Generalites sur les aires protegees

GENERALITES SUR LES AIRES PROTEGEES

La situation actuelle des ressources halieutiques est caractérisée par une diminution de leur abondance, et une perturbation des écosystèmes dans leur ensemble. En effet les méthodes classiques de gestion des ressources et des écosystèmes (marins et côtiers) , n’ont pas permis dans la plupart des cas, de réaliser un compromis entre les besoins de conservation et ceux de l’exploitation. A ce titre, les aires protégées apparaissent dans la littérature comme des «outils de gestion pour protéger, maintenir et restaurer les ressources naturelles et culturelles des eaux côtières et marines » (Salm et al 2000). Les aires protégées sont utilisées au niveau national et international pour conserver la biodiversité, gérer les ressources naturelles, protéger les espèces menacées, réduire les conflits d’usage, fournir des opportunités pour la recherche et l’éducation, et développer les activités commerciales et récréatives » (Salm et al 2000). La conservation du patrimoine historique et culturel marin et côtier des communautés est également un des objectifs du concept d’aire protégée. Mais il n’est pas facile de définir une aire marine protégée en tenant compte des facteurs écologiques ; biologiques; socio culturels. C’est l’UICN qui a donné la définition la plus large. Elle définit une aire marine protégée comme «tout espace intertidal ou infratidal ainsi que ses eaux sous jacentes, sa flore, sa faune et ses ressources historiques et culturelles que la loi ou d’autres moyens efficaces ont mis en réserve pour protéger en tout ou en partie le milieu ainsi délimité» (Kelleher, 1999).

Cette définition implique, à la lumière de l’évolution du concept, la multitude d’objectifs auxquels les aires protégées peuvent concourir dans le cadre d’une approche multifonctionnelle : recherche scientifique, préservation de la biodiversité, maintenance de services environnementaux, protection de caractéristiques naturelles et culturelles spécifiques, tourisme et loisirs, éducation, utilisation durable des ressources pour les écosystèmes (*) naturels, conservation des savoirs culturels et traditionnels… Vu l’importance des multiples rôles détenus par les AMP, des Etats ainsi que plusieurs institutions partenaires ont décidé de coordonner leurs efforts et leurs moyens pour apporter leur soutien au Programme Régional de Conservation de la Zone Côtière et Marine (PRCM). Il s’agit de la Commission Sous-Régionale des Pêches (CSRP), de l’Union Mondiale pour la Nature (UICN), du Fonds mondial pour la nature (WWF), de la Fondation Internationale du Banc d’Arguin (FIBA) et de Wetlands International (WI) pour encourager leur création.

La protection de la nature en générale et de la biodiversité en particulier a fait l’objet des grandes rencontres mondiales durant ces dernières années. Plusieurs initiatives et décisions ont été prises à l’échelle internationale. C’est ainsi des AMP ont été crée pour mener à bien la protection et la conservation des ressources halieutiques.

Création des Aires Marines Protégées

La conservation des espaces a une longue histoire en Afrique. Traditionnellement plusieurs espèces animales et de plantes, étaient protégées dans le respect des coutumes ancestrales ou pour des considérations religieuses (Hanna, 1992). En effet, le premier parc national créé en Afrique, Parc national Kruger, date de 1898 et se trouve en Afrique du Sud. Il a été suivi par le parc national Albert créé en 1925 au Congo Belge (actuelle République Démocratique du Congo) . C’est pourquoi les pays africains ont adopté en 1968 la convention Africaine sur la Conservation de la Nature et les Ressources Naturelles ou Convention d’Alger .

Au fil des décennies, conscient des menaces qui pèsent sur raréfaction voir même l’extinction de certaines espèces, la plus part des pays africains ont signé la convention de Rio (Convention sur la Diversité Biologique -1992). Ils ont également signé et ratifié la convention de Ramsar sur les zones humides et celle de la CITES sur les espèces menacées. Les aires protégées sont définies comme “une portion de terre, de milieu aquatique ou de milieu marin, géographiquement délimitée, vouée spécialement à la protection et au maintien de la diversité biologique, aux ressources naturelles et culturelles associées; pour ces fins, cet espace géographique doit être légalement désigné, réglementé et administré par des moyens efficaces, juridiques ou autres ” (Anonymat III); la Convention internationale sur la diversité biologique, 1992).

Les gouvernants et les organismes internationaux et nationaux, soucieux de l’avenir de ces ressources et de leurs écosystèmes ont mis en place des réserves marines et côtières pour une meilleure gestion de ces dernières sans contrarier les bénéfices des populations riverains et qui ont généralement pour seule source de revenu ces réserves. Ces réserves constituent dans la plupart des cas des milieux particulièrement propices à la régénération des ressources halieutiques et les poissons mais aussi à la protection des habitats sensibles tels que les herbiers marins ou les mangroves. Elles sont, pour ces différentes raisons, considérées comme des outils nécessaires à la gestion de la ressource.

Fonctions des Aires Marines Protégées 

Recherches scientifiques et Education

Les réserves ont abrité de nombreuses études scientifiques. Les thèmes de recherche étaient principalement axés sur l’écologie et la biologie car la connaissance biophysique était fondamentale pour la mise en œuvre de systèmes de protection et de conservation des ressources vivantes et de leurs habitats. Les recherches effectuées dans les réserves marines ont contribué à mieux connaître le milieu marin dans plusieurs domaines (biologie, écologie, géologie, hydrographie, etc.) et de mesurer les impacts négatifs des activités humaines, de même que les risques réels qui pèsent sur ces écosystèmes (surexploitation, destruction d’habitats et pollution en particulier). Des études ont montré des effets positifs sur la densité et la biomasse dans les réserves marines et côtières (Halpern, 2003): une augmentation de la densité entre 60 et 150% dans une réserve qui se trouve dans le Pacifique tropical (en Amérique du Nord), comparé à des valeurs plus basses de 20 à 35% dans la même zone mais de libre pêche Après 7 ans de protection dans une réserve sur l’île du sud de la Nouvelle Zélande, 35% de morue bleue étaient de supérieur à 33 centimètres de long à l’intérieur de la réserve alors que il y’avait que 1% de morue dans cette classe de taille dans les zones ouvertes à la pêche. (Davidson 2001) .

Des évaluations sur la production d’oeufs ont été conduites dans des réserves marines autour du monde. Dans quatre réserves marines en Nouvelle Zélande, ils ont estimé la production d’œufs pondu par des langoustes ils ont constaté une augmentation de 4.8% par an s’il s’agit d’une réserves marine et côtière aux emplacements peu profonds et de 9.1% par an de si c’est le cas de réserves marines aux emplacements d’eau profonde. Au fur et mesure que les réserves sont profondes mieux pour cette espèce donnée (langouste) ses larves sont importantes. (Kelly et Al. 2000) .

Les réserves, offrent d’importantes opportunités pour l’éducation environnementale du public. En effet, du fait de leur richesse et de la diversité de leurs écosystèmes et de leurs ressources, elles constituent d’intéressants outils pédagogiques (Levivier, 1977). Ainsi la fonction d’éducation passant par une bonne campagne d’information apparaît comme une nécessité, dans la mesure où on ne peut pas gérer sans savoir les interactions qui existent entre les aires protégées et les sociétés.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela rapport-gratuit.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES AIRES PROTEGEES
1.1 Création des Aires Marines Protégées
1.2 Fonction des Aires Marines Protégées
1.2.1 Recherches scientifiques et Education
1.2.2 Conservation
1.2.3 Loisir, Tourisme et Revenu
CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
2.1 Présentation du Parc National de Niumi (PNN)
2.2 Structure administrative du Parc National de Niumi
2.3 Les activités socio économiques du Parc National de Niumi
2.3.1 Agriculture
2.3.2 Maraîchage
2.3.3 Pêche
2.3.4 Elevage
2.3.5 Autres activités
2.4 Présentation des villages d’étude
2.5 La mangrove et ses ressources
2.5.1 Présentation de la mangrove
2.5.2 Intérêt des mangroves
2.5.3 Les mollusques exploités dans la mangrove
2.5.3.1 Arches : Anadara (senilia) senilis
2.5.3.2 Huître de palétuvier : Crassostrea gasar
2.5.3.3 Mélongéne : Pugilina morio
2.5.3.4 Murex
2.5.3.5 Cymbium
2.6 Les poissons exploités dans le Parc National de Niumi
CHAPITRE III : ETUDE SOCIOECONOMIQUE DE L’EXPLOITATION DES MOLLUSQUES ET POISSONS DU PARC DE NIUMI
3.1 Méthodologie
3.1.1 Matériel d’étude
3.1.2 Méthodes d’études
3.1.2.1 Recherche bibliographique
3.1.2.2 Collectes de données
3.1.2.3 Identification des zones et choix des villages
3.1.2.4 Enquête exploratoires
3.1.2.5 Echantillonnage
3.1.2.6 Enquêtes formelles
3.1.2.7 Entretiens
3.1.2.8 Analyse et traitement de données
3.2 Résultats et discussions
3.2.1 Historique et activités des villages d’études
3.2.2 Modalités d’accès aux ressources
3.2.3 Modes d’exploitation des différentes ressources
3.2.3.1 Exploitation des mollusques
3.2.3.2 Exploitation des poissons
3.2.4 Etudes quantitative de l’exploitation des poissons et des mollusques par village
3.2.4.1 Exploitation quantitative dans la zone A
3.2.4.1.1 Exploitation des mollusques dans la zone A
3.2.4.1.2 Exploitation des poissons dans la zone A
3.2.4.2 Exploitation quantitative dans la zone B
3.2.4.2.1 Exploitation des mollusques dans la zone B
3.2.4.2.2 Exploitation des poissons dans la zone B
3.2.5 Etude comparative de l’exploitation des mollusques et poissons entre les zones A et B
3.2.5.1 Etude comparative de l’exploitation des mollusques entre les zones A et B
3.2.5.2 Etude comparative de l’exploitation des poissons entre les zones A et B
3.2.6 Quantité de ressources exploitées
3.2.7 Financement des activités
3.2.8 Rentabilité des différentes activités
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
BIBLIOGRAPHIE
Annexe

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *