Généralités sur la gestion contractualisée des forets

Conditions humaines et sociales (Population)

Historique et origine de la population Le peuplement de la presqu’île de Masoala et de cette partie de la région d’Antalaha a concordé avec l’extension du royaume betsimisaraka vers le Nord. La population locale appartient pour la majorité à l’ethnie Betsimisaraka du clan Antimaroa. Néanmoins il existe quelques migrants tardifs provenant des régions avoisinantes surtout du nord tels que les « Antisamba fotsy » et les « Antisamba Maintigny ». Ces migrants comme leurs noms l’indiquent proviennent de la région du Sambirano dans la région d’Ambanja. Ce sont ces deux groupes de population qui forment le fond de peuplement de cette région (RAMANANDRIANA I. et al., 2006)
Structure et organisation sociale
a) Structures locales : Comme dans toute tribu Betsimisaraka, le terroir est dirigé par les notables appelés localement « Tangalamena » et les chefs de clans influents qui représentent l’autorité traditionnelle et qui sont garants du droit coutumier. L’autorité administrative est reléguée au second plan et est représentée par les maires, les présidents de Fokontany et les chefs quartiers. Ils sont garants du droit légal.
b) Us et coutumes : Les tabous ou « fady » et la religion, relatifs aux ressources forestières sont encore respectés dans cette zone orientale de Masoala. La forêt sacrée d’Anjanaharibe se trouvant dans le terroir d’Antanambao illustre bien cet état de fait. Les autochtones se doivent ainsi de respecter les zones sacrées et d’éviter, à tout prix, de se livrer à toute forme de profanation à son égard. Par ailleurs, d’autres formes de religion y sont observées, notamment, le Christianisme représenté par le Catholicisme et le Protestantisme puis la religion musulmane, et finalement le culte et vénération des ancêtres.
Dynamique démographique
a) Croissance démographique : Une explosion démographique est notable dans cette zone. RAKOTONDRATSIMA avance en 1997 un taux de croissance annuel de 3,29%, lequel est relativement supérieur à la moyenne nationale qui est de l’ordre de 2,8%. Cependant, on recense au sein de la Commune rurale d’Ampanavoana 10 547 âmes formant la population. Selon DOKOLAHY (2004), le nombre d’habitants vivant dans les zones périphériques du Parc National de Masoala, en 2003, est autour de 80 000. La population est aussi très jeune dont 51,37% ont moins de 15 ans. Et 45,79% de la population entre 15 et 60 ans sont actifs, tandis que 2,84% se trouvent au dessus de l’age de la retraite.  En milieu rural les femmes se marient très jeunes à l’age de 15 ans. Le rapport moyen des femmes en âge de procréer est de 40,08% par rapport à l’effectif total des femmes, et de 21,26% par rapport au nombre de la population totale. La taille moyenne des ménages est de quatre personnes (RAMANANDRIANA I. et al, 2006).
b) Migration : Les migrations sont souvent d’ordre commercial (spéculation de produits de rente : vanille, girofle, etc.). La migration locale n’influe pas sur la croissance démographique car il s’agit souvent de migrations temporaires et/ou familiales. Les migrants temporaires ne concernent donc que 17, 01% de la population de l’ensemble de la zone, ce qui semble être faible mais néanmoins le flux migratoire concerne 64,32% des ménages.
c) Education : Le taux de scolarisation dans la zone d’étude fait que la population se débat difficilement et avec peine contre le phénomène d’analphabétisme en ce sens que 39% de la population en demeure victimes. Sur les 56% de la population qui ont eu la chance de suivre des études primaires (EPP), seuls 5% d’entre eux parviennent à franchir l’EPP pour le CEG. Le lycée est, par conséquent, un nom quasiméconnu de la population, c’est une autre étape que moins de 1% d’entre eux atteignent.

Relevés de coordonnées au GPS (Global Positioning System)

   C’est principalement durant la mission de reconnaissance qu’ont été effectués les relevés de coordonnées au GPS. Ces derniers se sont portés en particulier sur les limites et lisières de chacun des massifs à étudier, sur les layons et pistes à l’intérieur de la forêt comme à l’extérieur. Toutefois, les « Savoka », les cultures sur brûlis et bien d’autres objets pouvant constituer d’éléments de délimitation ont, également, fait l’objet de relevé. En tout, prendre les coordonnées de tous les objets qui pourraient constituer d’unité de description et de délimitation directes ou indirectes des massifs. Les relevés sont effectués au moyen d’un GPS et d’une fiche soigneusement élaborée au préalable (cf. Annexe 4). Les éléments suivants ont été considérés au cours des relevés:
Objet : c’est l’objet des coordonnées géographiques (ex : Rivière, case, massif forestier, layon,…)
Toponymie : appellation locale ou légendaire de l’objet attribuée par la population autochtone (ex : Rivière Ankôlahidy,…)
N° point GPS : point d’enregistrement et d’ordre de l’Objet dans le GPS (ex : 1, 35, 216,…)
Heure : heure au moment de la prise des coordonnées géographiques
Coordonnées géographiques : Coordonnées de l’objet calées au système LABORDE
Description : observation, et/ou remarques liées à l’objet, mais peut être aussi un évènement coïncidant au moment du levé des coordonnées géographiques.

Analyse de la régénération naturelle

   Pour ce type d’inventaire la régénération est constituée par les individus de moins de 130cm de hauteur, et qui sont regroupés en 2 catégories : tiges de moins de 50cm de hauteur et tiges entre 50cm et 130cm de hauteur. Les interprétations suivantes peuvent être tirées de la Planche de graphes 4 qui illustre la régénération dans les 4 premiers massifs:
– Les individus de petite taille de moins de 50cm de hauteur sont importants en nombre que les essences de grande taille entre 50cm et 130cm. L’effectif pléthorique de ces individus est en partie expliqué par les touffes de pousses qui se développent autour des pieds-mères. Ces individus se trouvent encore au stade où la concurrence (intraspécifique puis interspécifique) pour les éléments vitaux à la croissance est rude. C’est pourquoi ils sont nombreux à ce stade, et au-delà duquel plusieurs d’entre eux seront éliminés au profit de quelques uns. C’est une épreuve que seuls les individus de la classe de hauteur [50 ; 130[(cm) ont pu surmonter. Dans chaque massif, à part celui d’Ifaho, l’abondance des essences de bois d’œuvre est plus importante que celle des essences non bois d’œuvre. Ces bois d’œuvre y sont moins dynamiques que les autres catégories d’essences. Pour le cas du massif d’Ifaho, le déficit de bois d’œuvre dans la petite classe de régénération (moins de 50cm de hauteur) peut être expliqué, entre autres, par la rareté de semenciers qui sont, dans la plupart du temps, victimes de coupe et d’exploitations

Rôle de production de la forêt littorale

   La forêt est essentiellement considérée comme source de bois de construction et de bois de chauffe. Les essences les plus prisées comme bois de chauffe sont : Voapaka (Uapaca sp), Monkaranana (Macaranga sp), Hazoambo (Xylopia buxifolia), et Harongana (Harungana sp). Les essences les plus utilisées en construction sont : Hintsikovika (Intsia bijuga), Vintanona (Calophyllum spp.), Voapaka (Uapaca spp.), Nanto (Faucherea spp.), Mandravokina (Anthostema  sp.), et Hazinina (Symphonia sp.). Les villageois les utilisent pour la création comme pour la réhabilitation des cases et maisons. Dans la plupart des cas, seuls les désastres importants laissés par les intempéries les astreignent aux travaux de réhabilitation alors que la création n’a pratiquement lieu que pour des raisons précises telles que l’arrivée d’un nouveau foyer au sein d’une grande famille.

Vulgarisation des techniques agricoles efficaces avec des matériels nécessaires dans les bas-fonds

   Les revenus issus des AGR sont partiellement utilisés pour financer les activités agricoles, notamment l’achat de moyens et facteurs de production : engrais, matériels, semences, etc. Tout cela devra être combiné à une technique culturale appropriée. Dans notre cas, nous suggérons la mise en valeur des bas fonds avec une culture associée de riz et de légumineuse. C’est au niveau des bas fonds qu’on peut trouver des matières organiques et de l’argile qui sont des éléments de base de la culture. Les légumineuses sont préconisées car elles favorisent la fertilisation du sol par apport d’azotes. Elles contribuent également à l’autosuffisance alimentaire. Le système agricole pourra recevoir du système d’élevage domestique des engrais pour compenser la pauvreté naturelle du sol.

