Generalites sur les combretaceae

SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

HISTORIQUE

La famille des Combretaceae a été établie par M. Rob. Brown en 1804 ; sa formation avait été déjà indiquée en 1804 dans les annales Muséum et en 1805 par M. Jaune, dans son exposition des plantes, en la bornant aux genres sans pétales. M. de Jussieu a admis en 1804 la circonscription de la famille a peu près telle que M. Brown l’avait établie mais en le donnant le nom de Myrobalaneae. Le nom de Combretaceae est déduit du genre excentrique et qui fait exception à quelques-uns de la famille (DE CANDOLE, 1827). En effet le nom de la famille vient du genre Combretum et est une famille qui contient de nombreuses espèces parmi lesquelles on distingue au Sénégal Anogeissus leiocarpus, Guiera senegalensis, Combretum glutinosum, C. micranthum… Le nom de Anogeissus vient du nom grec « ANA » (en haut), « GEISSON » (saillie, bord saillant) ; cela fait allusion aux écailles du fruit qui font saillies vers le haut (BERHAUT, 1974). Le nom leiocarpus vient du grec « leios » (lisse) et « karpos » (fruit) qui fait allusion au fait que le fruit est glabre (BERHAUT, 1974). Pour le genre micranthum, au Sénégal, jusqu’au XIXe siècle, on ne peut indiquer aucune référence certaine. Les trois espèces de SAVET dont Combretum micranthum, C. glutinosum, C. aculeatum mises en herbier par ADANSON (1749) n’ont pas été publiées. VENTENAT (1808) décrit brièvement un Combretum aculeatum et C. paniculatum, d’après des spécimens récoltés au Sénégal par ROUSSILLON. A.P. DE CANDOLE(1828) donne une description complète de son Poivrea aculeata (aculeatum) GUILLEMIN, PEROTTET et RICHARD (1833) donnant de très nombreuses descriptions latines pour trois espèces.

Le Combretum micranthum croit en milieux secs au Cap Rouge près du Maloum (actuel Popenguine), dans la Presqu’ile du Cap Vert entre Dakar et les Mamelles autour de Bakel. Le Combretum album croit dans les collines sablonneuses du Walo. Le Combretum glutinosum croit du Cayor, de Joal et dans le reste du pays entre la Gambie et le Cap Vert. Les trois auteurs citent un Combretum Chrysophyllum, espèces nouvelles des forêts du Cap Rouge de la Casamance et le C. nigricans de Leprieur récolté à Galam. Au P-KRESMIN (Niger), les steppes sont pour l’essentiel, constituées de Combretaceae qui s’étendent sur des plaines et les terrains dunaires (BACHARD, 2011). Chevalier (1920), répertoriant toutes ses propres récoltes africaines, soient 110 spécimens récoltés au Sénégal, Mauritanie, Mali, Cote D’ivoire et Bénin, cite 23 Combretum de rang spécifiques (DE CANDOLE, 1827). Engel et Diels nomment une espèce de Combretum découverte au Sénégal par Théodore Lacard, Combretum lecardii. Berhaut nomme une espèce Combretum récoltée à Keur Moussa près du Nioro du Rip, Combretum trochainii (DE CANDOLE, 1827). Des recherches à l’étranger avec Perrot et Paris qui font du Combretum micranthum l’une des plantes les plus anciennement étudiées au plan scientifique. A ce titre, elle figure dans la pharmacopée française et jusqu’à l’aube du troisième millénaire, reste pour le Sénégal la seule «officielle », puis que notre pays se base encore sur la législation française en ce domaine (GUEYE, 2011). Un Sénégalais va soutenir une thèse à Bordeaux sur des recherches de la flore médicinale du Sénégal ou une large part est réservée au Combretum micranthum Puis l’université de Dakar a la plante pour caractériser l’inositol et le sorbitol, principaux responsables de l’activité du Kinkéliba (GUEYE, 2011).

Selon E. BASSENE, OLSCHWANG et POUSSET, les feuilles de Combretum micranthum s’avère contenir quatre alcaloïdes. En 1987 les mêmes auteurs ont isolé et identifier quatre alcaloïdes dans le Combretum micranthum (DIONE, 1996). JENTZSCH et AL. ont étudié les feuilles séchées et identifié un certain nombre de petits acides tels l’acide gallique et l’acide malique, ainsi que les alcaloïdes, la bétaine et la choline ou combrétine, et deux C-glycosylflavones et vitexine, isovitexine. BASSENE et AL. ont mené un certain nombre d’études sur le Combretum micranthum dans laquelle ils ont isolé quatre autres dérivés Cglycosylflavones qui étaient en concentration très faible pour l’identification. Ces quatre dérivés de flavone à trop faible concentration pour être identifiés sont probablement le C-glycosylflavone galloylates (CARA, 2010). BASSENE a également confirmé la présence de Stachydine et de la choline, tout en réfutant la présence de la bétaine ; les acides définis par JENTZSCH et AL. ont été également confirmé par BASSENE, ainsi que des alcools de sucres, minositol et le sorbitol, un stérol et une coupe tri terpéniques alcools (CARA, 2010). Quant au Guiera senegalensis J.F. Gmelin, il a été classé par ADANSON dans la famille des Onagraceae et a été récolté d’abord au Sénégal par ce dernier. Le nom de Gmelin, chimiste allemand, 1748-1804, apparait après le binôme latin, parce qu’il a travaillé entre 1788 et 1793 sur la troisième édition du systema natura de Linné (BERHAUT, 1974). Le Guiera senegalensis fera l’objet de la première thèse de doctorat en sciences pharmaceutiques consacrées à une plante de la pharmacopée africaine, soutenue par un africain en France. Les différents travaux qui lui sont consacrés jusqu’aux années soixante-dix incluses, sont effectués en Europe. C’est ainsi qu’un groupe de chercheurs français se penche sur ses alcaloïdes, puis l’université de Dakar va se distinguer par une étude complète de cette plante (GUEYE, 2011).

LES CARACTERES BOTANIQUES

Le nom de la Famille vient du genre Combretum. Cette famille, assez nombreuse, comprend de grands arbres, à feuilles alternes la plupart du temps; mais aussi beaucoup d’arbustes sarmenteux ou volubiles : ceux-ci ont très souvent les feuilles opposées, Les fleurs, à part quelques exceptions, sont petites et en épis ou en capitules (BERHAUT, 1974).
– Les fruits sont souvent ailés. Ces épis sont axillaires ou terminaux, souvent disposées en panicule ; On retrouve fréquemment des combretaceae où les fleurs d’un même épi ont les unes hermaphrodites et les autres males par l’avortement des parties males (BERHAUT, 1974).
– Les feuilles sont toujours simples ou périnerves, entières ou légèrement dentées, souvent munies de glandes vers le sommet du pétiole dépourvue de stipules (DE CANDOLE, 1827);

Les principaux Combretaceae ont un calice dont le tube est adhérant par sa base avec ovaire et épanoui par le sommet en limbe a quatre ou cinq dents ;
– Les pétales sont petites insérées sur le calice entre les dents ou manquent ;
– Les étamines sont presque en nombre double des pétales ou des dents du calice insérés alternativement devant et entre ces dents ;
– L’ovaire est surmontée de style simple et offre à l’intérieur une loge ;
– Le fruit est indéhiscent ;
– La graine est dépourvue d’albumen, a sa radicule dirigée vers le sommet du fruit et ses cotylédons : tantôt roulés en spirale l’un sur l’autre, tantôt repliés ou ridés de diverses manières (DE CANDOLE, 1827).

CLE DE DETERMINATION DES COMBRETUM A PARTIR DES FEUILLES, DES FLEURS ET DES FRUITS

Les espèces du genre Combretum sont très difficiles à déterminer avec précision à cause de leur grande variabilité morphologique. Cette variabilité est surtout liée à trois facteurs :
– l’âge des feuilles, car le vieillissement change leur aspect (forme, couleur, pubescence…) ;
– l’état végétatif de la plante, car les feuilles issues de rejets de souche ou de repousses après un feu ont souvent des aspects très différents ;
– les milieux, qui peuvent être contigus — jachère, bosquet, savane, forêt sèche ou forêt galerie —, où une même espèce est soumise à des conditions de croissance différentes (sol plus ou moins riche ou humide).

Arbuste sarmenteux ou lianescent

– 2 Feuilles de taille variable sur un même rameau, ayant moins de 7 cm de long, plus ou moins duveteuses sur les deux faces ; pétiole persistant sous forme d’épine………C. aculeatum
– 2 Feuilles ayant généralement plus de 7 cm de long
– – 3 Feuilles à pubescence rousse, persistante dessous ; nervilles saillantes, pétiole non articulé………C. tomentosum
– – 3 Feuilles à pubescence blanche ou grisâtre
– – – 4 Feuilles devenant glabres sauf sous la nervure centrale ; nervilles peu saillantes, pétiole articulé persistant sous forme d’épine après la chute des feuilles………C. paniculatum
– – – 4 Feuilles à pubescence persistante dessous, nervilles saillantes, pétiole non articulé………C. lecardii .

Arbre ou arbuste dressé ou buissonnant, à rejets de souches nombreux

– 5 Feuilles ayant un aspect cireux sur le dessus, mis en évidence en pliant la feuille en deux, dessous à pubescence épaisse ou très rase (toujours visible à la loupe) ………C. glutinosum
– 5 Feuilles n’apparaissant pas cireuses au pliage
– – 6 Feuilles étroites (au moins 2 fois plus longues que larges) à base arrondie, pétiole de 5-10 mm de long
– – – 7 Feuilles glabres ou presque (poils sur les nervures et à l’aisselle des nervures) ………C. nigricans elliottii
– – – 7 Feuilles pubescentes dessous………C. nigricans nigricans
– – 6 Feuilles largement ovales
– – – 7 Feuilles pubescentes
– – – – 8 Feuilles pubescentes à glabres dessus et toujours tomenteuses dessous, arbuste à écorce crevassée………C. molle
– – – – 8 Jeunes feuilles pubescentes devenant ensuite glabres
– – – – – 9 Feuilles pubescentes dessous sur la nervure principale, mates dessus………C. collinum
– – – – – 9 Feuilles pubescentes dessous, brillantes dessus
– – – – – – 10 Feuilles à sommet atténué en pointe ou en pointe aiguë, pétiole de (5-)12-18 mm de long………C. adenogonium
– – – – – – 10 Feuilles à sommet arrondi ou en pointe acuminée, présence d’écailles rousses et argentées………C. nioroense
– – – 7 Feuilles glabres ou apparemment glabres (la pubescence ayant disparu)
– – -11 Feuilles et jeunes rameaux portant des petites écailles ferrugineuses ou argentées, pétiole de 2-7(-8) mm de long….C. micranthum, C. nioroense
– – – – 11 Feuilles portant parfois des écailles (peu visibles sur les feuilles âgées), pétiole de plus de 1 cm de long
– – – – – 12 Jeunes feuilles cireuses dessus, pétiole de 1,2-1,8 cm de long………C. adenogonium
– – – – – 12 Feuilles mates dessus, pétiole de 1-3(-4) cm de long .

LES CARACTERES ECOLOGIQUES ET BIOLOGIQUES

Les plantes médicinales de la famille des Combretaceae sont des plantes très importantes au Sénégal, non pour le nombre des genres de la famille réduit à six (6) mais pour celui des espèces de Combretum (vingtaines) et de Terminalia(BERHAUT, 1974).Les études statistiques de KOED (1992) sur leur répartition géographique montrent près de trois quart sont africaines et essentiellement des Combretum ; elles sont rencontrées dans les forêts boisées, les savanes, les steppes, et sur le littoral (DIONE, 1996).
Selon TURQUET (1910) :
❖ les espèces hydrophiles (arbres, arbustes ou lianes) croissent dans les sols d’allusion ou sablonneux ;
❖ les espèces xérophiles (arbustes et arbrisseaux) se rencontrent sur les pentes des collines, sur les plateaux rocheux dans les buissons des steppes et des savanes (DIONE, 1996).

