est présenté comme une alternative intéressante pour la fertilisation des sols (Hien et al., 2011). Les SO regroupent divers produits organiques. Panni les substrats organiques les plus utilisés pour l’amendement, le fumier et le compost sont les plus efficaces (!NERA, 2003). Cependant, les taux d’adoption de cette fumure organique varient inversement avec le gradient pédoclimatique. Il est de l’ordre de 39 % en zone sahélienne, 28 % en zone soudano-sahélienne et 13 % en zone soudanienne (Sédogo et al., 1992). Selon le même auteur, la faible utilisation du fumier en zone soudanienne s’explique par la richesse relative des sols et l’utilisation des engrais minéraux en culture cotonnière. L’étude menée par Ouédraogo et Lompo (2006) a montré que le fumier est adopté par les producteurs à un taux compris entre 55 et 70% au plateau central du Burkina Faso. Malheureusement, ces amendements organiques laissent peu de substances humiques dans le sol (N’dayegamiye et Drapeau, 2009), ce qui leur est difficile d’élever et surtout de maintenir le stock organique du sol. A l’opposé, selon les mêmes auteurs, les matières organiques riches en lignine et poly-phénols plus résistantes à l’attaque microbienne peuvent maintenir ou rehausser le niveau d’humus. Il est donc important d’évaluer l’effet de ces amendements ligneux en adjonction avec les substrats organiques locaux sur la productivité céréalière dans l’optique d’assurer un statut organique convenable dans les sols.

Définitions de concepts 

Compost
Le compost est défini comme un produit organique stable riche en composés humiques résultant de la décomposition des déchets organiques par les microorganismes notamment les bactéries, les champignons et la faune du sol (Mustin, 1987; Fuchs, 2004).

Fumier
Le fumier est une matière organique issue des déjections (excréments et urine) d’animaux mélangées à la litière (Devisscher, 1997). Dans la zone qu’il est convenu d’appeler le plateau central du Burkina Faso, certains paysans parquent les animaux dans leurs champs pour profiter des déjections. Ces déjections sont constituées généralement des déchets de bovins, de petits ruminants (moutons et chèvres notamment) et la qualité de ces fumiers est très variable.

Impacts du compost et du fumier sur les propriétés du sol 

Impacts sur les propriétés physiques du sol 

Les amendements organiques incorporés au sol participent globalement à l’amélioration des qualités physiques (Ouédraogo et al., 2001). En effet, l’utilisation du fumier et du compost assure une meilleure porosité et structuration du sol en cimentant les particules grâce à l’humus qu’ils produisent (Bresson et al., 2001 ; Pagliai et al., 2004). Ils améliorent l’aération et la capacité de rétention en eau du sol et sa disponibilité pour les plantes (Ouédraogo et al., 2001).

Impacts sur les propriétés chimiques du sol 

Les substrats organiques tels que le compost et le fumier contribuent à l’amélioration de la fertilité chimique des sols. Ils constituent une réserve d’éléments nutritifs, principalement en azote, phosphore et soufre (Bationo et al., 1998; Landry, 20 Il). Ces amendements permettent également d’accroître le taux de matière organique du sol (Lompo, 2009), d’augmenter le pouvoir tampon et le pH du sol (ClRAD et GRET, 2002), la capacité d’échange des sols et de diminuer ainsi les risques d’exportation des métaux vers la plante (Mustin, 1987; CIRAD et GRET, 2002; Bolan et al., 2003).

Impacts sur les propriétés biologiques du sol 

Le compost et le fumier, en améliorant la structure et la fertilité du sol, favorisent également le développement des bactéries aérobies. Ils contribuent aussi à la prolifération de l’activité de la micro et macrofaune du sol. Les travaux de nombreux auteurs ont montré que les activités enzymatiques sont stimulées par l’ajout d’amendements organiques dans les sols (Serra-Wittling et al., 1996; Soltner, 2003 ; Crecchio et al., 2004; Guittonny-Larchevêque ; 2004).

Efficacité agronomique du compost et du fumier sur Je rendement des cultures 

Les substrats organiques favorisent une meilleure production de la biomasse racinaire et aérienne et augmentent le rendement grain (Kini, 2007 ; Lompo, 2009). Les producteurs agricoles ont appris, au fil des ans, qu’un sol enrichi au compost pouvait réduire la concurrence des mauvaises herbes, maladies ou insectes (Erhart et al., 1999 ; Cotxarrera et al., 2002) et augmenter le stock de matière organique du sol (Francou, 2003). Cet effet a un impact économique positif car il contribue à réduire l’utilisation d’engrais minéraux (Bresson et al., 2001 ; Pagliai et al., 2004 ; ME., 2012). Guittonny-Larchevêque (2004) a montré que les applications de compost dans le sol améliorent durablement et efficacement sa fertilité. Il soutient que les amendements de composts favorisent le processus de reforestation en améliorant la nutrition et la croissance des plantes et en augmentant leur potentiel de survie en période de sécheresse.