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Table des matières

INTRODUCTION
I. MILIEU D’ETUDE 
I.1. CONDITIONS PHYSIQUES ET BIOLOGIQUES 
I.1.1. Situation géographique (localisation)
I.1.2. Cadre institutionnel
I.1.3. Climatologie
I.1.4. Géologie
I.1.5. Topographie
I.1.6. Sol
I.1.7. Hydrographie
I.1.8. Végétation
I.1.9. Faune
I.2. CONDITIONS SOCIO-ECONOMIQUES
I.2.1. Conditions humaines et sociales (Population)
I.2.1.1. Historique et origine de la population
I.2.1.2. Structure et organisation sociale
I.2.1.3. Dynamique démographique
I.2.2. Conditions économiques
I.2.2.1 Occupation du sol et système foncier
I.2.2.2. Activités principales
I.2.2.3. Système de revenu
I.2.3. Interface Homme-Forêt
II. METHODOLOGIE
II.1. RAPPEL DE LA PROBLEMATIQUE ET DES OBJECTIFS 
II.2 DEROULEMENT DE L’ETUDE 
II.3. DELIMITATION DE LA ZONE D’ETUDE
II.3.1. Photointerprétation et zonage
II.3.2. Cartographie
II.3.2.1. Relevés de coordonnées au GPS (Global Positioning System)
II.3.2.2. Report sur carte
II.3. RELEVES PEDOLOGIQUES
II.3.1. Installation de fosses pédologiques
II.3.2. Récolte de données et description pédologique
II.4. RELEVES DE LA VEGETATION
II.4.1. Contexte et objectifs
II.4.2. Type d’inventaire
II.4.3. Méthode d’inventaire
II.4.3.1. Cas des quatre premiers massifs
II.4.3.2. Cas du massif d’Ankôlahidy (5ème massif)
II.5. COLLECTE DE DONNEES SOCIO-ECONOMIQUES
II.5.1. But et justification
II.5.2. Méthode adoptée
II.6. TRAITEMENT ET ANALYSE DE DONNEES
II.6.1. Généralités
II.6.2. Traitement des données d’inventaire des quatre premiers massifs
II.6.3. Traitement des données d’inventaire du massif d’Ankôlahidy
II.6.4. Analyse sylvicole
II.6.2.1. Analyse des structures
II.6.2.2. Analyse des régénérations
II.6.2.3. Analyse des principales essences
II.6.5. Limites du travail
III. RESULTATS ET INTERPRETATIONS
III.1. DELIMITATION DE LA ZONE D’ETUDE
III.1.1. Photointerprétation et cartographie
III.1.2. Occupation du sol
III.2. PEDOLOGIE
III.2.1. Localisation des fosses pédologiques
III.2.1.1. Fosse pédologique n°1
III.2.1.2. Fosse pédologique n°2
III.2.1.3. Fosse pédologique n°3
III.2.2. Description des profils pédologiques
III.2.2.1. Fosse pédologique n°1
III.2.2.2. Fosse pédologique n°2
III.2.2.3. Fosse pédologique n°3
III.3. ANALYSE SYLVICOLE
III.3.1. Cas des quatre premiers massifs
III.3.1.1. Analyse des structures
III.3.1.2. Analyse de la régénération naturelle
III.3.1.3. Analyse de l’essence principale Hintsy (Intsia bijuga)
III.3.2. Cas du massif d’Ankôlahidy
III.3.2.1. Structure floristique
III.3.2.2. Structure spatiale
III.3.2.3. Structure totale
III.3.2.4. Analyse de la régénération naturelle
III.3.2.5. Analyse des essences principales
III.4. RESULTATS SOCIO-ECONOMIQUES
IV. DISCUSSIONS
IV.1. AU NIVEAU DE LA METHODOLOGIE
IV 1.1. Rappel des méthodes d’inventaire
IV 1.2. Comparaison méthodologique
IV.2. AU NIVEAU DES RESULTATS 
IV.3. AU NIVEAU DU CADRAGE GENERAL 
V. RECOMMANDATIONS 
V.1. CONTEXTE GENERAL
V.2. GENERALITES SUR LA GESTION CONTRACTUALISEE DES FORETS 
V.3. RECOMMANDATIONS PROPREMENT DITES 
Objectif global
Objectifs spécifiques
V.3.1. Gérer les droits d’usage
V.3.2. Protéger la forêt
V.3.3. Réhabiliter la forêt littorale
V.3.4. Mettre en place des mesures d’accompagnement
V.3.4.1. Vulgarisation des techniques agricoles efficaces avec des matériels nécessaires dans les bas-fonds
V.3.4.2. Création d’associations pour les Activités Génératrices de Revenus
V.3.4.3. Création d’une mutuelle d’épargne et de crédit
V.3.4.4. Amélioration des activités d’Information, d’Education et de Communication (IEC)
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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