Généralités sur la caractérisation des ressources génétiques animales

Généralités sur la caractérisation des ressources génétiques animales (RGA) 

Définitions 

Ressources génétiques animales
Le terme de ressources génétiques animales inclus toutes les espèces domestiques animales, les races et leurs homologues sauvages qui ont un intérêt économique, scientifique et culturel pour l’homme en termes de nourriture et de production agricole pour le présent et le futur (FAO, 2000).

Populations
Selon Verrier et al. (2001), une population est un ensemble d’individus de la même espèce, vivant sur un territoire, se reproduisant effectivement entre eux. L’isolement géographique et la spéciation sont les principaux phénomènes responsables de la création de différentes populations pour une même espèce, sans oublier l’action de l’homme par l’exercice de la sélection.

Espèce
Une espèce est un groupe d’êtres vivants, présentant un ensemble de caractéristiques morphologiques, anatomiques, physiologiques et génétiques communes et pouvant se reproduire entre eux, dont la descendance est fertile. Les espèces sont regroupées en genres et divisées en sous-ensembles dénommés populations, races ou encore souches (Mahammi, 2015).

Race
Le concept de race est originaire d’Europe et est lié à l’existence d’organisations d’éleveurs. Dans le cadre de la caractérisation phénotypique, le terme « race » est utilisé pour identifier des populations distinctes, constitutives des ressources zoogénétiques, en tant qu’unités de référence et de mesure. Le terme est maintenant largement utilisé dans les pays en développement, mais il a tendance à se référer à un concept socioculturel plutôt qu’à une entité physique distincte. Par conséquent, l’utilisation de ce terme dans les pays en développement, où sont situées la plupart des populations d’animaux d’élevage traditionnel est différente de son utilisation dans les pays développés. Dans certains cas, le terme est utilisé de manière interchangeable avec « population », « variété », « souche » ou « lignée » pour décrire des races reconnues au niveau national (FAO, 2013).

Conservation
Le terme de conservation selon l’union internationale pour la conservation de la nature et de ses ressources (UICN), c’est la gestion, en vue de l’utilisation par l’homme, de la biosphère, dans le but de retirer le maximum d’avantages pour la génération actuelle, tout en maintenant son potentiel, afin de pouvoir satisfaire les besoins et les aspirations des futures générations. La conservation est donc un concept positif qui couvre la préservation, l’entretien, l’utilisation durable, la restauration et l’amélioration de l’environnement naturel (Planchenault et Boutonnet, 1995).

Un écotype
Un écotype ou un morphe au sens zoologique est un individu ou population d’individus d’une espèce dont la morphologie particulière est déterminée par les conditions du milieu. Il désigne donc une forme biologique d’une espèce, adaptée à des facteurs écologiques particuliers (http://www.geek-bird.com).

Objectifs et importance de la caractérisation

L’objectif de la caractérisation est d’obtenir une meilleure connaissance des ressources zoogénétiques, de leurs utilisations présentes et éventuellement futures, pour l’alimentation et l’agriculture dans des environnements définis, et leur état actuel en tant que populations raciales différentes (FAO, 1984). Le Plan d’action mondial pour les ressources zoogénétiques (FAO, 2007) reconnaît qu’une bonne compréhension des caractéristiques des races est nécessaire pour guider la prise de décision en matière de programmes de développement et de sélection des animaux d’élevage. Ainsi, la caractérisation peut être guidée par un objectif bien précis en fonction des statuts et du type de races (Fotsa, 2008). On a :

les races menacées : l’objectif majeur est d’éviter la disparition pure et simple de ces populations, les méthodes de gestion s’efforçant de limiter l’élévation de la consanguinité ;
– les races locales dont l’avenir n’est pas menacé : l’objectif est que ces populations ne tombent pas dans la catégorie précédente, le meilleur moyen étant alors de retrouver à chacune de ces races une niche « écologique » (exploitation d’un milieu présentant des contraintes particulières) et/ou « économique » (filière courte, produits bénéficiant d’une indication d’origines ou de qualité, etc.).
– les races exploitées et sélectionnées à une échelle nationale ou internationale. L’objectif majeur est de combiner progrès génétique et maintien de la variabilité intra-population.

Différents modes de caractérisation

Caractérisation phénotypique 

Le terme « caractérisation phénotypique des ressources zoogénétiques » désigne généralement l’identification de races distinctes et la description de leurs caractéristiques externes et productives dans un milieu de production donné. La caractérisation phénotypique comprend donc la caractérisation morphologique (morphobiométrique), la caractérisation zootechnique et l’environnement de production. Ce dernier inclus les caractéristiques socioéconomiques et l’utilisation des différentes productions (FAO, 2013). Chez la volaille, la caractérisation zootechnique concerne la production d’œufs (âge au premier œuf, poids, couleurs), les caractéristiques de reproduction (fertilité, éclosion), le poids vif à âge type, la mortalité, les caractéristiques de la carcasse (FAO, 2013). Le poids vif à âge type s’obtient par un suivi des animaux sur une période déterminée en prenant de façon régulière et précise leur poids vif corporel (Berradi et al., 2003). La caractérisation morphobiométrique consiste à prendre sur l’animal le poids vif et des mensurations linéaires sur certaines parties du corps (FAO, 2013 ; Berradi et al., 2003). Il consiste ainsi à recueillir les caractères qualitatifs et quantitatifs des sujets concernés tout en mentionnant leur âge. Les caractères quantitatifs sur les animaux (volailles) matures doivent au moins inclure la longueur du corps, la longueur du tarse, l’envergure des ailes et le tour de poitrine qui peuvent être pris au centimètre près à l’aide d’un mètre ruban. Quant aux caractères qualitatifs, il s’agit de la morphologie et de la distribution des plumes, la couleur du plumage, de la peau, des tarses, des yeux et des oreillons. Le type et la taille de la crête et autres caractères visibles, spécifiques et distincts peuvent être concernés (FAO, 2013).

Caractérisation moléculaire 

La caractérisation moléculaire est la plus affinée et la plus intéressante. Elle utilise comme matériel, des parties du corps de l’animal, la peau ou le sang. Ces parties appelées échantillons sont analysées au laboratoire pour déterminer des séquences de gènes. La caractérisation des gènes exige le passage par certaines étapes que sont : l’extraction des ARN (Acide Ribonucléique), le choix des amorces, l’amplification et la purification de l’ADN (Acide Désoxyribonucléique) le clonage, le séquençage des produits et l’analyse des séquences (Berradi et al., 2003).

