Généralités sur la plante mystroxylon aethiopicum loes

GENERALITES SUR LA PLANTE Mystroxylon aethiopicum Loès 

Systématique 

D’après Perrier de la Bâthie (1942), la plante est classée comme suit :

Règne : VEGETAL
Embranchement : PLANTAE
Classe : EQUISETOPSIDA
Sous-Classe : MAGNOLIIDAE
Ordre : CELASTRALES
Famille : CELASTRACEES
Genre : Mystroxylon
Espèce : Mystroxylon aethiopicum Loes
Noms vernaculaires : Ditiala, Fanazava, Montso .

Description de la famille des CELASTRACEES

La famille des Célastracées est une famille de plantes dicotylédones. Selon Watson et al (1992), elle comprend 850 espèces réparties entre 74 et 87 genres. Ce sont des arbres, des arbustes ou des lianes, des régions tempérées à tropicales. Les fruits caractéristiques de cette famille sont tous colorés. Les feuilles sont souvent coriaces et les fleurs sont petites, de quatre à cinq sépales. Les étamines augmentent à partir d’un disque de nectar généralement visible. Les Célastracées sont principalement une famille de régions tropicales et subtropicales. L’importance économique des Célastracées en Amérique du Nord est liée à son utilisation dans l’horticulture.

Description et distribution géographique de Mystroxylon aethiopicum

Mystroxylon aethiopicum est un arbuste de la famille des célastracées (Perrier de la Bâthie, 1942), d’une hauteur moyenne de 8-10 m et pouvant atteindre jusqu’à 12m, à feuilles alternes, persistantes et coriaces, aux nervures obliques n’atteignant pas la marge, de petites fleurs qui donnent des drupes blanches puis rouges à maturité, contenant une graine. Ses petites fleurs vertes jaunâtres (figure 1) sont portées en grappes à l’aisselle des feuilles suivis par des petits fruits charnus de forme globuleuse de couleur rouge vive à rouge violacé d’environ 20mm de diamètre.

Leur écorce est rugueuse et de couleur noire à brun foncé. On peut le rencontrer dans les brousses et les forêts, mais il se trouve souvent sur des crêtes rocheuses (Coates Palgrave, 2002 ; Schmidt, 2002).

L’espèce aethiopicum pousse dans un large éventail de type de végétation, y compris la brousse, les lisières de forêts, les forêts de conifères, les forets claires. Elle pousse dans les régions du sud de la province du Cap Occidental et Oriental du continent Africain. M. aethiopicum pousse dans les forêts humides de Madagascar (Figure 2), elle est très abondante dans la région Nord comme Antsiranana et dans la partie Est de la Grande île comme Toamasina et Fianarantsoa. Tandis que l’espèce schlectri est très répandue à partir de la pointe sud de l’Afrique en passant par la région du nord du continent y compris Madagascar, Comores, Seychelles et l’espèce burkeanum se trouvent dans la brousse et les affleurements rocheux secs dans les provinces du Nord de l’Afrique du Sud.

Utilisations traditionnelles 

En médecine
Mystroxylon aethiopicum est généralement utilisé comme source locale d’alimentations, de colorants et de bois, mais également il présente de propriétés médicinales connues depuis l’antiquité telles que fortifiantes, antibactériennes, diurétiques (Debray, 1971). L’écorce de cette plante est généralement récoltée à l’état sauvage à des fins médicinales pour son effet bénéfique sur l’estomac. Elle est couramment citée dans diverses préparations médicinales. Dans le sud-ouest de Madagascar le décocté de l’écorce est antidiarrhéique, stimulant, défatiguant, diurétique, antiabortif et actif dans les affections pulmonaires (Boiteau, 1986). Sur les hauts plateaux, associés à d’autres plantes, elle rentre dans d’innombrables préparations. Emietté et perfusé l’écorce et les feuilles fraîches sont utilisées au Kenya pour faire un thé. Les racines présentent aussi des effets purgatifs et soulagent les maladies digestives (Pernet, 1957).

Autres utilisations
En Afrique du Sud, le bois est utilisé par les Xhosa comme combustible (Watt et al., 1962). Au Kenya, la plante est utilisée comme bois de chauffage, émietté et perfusé, l’écorce est aussi beaucoup utilisée pour faire un thé (Beentje , 1994).

Travaux antérieurs

Des études récentes réalisées sur les feuilles de la plante M. aethiopicum ont révélé que les extraits aqueux issus de cet organe étaient toxiques pour les rats mâles albinos. En l’administrant par voie orale, la DL50 est de 9,708mg/kg de poids corporel (Ndukui et al, 2013). D’après les littératures, ces feuilles de M. aethiopicum ont montré aussi quelques traces d’alcaloïdes, des leucanthocyanes, des tanins, des saponines et une trace de stérols (Debray et al., 1971).

Matériel végétal 

Collecte et identification
La plante Mystroxylon aethiopicum Loès a été collectée en juillet 2011 dans la zone de la route nationale de Tsaratanana dans la Forêt de Matsabory maiky, Commune et Fokontany Mangindrano, District Bealanana, Région Sofia, Province Mahajanga dont les coordonnées géographiques sont les suivantes: 14˚0λ’0λ.1 » S 48˚57’26.4 » E 2051m (GPS), par les botanistes du CNARP. L’organe utilisé lors de l’étude est la racine codée TST 015. L’identification botanique et l’authentification ont été effectuées à l’Herbier du CNARP à Tananarive où les spécimens sont déposés sous la référence RLL 1008.

Préparation du matériel végétal
La racine de Mystroxylon aethiopicum a été séchée à l’ombre et à température ambiante pendant deux semaines puis broyée. La poudre ainsi obtenue a été conservée dans un endroit sec et à l’abri de la lumière jusqu’à son utilisation.

Les produits chimiques

La plupart des produits chimiques utilisés sont de qualité pour analyse et de marque MERCK, PROLABO ou BDH. Le support utilisé pour la chromatographie sur couche mince est le gel de silice 60F254 de marque MERCK. Ce gel est étalé sur des feuilles plastiques, qui peuvent être découpées aux dimensions voulues .

Chromatographie sur couche mince (CCM) 

Principe
La chromatographie sur couche mince est une méthode de séparation de mélanges en leurs constituants. Elle est effectuée surtout en vue d’une analyse de la pureté des extraits. Cette technique repose sur le transfert des constituants de l’extrait à séparer d’une phase stationnaire, un adsorbant maintenu sur une plaque en plastique ou en aluminium, vers une autre phase mobile qui est un solvant ou un mélange de solvants (état liquide). La phase mobile migre de bas en haut, par capillarité, le long de la phase fixe en entraînant les constituants du mélange. C’est le phénomène d’élution, qui permet la séparation des constituants de l’extrait à analyser.

