Généralités sur les oiseaux de forêts

Généralités sur les oiseaux de forêts

Description de la zone d’étude

Caractéristique de la région d’étude

La région de Tlemcen, située au Nord-Ouest d’Algérie est limitée géographiquement au Nord-Est par la wilaya d’Ain Temouchent, à l’Est par la wilaya de Sidi Belabbès, à l’Ouest par la frontière Algéro-marocaine et par le Sud par la wilaya de Naâma. Elle s’étend sur une superficie de 9020 km du littoral au Nord et à la steppe au Sud. Du point de vue physique, le relief présente une hétérogénéité orographique avec une diversité importante des paysages.
Les terres forestières s’étendent sur des superficies de 1994,88 km 2 . Par sa superficie à vocation forestière, la wilaya de Tlemcen est considérée parmi les grandes zones forestières de l’ouest algérien (Plan d’aménagement de la wilaya de Tlemcen, 2000).

Situation géographique et administrative de la forêt de Hafir

La forêt domaniale de Hafir, zone privilégiée qui a attiré depuis longtemps la curiosité de nombreux chercheurs est située à 15 km au Sud-Ouest de la ville de Tlemcen (Fig. 1).
Sur le plan administratif, la forêt appartient à la commune d’Ain Ghoraba. C’est un vaste mélange de milieux propices à la diversité animale et végétale. Cette forêt d’importance capitale fait partie du parc national de Tlemcen. Elle est localisée dans la zone centrale de la wilaya de Tlemcen sur un grand massif étiré d’Est en Ouest est limitée par:
• La commune de Sabra au Nord avec 1559 ha
• La commune d’Ain Ghoraba au Sud avec 94 ha.
Selon le parc national de Tlemcen (Plan de gestion II 2006-2010), cette dernière couvre une superficie de 1653 ha et se situe entre les coordonnées Lambert suivantes:
Nord-Est: x123km y’173 km
Nord-Ouest: x120 km y=173 km
Sud-Est: x= 123 km y=’165 km
Sud-Ouest: x= 120 km y= 160 km
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Figure 1. Carte de situation géographique de la forêt de Hafir
(Source : Parc national de Tlemcen,
plan de gestion II 2006- 2010)

Caractéristiques du milieu

Topographie et relief

La forêt de Hafir est caractérisée par un relief très accusé à différentes expositions et classes de pentes favorisant les terrains nus et rocailleux se trouvant sur les sommets et favorisant l’action de l’érosion hydrique.Les terrains nus et rocailleux se trouvent sur les sommets et les lignes de crêtes et occupent une faible superficie.

 Hydrographie

La forêt de Hafir dispose de plusieurs sources de faible débit. Kazi Tani (1995) note que les cours d’eau ont un régime caractérisée par l’irrégularité de l’écoulement et par des manifestations hydrologiques brutales et que c’est le déficit hydrique de l’été qui détermine un régime d’écoulement temporaire pour un grand nombre de petits cours d’eau.
Les principaux oueds sont: Oued Tiet et Oued Talouanes de longueurs en général respectives (4240 m pour le premier et de 1500 m pour le second).

Géologie

La géologie de la zone d’étude est caractérisée par la dolomie qui date du jurassique supérieur (Benest, 1985). Les données d’ordre stratigraphiques des monts de Tlemcen ont été largement décrites dans le travail de Kaid Slimane (1999). Nous citons succinctement:
Les grés de Boumediene ou grés Lutasicas représentés par des sédiments essentiellement terrigènes à affinités molassiques.
• Les dolomites de Terny (tectonique inférieur)
Dans le cadre tectonique, selon Elmi (1970), la zone est affectée d’un réseau de failles suffisamment denses d’orientation globale Ouest Sud-Ouest, Est Nord-Est donnant naissance
à des formations gréseuses dolomitiques ou marneuses. Les monts de Tlemcen sont découpés par trois principaux systèmes de failles transversales.
– La transversale de la Tafna
– La transversale de Oued Chouly
– La transversale de Ain Tellout

Pédologie

Elhai (1968) définie le sol comme étant un milieu complexe formé d’éléments résultant de l’altération de la roche mère sous l’action d’agents atmosphériques et biologiques.Greco (1966) souligne que le sol constitue pour la plante un support, une réserve d’eau, d’air et d’éléments nutritifs. Quant à Gaouar (1980), note que le type de végétation est seul à déterminer le type de sol mais l’action de la végétation est fortement freinée par la dynamique pédologique d’un sol et la nature du substrat qui lui donne naissance.Les monts de Tlemcen à vocation forestière sont formés de divers types de sols. Kazi Tani (1966), a fait ressortir pour la forêt de Hafir 11 types de sols dont on peut citer:Les sols fertialitiques à tendance podzolitique, ne sont présents que dans la subéraie de Hafir, la végétation est acidifiante et la roche mère est siliceuse facilitant la pédogénèse; Les sols fertialitiques lessivés profonds au niveau de la partie Ouest de la forêt de Hafir.Enfin des sols alluviaux sont à leur tour favorisés par un type de relief bien déterminé (alluvions anciens et récents des parties basses des vallées, des cuvettes, des plateaux et des abords des cours d’eau).

