Généralités sur la planification familiale et l’évaluation des risques

Si certaines femmes qui ont un enfant dans le dos, un second dans le ventre, en ont encore un troisième dans la tête parce qu’elles l’ont déjà programmé, beaucoup d’autres, écrasées par la pauvreté et par les tâches d’une division inégalitaire du travail, déclarent de plus en plus ne plus vouloir d’enfants. La proportion de celles-là a doublé ou triplé depuis dix ans, atteignant 50 p. 100 au Kenya. La planification familiale gagne progressivement du terrain en Afrique (1). Mais si la nécessité des naissances peut être une exigence objective dans le cas de la colonie européenne du Québec, elle peut aussi être idéologique comme dans l’Italie fasciste. C’est ainsi qu’un surpeuplement objectif par rapport aux ressources peut être regardé comme un sous-peuplement relatif par l’approche culturelle. La mentalité évolue moins vite que les facteurs matériels qui pourtant, jouent un rôle décisif. La mortalité peut chuter brutalement du fait de l’introduction d’un vaccin, mais la natalité, même avec l’offre de gadgets très performants, est loin d’évoluer de façon synchrone et abrupte. Pour que la planification familiale devienne une réalité universelle, il faut qu’elle induise la planification individuelle. Or, dans le pays en développement, il n’y a pas encore beaucoup d’individus au sens du droit et de la culture occidentale quand on parle des femmes en âge de procréer (2) : une femme décide rarement toute seule le nombre de ses enfants. Dans les pays en développement généralement, la forte fécondité qui amène chaque femme à avoir cinq ou six enfants dans sa vie pèse lourdement sur les moyens de survie de chaque famille concernée d’abord et sur les possibilités de développement de la population ensuite. Dès lors, la maîtrise démographique s’avère indispensable pour favoriser une croissance socioéconomique efficace. Face au problème démographique, les stratégies d’action différent. A Madagascar par exemple, le choix de l’Etat s’oriente vers l’utilisation volontaire des méthodes contraceptives modernes.

LA PLANIFICATION FAMILIALE 

Population et développement, deux entités complémentaires

Quand on parle de population et développement, on présuppose souvent qu’il y a là deux réalités distinctes, alors que le développement populationnel est le premier des développements. Ki-zerbo (3) affirme qu’il n’y a pas de développement sans base populationnelle, à tous les niveaux. Et même si l’on précise que la population relève plutôt du côté « naturel » de l’homme alors que science, technique, économie représenteraient l’aspect culturel, « ajouté à la nature », cela n’est pas satisfaisant car la science et la technologie sont justement spécifiques de la « nature » humaine dans son aptitude à accumuler les acquis.

Cette agrégation intime entre population et développement apparaît nettement dès les origines de la tradition judéo-chrétienne. Au premier chapitre de la Genèse, Dieu bénit Adam et Eve et leur dit : « Soyez féconds et prolifiques, remplissez la terre et dominez-la ». Ce mot d’ordre primordial montre bien le lieu organique entre les deux réalités : remplir la terre et la dominer. Et si « dominer » est compris dans le sens de « développer », la logique divine établit une relation de complémentarité entre démographie et développement. Les ressources utilisées par les messages (population) et les firmes (économie), proviennent du système des ressources naturelles. La dynamique interactive représentée dans le modèle permet de saisir la manière dont les firmes et les messages interagissent spatialement.

Population et développement, deux entités contradictoires 

Au fur et à mesure que les années se succèdent, l’homme commence peu à peu à prendre « peur de son nombre » (5). Dans les pays riches, on imagine, face à la croissance élevée de la population mondiale, « une irruption de millions d’affamés qui éveille les plus graves inquiétudes dans un contexte où les déséquilibres démographiques créent une situation génératrice de tensions et de conflits potentiels». Dans les pays pauvres, beaucoup pensent que la pression démographique empêche tout développement et pèse sur les équilibres politiques, économiques, écologiques et sociaux. On ne peut continuer à laisser faire : il faut agir. « S’il est urgent de mettre un frein à l’explosion démographique notamment en Afrique, ce n’est pas parce que la population du continent est trop nombreuse dans l’absolu, mais parce que son taux d’accroissement est trop rapide pour que l’économie puisse suivre ». Désormais, le monde entier semble croire qu’une lourde démographie ou une population nombreuse entrave le développement.

Que faire ?

Si naguère on avait cru que « le meilleur contraceptif, c’est le développement », de nos jours, il semble que le vrai développement à promouvoir, c’est celui du contraceptif. Dans un continent qui, en réalité, reste sous-peuplé, le problème est représenté par le taux d’augmentation de la population qu’il s’agit de réduire.
• La planification familiale est actuellement mise en œuvre dans beaucoup de pays pauvres sous forme de programmes soutenus par les grandes organisations internationales. Dans les pays d’Afrique, face à une faible situation économique qui n’est pas près de s’améliorer, la réduction de la taille de la famille est une « opération de survie ».
• Les interventions se concentrent sur les problèmes de fécondité. Il semble qu’actuellement l’urgence concerne la réduction de la sexualité précoce, notamment quand elle n’est pas protégée, et la diminution de la contribution des adolescentes à l’accroissement de la population.
• Pour les couples mariés ou vivant ensemble, il est recommandé de pratiquer la contraception dès que la famille dispose de deux ou trois enfants.

