Généralités sur les relations plantes-insectes

Généralités sur les relations plantes-insectes

Mécanisme de localisation de la plante hôte

De nombreux insectes utilisent des plantes pour se nourrir, se reproduire ou s’abriter. Certains utilisent une large gamme de plantes (polyphages) tandis que d’autres se contentent d’un nombre assez restreint ou d’une seule espèce de plante (oligophages ou monophages). Toutefois dans les relations plantes-insectes, la polyphagie est le type dominant (Jolivet, 1992). Le choix de la plante par l’insecte polyphage, oligophage ou monophage est détenniné par un certain nombre de mécanismes qui mettent en évidence la vision, l’olfaction, le toucher et la gustation (Dicke et Van Loon, 2000 ; Descoins, 2007). La localisation à distance se fait grâce aux substances volatiles émises par la plante hôte (Ferry, 2007). Ces composés spécifiques à chaque plante hôte transmettent des infonnations particulières à des espèces d’insectes spécifiques. Selon Carrière et Roitberg (1995) la spécificité d’un insecte sur une plante hôte aurait alors un fondement génétique. Une fois la plante hôte localisée, sa réceptivité devient fonction de son architecture, de sa phénologie, de sa couleur et de son intensité spectrale (Barbosa et Wagner, 1989 ; Rance, 2001).

Interactions résultant de l’action des phytophages sur les plantes hôtes 

L’utilisation de la plante hôte par un insecte peut engendrer plusieurs autres types d’interactions qui se traduisent par la résistance de la plante hôte, la compétition intra et inter spécifique par rapport à l’utilisation de la même ressource ainsi que les interactions Proiesprédateurs. En effet, selon Rance (2oo1) et Bauce et al. (2oo 1), la plante peut résister à un insecte phytophage (i) grâce à sa capacité à supporter les dégâts engendrés par celuici (tolérance); (ii) par la production de substances toxiques (antibiose); (iii) par des barrières physiques (non-préférence). La compétition intra et inter spécifique des phytophages vis-à-vis de la ressource se traduit essentiellement par l’exclusion d’un insecte par un autre de la même espèce ou non. Celle-ci est plus perceptible dans le cas de l’ oviposition où il y a reconnaissance par une autre femelle d’un fruit préalablement occupé grâce à la présence de phéromone anti oviposition déposée a la surface du fruit par la première (Descoins, 2007). Enfin l’action d’un phytophage sur une plante hôte peut pennettre sa localisation par ses prédateurs. Pour certains auteurs comme Dicke (1999) ce sont les synomones (substances chimiques émises par la plante) qui fournissent au prédateur une infonnation très spécifique quant à l’herbivore qui en induit la production. Pour Brévault (1999) et Descoins (2007) par contre ce sont les kairomones émises par le phytophage qui permettent sa détection par son prédateùr. Quant à Reddy et al (2002), les prédateurs sont capables de reconnaître à la fois des kairomones et des synomones au cours de la recherche de leurs proies. Vet et Dicke (1992) précisent que la détection à distance se fait grâce aux synomones et la localisation précise de la proie sur la plante par les kairomones.

Généralités sur les mouches des fruits

Morphologie, biologie et écologie

Les mouches des fruits sont des insectes de l’ordre des Diptères appartenant à la famille des Tephritidae. Les adultes sont caractérisés par la présence des ailes presque toujours tachetées, des ocelles, d’une nervure sous-costale coudée à l’extrémité et d’un abdomen formé de cinq ou six segments visibles et se terminant chez la femelle par un ovipositeur pointu (Delvare et Aberlenc, 1989). C’est grâce à cet ovipositeur que les femelles piquent et pondent des œufs dans les fruits. Les larves éclosent au bout de 4 à 5 jours selon Noussourou et Diarra (1995) et se nourrissent à l’intérieur des fruits en creusant des galeries et provoquant ainsi des pourritures. Selon Fletcher (1987), les larves passent par trois stades au bout de 5 à 10 jours dans le fruit avant de se transformer en pupes dans le sol. Cette nymphose dure 9 à 12 jours (Ndiaye et Dabo, 2007). Les adultes qui émergent après la nymphose peuvent vivre plusieurs mois en fonction de l’espèce, de l’alimentation et de divers autres facteurs biotiques et abiotiques (Ouédraogo, 2007).