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LA CARACTERISATION DES RESSOURCES GENETIQUES ANIMALES (RGA)
I.1. Définitions
I.2. Objectifs et importance de la caractérisation
I.3. Différents modes de caractérisation
I.3.1. Caractérisation phénotypique
I.3.2. Caractérisation moléculaire
CHAPITRE II : GENERALITES SUR LA PINTADE (N. MELEAGRIS) ET DE SON ELEVAGE AU BURKINA FASO
II.1. Généralités sur la pintade
II.1.1. Caractères généraux et répartition géographique de la pintade
II.1.2. Variétés de pintades domestiques
II.1.3. Alimentation
II.1.4. Principales maladies
II.1.5. Caractéristiques zootechniques
II.1.5.1. Consommation alimentaire
II.1.5.2. Poids vif moyen (PVM)
II.1.5.3. Gain moyen quotidien (GMQ)
II.1.5.4. Indice de consommation (IC)
II.1.5.5. Taux et causes de mortalités
II.1.5.6. Reproduction
II.1.6. Comportement et particularités physiologiques de la pintade
II.1.7. Caractéristiques morphobiométriques
II.2. Elevage de la pintade au Burkina Faso
II.2.1. Effectifs et répartition
II.2.2. Variétés
II.2.3. Système d’élevage
II.2.4. Importances de l’élevage de la pintade
II.2.4.1. Importance socio-économique
II.2.4.2. Importance nutritionnelle
DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE
CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES
I.1. Zones de collecte des œufs et site de l’élevage
I.2. Collecte et calibrage des œufs
I.3. Incubation et éclosion
I.4. Conduite de l’élevage
I.4.1. Bâtiment d’élevage et constitution des lots
I.4.2. Mesures prophylactiques
I.4.2.1. Prophylaxie médicale
I.4.2.2. Prophylaxie sanitaire
I.4.2.2.1. Conduite du chauffage
I.4.2.2.2. Hygiène
I.4.3. Alimentation des animaux
I.5. Suivi des différents paramètres
I.5.1. Caractéristiques des œufs et leurs performances d’éclosion
I.5.2. Mortalités
I.5.3. Suivi de la croissance
I.5.4. Suivi de la consommation alimentaire
I.5.5. Suivi de la ponte
I.5.6. Etude des caractéristiques morphobiométriques
I.5.7. Evaluation des caractéristiques de la carcasse et des organes
I.5.7. Evaluation économique de la production
I.6. Analyses des données
CHAPITRE II : RESULTATS
II.1. Caractéristiques des œufs incubés et poids moyens des pintadeaux à l’éclosion
II.2. Performances d’éclosion
II.3. Symptômes et mortalités observés
II.4. Consommation moyenne d’aliments
II.5. Evolution du poids vif moyen des sujets en fonction de leur âge
II.5.1. Evolution du poids vif moyen des sujets par écotype
II.5.2. Evolution du poids vif moyen par sexe
II.5.3. Evolution du poids vif moyen par écotype et par sexe
II.6. Evolution du Gain moyen quotidien (GMQ)
II.6.1. Evolution du Gain moyen quotidien (GMQ) par écotype
II.6.2. Evolution du GMQ par sexe
II.7. Indice de consommation (IC)
II.8. Ponte
II.8.1. Âge et poids des sujets à l’entrée de ponte
II.8.2. Evolution du taux de ponte
II.8.3. Evolution du poids moyen des œufs
II.9. Caractéristiques morphobiométriques
II.9.1. Caractères qualitatifs
II.9.1.1. Couleur du plumage
II.9.1.2. Couleur de la crête
II.9.1.3. Couleur des barbillons
II.9.1.4. Couleurs du fanion
II.9.1.5. Couleurs des tarses
II.9.2. Caractères quantitatifs
II.9.2.1. Poids vif et mensurations linéaires corporelles par écotype
II.9.2.2. Poids vif et mensurations linéaires corporelles par sexe
II.9.2.3. Variabilité du poids vif et des mensurations linéaires corporelles par écotype et par sexe.
II.9.2.3.1. Variabilité du poids vif par écotype et par sexe
II.9.2.3.2. Variabilité de la longueur de l’aile, de l’envergure et du tour de poitrine par écotype et par sexe
II.9.2.3.3. Variabilité de la longueur de corps, du pilon et du tarse par écotype et par sexe
II.9.2.4. Poids vifs et mensurations corporelles par couleur du plumage
II.9.2.5. Relation entre le poids vif et les autres mensurations linéaires
II.10. Caractéristiques de la carcasse et des organes
II.11. Evaluation économique de la production
CHAPITRE III : DISCUSSION
III.1. Caractéristiques des œufs incubés et poids moyen des pintadeaux à l’éclosion
III.2. Performance d’éclosion
III.3. Symptômes et mortalités observés
III.4. Consommation moyenne d’aliments
III.5. Evolution du poids vif moyen des sujets
III.6. Evolution du GMQ et de l’IC
III.7. Ponte
III.8. Caractères qualitatifs
III.9. Caractères quantitatifs
III.10. Rendement de la carcasse et des organes
III.11. Evaluation économique de la production
CONCLUSION 

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