Généralités sur les plantes de couverture

GENERALITES SUR LES PLANTES DE COUVERTURE

Définition d’une plante de couverture

Une plante de couverture est une espèce végétale qui au cours de son cycle de vie produit de la biomasse qui couvre la surface du sol. On la désigne aussi sous l’appellation d’engrais vert. Leur utilisation dans les systèmes de culture comme source de nutriments et de matière organique est diversement appréciée CVan, 1998). Par ailleurs, de nombreuses études ont été menées pour étudier la contribution des plantes de couverture à la lutte contre la dégradation des sols en Afrique Sub-Saharienne (IFDC, 2005, 2006 ; Sogbedji et al., 2006).

Quelques usages des plantes de couverture en Afrique de l’ouest

En Afrique de l’Ouest, les besoins d’une grande production réclament l’apport de nutriments aux sols (lFDC, 2007). Ainsi dans les systèmes de production où les cultures sont en rotation avec les légumineuses à graines comme le niébé (Vigna ungiculata L), le pois d’angole (Cajanus cajan L.), le soja (Glycine max L.) ou l’arachide (Arachis hypogea L.), la fertilité du sol s’améliore (Hulugalle et LaI, 1986; Wilson et al., 1982; IFDC, 1993).

Plusieurs espèces de légumineuses annuelles à graines non comestibles comme le pois mascatc (Mucuna pruriens var utilis), le Kudzu (Puerovia phaseoloiâes) ou le lablab (Lablab purpureus L.) sont utilisées comme plante de couverture pour le contrôle de l’érosion hydrique, la lutte contre les adventices et la restauration de la fertilité du sol (Sanginga et al., 1996; Franzluebbers et al., 1998; Galaba et al., 1998; Sedga et Toe, 1998; Manyong et al., 1999). Les atouts de l’usage des légumineuses comme engrais verts ou plantes de couverture sont:
➤ l’enrichissement du sol avec le N2 biologique fixé;
➤ la conservation et recyclage lies nutriments du sol;
➤ protection du sol contre l’érosion «(IFDC, 2002; Franzluehhers et al., 199R; Groot et al., 1998)
➤ et la diminution d’utilisation d’engrais minéraux.

Les limites de l’utilisation de plantes de couverture résident dans le seul fait qu’elles empêchent la production de nourritures durant une partie de la saison des pluies. Les plantes de couvertures nécessitent donc Wle production consid6rable durant les saisons favorables qui précédent la période de jachère améliorée avec la plante de couverture (Balasubramanian et Blaise, 1993 ; Sogbedji et al., 2006).

EFFETS DES PLANTES DE COUVERTURE SUR LE SOL

Lutte contre l’érosion

La lutte contre l’érosion constitue un préalable indispensable à l’intensification des systèmes. Elle peut être réduite par des techniques culturales appropriées et des anlénagel11ents intégrés : plantations en ligne suivant les courbes de niveau, travail minimum du sol, cordons antiérosifs (constitué de légumineuses fourragères arbustives, bana grass, …). Mais parmi les différents paramètres déterminant l’érodibilité des sols, la couverture du sol est le plus important. La présence d’une couverture herbacée continue sur le sol permet un contrôle total de l’érosion. Elle protège les agrégats en surface de l’action déstabilisante des gouttes de pluies et diminue très fortement le transport de particules solides (Michellon et Seguy, 1996, Perret et al, 1994 et 1998).

Les études de Fianu (1998) au Ghana, ont montré avec succès que les plantes de couvertures: Centrosema pubescens, Pueraria phaseoloiâes et Flemingia congesta sont efficaces pour le désherbage et l’amélioration de la fertilité des sols épuisés par des cultures des plantations. Le niveau de couverture du sol par ces plantes est un facteur déterminant dans la réduction du ruissellement (Perez, 1994 ; Zougmoré et al., 1998). Ainsi, comme l’ont souligné Roose et al. (1992), la protection de la surface du sol assurée par une litière ou un couvert végétal bien développé permet de diminuer les pertes par ruissellement et de ralentir l’évolution des croûtes. Tl faudmit donc favoriser l’implantation rapide des cultures et le développement d’une biomasse apte à intercepter efficacement la pluie. Cela impose d’associer étroitement les techniques de gestion de l’eau et de maintien de la fertilité des sols. Selon les travaux conduits par Zougmoré et al. (1998), l’association culturale sorgho – niébé s’cst lllolltr6e plus efficace que leurs cultures pures en entraînant une réduction de l’érosion de 80 % par rapport au sorgho seul et de 45 – 55 % par rapport au niébé seul. En réduisant. la vitesse des écoulements, la protection de la surface du sol permet une limitation des déplacements des particules solides, notamment des particules grossières (Roose, 1981).

