Généralités sur la roselle (H sabdariffa L.)

 Généralités sur la roselle (H. sabdariffa L.)

Origine et répartition géographique

Originaire d’Inde, H sabdariffa s’est répandu en Afrique notamment au Soudan d’abord où il aurait été domestiqué il y a environ 6000 ans. Puis, il atteint le nouveau monde au XVIIème siècle, emporté par les esclaves. Il est le fruit d’un hibiscus buissonnant de 2 à 3 m de haut, aux tiges pourpres (Fabrice & Valérie, 2004). La roselle est présente aujourd’hui dans toutes les régions tropicales. En Afrique tropicale, elle est connue en particulier dans les zones de savane d’Afrique Occidentale et Centrale.

Botanique

La roselle est une plante connue au Burkina Faso sous plusieurs appellations qu’il convient de rappeler:
﹣nom Français : Oseille de Guinée ou Roselle;
﹣nom dioula : Dah ;
﹣nom mooré : Bito ;
﹣nom dagara : Brê.

Communément, le terme bissap (nom wolof) est utilisé pour désigner la boisson artisanale obtenue à partir des calices séchés (Sawadogo, 1998).

La proposition systématique actuelle de la roselle est la suivante :
﹣règne: Plantae ;
﹣division: Magnoliophyta ;
﹣classe: Magnoliopsida ;
﹣ordre: Malvales ;
﹣famille: Malvaceae ;
﹣genre: Hibiscus.

Le genre Hibiscus renferme environ 200 à 300 espèces principalement dans les régions tropicales et subtropicales (Yann, 1998) parmi lesquelles on distingue:
﹣une espèce sauvage (Hibiscus asper L.) ;
﹣une espèce ornementale (Hibiscus rosa sinensis L.) ;
﹣une espèce à fibre (Hibiscus cannabinus L.) ;
﹣et une espèce cultivée pour son feuillage et/ou ses fruits tel H. sabdariffa L. sur laquelle porte notre étude.

H. sabdariffa comprend deux principales races: Edulis et Altissima.

Description de la plante

Appareil végétatif

Le système racinaire: il est de type pivotant, assez ramifié, avec une profondeur pouvant atteindre 30 cm à 1 m ; ce qui lui confère une résistance aux poches de sécheresse prolongée (Somé, 2006).

La tige: la tige de la roselle est ligneuse et robuste à la base. La hauteur varie de 0,5 à 2 m selon les variétés et les modes de culture. Les caractéristiques de la tige principale telles que la couleur (vert, rouge clair ou vif, rouge pourpre à rouge vert), la pilosité, le nombre de ramifications ainsi que leur disposition (port du plant), changent d’une variété à une autre (Morton & Dawling, 1987).

Les feuilles: elles sont alternées sur la tige et présentent un très grand polymorphisme au sein d’un cultivar et sur une même plante en fonction du stade de développement (Sanou et al., 2005). Elles sont soit simples ou entières, palmatilobées, palmatiséquées, etc. Elles sont de couleur verte ou vert-rouge et sont composées d’un pétiole à stipule caduque de couleur généralement identique à celle de la tige. Le limbe montre une grande diversité tant pour la forme que pour la couleur.

Appareil reproducteur

La fleur: elle prend naissance sur les rameaux à l’aisselle des feuilles et est supportée par un court pédoncule; sa formule est de 5S + 5P + (nE) + (5C). Le calice, communément appelé fleur d’oseille, est constitué de 5 sépales de couleur, forme et taille variables selon la variété. Il est garni à la base d’une couronne de bractéoles formant un calicule pouvant comporter 9 à 11 pièces. A la fin de la floraison, le calice de la roseIle possède la particularité de se développer et de devenir charnu. Il renferme le fruit quand la corolle disparait (Yann, 1998).

La fleur de la roselle est autogame mais des pollinisations croisées peuvent se produire avec un taux variant de 0.23 à 1 % (Young, 1955 cité par Millogo, 2005). Elle s’ouvre tard dans la matinée et se referme tôt dans l’après-midi.

Le fruit: c’est une capsule pubescente s’ouvrant à maturité. La forme (sphérique ou ovoïde) et la grosseur sont des caractéristiques variétales. Il peut contenir 25 à 35 graines de taille variable selon la variété.

Les graines: elles sont réniformes de couleur brun-foncée ou café et sont disposées en rangées sur les deux côtés de chaque valve. Des graines à faible pourcentage d’humidité (8 %) et conservées à des températures optimales gardent longtemps leur viabilité (5 ans et demi environ).

Ecologie

La roselle, plante des régions tropicales et subtropicales, est cultivée entre 20° de latitude Nord et 30° de latitude Sud. Cependant, elle a des besoins de températures situées entre 18 et 35 °C. La croissance de la plante s’arrête à 14 °C et elle meurt alors au bout de 15 jours. La production de fleurs et de calices diminue en dessous de 17 °C.

La roselle est une plante photosensible, de jours courts et qui fleurit mieux lorsque la longueur du jour est inférieure à 12 heures. Elle a besoin de 13 heures de lumière par jour pendant sa croissance végétative pour empêcher sa floraison prématurée. Par ailleurs, sa date de floraison est beaucoup influencée par la température; la date de semis a donc une influence directe sur le rendement en fruit (Jan & Stuart, 2000). Le cycle varie entre 120 et 180 jours de végétation et est fonction de la variété et de la date de semis. Pourvue d’un système racinaire profond, la plante a besoin d’une profondeur de sol appropriée; elle est relativement résistante à la sécheresse. C’est une culture qui se pratique sur des types de sols très variés, les meilleurs étant des limons friables retenant beaucoup d’eau (Jan & Stuart, 2000).

La roselle pousse bien dans les régions recevant 800-1600 mm de pluie par an et a besoin d’au moins 120 à 150 mm par mois pendant sa croissance végétative, ou 350 à 400 mm répartis sur une période de 3 à 4 mois. Les périodes sèches au cours des derniers mois de croissance favorisent une bonne production de calices, tandis qu’une précipitation ou une humidité trop abondante sont susceptibles de faire baisser la qualité des calices. La roselle s’adapte bien en culture sous irrigation (Jan & Stuart, 2000) et aux conditions agro-écologiques du Burkina Faso (INERA, 2005). La culture est particulièrement intense dans le Houet, le Kénédougou et la Comoé.

Techniques culturales

Au Burkina Faso, il est conseillé de faire un labour profond suivi d’un émiettement avant le semis. Le rendement en calices varie en fonction des dates de semis et des conditions de culture (Millogo, 2005). Le semis s’effectue généralement en début de saison pluvieuse à la dose de 4 à 8 kg de semences à l’hectare. Les semences peuvent être traitées au préalable avec le Dithame M45 à la dose de 0,5 à 1 g pour 1 kg de semences (Sanou et al., 2005). Il est conseillé de semer les graines par trois (03) ou quatre (04) à environ 2 cm de profondeur espacées de 40 cm entre les poquets et 80 cm entre les lignes. Dans de meilleures conditions d’humidité, une bonne semence germe au bout de 48 heures. Environ 2 semaines après semis, un démariage est nécessaire et s’effectue généralement à 3 plantes/poquet, ceci pour une bonne production de calices et graines. Le repiquage est une opération culturale complémentaire qui s’effectue dans des conditions d’humidité favorables. Selon le degré d’enherbement, 2 à 3 sarclages suffisent pour entretenir la culture. Quant au buttage, il est une opération pratiquée en vue de donner aux plants une plus grande résistance à la verse et à la casse. L’irrigation est conseillée dans les régions arides ou en saison sèche.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE 1 : REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
1.1. Généralités sur la roselle (H sabdarifJa L.)
1.1.1. Origine et répartition géographique
1.1.2. Botanique
1.1.3. Description de la plante
1.1.3.1. Appareil végétatif
1.1.3.2. Appareil reproducteur
1.1.4. Ecologie
1.1.5. Techniques culturales
1.1.6. Maladies et ravageurs
1.1.6.1. Maladies et moyens de lutte
1.1.6.2. Insectes nuisibles et moyens de lutte
1.1.7. Composition et principales utilisations
1.1.7.1. Composition nutritionnelle
1.1.7.2. Principales utilisations
1.1.8. Production et commerce international
1.2. Généralités sur l’irrigation
1.2.1. Méthodes d’irrigation
1.2.1.1. Irrigation de surface
1.2.1.2. Irrigation par aspersion
1.2.1.3. Irrigation localisée (micro-irrigation)
1.2.1.3.1. Définition du « goutte-à-goutte»
1.2.1.3.2. Composition d’un système d’irrigation par goutte-à-goutte
1.2.2. Détermination des besoins en eau
1.2.2.1. Définitions
1.2.2.2. Estimation des besoins en eau des cultures
1.2.3. Intérêts et limites de l’irrigation
CHAPITRE II: MATERIEL ET METHODES
2.1. Présentation de la zone d’étude
2.1.1. Cadre géographique
2.1.2. Caractéristiques humaines
2.1.3. Caractéristiques physiques et naturelles
2.2. Matériel d’étude
2.2.1. Matériel végétal
2.2.2. Dispositif d’irrigation goutte-à-goutte
2.3. Méthodes
2.3.1. Dispositifs expérimentaux
2.3.1.1. Production pluviale de H sabdariffa
2.3.1.2. Production irriguée de la roselIe
2.3.2. Calculs des besoins en eau de la roselle en production irriguée
2.3.3. Conduite des essais
2.3.3.1. Préparation des champs et entretiens des plantes
2.3.3.2. Irrigation des plantes
2.3.4. Mesures et observations
2.3.4.1. Mesures des paramètres de croissance
2.3.4.2. Récoltes
2.3.4.3. Calculs de rendements
2.3.4.4. Coefficients de conversion et productivité de l’eau
2.3.4.5. Coût de revient et rentabilité économique de la roselle
2.3.5. Traitements et analyse des données
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
3.1. Production pluviale de il sabdariffa
3.1.1. Effet de la production pluviale sur les paramètres de croissance de la roselle
3.1.2. Variations des rendements de la roselle selon les sites en production pluviale
3.1.3. Discussion et conclusion partielle
3.2. Production irriguée de il sabdariffa
3.2.1. Effet des différentes quantités d’eau sur le développement de la roselle
3.2.2. Effet des quantités d’eau sur le rendement de il sabdariffa
3.2.3. Discussion et conclusion partielle
3.3. Analyse comparée des deux types de production
3.3.1. Analyse comparée des paramètres de croissance des deux types de production
3.3.2. Analyse comparée des rendements des deux types de production
3.3.3. Discussion et conclusion partielle
3.4. Coefficients de conversion et productivité de l’eau sur le rendement en fruits frais et en calices secs de la roselle
3.4.1. Coefficients de conversion
3.4.2. Productivité de l’eau sur le rendement en fruits frais et en calices secs de la roseIle
3.4.3. Discussion et conclusion partielle
3.5. Analyse économique de la production de la roselle dans nos conditions expérimentales
3.5.1. Coûts de production des deux systèmes de culture
3.5.1.1. Cas de la production pluviale
3.5.1.2. Cas de la production irriguée
3.5.2. Coût de revient des deux systèmes de production
3.5.3. Valeur de la production dans les deux cas
3.5.4. Rentabilité économique des deux systèmes de production
3.5.5. Discussion et conclusion partielle
CONCLUSION GENERALE

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