Generalites sur la phytoterapie

La phytothérapie ou l’art de soigner par les plantes médicinales, est une médecine vieille comme le monde. Les plantes ont toujours fait partie de l’environnement de l’homme. Les fruits, les racines, les plantes entières et les autres substances naturelles ont d’abord été r econnus pour leurs propriétés nutritives , puis ensuite pour leurs vertus curatives. Le premier texte jamais écrit sur la médecine par les plantes est en argile et regroupait une série d e tablettes g ravées en caractères cunéiformes, datant de la civilisation sumérienne en 3000 ans avant J .C . Toutes les sociétés, antiques ou modernes, ont une médicine des plantes. Les Egyptiens par exemple utilisaient l’écorce de gre nadier contre les parasites. En Grèce, Hippocrate (460-377 avant J.C.) disait qu’il suffisait de quelques plantes pour guérir le corps humain. Son éthique est à l’origine du serment que prêtent les médecins. Avec les progrès de la science, de nouveaux principes actifs et de nouvelles propriétés pharmacologiques ont permis de faire de ces plantes d’authentiques médicaments. Après de nombreuses études cliniques ayant fourni la preuve de l’efficacité des plantes grâce à la présence de constituants actifs, la phytothérapie a depuis quelques années quitté le stade « péjoratif » de « médecine des tisanes » pour établir des méthodes thérapeutiques précises, équilibrées et prospectives.

GENERALITES SUR LA PHYTOTHERAPIE

DEFINITION

La phytothérapie signifie étymologiquement le traitement par les plantes. C’est une méthode thérapeutique qui utilise l’action des plantes médicinales. Selon l’O.M.S, les plantes médicinales représentent toutes les plantes qui contiennent une ou des substances pouvant être utilisées à des fins thérapeutiques ou qui sont des précurseurs dans la synthèse de drogues utiles (SOFOWORA, 1996).

On distingue deux types pratiques de la phytothérapie :
➤ Une pratique traditionnelle basée sur l’utilisation des plantes selon les vertus découvertes empiriquement.

Selon l’O.M.S, cette phytothérapie est considérée comme une médecine traditionnelle et est encore massivement employée dans certains pays, dont les pays en développement. La médecine traditionnelle peut être définie comme la combinaison globale de connaissances et de pratiques, explicables ou non, utilisées pour diagnostiquer, prévenir ou éliminer une maladie physique, mentale ou sociale, et pouvant se baser exclusivement sur l’expérience et les observations anciennes transmises de génération en génération, oralement ou par écrit (SOFOWORA, 1996).

➤ Une pratique basée sur les avancées scientifiques et la recherche de principes actifs des plantes.

Ces avancées scientifiques peuvent être illustrées par l’exemple suivant : pendant des siècles, l’hydropisie fut traitée de manière efficace en Angleterre avec une dé coction mêlant un evingtaine de pl antes. L’hydropisie est une accumulation pathologique de liquide séreux dans les tissus sous-cutanés constituant un œdème généralisé. En 1785, l’examen du remède végétal par William Withreing a permis la découverte des constituants actifs contenus dans les feuilles de digitale (Digitalis purpurea lanata). Depuis, cette plante et l’espèce apparentée (Digitalis lanata lanata.) étudiées de manière approfondie, ont permis de connaitre aujourd’hui leurs constituants pharmacologiques actifs qui sont des glycosides stéroïdiques pourvus d’une activité cardiaque.

Parmi ces composants actifs, on peut en citer deux : la digoxine et la digitoxine qui figurent parmi les médicaments officiels de la Pharmacopée Britannique et d’autres pharmacopées (Sofowora, 1996).

APPERCU HISTORIQUE SUR LA PHYTOTHERAPIE

La médecine par les plantes est née avec l’homme puisque c’est à son profit et à ses dépens que celui-ci a appris à connaitre les qualités bienfaisantes ou nocives des végétaux. Le désir de maintenir, de renforcer ou de rétablir la santé a suivi deux courants différents et conjugués : celui de l’empirisme et de l’instinct et celui de la religion et de la magie. Toutes les médecines anciennes se sont nourries du fond mental mystique des peuples primitifs et se sont inspirées à la fois de concepts surnaturels, transcendants et imaginaires et de constatations pratiques élémentaires (Rubin, 2004) :

• Le premier texte de la médecine par les plantes a été rédigé par les Sumériens sur une tablette d’argile 3000 ans avant J.C. Sur ces tablettes, environ 250 espèces de plantes étaient recensées.
• Il a été découvert un manuscrit chinois qui date de 2800 ans avant J.C traitant 300 plantes utilisées en médecine traditionnelle.
• Les papyrus Ebert des civilisations pharaoniques 1500 ans avant J.C disposaient d’une médecine avancée, basée sur l’usage de plusieurs plantes médicinales.
• Hippocrate, le célèbre médecin Grec, 400 ans avant J.C. écrit « le corpus hippocratum » qui traite d’environ 250 «simple » (nom historique des plantes médicinales).
• Théophraste appelé père de l a Botanique ( 372-288 avant J.C.), disciple d’Aristote, traita 500 plantes. Ses travaux restèrent cependant ignorés jusqu’au 15ième siècle. Ce philosophe Grec prétendait également que toute plante était porteuse d’un message.
• Au premier siècle, Dioscoride, un autre médecin Grec, rédige le fameux « De materia medica ».
• Au seizième siècle, Paracelse définit la notion de principe actif. Des recherche se font pour expliquer l’activité thérapeutique des plantes et aboutissent à la « théorie des signatures ».

Il apparait de tous ces récits que la phytothérapie est une pratique aussi ancienne que l’humanité. Les connaissances empiriques ac cumulées depuis la plus haute Antiquité ont permis aux différentes civilisations de sélectionner des plantes pour se soigner. Les médicaments sont des inventions humaines très récentes, la médecine moderne, scientifique ne date que du 19ième siècle avec la découverte des premiers antibiotiques.

En Europe, les plantes représentaient l’essentielle de la pharmacopée jusqu’au 19iéme siècle. Aujourd’hui, les plantes sont supplantées par le s médicaments de synthèse plus simple d’emploi. Cependant, la phytothérapie continue toujours de jouer un rôle majeur dans la prise en charge médicale de bon nombre de populations à travers le monde. En 1986, le Ministre de la santé Français propose une réglementation des AMM (Autorisation de mise sur le marché) pour les spécialités pharmaceutiques à base de plantes. Cette décision est prise suite à de nombreuses études cliniques qui ont fournies la preuve de l’efficacité des plantes (Dibuigne et Couplan, 2006).

UTILISATIONS ET FABRICATIONS

L’utilisation des plantes en phytothérapie est très ancienne et connait actuellement un regain d’intérêt auprès du public soucieux de traitement « naturel ». Il est possible d ’utiliser le s plantes entières o u le s produits d’extractions qu’elles fournissent (Talbert et al., 2004). En phytothérapie traditionnelle, les plantes peuvent être utilisées fraiches ce qui n’est pas toujours possible, ou s échées, entrant ensuite éventuellement dans des préparations diverses afin de conserver les principes actifs des plantes et éviter toute décomposition. On les administre sous forme de teinture alcoolique, macérât, tisanes, baumes, etc. (Bassene, 2004). Un procédé plus récent permet d’obtenir l’ensemble des principes actifs par broyage (cryobroyage par exemple) après séchage de la plante. La poudre est macérée dans un mélange eau-alcool. Après purification des éléments inertes comme la cellulose, la solution sera séchée jusqu’à obtention d’une poudre.

Cette poudre peut ensuite être présentée sous forme de gélules, sachets, etc. (Thioune, 2003). Parallèlement à cette utilisation classique des plantes en nature, actuellement, il e st possible d’extraire, d’isoler e t de purifier certains principes actifs d’origine végétale tels que par exemples :

➤ Les alcaloïdes : ce sont des substances organiques azotées, à propriétés basiques et présentant une activité pharmacologique. Exemple: la quinine, extraite d e l’écorce de quinquina qui est un antipaludique ; morphine extraite de la capsule du pavot qui est un antalgique.
➤ Les hétérosides : ce sont des substances organiques formées d’une partie sucrée et d’une partie non sucrée (appelée génine ou aglycone). Exemple : digitaline, hétéroside cardiotonique extrait de la feuille de digitale (Talbert et al. 2004).

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LA PHYTOTERAPIE
I.1. DEFINITION
I.2. APPERCU HISTORIQUE SUR LA PHYTOTERAPIE
I.3. UTILISATIONS ET FABRICATIONS
I.4. PLACE DES PANTES MEDICINALES DANS LA THERAPEUTIQUE
I.5. EVOLUTION DE LA PHYTOTHERAPIE
CHAPITRE II : LES PRINCIPAUX GROUPES PHYTOCHIMIQUES
II.1 LES ALCALOIDES
II.2 LES TANINS
II.3 LES FLAVONOÏDES
II.4 LES SAPONOSIDES
II.5 HUILES ESSENTIELLES
II.6 HETEROSIDES CARDIOTONIQUES
CHAPITRE III : PRESENTATION DU SITE DE RECENSEMENT
III.1 LES ASPECTS DEMOGRAPHIQUES
III.1.1 EFFECTIFS ET REPARTITION GEOGRAPHIQUE
III.1.2. COMPOSITIONS ETHNIQUE ET RELIGIEUSE
III.1.2.1. COMPOSITION ETHNIQUE
III.1.2.2. LES COMMUNAUTES RELIGIEUSES
III.1.3. STUCTURES DE LA POPULATION
III.1.3.1. STUCTURE PAR AGE
III.1.3.2. STRUCTURE PAR SEXE
III.2. POTENTIALITES ECONOMIQUES ET PERSPECTIVES
III.2.1. LES ACTIVITES AGRICOLES
III.2.1.1. LES CULTURES
III.2.1.2. L’ELEVAGE
III.2.2. LES ACTIVITES INDUSTRIELLES
III.2.3. LA PECHE ET LE TOURISME
III.3. STUCTURES SANITAIRES DE LA VILLE
III.3.1. SITUATION ET FONCTIONNEMENT DES DISTRICTS
III.3.2. RESSOURCES HUMAINES DES STRUCTURES SANITAIRES
DEUXIEME PARTIE : ENQUETE AUPRES DES OFFICINES
CHAPITRE I : MATERIELS ET METHODES
I.1 OBJECTIFS DU RECENSEMENT
I.2. CADRE D’ETUDE
I.3. Méthodes de recensement
I.4. Expression des résultats
CHAPITRE II : RESULTATS
II.1 CLASSIFICATION GENERALE
II.1.1 LES MEDICAMENTS A BASE D’EXTRAITS DE PLANTES MEDICINALES
II.1.2 MEDICAMENTS A BASE DE MOLECULES D’ORIGINE VEGETALE OU OBTENUS PAR HEMISYNTHESE A PARTIR DE SUBSTANCES VEGETALES
II.2 CLASSIFICATION PHYTOCHIMIQUE
II.2.1 Médicaments à principes actifs alcaloïdiques
II.2.1.1 La morphine et ses dérivés
II.2.1.2 les Alcaloïdes indoliques
II.2.1.2.1 Alcaloïdes indolomonoterpéniques
II.2.1.2.2 Alcaloïdes indolo-isopréniques
II.2.1.3 Alcaloïdes tropaniques
II.2.1.4Les alcaloïdes quinoléiques
II.2.1.5 Les bases puriques
II.2.2. Médicaments à principes actifs saponosidique ou obtenus par hémi-synthèse des saponosides
II.2.3. Médicaments à principes actifs flavonoïques
II.2.4. Médicaments à hétérosides cardiotoniques
II.2.5. Médicaments à dérivés anthracéniques
II.2.6. Dérivés de l’acide salicylique
II.2.7 Autres groupes phytochimiques sources de médicaments
III. DISCUSSION
CONCLUSION

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