Mode opératoire

La plaque de chromatographie est préparée en déposant à l’aide d’un capillaire les extraits (1mg/ml) à analyser sur une ligne horizontale à 1cm du bord inférieur. Les dépôts sont espacés de 6mm. La plaque est ensuite développée dans une cuve chromatographique saturée d’un système d’éluant approprié. L’éluant migre par capillarité vers le haut de la plaque, et quand il se trouve à environ 1cm du bord supérieur du support, la plaque est retirée de la cuve, puis séché. La plaque est observée à la lumière visible, puis sous UV à 254nm et à 366nm. Les constituants absorbant sous UV apparaissent sous forme de taches fluorescentes. La révélation de la plaque s’effectue par pulvérisation d’un réactif standard; la vanilline sulfurique (Composition et mode de préparation en annexe 1) suivie d’un chauffage à 110°C pendant environ 5min. Plusieurs colorations apparaissent en fonction du type de composés.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
GENERALITES SUR LA PLANTE Mystroxylon aethiopicum Loes
1. Systématique
2. Description de la famille des CELASTRACEES
3. Description et distribution géographique de Mystroxylon aethiopicum
4. Utilisations traditionnelles
5. Travaux antérieurs
ETUDE CHIMIQUE DES EXTRAITS
I. INTRODUCTION
II. MATERIELS ET METHODES
II.1. MATERIELS
II.1.1. Matériel végétal
II.1.1.1. Collecte et identification
II.1.1.2. Préparation du matériel végétal
II.1.2. Les produits chimiques
II.2. METHODES
II.2.1. METHODES ANALYTIQUES
II.2.1.1. Criblage phytochimique
II.2.1.1 1. Principe
II.2.1.1.2. Mode opératoire
II.2.1.1.2.1. Préparations des extraits à tester
II.2.1.1.2.2. Détection des familles chimiques
II.2.1.2. Chromatographie sur couche mince
II.2.1.2.1. Principe
II.2.1.2.2. Mode opératoire
II.2.2. METHODES D’EXTRACTION
II.2.2.1. Extraction par macération
II.2.2.1.1. Principe
II.2.2.1.2. Mode opératoire
II.2.2.2. Extraction par partage liquide-liquide
II.2.2.2.1. Principe
II.2.2.2.2. Mode opératoire
II.2.3.METHODE DE FRACTIONNEMENT DES EXTRAITS
II.2.3.2.1. Principe
II.2.3.2.2. Mode opératoire
III. RESULTATS
III.1.METHODES ANALYTIQUES
III.1.1. Criblage phytochimique
III.1.2. Chromatographie sur couche mince
III.2. METHODES D’EXTRACTION
III.2.1. Extraction par macération
III.2.2. Extraction par partage liquide-liquide
III.3.METHODE DE FRACTIONNEMENT DES EXTRAITS
ETUDE BIOLOGIQUE DES EXTRAITS
I. INTRODUCTION
II. MATERIELS ET METHODES
II.1. MATERIELS
II.1.1. Matériels utilisés pour l’étude des activités antimicrobiennes
II.1.1.1. Les germes utilisés et les milieux de culture
II.1.1.1.1. Les germes utilisés
II.1.1.1.2. Les milieux de culture
II.1.1.2. Les disques pour les tests d’antibiogramme
II.1.2. Matériels utilisés pour l’étude des activités antioxydantes
II.2. METHODES
II.2.1. Méthodes d’étude des activités antimicrobiennes
II.2.1.1. Stérilisation
II.2.1.2. Effets des extraits de M. aethiopicum sur la croissance bactérienne
II.2.1.2.1. Isolement et purification des souches
II.2.1.2.1.1. Isolement
II.2.1.2.1.1.1. Principe
II.2.1.2.1.1.2. Mode opératoire
II.2.1.2.2. Purification
II.2.1.2.3. Classification des germes par la coloration GRAM
II.2.1.2.3.1. Principe
II.2.1.2.3. 2. Mode opératoire
II.2.1.2.4. Conservation des souches par congélation
II.2.1.2.4.1. Principe
II.2.1.2.4.2. Mode opératoire
II.2.1.2.5. Repiquage des souches microbiennes
II.2.1.2.6. Préparation de l’inoculum
II.2.1.2.6.1. Principe
II.2.1.2.6.2. Mode opératoire
II.2.1.2.7. La méthode de diffusion en milieu solide
II.2.1.2.7.1. Principe
II.2.1.2.7.2. Mode opératoire
II.2.1.2.8. Méthode «Bioautography»
II.2.1.2.8.1. Principe
II.2.1.2.8.2. Mode opératoire
II.2.1.2.8.2.1. Préparation de la plaque CCM
II.2.1.2.8.2.2. Préparation de la culture bactérienne
II.2.1.2.9. Détermination de la Concentration Minimale Inhibitrice
II.2.1.2.9.1. Principe
II.2.1.2.9.2. Mode opératoire
II.2.1.2.10. Détermination de la Concentration Minimale Bactéricide
II.2.1.2.10.1. Principe
II.2.1.2.10.2. Mode opératoire
II.2.2. Méthodes d’étude des activités antioxydantes
II.2.2.1. Criblage de l’activité antioxydante
II.2.2.1.1. Principe
II.2.2.1.2. Mode opératoire
II.2.2.2. Quantification du pouvoir antioxydant
II.2.2.2.1. Principe
II.2.2.2.2. Mode opératoire
III. RESULTATS
III.1. Evaluation de l’activité antibactérienne par diffusion sur gélose
III.2. Localisation de l’activité antibactérienne
III.3. Détermination de la CMI et de la CMB
III.4. Évaluation de l’activité antioxydante des extraits de M. aethiopicum
III.4.1. Criblage de l’activité antioxydante
III.4.2. Quantification du pouvoir antioxydant
III.5. Localisation de la bande active de la sous-fraction F15
CONCLUSION GENERALE

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