En effet Fayet Meats (1983) ont montré l’influence des facteurs environnementaux dans la distribution et la régulation des populations des mouches des fruits dont les plus importants selon Ouédraogo (2007) sont la température, l’humidité et la présence de la plante hôte. Néanmoins dans certaines circonstances les ennemis naturels (parasitoïdes, prédateurs, pathogènes) ainsi que la compétition intra spécifique peuvent jouer un rôle important dans le contrôle des populations des Tephritidae. Vayssières et al (2009) rapporte par exemple que l’utilisation de fourmis tisserandes (prédateurs des mouches des fruits) a permit la réduction des dommages de 24% à moins de 1% sur les mangues au Bénin.

Les méthodes culturales consistent à ramasser et détruire les fruits tombés à terre afin d’éliminer les œufs et les larves de mouches dans les fruits et d’empêcher la ponte des mouches adultes. D’autres pratiques visent l’élimination des hôtes alternatifs des mouches des fruiLs el l’exposiLion des puparia au soleil el aux fourmis par la destruction de toute la végétation dans les plantations et le labour (Stonehouse et al, 200S).

Capture et identification des mouches des fruits

Il s’agit d’un  monitoring  qui consiste a suivre les llm:lualiomi ùes différentes espèces de mouches des fruits dans la zone d’étude. Pour ce faire, quatre pièges liquides avec le torula comme attractif ont été accrochés à des branches et situés à des distances d’au moins 20 m pour éviter toute interaction entre les attractifs. Le lurula esL une levure inactive, hydrosoluble et très riche en protéines qui attire une large gamme d’espèces de mouches des fruits qui y meurent sous l’effet de l’insecticide suspendu dans la nacelle située en haut du piège. Le contenu des pièges est de 300 ml à raison d’une pastille pour 100 ml d’eau.

Le piège à sec a été utilisé pour la détection et le suivi de la fluctuation des espèces du genre Ceratitis qui étaient rares dans les pièges à torula. Le leurre mâle utilisé (Terpinyl acétate) est une para phéromone qui agit uniquement sur les mouches mâles.

L’expérimentation des six autres pièges avec des attractifs alimentaires naturels a pour objectif de mettre à la disposition des producteurs, des dispositifs moins coûteux et respectueux de l’environnement par rapport aux précédents. Le choix des différents attractifs s’est basé essentiellement sur leur richesse en protéines recherchées par les mouches des fruits pour compléter leur alimentation et assurer la maturation des œufs. Les attractifs ainsi utilisés sont: bouse de vache +sang, viande faisandée, bière de banane, fruits en putréfaction, lait et haricot frais. Quatre pièges fabriqués à base de bouteilles d’eau «lafi » de contenance 1,5 1 ont été utilisés par traitement. Les pièges sont relevés une fois par semaine et les insectes collectés sont conservés dans des flacons contenant de l’alcool à 90°. Les flacons portent des étiquettes internes sur lesquels sont mentionnés le nom du sile, la dale du prélèvement, et l’attractif utilisé. Ensuite les mouches sont triées du lot des insectes capturés. L’identification a été faite sous binoculaire au laboratoire de l’INERA-Bobo ex Protection des végétaux à partir de la clé de De1vare et Aberlenc (1989).

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Table des matières

1. INTRODUCTION
Il. SYNTHÈSE BIBLIOGRAPHIQUE
1. Généralités sur les relations plantes insectes
1. 1. Mécanisme de localisation de la plante hôte
1. 2. Interactions résultant de l’action des phytophages sur les plantes hôtes
2. Généralités sur les mouches des fruits
2. 1. Morphologie, biologie et écologie
2. 2. Incidence économique
2. 3. Méthodes de lutte
III. MATERIEL ET METHODES
1. Matériel
1.1. Site d’étude
1.2. Matériel biologique
1.3. Matériel technique
2. Méthodologie
2.1. Capture et identification des mouches des fruits
2.2. Incubation des fruits
2.3. Suivi de la production fruitière
IV. RESULTATS
1. Identification des mouches des fruits présentes dans la zone d’étude
1. 1. Mouches des fruits de la zone d’étude
1. 2. Abondance relative des différentes espèces
1.3. Fluctuation des populations des espèces les plus majoritaires
2. Identification des agents responsables des dommages sur les fruits
3. Corrélation entre la production fruitière et l’effectif d’apparition de C. vesuviana
4. Test des attractifs naturels dans la capture des mouches des fruits
v. DISCUSSION
VI. CONCLUSION ET PERSPECTIVES
REFERENCES
ANNEXES

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