Convenablement employé, le fumier est un moyen d’enrichissement des sols et d’amélioration des rendements agricoles (Bonzi, 1989 ; Kini, 2007). Utilisé en réponse à la baisse de la fertilité, il est considéré par certains paysans comme une stratégie d’adaptation au changement des précipitations (Ouédraogo et al., 2010). Cependant, on remarque une faible utilisation de cet amendement du fait de sa rareté et de son transport dans les champs qui sont généralement éloignés. Bon nombre de paysans, n’ayant pas un cheptel conséquent ou étant limités par les moyens financiers, apportent donc des quantités inférieures à celles recommandées par la recherche pour le maintien de la fertilité des sols (5 t/ha/2ans dans le plateau central du Burkina Faso). Selon Sawadogo et al. (2008), les intrants comme le fumier ou le compost demeurent un élément central dans le dispositif de l’intensification des systèmes culturaux en zone sahélienne.

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Table des matières

DEDICACE
REMERCIEMENTS
SIGLES ET ABREVIATIONS
TABLE DES ILLUSTRATIONS
RESUME
ABSTRACT
INTRODUCTION
CHAPITRE I. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
1.1. Généralités sur les substrats organiques
1.1.1. Définitions de concepts
1.1.1.1. Compost
1.1.1.2. Fumier
1.1.2. Impacts du compost et dufumier sur les propriétés du sol
1.1.2.1. Impacts sur les propriétés physiques du soL
1.1.2.2.Impacts sur les propriétés chimiques
1.1.2.3.Impacts sur les propriétés biologiques du sol
1.1.3. Efficacité agronomique du compost et du fumier sur le rendement des cultures
1.2. Bois raméaux fragmentés (BRF)
1.2.1. Définition
1.2.2. Composition chimique des BRF
1.2.3. Application des Bois Raméaux Fragmentés
1.2.4. Biodégradation et humification des bois raméauxfragmentés
1.2.4.1. Rôle des champignons
1.2.4.2. Rôle de l’azote
1.2.4.3. Rôle de la pédofaune
1.2.5. Effets des bois raméauxfragmentés sur les propriétés du sol
1.2.5.1. Effets sur les propriétés physiques du sol
1.2.5.2. Effèt sur les propriétés chimiques du sol
1.2.5.3. Effet sur les propriétés biologiques du soL
1.2.6. Effets des bois raméauxfragmentés sur le rendement des cultures
1.2.7. Limites liées à l’utilisation des Bois Raméaux Fragmentés
1.2.7.1. Disponibilité des rameaux
1.2.7.2. Faim d’azote
1.2.7.3. Contraintes pédologiques
1.2.7.4. Contraintes socio-économiques
1.3. Généralités sur Piliostigma reticulatum
1.3.1. Ecologie et répartition
1.3.2. Composition chimique
1.3.3. Importances agronomiques
1.4. Généralités sur le maïs
1.4.1. Ecologie
1.4.2 Importance de la production du maïs
CHAPITRE II. MATERIEL ET METHODES
2.1. Matériels
2.1.1. Milieu d’étude
2.1.2. Matériel végétal
2.1.3. Substrats organiques
2.2. Méthodes d’étude
2.2.1. Expérimentation en pots
2.2.1.1. Site de prélèvement des échantillons de sol
2.2.1.2. Prélèvement et préparation des échantillons de sol
2.2.1.3. Dispositifexpérimental de l’essai en pot
2.2.1.4. Conduite de l’expérimentation
2.2.1.4.1. Mesure de la croissance des plants
2.2.1.4.2. Biomasses aérienne et racinaire
2.2.2. Analyse des paramètres physique, chimique et biologique des sols
2.2.2.1. Détermination de la Granulométrie
2.2.2.2. Détermination des pHeau, et pHkcJ
2.2.2.3. Détermination du carbone organique du sol
2.2.2.4. Détermination de l’azote total du sol
2.2.2.5. Détermination du phosphore assimilable du sol
2.2.2.6. Détermination de la biomasse microbienne (BM)
2.2.3. Analyse du matériel végétal
2.2.3.1. Azote total
2.2.3.2. Phosphore total
2.2.3.3. Analyse statistique des données
CHAPITRE III. RESULTATS ET DISCUSSION
3.1. RESULTATS
3.1.1. Effet des traitements sur les paramètres de rendement du maïs
3.1.1.1. Effets des traitements sur la hauteur de maïs
3.1.1.2. Effets des traitements sur la production des biomasses aérienne et racinaire du maïs
3.1.2. Effets des traitements sur l’absorption des éléments chimiques par les plants de maïs
3.1.3. Effets des traitements au champ sur les caractéristiques physique, chimique et biologique des sols
3.1.3.1. Caractéristiques physique et chimique des sols
3.1.3.2. Caractéristiques biologique des sols
3.2. DISCUSSION
3.2.1. Effet des traitements sur le rendement des plants de maïs
3.2.2. Absorption des éléments majeurs par les plants de maïs
3. 2.3. Caractéristiques physique chimique et biologique des sols
CONCLUSION 

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