Généralités sur le commerce

Généralités sur le commerce

Eléments de définitions

Le commerce se définit comme étant l’activité économique d’achat et de revente de biens et de services, en particulier l’achat dans le but de revendre avec un profit ou un bénéfice. Le commerce est le prolongement naturel de l’activité de production de biens et services qui peuvent ainsi trouver un débouché dans la commercialisation en direction des marchés et clients potentiellement intéressés. Par extension, le terme un commerce est utilisé pour désigner le lieu d’exercice ou l’organisation dans lesquels les participants de cette activité pratiquent leur métier. Du point de vue juridique, le commerce désigne tout acte qualifié de commercial par la loi. Ainsi, est commerçant en droit commercial (code commercial) toute personne qui fait profession des actes qualifiés de commerciaux par la loi ; ces actes dépendent de chaque nation.

Historique du commerce

Primitivement, le commerce renvoie à une réalité où les rapports humains et les échanges économiques se déroulent essentiellement dans un cadre de voisinage géographique. Ultérieurement, le commerce désigne l’activité qui fait circuler les marchandises, à plus ou moins longue distance (voir le commerce au long cours) et les propose à la vente sur les marchés ou les foires. Il implique des transactions passées d’individu à individu, agissant pour compte propre ou représentant un tiers ou une entreprise, ainsi que toutes les opérations utiles à la concrétisation de l’échange, comme l’appréciation de la valeur d’échange, ou le transfert matériel du bien ou service échangé. Le commerce est l’une des anciennes et importantes inventions de l’humanité. Il a probablement accompagné l’apparition et les premiers développements de l’agriculture au Néolithique . Certains le considèrent comme l’origine des civilisations de l’écriture, qui aurait pu avoir été inventée (il y a 5500 ans environ) par les commerçants sumériens pour leur comptabilité. L’agriculture primitive aurait été une activité de subsistance, avec dans un premier temps des cultures d’autosubsistances. Puis, sous la pression démographique, les agriculteurs et éleveurs remplacent les chasseurs-cueilleurs. L’utilisation accrue de semences et animaux reproducteurs sélectionnés pour des caractéristiques recherchées, l’usage de la force animale, de différents amendements et engrais autorisent des rendements meilleurs et une production accrue sur de mêmes sols.

Le commerce est ainsi facilité (par le fait que les récoltes dépassent le seuil de subsistance). Le surplus produit et stocké va favoriser :
● les échanges qui fournissent l’occasion de troquer avec d’autres le surplus de produit non nécessaire.
● la spécialisation des tâches, dans la mesure où il n’est plus nécessaire que l’ensemble de la société se consacre à l’agriculture. Ainsi une partie de la population est en mesure de se spécialiser dans d’autres domaines, tels que la poterie ou la métallurgie (du fer, du bronze, de l’argent, du plomb qui permettront aussi l’apparition de la monnaie-métal…).

La révolution industrielle, les progrès des transports et de la chaine du froid et des conserves ainsi que la mondialisation des échanges permettent un commerce international plus étendu et rapide. Enfin, plus récemment, une tendance (qui fait l’objet de vives polémiques notamment de la part des ONG et des pays pauvres3,4) apparait aux États-Unis à la fin du XXe siècle visant à intégrer les services publics, voire les services écosystémiques dans une approche commerciale, encouragée par un « Accord général sur le commerce des services ». Avec le brevetage d’espèces vivantes (variétés agricoles et d’élevage) et la spéculation sur les propriétés pharmaceutiques (ou pour la chimie verte de plantes et d’autres espèces, éventuellement transgéniques, certains parlent de marchandisation du vivant, y compris du génome humain.

Les principales théories du commerce international

Selon les précurseurs de la théorie du commerce international, les échanges internationaux offrent à un pays l’opportunité de dégager un excédent de sa balance commerciale. Les principales théories du commerce international peuvent être distinguées en deux groupes. L’école classique avec Adam Smith (fin XVIIIe siècle) et David Ricardo (fin XIXe s), à laquelle s’ajoute la théorie suédoise du commerce international (début XXe siècle) constitue ce qu’on appelle communément les théories traditionnelles du commerce international. Par contre, Paul Krugman (1958) fut le principal initiateur de la nouvelle théorie du commercial international.

– Les théories traditionnelles du commerce international
La théorie des avantages absolus d’Adam Smith (fin XVIIIe siècle), la théorie des avantages comparatifs de David Ricardo (fin XIXe siècle) ainsi que les prolongements modernes qui en résultent (la théorie des dotations en facteur de HOS, début XXe siècle ; le courant technologique et l’analyse néo factorielle), constituent ce qu’on appelle communément « théories traditionnelles » du commerce international.

La théorie des avantages absolus d’Adam Smith (fin XVIIIe siècle)
L’échange international est mutuellement avantageux si chaque pays se spécialise dans la production du bien où il possède un avantage absolu en matière de coût. L’avantage absolu désigne la possibilité pour un pays de produire un bien avec moins de facteur de production par rapport au reste du monde. Un pays se lance ainsi dans le commerce international en se spécialisant dans la production de biens dont il a l’avantage absolu. Il les échangera ensuite contre d’autres produits. Le commerce international est bénéfique pour tout le monde. Au niveau mondial, une meilleure utilisation des ressources productives est rendue possible grâce à la spécialisation et à la division du travail. L’ouverture des marchés permet en outre d’élever le niveau général de la productivité des pays, engendrant un gain au niveau mondial. Le pays peut ainsi allouer plus efficacement ses ressources. Les consommateurs, de leur côté, gagnent aussi à l’échange grâce à l’élargissement de l’éventail de biens disponibles pour la consommation.

La théorie des avantages comparatifs de David Ricardo (fin XIXe siècle)
La loi des avantages absolus d’Adam Smith (fin XVIIIe s) rencontre quand même des limites. Il se pourrait qu’a priori, un pays ne soit nanti d’aucun avantage absolu. Dans ce cas, devrait-il s’insérer ou non dans le commerce international ? David Ricardo (fin XIXe s) y répond positivement à l’aide de sa théorie de l’avantage comparatif. Selon lui, un pays a toujours intérêt à pénétrer le marché mondial, même s’il semble que celui-ci n’a aucun avantage absolu. Un pays possède certainement un avantage comparatif par rapport à un (ou des) autre (s) pays. La loi des avantages comparatifs indique que le commerce international est toujours un jeu à somme positive. Les deux pays obtiennent un gain à l’ouverture par référence à une situation initiale de fermeture. Ricardo justifie ainsi la nécessité d’instaurer le libre-échange qui serait la meilleure des politiques commerciales.

L’échange international résulte des différences relatives de productivité. D’après D. Ricardo (Principes de l’économie politique et de l’impôt, 1817), ce n’est pas le niveau des coûts mais leur structure qui gouverne la spécialisation internationale. Même en l’absence d’avantage absolu, la spécialisation peut se révéler avantageuse dès lors qu’un pays qui se spécialise dans la production du bien pour lequel il dispose de la productivité relative la plus forte. Ce sont donc les différences de productivité du travail (quantité produite par heure de travail) qui gouvernent la spécialisation. D’autres développements théoriques sur le commerce international émergeront de ces deux théories de base. Ces prolongements modernes concernent surtout la théorie de la dotation factorielle de HOS, l’analyse néo factorielle ainsi que le courant technologique.

La théorie des dotations en facteur de HOS5 (début XXe siècle)

Cette théorie se situe toujours dans le cadre de la spécialisation internationale. Le facteur déterminant du choix de la spécialisation est cette fois -ci la dotation en facteurs de production. Une économie se spécialise dans la production de biens dont les facteurs intervenant dans sa fabrication sont les plus abondants chez elle. Ce modèle fonde l’échange international sur les différences de dotations relatives des facteurs. Ce point de vue ne s’éloigne pas de celui de David Ricardo (fin XIXe s). L’unique différence réside dans le fait que ce dernier explique les différences de coûts de production entre pays par les différences de productivité (donc de technologies de production). Chez Hecksher et Ohlin (début XXe s), ces disparités trouvent plutôt leurs origines dans les différences de ressources productives entre nations (par des différences de dotations en facteurs de production d’un pays à l’autre, les technologies de productions pouvant être facilement transférées).

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Table des matières

INTRODUCTION
Partie I : Cadrage théorique de l’étude
Chapitre 1 : Généralités sur le commerce
Section 1 : Eléments de définitions
Section 2 : Historique du commerce
Section 3 : Les principales théories du commerce international
Section 4 : Commerce et mondialisation
Chapitre 2 : Commerce et économie
Section 1 : Eléments de définitions
Section 2 : Incidences du commerce sur la croissance économique d’un pays
Partie II : APPORTS DU COMMERCE A L’ECONOMIE MALGACHE
Chapitre 1 : Enjeux du commerce à Madagascar
Section 1 : Structure du commerce
Section 2 : Compétitivité et Avantage comparatif
Chapitre 2 : Caractéristiques de l’économie malgache
Section 1 : Contexte économique et commercial à Madagascar
Section 2 : Climat d’investissement à Madagascar
Section 3 : Aperçu des relations entre croissance économique et commerce à Madagascar
Section 4 : Perspectives économiques
PARTIE III : ANALYSE DIAGNOSTIQUE ET PROPOSITIONS DE SOLUTIONS
Chapitre 1 : Diagnostics interne et externe
Section 1 : Contraintes internes du commerce malgache
Section 2 : Menaces au commerce malgache
Chapitre 2 : Suggestions et recommandations
Section 1 : Promotion des exportations
Section 2 : Amélioration du degré d’ouverture de l’économie malgache
Conclusion
Bibliographie
Tables des matières
ANNEXES

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