Climatologie

Thinthoin K (1948) précise que le climat est un facteur déterminant qui se place en amont de toute étude relative du fonctionnement des systèmes écologiques. La répartition des forêts méditerranéennes répond selon Boullard (1992), aux particularités d’un climat complexe, il est défini selon Benabadji (1991) et Bouazza (1991), par un été sec et un hiver doux. Outre Bouchaour-Djabeur (2001), précise que la forêt de Hafir typiquement méditerranéenne est caractérisée par deux saisons bien différenciées, l’une estivale longue et sèche à fort ensoleillement et à température élevée, l’autre hivernale peu froide et humide à précipitations parfois violentes et de courtes durées.

Précipitations

Le climat de la région de Tlemcen comme c’est le cas de toutes les autres régions méditerranéennes se caractérise essentiellement par la répartition irrégulière des précipitations dans l’espace et dans le temps.
L’étude bioclimatique que nous présentons ci-dessous a été réalisée à partir des données de deux périodes: une ancienne allant de 1913 à 1938 et une période récente allant de 1975 à 2007.
La forêt de Hafir a reçu durant la période 1913-1938 une moyenne pluviométrique de l’ordre de 757 mm/an, tandis que pour la période 1975-2007, la moyenne pluviométrique est de 569 mm/an.
Précipitations moyennes mensuelles et annuelles
Les données pluviométriques mensuelles et annuelles récoltées sont enregistrées dans le tableau suivant:
Tableau 1. Précipitations moyennes mensuelles (mm)
Figure 2. Précipitations moyennes mensuelles (1975-2007)
Il apparaît clairement que ces dernières années connues par une régression du taux de pluies, ceci favorise au mieux la migration des oiseaux.

Température

Les températures moyennes dans la région de Hafir enregistrent durant la période 1913-1938, un maximum de 25.8 °C au mois d’aout, qui reste le mois le plus chaud de l’année. Le minimum des températures moyennes 5.9 °C est enregistré au mois de janvier (Tab.2 et Fig. 2).Quant aux températures extrêmes, le minimum des moyennes mensuelles des températures minimales est enregistré en janvier, il représente l’unique moyenne avec une valeur de 7,7 °C (1975-2007). Le maximum des moyennes mensuelles des températures maximales est de 25,65 °C, valeur enregistrée en juillet.

Autres facteurs

Le vent

La région de Hafir connaît tout au long de l’année des vents de direction et de vitesses variables, généralement non violent. Les vents les plus fréquents arrivent de l’Ouest mais ceux du Sud-ouest et Nord-ouest sont surtout présents en automne et même en hiver.
En outre, ces vents sont représentés en été par le sirocco, vent très chaud et très sec car la brise de mer arrive assez atténuée (Bouhraoua, 2003).

Neige

La neige est un facteur écologique qu’il faut prendre également en considération car en fondant, elle constitue un apport d’eau très appréciable non seulement pour la végétation mais aussi pour l’alimentation de l’avifaune qui y réside.La région de Hafir s’enneige presque annuellement et sa fréquence varie d’une année à une autre et selon l’altitude et l’exposition.Son apparition est notée à partir de 800 m d’altitude ou l’épaisseur de couverture neigeuse varie généralement entre 15 et 30 cm. Le maximum enregistré était de l’ordre de 1.5 m et le nombre de jours variant de 7 à 25 jours.

Synthèse bioclimatique

La classification bioclimatique est fondée sur trois critères:
P: moyenne annuelle des précipitations (mm);
M: moyenne des maxima du mois le plus chaud (°C); m : moyenne des minima du mois le plus froid (°C).Grâce à cette classification, nous pouvons mieux comprendre le comportement de la flore et de la faune.Le tableau 3 indique que la valeur de Q2 a diminué de 88,1 pour la période ancienne à 61,33 pour la période récente, marquant un passage de la forêt de l’étage subhumide à hivers frais à l’étage subhumide inférieur à hivers frais.

Diagramme ombrothermique de Bagnouls et Gaussen

Une combinaison des données pluviothermiques et des températures est très intéressante pour caractériser l’influence du climat sur la région. On doit à Bagnouls &Gaussen (1953) une méthode simple et efficace de discrimination entre la saison sèche et la saison pluvieuse: le critère p = 2t.La période entre 1975 et 2007 a été caractérisée par une période sèche qui s’étale sur quatre mois, à savoir juin, juillet, aout et septembre. Le minimum pluviométrique apparaît en aout avec 3.3 mm, alors que le maximum est en mois de mars avec 87 mm.