Les méthodes contraceptives

Les méthodes contraceptives modernes sont actuellement nombreuses et les programmes de planification familiale offrent souvent un éventail de méthodes permettant aux utilisatrices d’avoir une contraception adaptée (figure n° 02). Parmi les méthodes utilisées, on peut citer les méthodes généralement disponibles.

Les contraceptifs hormonaux

Les méthodes contraceptives modernes se présentent le plus souvent sous forme de contraceptifs hormonaux.

Les contraceptifs administrés par voie orale
On peut distinguer :
• les Contraceptifs Oraux Combinés (COC) ou oestroprogestatifs,
• les contraceptifs oraux à base de progestatifs seuls.

Les contraceptifs injectables
On peut distinguer :
• l’acétate de médroxiprogestérone ou Dépo-provera®, l’enantate de noréthistérone ou Noristerat®.

Les implants qui ont l’avantage d’éviter les visites fréquentes et d’être efficaces pendant 3 à 5 ans
Ces contraceptifs hormonaux sont théoriquement efficaces à 100 p. 100 si les instructions sont bien suivies. Toutefois, ils ont des inconvénients à type de :
• contre-indications (14)(15)
– grossesse,
– hypertension artérielle,
– diabète,
– hyperlipidémie,
– coronarite,
– tumeur du sein ou de l’utérus,
– antécédents thromboemboliques.
• Effets secondaires :
– céphalées et vertiges,
– nausées,
– sensibilité mammaire,
– règles irrégulières,
– aménorrhée,
– parfois métrorragie,
– amaigrissement,
– prise de poids,
– hypertension artérielle,
– modification du lipidogramme et de la glycémie sans
traduction clinique,
– toxicité hépatique constatée dans certains pays,
– maladies thromboemboliques.

Les Dispositifs Intra-Utérins ou DIU

• La mise en place des DIU nécessite l’intervention d’un personnel compétent en milieu hospitalier ou au niveau d’un centre de santé.
• Le DIU a un taux d’efficacité élevé mais moins que les contraceptifs hormonaux.

Les préservatifs
• Les préservatifs sont très efficaces s’ils sont utilisés correctement. Ils ont en plus l’avantage de protéger contre les infections sexuellement transmissibles et le SIDA.
• Les plus utilisés sont les préservatifs masculins ou condom .

Les méthodes chirurgicales
Les méthodes chirurgicales ont l’inconvénient de ne pas être réversibles.
Elles sont représentées par :
– la ligature/section tubaire chez la femme,
– la vasectomie chez l’homme.

Autres méthodes 

D’autres méthodes contraceptives existent. On peut citer par exemple :
• les contraceptifs cliniques :
– mousses,
– crèmes,
– gelées,
– ovules gynécologiques,
• l’injection vaginale,
• le coït interrompu,
• la méthode de température,
• la continence périodique,
• l’allaitement maternel exclusif.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR LA PLANIFICATION FAMILIALE ET L’EVALUATION DES RISQUES
1. La planification familiale
1.1. Population et développement, deux entités complémentaires
1.2. Population et développement, deux entités contradictoires
1.3. Que faire ?
1.4. Les méthodes contraceptives
1.4.1. Les contraceptifs hormonaux
1.4.2. Les Dispositifs Intra-Utérins ou DIU
1.4.3. Les préservatifs
1.4.4. Les méthodes chirurgicales
1.4.5. Autres méthodes
2. Evaluation des risques et associations
2.1. Les variables intermédiaires de la fécondité
2.2. Mesures d’association et d’impact
2.2.1. Mesure de la cote
2.2.2. Mesure d’un risque et d’un taux
DEUXIEME PARTIE : EVALUATION DE L’INFLUENCE DU NOMBRE D’ENFANTS DANS LA PRATIQUE DE LA PLANIFICATION FAMILIALE
1. Méthodologie
1.1. Le cadre d’étude
1.2. Méthode d’étude
1.2.1. Objectif méthodologique
1.2.2. Stratégies
1.2.3. Technique d’étude
1.2.4. Paramètres d’étude
2. Résultats
2.1. Nombre d’utilisatrices régulières
2.2. Couverture contraceptive
2.3. Répartition des utilisatrices
2.4. Mesure de la cote
2.4.1. Dans le groupe des sujets exposés
2.4.2. Dans le groupe des sujets non exposé
2.5. Différence de Risque (DR)
2.6. Risque Relatif (RR)
2.7. Récapitulation
TROISIEME PARTIE : COMMENTAIRES, DISCUSSIONS ET SUGGESTIONS
1. Commentaires et discussions
1.1. Méthodologie
1.1.1. Le nombre d’enfants
1.1.2. L’objectif de contraception
1.2. Les résultats de l’étude
1.2.1. Les utilisatrices régulières et la couverture contraceptive
1.2.2. Le nombre d’enfants des utilisatrices
1.2.3. Le choix des objectifs
2. Suggestions
2.1. Un programme d’IEC renforcé
2.1.1. Objectif
2.1.2. Stratégies
2.1.3. Activités
2.2. Une offre de services élargie
2.3. Un suivi ciblé utilisatrices
2.3.1. Base du système de suivi
2.3.2. Système de ciblage et type d’intervention
2.3.3. Mesure d’accompagnement
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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