Dans le Sahel on rencontre des Guiera, des Combretum aculeatum et Combretum glutinosum ; des terminalia avicennoide (BERHAUT, 1974). Les Combretaceae sont représentés par C. micranthum, Guiera senegalensis… retrouvés surtout sur les plaines de la région de Kolda (DIA, 2002). Dans la région soudanienne, souvent appelée à juste raison « la région des Combretum », il forme le fond arbustif et arboré des forêts sèches du Sénégal avec d’autres Terminalia et Anogeissus leiocarpus qui est également une combretaceae. Par contre deux genres sont localisés dans la mangrove : Conacarpus et Lunguncularia. On trouve dans les jardins une plante sarmenteuse introduite de Malaisie : Quisqualis (BERHAUT, 1974). Le Combretum micranthum croit en lieux secs au Cap Rouge près du Maloum, dans la Presqu’ile du Cap Vert. Le Combretum album croit dans les collines sablonneuses du walo (BERHAUT, 1974).

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela rapport-gratuit.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR LES COMBRETACEAE
I. SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
I.1. HISTORIQUE
I.2. LES CARACTERES BOTANIQUES
I.3. CLE DE DETERMINATION DES COMBRETUM A PARTIR DES FEUILLES, DES FLEURS ET DES FRUITS
I.4. LES CARACTERES ECOLOGIQUES ET BIOLOGIQUES
I.5. CLASSIFICATION DES COMBRETACEES
I.5.1. Classification selon ENGLER ET DIELS
I.5.2. Classification selon KOED
I.5.3. Classification selon Cronquist
I.5.4. Classification selon APG III
I.5.5. Monographie des Combretaceae
A. Anogeissus leiocarpus (DC)
1. Systématique
2. Synonymie
3. Noms Vernaculaires
4. Description botanique
5. Répartition et habitat
6. Composition chimique
7. Ethno pharmacologie
8. Pharmacologie
B. Combretum glutinosum
1. Systématique
2. Synonymie
3. Noms vernaculaires
4. Description botanique
5. Répartition et habitat
6. Composition chimique
7. Ethnopharmacologie
8. Pharmacologie
9. Autres emplois
C. Combretum micranthum G. Don
1. Systématique
2. Synonymie
3. Noms vernaculaires
4. Description botanique
5. Répartition et Habitat
6. Composition chimique
7. Ethnopharmacologie
8. Pharmacologie
D. Guiera senegalensis J. F. Gmel
1. Systématique
2. Noms vernaculaires
3. Description botanique
4. Répartition et habitant
5. Composition chimique
6. Ethnobotanique
7. Pharmacologie
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL PERSONNEL
I. LES OBJECTIFS
II. PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
II.1. SITUATION GEOGRAPHIQUE DE LA REGION DE DAKAR
II.2. L’ORGANISATION ADMINISTRATIVE
II.3. LES CARACTERISTIQUES PHYSIQUES DE LA REGION DE DAKAR
II.3.1. Les caractéristiques géomorphologiques
II.3.2. Les caractéristiques climatiques
II.3.2.1. Les vents
II.3.2.2. Les températures
II.3.2.3. La pluviométrique
II.4. LES CARACTERISTIQUES HUMAINES DE LA REGION DE DAKAR
II.4.1. Evolution de la population de Dakar entre 1976 et 2010 et taux d’accroissement
II.4.2. Taux d’urbanisation de la région de Dakar selon les départements .
II.5. LES ACTIVITES SOCIO-ECONOMIQUES
II.5.1. L’industrie agro-alimentaire
II.5.2. Les équipements d’assainissement
II.5.3. L’agriculture
II.5.4. L’horticulture
II.5.5. L’élevage
II.5.6. La pêche
II.5.7. La végétation des Niayes
III. MATERIELS ET METHODOLOGIE
III.1. MATERIELS
III.2. METHODOLOGIE
III.2.1. Echantillonnage
III.2.2. Cadre d’étude
III.2.3. Instruments de collectes de données
III.2.4. Difficultés rencontrées
III.2.5. Méthodes de calcul des tonnages
IV. LES RESULTATS
IV.1. Au niveau des marchés (herboristeries)
IV.1.1. Estimation des tonnages vendus
IV.1.2. Identification et profil de compétence des herboristes
IV.2. Approvisionnement et conservation
IV.2.1. Approvisionnement
IV.2.2. Conservation
IV.3. Au niveau des tradipraticiens
IV.3.1. Approvisionnement
IV.3.2. Conservation
IV.3.3. Indication et traitement
DISCUSSION
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXE

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *