GENERALITES SUR LES STOMOXES

GENERALITES SUR LES STOMOXES

Les particularités climatiques et leurs conséquences en élevage (Blanfort, 2000)

La Réunion a un climat tropical humide contrasté. L’hivers austral frais communément appelé saison fraîche, de mai à septembre, est caractérisé par la présence de l’anticyclone de l’océan indien, qui engendre un régime d’alizés frais avec des vents d’est dominants. Pendant l’été austral de décembre à avril, l’air est chaud et humide et il y a d’intenses précipitations et des vents violents. C’est à cette saison que peuvent survenir les cyclones. Il existe une dissymétrie entre la côte au vent (est), exposée aux alizés et très humide tout au long de l’année, et la côte sous le vent (ouest), protégée par le relief élevé et qui connaît chaque année une saison sèche marquée. Ces grandes tendances sont fortement nuancées par un gradient altitudinal prononcé qui entraîne une baisse de la température et une augmentation de la pluviométrie et de l’humidité en altitude. C’est l’une des caractéristiques remarquables de l’île, certaines parties ont un climat plutôt tropical, d’autres, plutôt tempéré. La zone tropicale se limite au littoral avec une température moyenne annuelle relativement élevée, de 23 à 26 °C. La zone tempérée est de plus en plus marquée avec l’altitude, la température moyenne y est de 12 à 17 °C entre 1 000 à 2 000 mètres. C’est dans cette zone que se pratique l’élevage. Les pluies abondantes sont inégalement réparties dans l’espace et dans le temps. La côte au vent humide, notamment la plaine des Palmistes, bénéficie de précipitations toute l’année avec des chiffres records en saison des pluies et une moyenne annuelle de 4000 à 6000 millimètres. La plaine des Cafres, à la limite de la façade au vent, est caractérisée par une saison très pluvieuse, avec une moyenne annuelle de 2000 à 4000 millimètres, au cours de laquelle la pluviosité est régulière en altitude et rarement inférieure à 200 millimètres par mois. La saison fraîche est moins pluvieuse mais la pluviosité n’y est jamais inférieure à 50 millimètres par mois. La façade sous le vent a des minimums de 500 millimètres sur la côte, mais pour les zones d’altitude qui intéressent l’élevage (Hauts de l’Ouest) la moyenne annuelle atteint 2000 millimètres. Les zones littorales ouest de l’île enregistrent jusqu’à 8 mois secs, qui se réduisent pour les zones d’altitude à 2 ou 3 mois, de juillet à octobre (Raunet, 1991 ). Sur le plan de la gestion des ressources herbagères, ces traits dominants du climat constituent un paramètre majeur du fonctionnement des systèmes herbagers d’altitude. Ils entraînent, en particulier, des différences saisonnières marquées dans la vitesse de croissance des herbages. Cette production d’he rbe irrégulière en quantité et en qualité au cours de l’année entraîne des situations de déséquilibre entre l’offre fourragère et la demande du troupeau. Ce schéma synthétique doit cependant être nuancé par la dive rsité des situations climatiques et par les caractéristiques des exploitations. D’un point de vue zootechnique, les variations climatiques se traduisent par des variations dans les performances de production et de reproduction des troupeaux.

L’élevage bovin à l ‘île de la Réunion

La présence de bovins sur l’île est ancienne mais leur élevage est plutôt récent, il a commencé à s’organiser au XVIIIe siècle. Au XXe siècle, les zébus qui servaient surtout au charroi ont été rempl acés par des races à viande et des races l aitières, importées principalement de métropole. En 1946, avec la départementalisation, des plans de relance de l’élevage bovin se sont mis en pl ace et se sont traduit, avec l’aide de la Région et de l’Union Européenne, par des progrès rapides et considérables de l’élevage ainsi que par une organisation professionnelle de la filière (Mandret, 2 000). Cette professionnalisation s’exprime entre autres par la création en 1 962 de la Si calait (Mandret, 2 000). Constituée alors sur l’initiative de huit éleveurs de la plaine des C afres, la Sicalait rassemble aujourd’hui la pl upart des producteurs de lait et a pour mission de collecter et de commercialiser la production. Elle a aussi un rôle de représentation et de défense des intérêts de la profession, mais aussi de proposition et d’orientation en matière de mesures visant à développer la production en coll aboratio n avec les partenaires de l’agriculture et les décideurs politiques L’année 1962 voit aussi se mettre en place un organisme de recherche, l’Irat, Institut de recherches agronomiques tropicales et des cultures vivrières, intégré par la suite au Cirad. En 1968, le Suader, Service d’utilité agricole et de développement de l’élevage réunionnais, est crée par la chambre d’agriculture. Il sera agrée en 1976, en tant qu’Etablissement départemental d’élevage, Ede, pour le contrôle des performances, le contrôle laitier et l’identification des animaux. (Mandret, 2000). En 1987, le Cirad et l ‘Inra créent le Cirad-Elevage, qui est chargé du programme de recherche appliqué au développement de l’élevage bovin à La Réunion. Dès 1993 , son objectif est de « produire mieux, autrement et à moindre coût » (Mandret et al., 1994). Les producteurs de viande se sont également organisés. La Sicarevia qui regroupe les principaux producteurs a pour objectif d’assurer l’approvisionnement de l’île en viande bovine. Elle a organisé la filière avec le naissage dans les hauts et l’engraissement dans les bas (Devimeux, 2000). Comme nous l’avons évoqué ci-dessus, les contraintes écologiques des zones d’altitude de l’île de la Réunion constituent l’un des critères maj eurs de l’essor de l’élevage dans ces zones, de préférence à d’autres activités agricoles (Blanfort, 2000). C’est pourquoi l’élevage bovin se concentre aujourd’hui à la plaine des Cafres, la plaine des Palmistes, les Hauts de Saint-Joseph et les Hauts de l’Ouest. En 193 0, A. Kopp, le directeur de la station agronomique de la Plaine des Palmistes écrivait déjà en parlant des plaines : « deux ont une importance agricole, celle des Palmistes [ … ] et celle des Cafres [ … ] Elles sont vouées aux cultures des régions tempérées et à l’élevage, c’est-à-dire tournées vers l’approvisionnement de l’île ». Il ajoute « un second facteur de prospérité de l’île [ après la canne] existe dans la mise en valeur des Hauts de l’île, mise en valeur tournée vers l’élevage » (Kopp, 193 0). Le développement de l’élevage bovin y a d’abord privilégié les systèmes herbagers pour l’alimentation des animaux. En raison du déficit fourrager hivernal on s’est orienté par la suite vers le report fourrager sous forme d’ensilage d’herbe. A la fin des années 90 on assiste aussi à une mobilisation de ressources fourragères dans la zone cannière, source importante de biomasse, qui va permettre d’accroître les productions animales. Un transfert de paille de canne à sucre de la zone littorale vers les élevages des hauts est alors organisé, en particulier pour les élevages laitiers (Devirneux, 2000). Ces 25 dernières années ont conforté le choix de l ‘élevage bovin dans les Hauts de La Réunion. D’un système semi-extensif fondé sur l’exploitation des ressources pastorales des Hauts, l’élevage a évolué vers une intensification sous 1 ‘influence des organismes professionnels et des pouvoirs publiques. L’enquête réalisée par le Cirad-Elevage en 1991 dénombre 3 07 élevages spécialisés sur les 3 644 exploitations de l’île possédant des bovins (Salon, 1992). Ces 10% d’élevages spécialisés disposent des troupeaux les plus importants et des surfaces fourragères les plus étendues. Ce sont ces exploitations qui assurent 90% de la production de viande et de lait sur l’île. L’élevage bovin se développe à partir de ces exploitations spécialisées, notamment le secteur laitier qui bénéficie du soutien constant de l’Etat français, depuis le début des années 80, et de celui de l ‘Europe par la suite. Malgré tous les efforts consentis au développement de ce secteur, la production de l’élevage bovin a doublé en valeur marchande depuis 1981 mais sa part par rapport aux autres produits animaux ne représente touj ours que 15%. Il semble que la Réunion ait atteint un seuil en matière de développement de 1 ‘élevage bovin. S’il est vrai que les surfaces pour cette activité sont limitées, le potentiel de développement n’est pas atteint pour autant, car des voies d’amélioration sont techniquement possibles, toute entreprise d’amélioration devant tenir compte des contraintes socio-économiques et écologiques. (Mandret, 2000).

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela rapport-gratuit.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

I. PRESENTATION DE L'ILE DE LA REUNION ET DE SON ELEVAGE BOVIN 
1.1. PRESENTATION GENERALE DE L'ILE DE LA REUNION : 
1.1.1. GEOGRAPHIE
1.1.2. LES PARTICULARITES MORPHOPEDOLOGIQUES ET LEURS CONSEQUENCES AGRONOMIQUES
(BLANFORT, 2000) 
1.1.3. LES PARTICULARITES CLIMATIQUES ET LEURS CONSEQUENCES EN ELEVAGE (BLANFORT,
2000) 
1.2. L'ELEVAGE BOVIN A L'ILE DE LA REUNION 
1.2.1. CONTEXTE 
1.2.2 DONNEES CHJFFREES RECENTES (DONNEES SUADER-EDE, 2002). 
IL GENERALITES SUR LES STOMOXES 
2.1. SYSTEMATIQUE, REPARTITION GEOGRAPIDQUE ET MORPHOLOGIE GENERALE 
2.2. BIOLOGIE DES STOMOXES 
2.2.1. LES STOMOXES : DES MOUCHES HEMATOPHAGES 
2.2.2. LA REPRODUCTION DES STOMOXES 
2.2.3. LES STADES IMMATURES 
2.3. IMPORTANCE DES STOMOXES 
2.3.1. LES EFFETS PATHOGENES DIRECTS 
2.3.2. LES STOMOXES SONT DES VECTEURS POTENTIELS D'AGENTS PATHOGENES : 
2.4. IMPORTANCE PARTICULIERE DES STOMOXES A L'ILE DE LA REUNION 
3. ETUDE DE LA DYNAMIQUE DE POPULATION DES STOMOXES 
3.1. OBJECTIFS 
3.2. MATERIELS ET METHODES 
3.2.1. PROTOCOLE COMMUN 
3.2.2. EFFICACITE DU PIEGE EN FONCTION DE SON ENVIRONNEMENT 
3 .2.3. EVOLUTION DES DENSITES DE STOMOXES DANS LE TEMPS ET DANS L'ESPACE 
3.3. RESULTATS 
3.3.1. EFFICACITE DES PIEGES EN FONCTION DE LEUR ENVIRONNEMENT 
3.3.2. EVOLUTION DES DENSITES DE STOMOXES DANS LE TEMPS ET DANS L'ESPACE 
3.4 .DISCUSSION

Rapport PFE, mémoire et thèse PDFTélécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *