Soutenance mémoire
Généralités sur le chêne liège
Traitements sylvicoles
Le chêne liège partout est soumis à deux types de traitements en fonction de la gestion et du type de production à atteindre : liège mâle ou liège de reproduction. En traitement de subericulture, le gestionnaire a le chois entre un traitement régulier ou irrégulier. Pour le premier choix, tous les arbres ont le même âge et presque le même diamètre. Dans ce ca, la production n’est pas annuelle. Elle est maximale pendant une période puis s’estompe pendant une période selon le rythme de croissance du liège. Pour le second choix, tous les arbres non pas le même âge et par conséquent le même diamètre. En effet, c’est cette configuration qui domine dans toutes les suberaies Algériennes (futaie jardinée). La production du liège est assurée annuellement en suberaie. Ces deux chois sont régis par deux types d’opérations : le démasclage ou la mise en valeur et l’écorçage ou la levée. En traitement de sylviculture, ce type de gestion a pour but d’assurer le maintient des peuplements tout en leur assurant des soins culturaux dans le but d’assurer une récolte permanente et régulière du liège et une bonne régénération au futur. Il s’agit des travaux de nettoiement, de débroussaillement, de recepage et d’élagage…
Accroissement du liège de reproduction
Les anneaux de croissance de liège poussent chaque année d’une certaine épaisseur variant de 1,5 à 7 mm. Ces accroissements ne sont jamais rectilignes, parfois large parfois très sérés. Leur comptage et leur mesure demandent une acuité visuelle ou l’utilisation d’un micromètre. L’âge du liège est appréhendé donc par le comptage de ces cernes (Pl.4). L’accroissement du liège s’arrête en hiver, généralement de la fin octobre à la mi-avril ou à la fin avril. Le cycle végétatif s’étale sur six mois environ. Il arrive que les canicules, les incendies et les attaques d’insectes stoppent les accroissements de l’année. Les épaisseurs des accroissements du liège algérien sont maximales en 2éme, 3éme et 4éme voire même 5éme année pouvant atteindre 3 à 5 mm d’épaisseur. Sur les derniers anneaux ils diminuent progressivement avec le vieillissement du liège et les conditions stationnelles (Lamey, 1893).
Matériels et methodes III.1- Choix de la zone d’étude Notre choix s’est porté vers la forêt de Nesmoth du fait que cette suberaie va connaitre l’exploitation du liège en juin 2017. Après une périodicité de 14 ans (2004-2017), le chêne liège va produire une récolte et un tonnage de liège dont la qualité n’est pas bien définie. La première utilisation du coveless dans cette zone et avant la compagne d’exploitation permettra de situer avec précision cette qualité selon les normes internationales. L’utilisation récente des techniques de l’estimation de la qualité du liège sur arbre avant la levée offre un grand avantage aux subériculteurs et aux gestionnaires. En effet, ces machines proposent une multitude d’informations sur la maturité du liège, sa rotation, sa qualité et son prix sans passer par l’extraction des calas des arbres.
Echantillonnage La suberaie de Nesmoth constitue une curiosité naturelle par la présence du chêne liège. La forêt est traversée par beaucoup d’enclaves et de vides mal utilisés ce qui crée discontinuité entre les arbres et les peuplements. La distance entre arbre varie en moyenne de 10 à 20m. Ce schéma nous a obligé à utiliser un échantillonne itinérant à cause de la faible densité ( 60 arbres/ha ) (Pl.6).
Qualité du liège de Nesmoth Selon les normes IPROCOR, les 70 arbres-échantillons sondés au coveless nous ont révélé la qualité de liège suivante ( Fig.14 et Fig.15). Selon les deux figures, nous remarquons que le liège de Nesmoth prés à être exploité durant la compagne 2017, renferme à la fois un taux important de liège mince des classes de qualité 8 et une absence totale de liège épais des classes de qualité 1 (soit une valeur de 40% contre 0%). Cette quantité de liège mince (11 moins. 4aplus) est destinée essentiellement à la confection des rondelles en liège naturel où à être transformée en papier de liège très demandé dans le monde : industrie auto-mobilière, maroquinerie, orthopédie, impression… Le liège bouchonnable renfermant les classes 2,4 et 6 (15-19 5ª plus., 13-15 5ªplus., 11-13 5ªplus.) détient 28,57% du sondage. Cette quantité constitue la partie la plus destinée à l’exportation, vu la porosité très limitée dans les bouchons produits (diamètre entre 24 et 21 mm) et nécessitant pas des travaux de colmatage des pores et des défauts. Le liège faible, liant les classes 3,5 et 7(15-19 6ª, 13-15 6ª, 11-13 6ª) ne représente que 5,71%. Ce type de liège est parsemé habituellement de porosité et de lignification verticale et horizontale rendant le produit de qualité inferieure que le précédent par les différentes opérations de colmatage soit des frais supplémentaires non compensés.
Ces deux classes bouchonnable ( sans porosité marquée) et faible ( avec porosité marquée) constituent un taux de l’ordre de 01,29% Le liège de rebut, englobant la qualité médiocre des 8 classes de qualité, R (19 arr.6a arr., 11 moins.4aplus, 15-19 5ªplus., 13-15 5ªplus., 11-13 5ªplus., 15-19 6ª, 13-15 6ª, 11-10 6ª) constitue 27,71% de l’analyse. Ce type de produit ne fait pas le bonheur de gestionnaires forestiers car il contient un pourcentage élevé de porosité et une lignification accrue d’où une élasticité très faible. Par contre, il intéresse beaucoup les professionnels du liège, vu son prix réduit et la quantité importante de trituration qu’il procure dans l’industrie de l’aggloméré.
Conclusion générale
La première étude de la qualité du liège de la suberaie de Nesmoth (avant son exploiation au mois de juin 2017) nous a donné un indice de qualité bonne (IQ=10,34). Cet indice est lié à deux attributs à savoir l’épaisseur du liège et son aspect (les anomalies).
– L’épaisseur des 70 arbres sondés au coveless enregistre une moyenne de 25,26 mm pour une rotation de 14 ans. Ce fait semble logique puisque la suberaie est de type montagne à climat semi-arid sec.
– le test de Dunnett classe la suberaie de Nesmoth au même rang que les autres suberaies montagnards de l’ouest, particulièrement Hafir et Zarieffet.
– La qualité du liège marchand destinée à la transformation (15-19 5ª plus., 13-15 5ªplus., 11-13 5ªplus.) détient 34,29% du sondage. Ses indices de qualité varient de 19,5 ; 19 ; 12,75 pour le liège de bouchonnable sans porosité ( soit un taux de 28,57) et de 7 pour le liège bouchonnable avec porosité ( soit un taux de 5,71%).
– La qualité du liège secondaire utilisée dans la confection des rondelles et le papier du liège est majoritaire avec 40%. Son indice de qualité est de l’ordre de 12.
– L’analyse de variance a montré que la qualité du liège de Nesmoth ne diffère pas des autres lièges Algériens de ces derniers temps.
– Cette qualité prise en commun avec les facteurs du milieu par l’utilisation d’une ACM a montré que l’effet des facteurs biotiques et abiotiques est déterminant.
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Table des matières
Introduction générale
Chapitre I : Synthèse bibliographique sur le chêne liège
I.1-Généralités sur le chêne liège
I.1.1- L’espèce Quercus suber L
I.1.2. Aire de répartition
I.1.3. Caractères botaniques
I.2-Caractères écologiques de chêne liège
I.2.1- La régénération de chêne liège
I.2.2-. Traitements sylvicoles
I.3- Association du chêne liège
I.4. Les facteurs de dégradation du chêne liège
II.1. Le liège
II.2. Formation de liège
II.2.1- Le liège male
II.2.2. Le liège femelle
II.2.3. Accroissement du liège de reproduction
II.2.4-Structure anatomique du liège
II.2.5-Composition chimique de liège
II.2.6- Propriétés mécaniques et physiques
II.2.7-Qualité de liège
II.2.8-Défauts du liège
II.2.9-Différents usages du liège
II.2.10- Production mondiale
Chapitre II : Etude du milieu
I.1. Situation géographique de la suberaie de Nesmoth
I.2. Orographie
I.3. Hydrologie
I.4- Géologie et Pédologie
I.5. Le climat :
I.5.1-Paramètres climatiques
I.5.1.1-Précipitation
I.5.1.2-Répartition mensuelle des précipitations :
I.5.1.3-Température
1-Moyenne des minimas du mois le plus froid :
2-Moyenne des maximas du mois le plus chaud « M »
3-Températures moyennes mensuelles et annuelles :
I.5.2- Autre facteurs climatiques :
I.5.3- Synthèses climatiques
1. Indice de continentalité :
2. Indice de sécheresse estivale
3. Etage de végétation ou zonation altitudinale
4. Diagramme ombrothermique de Bagnouls et Gaussen
7. Quotient pluviothermique et climagramme d’Emberger
I.6-Description forestière
I.7- Production subericole
I.7-Incendies répétés
Chapitre IIII : Matériels et méthodes
III.1- Choix de la zone d’étude
III.2-Echantillonnage
III-2.1- Choix des arbres
III.2.2-Caractéristiques de la zone d’étude
III.2.2.1-Relevés géographiques et topographiques
III.2.2.2-Relevés dendrométriques et d’exploitation
III.3- Estimation de la qualité du liège sur pied par le coveless
III.3.4-Technique de mesure
III.3.5-Exploitation des données
III.3.5.1-Distribution des arbres selon le calibre du liège
III.3.5.2-Distribution des arbres selon la qualité élargie du liège
III.3.5.3-Distribution des arbres selon les classes qualité résumée
III.3.5.4 -Indice de qualité
III.6-Traitement de données
Chapitre IV : Résultats et discussion
IV.1.1-Caractérisation générale de la zone d’étude
IV.1.2-Caractérisation de la qualité du liège à Nesmoth
IV.1.2.1-Epaisseur du liège de Nesmoth
IV.1.2.2- Rang du calibre du liège de Nesmoth
IV.1.2.3-Qualité du liège de Nesmoth
IV.1.2.4-Rang de la qualité du liège de Nesmoth
IV.1.2.5-Indice de qualité du liège de Nesmoth
IV.1.3- Facteurs influant la qualité du liège à Nesmoth
IV.1.3.1-Interprétation des axes
Conclusion générale
Références bibliographiques
Annexe
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