Généralités sur les insectes du dattier

Généralités sur les insectes du dattier

Selon VILARDEBO (cité par MUNIER, 1973) la liste des insectes, acariens et autres animaux déprédateurs du palmier dattier n’est pas longue. La nature particulière de cette espèce botanique, ses exigences climatiques, indispensables à sa croissance, fait de l’environnement de la palmeraie un biotope extrêmement spécial, peu favorable au développement des insectes en général ceux que l’on rencontre sur le dattier sont acclimatés à ce biotope et à nul autre.

La spécificité de quelques autres est encore moins stricte, mais reste cependant limitée au genre Phoenix ou aux palmiers en général. Certains de ces déprédateurs ont une réelle importance économique, soit dans l’ensemble des pays producteurs de dattes, soit uniquement à des régions limitées. D’autres n’occasionnent aucun dégât pour la simple raison que les populations restent très faibles, mais leur mode d’attaque ne permet pas les ignorer. Ils peuvent un jour devenir dangereux. Certains ces ravageurs s’attaquent à la plante elle-même et aux dattes sur pied, tandis que d’autres sont des ravageurs uniquement des dattes entreposées (MUNIER, 1973). D’autres ravageurs attaquent aussi les palmiers dattiers et plus particulièrement les régimes de dattes dès leur formation. Il s’agit de l’acarien tétranique Oligonychus afrasiaticus qui tisse sa toile autour des dattes à leur nuaison et de ce fait provoquent leur chute ou empêchent leur maturation (DE MONTAIGNE, FALL, 1986).

Certains insectes comme les Pyrales de dattes (Ectomyeloïs ceratoniae Zeller et Cadra cautella Walker) causent des graves préjudices aux dattes, tant sur le palmier dattier que dans les salles où l’on conserve les fruits (DAUMAL, 1960). Parmi les différents ravageurs qui s’attaquent aux palmiers dattiers et à leurs productions, la cochenille blanche Parlatoria blanchardi TARG est la plus fréquent rencontrée (LAUDEHO ET al, 1969). Les travaux réalisés en Mauritanie (1966-1969) avec l’IRFA (Institut de Rcherche des Fruits et Agrumes) ont permis de trouver dans certaines régions de l’Adrar, des palmiers dattiers totalement encroûtés et ne produisent plus aucune datte (IPERTIT, 1969). Des ravageurs dits secondaires et d’autres, occasionnels, peuvent également causer des dégâts ponctuels mais important. C’est par exemple le criquet Pèlerin dont l’arrivé a défolié totalement les palmiers dattiers. En Somalie, les larves d’Oryctes (Coléoptères) trouent la base des rachis au niveau du tronc et creusent de profondes galeries qui cassent les palmes. Au Soudan, ce sont les termites qui attaquent le cœur des palmiers dattiers (ARNAUD, 1988).Mais la plus grande menace qui pèse sur la culture du palmier dattier dans le monde est due à un champignon, la Fusariose vasculaire du palmier dattier appelé communément le «Bayoud » (Fusarium oxysporum f. Sp. Albedenis Malençon) (ARNAUD, 1988).

Descriptions des espèces 

Les principaux insectes qui nous intéressent sont les suivants :

Ordre des Coléoptères 

Les coléoptères constituent l’ordre le plus important du Règne animal avec plus de 300 000 espèces décrites jusqu’à présent. 40% des insectes sont des coléoptères. Ils peuplent tous les habitats, y compris le milieu aquatique (sauf les océans toutefois). Sur le plan économique, les coléoptères peuvent être vus sous plusieurs aspects. On trouve tout d’abord des espèces nuisible, essentiellement phytophages ou vivent dans les denrées stockées, dont certains sont des ravageurs majeurs (calandres des grains, bruches, etc.). D’autres sont au contraire prédatrices (Carabidae, staphilinidae, etc.) et participent quelquefois à l’élimination des ravageurs, certains sont d’ailleurs élevés dans la perspective d’une utilisation en lutte biologique (Coccinellidae) (DELVAR ET ABERLENC, 1989).

Famille des Silvanidae
Parfois rattachés aux Cucujidae, les silvanidae constituent aujourd’hui une famille de taille modeste (un peu plus de 200 espèces décrites), regroupant des insectes détriticoles, corticoles, surtout abondants dans les régions tropicales (DELOBEL ET TRAN, 1993).