Conservation de l’eau

La couverture du sol a un effet bénéfique très net sur la plupart des cultures et notamment grâce à une humidité supérieurc des horizons (Michellon et Seguy, 1996). Elle assure aussi une meilleure conservation de l’eau si elle est correctement installée et si elle est contrôlée durant la phase de croissance active de la plante cultivée. Elle réduit le ruissellement, et surtout, elle pennet un filtrage continu des eaux de surface. Cependant, sous de très fortes intensités de pluies, le ruissellement reste important, et, pour l’absorber, la gestion du sol avec les couvertures doit être complétée par des haies arbustives qui améliorent la conductivité hydrique.

La couverture augmente très sensiblement l’infiltration de l’eau, mais elle modifie aussi le bilan en saison sèche car elle favorise les précipitations occultes (Veillet, 1993). Durant la phase d’installation dc la couverture vive ou si cette dernière est mal contrôlée, une compétition pour l’eau sur la culture principale peut être observée. Dans ce contexte, la mise en place dc systèmes nùxtes combinant la couverture morte sur les rangs jumelés de la culture et une couverture vive entre les bandes, pennet de résoudre ce problème.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela rapport-gratuit.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE 1: SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
1.1. GENERALITES SUR LES PLANTES DE COUVERTURE
1.1.2. Quelques usages des plantes de couverture en Afrique de l’ouest
1.2. EFFETS DES PLANTES DE COUVERTURE SUR LE SOL
1.2.2. Conservation de l’eau
1.3. Effets des plantes de couverture sur la production
1.4. Importance des plantes de couverture dans l’agriculture de conservation
1.5. Limites de la production les plantes de couverture
Chapitre 2 : MatérielS et méthodes
2.1. MATERIELS
2.1.1. Présentation du site d’étude
2.1.1.1. Climat
2.1.1.2. Végétation
2.1.1.3. Sol
2.1.2. Matériel végétal
2.1.3. Engrais
2.2. Méthodes d’étude
2.2.1. Dispositif expérimental
2.2.2. Conduite de l’essai
2.2.2.1. Labour
2.2.2.2. Mise en place de l’essai
2.2.2.3. Opérations d’entretien
2.2.2.4. Fertilisation
2.2.3. Paramètres mesurées
2.2.3.1. Para.lllètres chimiques du soL
2.2.3.2. Suivi de l’humidité du sol
2.2.3.3. Mesure des taux de levée et de couverture du sol des légumineuses de couverture
2.2.3.4. Mesure du taux de couverture du sol par les légumineuses
2.2.4. Analyse des données
CHAPITRE 3: RÉSULTATS ET DISCUSSION
3.1. RESULTATS
3.1.1. Performance de couverture du sol en fonction des légumineuses
J.1.1.1 Taux
3.1.1.2. Taux de couverture du sol en fonction des légumineuses
3.1.2. Effets des légumineuses de couverture sur l’humidité du soL
2.1.3. Effets des plantes sur les propriétés chimiques du soL
3.1.3.1. Effets des cultures sur le pH
3.13.2. Effets des cultures sur Carbone
3.1.3.3. Effets des cultures sur l’Azote
3.1.3.4. Effets des cultures sur le rapport C/N
3.1.3.5. Effets des cultures sur Phosphore total
J.1.3.G. Effets dt:s culluœs sur Phosphore assimilable
3.1.3.7. Effets des cultures sur Potassium totaL
3.1.4. La corrélation des données de l’analyse chimique du sol avec le taux de couverture du sol
3.1. DISCUSSION
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
BIBLIOGRAPHIE