Quotient pluviométrique et climagramme d’Emberger (1955)

La classification la plus souvent utilisée a été élaborée par EMBERGER en utilisant un diagramme bidimensionnel dans lequel la valeur d’un «quotient pluviothermique» d’une localité déterminée est en ordonnée et la moyenne du mois le plus froid de l’année en abscisse.
Q2 est calculé par la formule suivante:Qz = (1000 * P) I (M – m) (M + m)2 = ( 2000 P) / (M2 – m2)

Dynamique de la végétation

11 est un fait d’observation banale qu’à chaque écosystème est associé une biocénose de composition spécifique particulière tant au niveau de la communauté végétale (phytocénose) qu’à celuie (zoocénose); un fait découlant certainement de l’étroite relation qui relie « faune-flore-climat-sol ».De nombreuses études ont montré que les oiseaux restent très sensibles à la répartition de la végétation conditionne les possibilités qu’à l’oiseau de chercher sa nourriture, de défendre son territoire et de cacher son nid selon sa morphologie et les habitudes de son espèce.La forêt de Hafir est un peuplement hétérogène composé principalement de trois espèces de chéries Quercus suber, Quercus rotundfolia et Quercus faginea ssp. Tlemcenensis où ce dernier est présent dans des conditions écologiques locales spécifiques caractérisées par un taux d’humidité élevé et un sol très profond. On trouve aussi l’olivier sauvage (Olea europea ssp. Oleaster) et quelques pieds de frênes oxyphylles (Fraxinus oxyphylla). Des espèces résineuses sont également présentes telles que le thuya de berberie (Tetaclinis articulata) et le genévrier oxycèdre (Juniperus oxycedrus). Le pin d’Alep, le pin pignon, le cyprès commun et l’eucalyptus se rencontrent dans certains cantons dégradés. Les peuplements de chêne liège couvrent une superficie de l’ordre de 3500 (Boudy, 1955) à 4000 ha (Sauvagnac, 1956). Ils sont localisés dans de nombreux cantons, dont les plus importants sont S’Rutou, Moutas, Tatsa, Tijdit, Oued TIet, Oued Fernane et Koudie Hafir.
Le sous-bois à Hafir est riche et diversifié, comprenant des espèces caractéristiques du groupement de la chênaie mixte avec des espèces indicatrices de dégradation et la présence de maquis : le lierre (Hedera helix), le chèvrefeuille (Lonicera implaxa), la salsepareille (Smilax aspera), la ronce ç feuille d’orme (Rubus ulmifolius), le daphne ou laurier des bois ou garou (Daphne gnidium), l’arbousier (Arbutus unedo), le petit houx (Ruscus aculeatus), la bruyère arborescente (Erica arborea), le romarin (Rosmarinus officinalis) et la fougère aigle (Pteridium aquilinum). Dans les zones dégradées, plus chaudes, on trouve plus des essences secondaires telles que le chêne kermes (Quercus coccfera) et le genévrier oxycèdre (Juniperus oxycedrus), mais aussi les Cistes (Cistus ladanferus, C. salviaefolius, C. monspeliensis), le diss (Ampelodesmos mauritanica) et le doum (Chamaerops humilis).

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Table des matières

Introduction générale 
Partie I. Généralités sur les oiseaux de forêts
Introduction
1.1. Caractères généraux des oiseaux
1.2. Les rythmes biologiques des oiseaux
1.3. L’écologie des oiseaux
1.4. L’éthologie des oiseaux
1.4.1. L’instinct
1.4.2. L’apprentissage
1.4.3. Les capacités d’adaptation
1.5. Le régime alimentaire des oiseaux
1.6. La reproduction des oiseaux nicheurs
1.7. Migration des oiseaux
1.8. Influence de l’environnement sur les oiseaux
1.8.1. Altitude
1.8.2. La nature des espèces
1.8.3. Structure de peuplement
1.8.4. Influence de l’homme
Partie II. Description de la zone d’étude
11.1. Caractéristique de la région d’étude
11.2. Situation géographique et administrative de la forêt de Hafir
11.3. Caractéristiques du milieu
11.3.1. Topographie et relief
11.3.2. Hydrographie
11.3.3. Géologie
11.3.4. Pédologie
11.3.5. Climatologie
11.3.5.1. Précipitations
11.3.5.2. Température
11,3.5.3. Autres facteurs
11.3.5.4. Synthèse bioclimatique
11.3.6. Dynamique de la végétation
Partie III. Méthodologie d’étude
Introduction
111.1. Aperçu sur les méthodes de dénombrement d’oiseaux
111.1. 1. Méthodes relatives
111.1.1.1. Méthode des indices ponctuels d’Abondance (1.P.A)
111.1.1.1.1. Avantages et inconvénients de la méthode
111.1.1.1.2. Modalités d’application sur terrain
111.1.1.2. Méthode des itinéraires échantillons
111.1.2. Méthodes absolues
111.1.2.1. La méthode de capture-recapture
111.1.2.2. La méthode des plans quadrillés (ou quadra)
111.2. Matériel d’étude
Partie IV. Résultats & discussions
1V. 1. Structure et composition du peuplement
1V. 1. 1. Aspect qualitatif
1V. 1.2. Aspect quantitatif
IV. 1.2.1. Richesse totale (S)
IV. 1.2.2. Richesse moyenne (S)
IV. 1.2.3. Fréquence
IV. 1.2.4. Abondance
IV. 1.2.5. Diversité du peuplement
IV. 1.2.6. Diversité maximale et équitabilité
Conclusion générale

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