Oryzaephilus surinamensis (Linné, 1758)

IL est communément appelé Sylvain dentelé, Oryzaephilus surinamensis. Il infeste toutes les céréales, sons, farines, produits dérivés, fruits secs (en particulier raisins, bananes et dattes), tapioca, gousses de Ceratonia siliqua, arachides etc. C’est un ravageur secondaire. Il s’agit d’un insecte nuisible aux produits céréaliers. Les céréales ne sont pratiquement pas attaquées, sauf si elles sont humides. Le développement est favorisé par la présence d’impuretés, de poussières. L’importance économique croissante d’Oryzaephilus surinamensis dans les pays tempérés est due à la généralisation des moissonneuses-batteuses (qui accroissent la proportion de grains endommagés), du séchage mécanique et du stockage à température élevée. Sa présence dans un produit empaqueté communique à celui-ci un goût désagréable. Les dégâts causés par les adultes sont insignifiants. Ils mordillent les denrées et font à l’occasion preuve d’entomophage détruisant les larves des autres petits coléoptères. Par contre, les larves se montrent incapables de s’alimenter sur des grains parfaitement sains.

Lorsqu’il est en grand nombre dans un stock de céréales, on observe fréquemment une fermentation localisée, accompagnée d’une élévation de température (DELOBEL ET TRAN, 1993). Les adultes, de forme aplatie et de couleur brun foncé, ont une longueur de 1,7 à 3,2 mm. Ils sont recouverts d’une pilosité dorée. Le prothorax présente deux larges sillons longitudinaux plats et six dents aiguës de chaque côté . Les antennes de deux articles, le second portant un organe papilliforme (vestige d’un troisième article). Les ocelles non groupés en taches distinctes.

Le mâle s’étend dans la longueur de 3.6 à 3.7 millimètres et la femelle de 3.5 à 3.6 millimètres (DELOBEL ET TRAN, 1993). Les larves sont de 2,5 à 3 mm, blanche à jaune pâle à maturité, subcylindrique, légèrement élargie en arrière, possédant 2 taches brunes à la face dorsale de chaque segment. Les segments thoraciques 2 à 7 possèdent une plaque dorsale portant 4 longues soies au bord postérieur. La longévité de cet insecte peut aller jusqu’à 3 ans. La fécondité est, en moyenne, de 375 œufs et varie selon la densité de population . La durée de développement de l’oeuf à l’adulte sur blé est d’environ 29 jours à 35°,67 jours à 20°pour une humidité relative de 70%. La limite inférieure pour le développement larvaire se situe en dessous de 17.5° à 50-70% d’humidité relative, entre 17.5° et 20° à 30% d’humidité relative. La limite supérieure est audelà de 35°. L’optimum se situe entre 31 et 34° pour 90% d’humidité relative. Tous les stades larvaires se déplacent activement et le dernier tisse un cocon de soie où a lieu la nymphose. (DELOBEL ET TRAN, 1993).

Oryzaephilus mercator (Fauvel, 1889)

Il est appelé aussi Sylvain de l’oléagineux, Oryzaephilus mercator. Cette espèce infeste la farine de blé, millet, manioc, tapioca, dattes, fruits secs, arachide, coprah, graines de coton, de tournesol, noix palmistes, cacao, chocolat, Macé, noix de muscade . C’est un consommateur de végétaux riches en matières grasses, de préférence à teneur en eau élevée. Cette espèce est cosmopolite, et est encore parfois confondu avec Oryzaephilus surinamensis. Il est beaucoup plus répandu dans les grandes régions céréalières du globe. Les adultes mesurent environ 3,6 à 4,1 mm de long. On distingue cette espèce de la précédente, grâce à ses tempes plus réduites, à ses yeux plus gros, à ses antennes plus courtes et plus robustes : les articles de la massue sont nettement plus large que long alors qu’ils sont à peu près carrés chez Oryzaephilus surinamensis (Fig. 7). La larve se différencie de celle de Oryzaephilus surinamensis de la manière suivante : les soies situées au bord postérieur de la plaque dorsale des segments abdominaux 2 à 7 sont au nombre de 8(et non4) ; les deux paires de soies sont insérées au milieu de la plaque dorsale. L’armature génitale mâle : le lobe médian présente un processus ventral de petite taille ; les paramères sont relativement courts et élargis en leur milieu, leur bord externe est dépourvu de longues soies et l’apex présente 4 longues soies fourchues.

La fécondité sur farine de blé est environ 200 oeufs. La longévité de l’adulte : de 6 à 10 mois pour la femelle, plus de trois ans pour le mâle dans des conditions favorables. On compte 3 à 5 stades larvaires (généralement 4). Le cycle de vie peut durer 25jours entre 28 et 35° pour 50-90% d’humidité relative ; 120 jours à 20° et 50% d’humidité relative (DELOBEL ET TRAN, 1993).

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Table des matières

INTRODUCTION
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
1- Généralités sur le dattier
1-1- Description du dattier
a)- Le système radical
b)- Le tronc et les palmes
c)- Organes floraux
d)-Fruits (dattes)
d-1)- Caractéristiques physiologiques et conservation
d-2)- Altérations
e)- Les cultivars
1-2- Position systématique du palmier dattier
1-3-Origine et répartition
2- Généralités sur les insectes du dattier
2-1- Introduction
2-2- Descriptions des espèces
2-2-1-Ordre des Coléoptères
2-2-1-1-Famille des Silvanidae
2-2-1-1-1- Oryzaephilus surinamensis (Linné, 1758)
2-2-1-1-2- Oryzaephilus mercator (Fauvel, 1889)
2-2-1-1-3- Silvanus (parasilvanus) fairmairei (Grouvelle, 1883)
2-2-1-2- Famille des Bostrichidae
2-2-1-2-1- Rhyzopertha dominica (Fabricius, 1792)
2-2-1-3- Famille des Nutidulidae
2-2-1-3-1- Carpophilus hemipterus (Linné, 1758)
2-2-1-3-2- Carpophilus dimidiatus (Fabricius, 1792)
2-2-1-4- Famille des Tenebirionidae
2-2-1-4-1- Tribolium castaneum (Herbst, 1797)
2-2-1-4-2- Palorus subdepressus (Wollaston, 1864)
2-2-1- 5- Famille des Cucujidae
2-2-1-5-1- Cryptolestes ferrugineus (Stephens, 1831)
2-2-1-5-2- Cryptolestes pusillus (Schönherr, 1817)
2-2-2- Ordre des Lépidoptères
2-2-2-1 Famille des Pyralidae
2-2-2-1-1- Plodia interpunctella (Hübner, 1813)
2-2-2-1- 2- Cadra cautella (Walker, 1863)
2-2-3- Ordre des Hyménoptères
2-2-3-1- Famille des Bethylidae
2-2-3-1-1- Cephalonomia tarsalis (Ashmead, 1893)
METHODOLOGIE
1- Cadre géographique
1-1- Localisation du site d’étude
1-2- Topographie et relief
a)- Les plateaux et collines
b) Les dunes
1-2-1- Sous-sol
1-2-2- Sol
1-2-3-Hydrographie
a) Les eaux de surface
b) Les eaux souterraines
1-3- Facteurs climatiques
1-3-1-Température
1-3-2-Humidité relative
1-3-3- Evaporation
1-3-4- vents
1-3-5- précipitations
1-4- végétation de l’Adrar
1-5- La faune de l’Adrar
a) Les oiseaux
b)- Les reptiles
c)- Les arthropodes
d)- Les Mammifères
2- Matériels
2-1- Matériel végétal
2-2- Matériels de récupération et de préparation des insectes
2-2-1- Matériel de récupération
2-2-2- Matériels de préparation
3- Méthodes
3-1- Première expérience
3-2- Deuxième expérience
3-3- Manipulation
4- Etude au laboratoire
RESULTATS ET DISCUSSION
I- Résultats
1 – Etude qualitative
2- Etude quantitative
2-1 Abondance
2-2- Richesse
2-2-1- Sur dattes jaunes
2-2-2- Sur dattes rouges
2-3 Pourcentages des familles suivant les phénotypes de dattes
3- Evaluation des pertes
II- Discussion
1- Insectes ravageurs
2- Parasitoïdes
3- Méthode
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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