Généralités sur les euphorbiacées

Caractères généraux

La famille des Euphorbiacées appartient à la série des Thalamiflores, à l’Ordre des Tricoques ou Euphorbiales. Cet ordre, qui comprend essentiellement la famille des Euphorbiacées et trois autres petites familles peu importantes, est dans l’ensemble caractérisé par des fleurs presque toujours unisexuées, un ovaire à trois carpelles avec un ou deux ovules par loge, un fruit généralement en « coque » et des graines très souvent caronculées. L’appellation provient du nom de l’un de ses genres les plus répandus, l’Euphorbia. Cette famille botanique nombreuse contient depuis les plus petites plantes herbacées jusqu’aux plus grands arbres, en passant par les arbustes de toute taille et compte de huit à dix mille espèces reparties en trois cents genres cosmopolites.

Les plantes
Les plantes des Euphorbiacées appartiennent à tous les types biologiques du genre des herbacées, des cactiformes aquatiques et à de nombreuses espèces arborescentes.

Les feuilles
Les feuilles sont de taille et de forme variables et peuvent être simples ou digitées, alternes ou opposées et verticillées. Elles portent ordinairement des stipules en épines chez les Euphorbes cactiformes.

Les fleurs
Les fleurs sont généralement petites et verdâtres, isolées ou en glomérules, en épis ou en panicules. Les fleurs mâles sont souvent séparées des fleurs femelles, parfois sur des arbres différents.

Toutes les euphorbiacées ont des petites fleurs attrayants et colorées. Elles ont aussi un suc laiteux qui contient une variété de toxines. Les fleurs sont unisexuées, on ne connaît pas de genre à fleurs hermaphrodites, régulières et sont pourvues souvent d’un disque nectarifère le torus qui est intrastaminal dans les fleurs mâles et hypogyne dans les fleurs femelles.

Les fruits
Les fruits tiennent une place importante dans la classification générique de la famille. Ils sont constitués par des capsules ou des drupes et par de l’ovaire qui est ordinairement à 3 loges. Les fruits sont toujours secs et tricoques. Les coques s’isolent de la colonne centrale par trois fentes septifrages et trois fentes septicides. Ils s’ouvrent chacune par la nervure dorsale en une fente loculicide avec une déhiscence brusque et élastique quelquefois bruyante.

Caractères anatomiques 

Dans la famille des Euphorbiacées, on remarque la présence de laticifères vrais anastomosées chez les Euphorbes et quelques Crotonées, mais sont souvent ramifiés dans les genres Manihot, Croton, Hévéa etc.

Classification

Les Euphorbiacées sont des plantes qui peuvent appartenir à tous les types biologiques, herbacées, cactiformes aquatiques etc… et de nombreuses espèces arborescentes. La famille est subdivisée en trois tribus plus les Ricinocarpées qui sont à cotylédons étroits et avec un seul genre : les Phyllanthoïdées, les Crotonoïdées et les Euphorbiées. Les Phyllanthoïdées sont caractérisés par la présence de deux ovules par loge et l’absence de laticifères. Ce sont les Hymenocardia, les Phyllanthus et les Bridelia.

Les Crotonoïdées possèdent un seul ovule par loge et une inflorescence en cyathium avec la présence de laticifères articulés ou non articulés. Ce sont les Hévéa, les Ricinus, les Manihot, les Crotons, les Sapium, les Jatropha, les Aleurites, les Acalypha et les Hura. Les Euphorbiées ont toutes en commun un suc laiteux et une floraison en ombelles portant à leur sommet des inflorescences appelées cyathes, composées de deux bractées, de fleurs monoïques et de glandes nectarifères. Elles sont herbacées ou ligneuses selon les espèces. Leur aspect se modifie beaucoup au fil des jours : les feuilles ont tendance à disparaître à mesure que l’ombelle se développe, la tige rougit, tandis que le fruit, capsule globuleuse à trois loges, émerge très rapidement de l’inflorescence. Ce sont les Euphorbia et les Anthostema.

Le Genre Croton
Les espèces appartenant à ce genre sont des arbres ou arbrisseaux ou des plantes herbacées et comprend sept cents espèces décrites des régions tropicales.

Les feuilles
Les feuilles des espèces du genre croton sont alternes et opposées ou verticulées, entières ou dentées, et sont le plus souvent pétiolées ou stipulées et sont souvent colorées en rouge, en jaune ou en panachées.

Les fleurs
Ce sont des plantes à fleurs monoïques ou dioïques. Les inflorescences sont terminales en grappes ou en épis et munies de bractées. Les fleurs mâles se trouvent au sommet tandis que les fleurs femelles sont au-dessous si la plante est monoïque. Les fleurs mâles ont en général cinq sépales, cinq pétales valvaires ou imbriqués ciliés ou velus et laciniés. Les étamines sont très variables et parfois les intérieurs (2-3) sont de formes différentes et à filets incurvés dans le bouton avec des anthères introrses mais d’abord tournées vers l’extérieur. Les fleurs femelles sont composées de cinq sépales qui sont plus ou moins libres ou cornés et cinq pétales plus ou moins développés ou nuls. Elles comprennent également un disque hypogyne de cinq glandes plus ou moins lobés, un ovaire libre et à trois loges, un ovule par loge, un style à trois branches qui est plus ou moins ramifiées.

Les fruits
Les fruits sont composés de trois coques bivalves et se séparent à maturité et les graines sont caronculées ; l’albumen est huileux et les cotylédons sont membraneux. Les plantes sont cultivées le plus souvent comme des plantes ornementales.

Utilisation en médecine traditionnelle 

Dans la médecine ancienne, les euphorbiaceae étaient bien connues pour leurs propriétés purgatives et émétiques. Toutes les parties de la plante contiennent du suc, bien que le suc lui-même contienne la plus forte concentration de toxine ; même les parties séchées de la plante conservent leurs propriétés toxiques. Le caractère toxique se retrouve généralement sur les Huiles volatiles, les résines, les alcaloïdes et glycosides. La consommation de toutes les euphorbiacées provoque des vomissements, des nausées et la diarrhée. De fortes doses causent des sensations de brûlures intenses dans la bouche, la gorge et l’estomac, une salivation incontrôlable, des convulsions et parfois le coma et la mort. La plante Croton cajucara est un parfait exemple de large utilisation des euphorbiacées en médecine traditionnelle. Les extraits de cette plante obtenus à partir des feuilles et des écorces, sont utilisés au Brésil dans le traitement des symptômes gastrointestinaux [3]. En Amérique du sud, ils constituent un ingrédient qui entre dans la fabrication d’un remède local dans le traitement d’obésité, de diabète [4], de diarrhées et maux d’estomac [5], de fièvre, de jaunisse, de malaria et d’hypertension [6]. L’Euphorbia sudanica, associée avec des feuilles de Nauclea latifolia en décoction, est employé comme médicament de la lèpre et servirait aussi contre les pneumonies ; l’infusion prise avec du lait serait dépurative. Dans certaines régions de l’Afrique, on trempe les arachides dans le latex qui est très caustique avant de les semer, pour empêcher les singes et les chacals d’en manger.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela rapport-gratuit.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE I GENERALITES SUR LES EUPHORBIACEES
I.1.1. Les plantes
I.1.2. Les feuilles
I.1.3. Les fleurs
I.1.4. Les fruits
I.2. CARACTERES ANATOMIQUES
I.3. CLASSIFICATION
I.3.1. Le Genre Croton
I.3.1.1. Les feuilles
I.3.1.2. Les fleurs
I.3.1.3. Les fruits
I.4. UTILISATION EN MEDECINE TRADITIONNELLE
I.5. DESCRIPTION DE L’ESPECE ETUDIEE
I.5.1. Croton mayumbensis J.Léonard
I.5.1.1. Description botanique
I.5.1.2. Classification et Répartition géographique
I.5.1.3. Les emplois en médecine traditionnelle
I.6. PHYTOCHIMIE DES EUPHORBIACEES
CHAPITRE 2 COMPOSITION CHIMIQUE ET BIOSYNTHESE
II.1. BIOGENESE DES FAMILLES DE PRODUITS NATURELS
II.2. BIOSYNTHESE DES TERPENES
II.3. DITERPENES LABDANES
II.4. BIOGENESE DES DITERPENOÏDES
CHAPITRE 3 MATERIELS ET METHODES
III.1. LES METHODES D’EXTRACTION DES PRODUITS NATURELS
III.1.1. Extraction solide-liquide
III.1.1.1. But
III.1.1.2. Principe et paramètres importants
III.1.2. Extraction liquide-liquide
III.1.2.1. But
III.1.2.2. Principe
III.2. LES TECHNIQUES D’ANALYSE
III.2.1. L’analyse structurale
III.2.2. Séparation des constituants
III.2.2.2. Chromatographie Liquide sur Colonne ouverte
III.2.2.3 Chromatographie liquide à haute performance (CLHP)
III.2.2.4 Généralités sur la spectrométrie de masse
III.2.2.5. Analyse par RMN du carbone-13
III.2.2.6. Analyse par les couplages conventionnels
III.2.2.6. Analyse structurale par la R.M.N. Bidimensionnelle
III.2.2.6.1 Les différentes techniques de RMN bidimensionnelle
III.2.2.6.2 Principe de la spectroscopie RMN à 2 dimensions
CHAPITRE 4 ISOLEMENT
IV.1. MATERIEL VEGETAL ET METHODE D’EXTRACTION
IV.2. METHODES CHROMATOGRAPHIQUES ANALYTIQUES
IV.2.1. Chromatographie sur couche mince (CCM)
IV.2.2. Chromatographie liquide à haute performance couplée à la spectrométrie de masse (CLHP-SM)
IV.3 METHODES PREPARATIVES
IV.3.1. Chromatographie liquide sur colonne ouverte (CC)
IV.3.2. Chromatographie sur couches épaisses préparatives
IV.4. METHODES SPECTROMETRIQUES
IV.4.1. Spectres de masse (SM)
IV.4.2. Spectres de résonance magnétique nucléaire (RMN)
CHAPITRE 5 ANALYSES DES RESULATS
V.1. CRIBLAGE CHIMIQUE DES EXTRAITS PAR CCM
V.2. FRACTIONNEMENT DE L’EXTRAIT PAR CHROMATOGRAPHIE LIQUIDE SUR COLONNE OUVERTE
V.3. CRIBLAGE CHIMIQUE DES FRACTIONS PAR CLHP-SM,RMN (1H) ET ( 13C)
V.4. DETERMINATION STRUCTURALE DES COMPOSES P, A ET B ISOLES DE C.MAYUMBENSIS
V.4.1 Détermination de structure du composé P
V.4.2 Détermination de structure du composé A
V.4.3 Détermination de structure du composé B
V.4.3 Détermination de structure du composé B
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *