Generalites sur bombax costatum

PRESENTATION DE L’ESPECE

Taxonomie

Ordre: Malvales
Famille: Bombacaceae
Synonymes

Bombax andrieui Pellegr. et Vuillet, Bombax buonopozense P. Beauv., Bombax houardii Pellegr. et Vuillet, Bombax vuiletii Pellegr.

Noms vernaculaires 

Français: kapokier à fleurs rouges, faux kapokier; Anglais: red-flowered silk cotton tree Moré: Voaka; Gouroussi: fofaon, fofo Nouni: foo; Liélé: efoo; Bissa: kara go; Gourmatché: bu fuobu; Dioula: boum yiri; Dagara: voa, vaga; Peulh: boumbouvi, kourouhi, koulouhi, djoi; Sénoufo: bolognon

Description

C’est un arbre pouvant atteindre 20 m de hauteur, à fût légèrement empâté à la base (planche Il)’ Son écorce est profondément crevassée et parfois hérissée d’aiguillons. Les feuilles sont composées, digitées, longuement pétiolées. Les fleurs de couleur rouge parfois rosâtre sont décoratives (planche 12). Les fruits sont des capsules ovoïdes ou oblongues pouvant atteindre 15 cm de long et 6 cm de diamètre (planche h), contenant 5 à 6 petites graines noires (planche 14) (Arbonnier, 2002).

Ecologie

Bombax costatum est une espèce des savanes boisées et des forêts claires sahélo soudaniennes qui se répand également dans la zone guinéenne.

Son alTe de répartition s’étend du Sénégal au Cameroun jusqu’en République Centrafricaine (Aubréville, 1950; Arbonnier, 2002). On la trouve disséminée et parfois en véritables peuplements dans les champs, dans les jachères et dans certaines forêts. Elle préfère les sols sablo-argileLLx mais supporte les sols caillouteux et latéritiques. Dans les parcs soudaniens, B. costatum règne parfois en maître, non loin des villages dans des peuplements plus ou moins homogènes

L’espèce commence à perdre ses feuilles au début d’octobre et fleurit entre novembre et décembre. La fructification a normalement lieu entre décembre et janvier. La pleine feuillaison se situe en saison pluvieuse.

Utilisations

Les calices des fleurs de l’espèce sont utilisés pour préparer une sauce gélatineuse; ils font l’objet d’une exploitation commerciale locale. Les fruits verts séchés sont utilisés comme condiment alimentaire (Bergeret et Ribot, 1990; Arbonnier, 2000; Cook et al., 2005). Le bois sert à fabriquer les masques, les spatules de cuisine, les abreuvoirs, les tambours et les sièges de chameaux. L’écorce est utilisée comme flotteur des lignes de pêche. On l’emploie pour teindre les dents (Nacro et Millogo Rasolodimbi, 1993 ; Arbonnier, 2000). Les utilisations faites des parties ou organes de l’espèce dans la médécine traditionnelle sont variées. L’écorce est émoliente, favorise l’acouchement et est utilisée dans le traitement de la diarrhée, la contusion et la blennorragie. Les feuilles soignent la fièvre. Arbonnier (2000), Kerharo et Adam (1974), Nacoulma-Ouédraogo (1996) donnent des détails sur les utilisations médicinales de l’espèce. B. costatum est une plante mellifère Bien que toutes ces utilisations soient répandues, elles ne sont pas exhaustives, ce qui est démontré par la suite dans la partie ethnobotanique.

ASPECTS ETHNOBOTANIQUES

Pour contribuer à réduire la dégradation des arbres hors forêts, des méthodes pratiques et économiques de gestion et de conservation participatives des écosystèmes et des arbres doivent être recherchées. Dans ce sens, les informations sur l’environnement et les valeurs sociales et financières attachées aux forêts et aux arbres devraient être collectées en collaboration avec les acteurs locaux (Gregersen et al., 1995; Belem, 2000; Cunningham, 2001). Ces informations qui incluent les données ethnobotaniques contribuent à donner plus de raisons à la conservation des espèces.

C’est ainsi que les succès enregistrés dans la gestion durable et la conservation d’une espèce forestière dépendent de son importance socio-économique pour les populations locales qui l’utilisent. Dans cette optique, les préférences des populations locales en matières d’arbre et d’arbustes doivent être déterminées (Jaenicke et al., 1995). Dans certaines régions, d’une part ces préférences sont très peu connues et d’autre part, l’identification des besoins et des priorités des acteurs représente un exercice parfois difficile (Sheil & Liswanti, 2006). Ces contraintes contribuent à limiter la mise en œuvre efficace d’une foresterie durable dans les pays sahéliens comme le Burkina Faso.

Plusieurs études ethnobotaniques ont été menées au Burkina Faso dans le but de cerner les différentes utilisations faites des arbres. Les espèces préférées des populations locales ont été déterminées par des méthodes ethnobotaniques centrées sur les inventaires des espèces exploitées pour des usages déterminés tels que l’alimentation, la médecine, la construction. Les utilisations dans l’alimentation humaine ont été abordées (Guinko, 1984; Bognounou, 1988 1994; Millogo Rasolodimby & Guinko, 1996; Mertz et al., 2001; Taïta, 2003). Les plantes médicinales ont été recensées et décrites 0 et leurs propriétés thérapeutiques déterminées (Bognounou et al., 1975; Nacoulma-Ouédraogo, 1996). Certaines études ont ciblé des espèces particulières telles que Parkia biglobosa (Ki, 1994; Ouédraogo, 1995b), Vitellaria paradoxa (Bonkougou, 1987), B. costatum et Detarium microcarpum (Kristensen et al., 2004).

Lorsqu’il s’agit de situer l’importance d’une espèce donnée par rapport aux autres, le simple inventaire des diverses utilisations reste insuffisant. D’autres méthodes, ayant recours à la valeur d’usage de l’espèce doivent alors être utilisées. On peut distinguer des valeurs d’usages directs, des valeurs d’usages indirects et enfin des valeurs d’option ou d’existence attachées aux forêts et aux arbres. L’estimation de la valeur économique ou financière, basée sur les prix du marché, est la plus utilisée. Cependant, toutes les valeurs ne peuvent pas être quantifiées à travers les prix et d’autre’) mesures peuvent se baser sur les fonctions des forêts et des arbres (Gregersen et al., 1995; Pearce, 2001; Bill et al., 2004).

La détermination de la valeur d’usage des arbres peut se faire par l’utilisation de méthodes qualitatives (Gautier, 1994) ou par des méthodes quantitatives (Prance et al., 1987; Philips & Gentry, 1993; Hüft et al., 1999; Belem, 2000; Albuquerque et al., 2006). L’application des méthodes ethnobotaniques utilisant des scores peut permettre de cerner les valeurs des espèces ligneuses pour les populations locales (Martin, 1995; Cotton, 1996; Lynam et al., 2004). Afin de situer rigoureusement l’importance de B. costatum dans la gamme des espèces sollicitées à l’intérieur de plusieurs catégories d’utilisation dans la partie centrale du Burkina Faso, nous avons eu recours à la méthode de l’ethnobotanique quantitative que nous décrirons dans la partie méthodologie. De nos jours, la lutte contre la pauvreté recommande d’intégrer la valeur commerciale d’une espèce dans les stratégies de conservation et de valorisation. C’est ainsi que Guinko & Pasgo (1993), Lamien et al. (1996), Wittig & Martin (1998), Sawadogo & Ouédraogo (2004) ont montré l’intérêt (en terme de revenus) de la commercialisation des produits issus des arbres composant les parcs agroforestiers. Ces études ont eu le mérite de déterminer les prix de vente sur les marchés et la détermination des périodes de disponibilité. L’absence des données relatives aux chaînes de production et de commercialisation ne permet pas d’apprécier l’offre et la demande des produits dans les localités étudiées. Nous nous proposons d’aborder cet aspect en vue de mieux apprécier dans notre zone d’étude la contribution de l’espèce dans le circuit de commercialisation des produits forestiers non ligneux. Ceci permettra de proposer une stratégie adéquate de conservation de l’espèce.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE 1: GENERALITES SUR BOMBAX COSTATUM
1.1. PRÉSENTATION DE L’ESPÈCE
11.1. Taxonomie
1.1.2. Description
1.1.3. Ecologie
1.1.4. Utilisations
1.1.5. Semences
1.2. ASPECTS ETHNOBOTANIQUES
1.3. DYNAMIQUE DES PEUPLEMENTS DE BOMBAX COSTATUM
1.4. RÉGÉNERATION ET CONSERVATION
CHAPITRE 2: SITE D’ETUDE ET METHODOLOGIE
2.1. LE PLATEAU CENTRAL
2.1.1. Situation géographique et climat
2.1.2. Sols et végétation
2.1.3. Population et activités socio-économiques
2.2. MÉTHODOLOGIE
2.2.1. Détermination des utilisations et de la commercialisation des produits tirés de Bombax costatum
2.2.2. Détermination de l’importance relative de Bombax costatum
2.2.J. Dynamique des peuplements de Bombax costatum
2.2.4. Essais de semis
2.2.4.1. Matériel végétal et test de teneur en eau initial
2.2.4.2. Semis
2.2.5. Essais de bouturage de tiges et de segments de racines
2.2.5.1. Bouturage de tiges
2.2.5.2. Bouturage de segments de racines
2.2.6. Essais de marcottage aérien
2.2.7. Les essais de greffage
2.2.7.1. Le greffage réalisé sur les arbres
2.2.7.2. Le greffage réalisé sur les plantules
2.2.8. Essais de drageonnage et transplantation des drageons
2.2.8.1. Essais menés sur les arbres adultes
2.2.8.2. Evaluation de la régénération naturelle sous 73 arbres
2.2.8.3. Détermination de J’extension des racines superficielles
2.2.8.4. Essai d’induction du drageonnage sous 10 arbres
2.2.8.5. Essais menés sur les arbres juvéniles
2.2.8.6. Transplantation des drageons
CHAPITRE 3: RESULTATS
3.1. UTILISATIONS ET IMPORTANCE RELATIVE DE BOMBAX COSTATUM
J.1.1. Utilisationsfaites de l’espèce
3.1.2. Importance sociale de Bombax costatum dans la province du Sanmatenga
3.1.2.1. Valeur d’usage ethnobotanique
3.1.2.2. Part des catégories d’utilisation et des organes ou parties dans la formation de la valeur d’usage ethnobotanique totale (VUET)
3.1.2.3. Relation en la valeur d’usage ethnobotanique totale (VUET) et le nombre
d’utilisation
3.1.2.4. Commercialisation des calices
3.2. DISCUSSION
3.3. DYNAMIQUE DES PEUPLEMENTSS DE BOMBAX COSTATUM ET GESTION DES PEUPLEMENTS
3. 3.1. Structure des peuplementss et régénération
3.3.2. Gestion des peuplements
3.3. 3. Discussion
3.4. ESSAIS DE SEMIS DES GRAINES DE BOMBAX COSTATUM
3. 4.1. Teneur en eau des graines
3. 4.2. Germination des graines
3.4.3. Meilleurs prétraitements identifiés
3.4.4. Evolution des plantules
3. 4.5. Discussion
3.5. BOUTURAGE DE TIGES ET DE RACINES
3.5.1. Bouturage de tiges
3.5.2. Bouturage des segments de racines
3.5.3. Discussion
3.6. MARCOTTAGE AÉRIEN
3.6.1. Résultats positifs chez les plantules
3.62. Discussion
3. 7.1. Greffage des arbres
3. 7.2. Greffage des plantules
3. 7.3. Discussion
3.8. STIMULATION DU DRAGEONNAGE CHEZ LES ARBRES ADULTES ET JUVÉNILES
3. 8.1. Régénération et extension des racines avant induction chez 73 arbres adultes
3.8.2. Induction du drageonnage chez les arbres adultes
3. 8. 3. Stimulation du drageonnage chez les arbres de 10 ans
3.8.4. Discussion
CHAPITRE 4: DISCUSSION GENERALE
4.1. INTÉRÊT ET LIMITES DE L’APPROCHE TRANSDISCIPLINAIRE UTILISÉE
4.2. UTI LISAl’ION ET GESTION DES ARBRES
4.3. RÉGÉNÉRATION DE BOMBAX COSTATUM
4.4. CONTRIBUTION À L’ÉLABORATION D’UNE STRATÉGIE DE CONSERVATION DE BOMBAX COSTATUM
4.4.1. Récoltes planifiées et sélectives desfleurs
4.4.2. Conservation in situ et conservation ex situ
4.4.3. Conservation intégrée des ressources génétiques de Bombax costatum
4.4.3.1. Conservation centrée sur les producteurs et les artisans
4.4.3.2. Développement du marché des calices
4.4.3.3. Renforcement des lois
4.4.3.4. Mise en œuvre de programme pluridisciplinaire de recherche
4.4.3.5. Renforcement des capacités des producteurs
4.4.3.6. Mesures d’accompagnement
4.4.4. Contribution des résultats à la mise en œuvre des politiques et législations
4.4.5. Contribution des résultats à la réduction des coûts d’afforestation
4.4.6. Contribution des résultats à l ‘intensification future des systèmes de production agricole
CHAPITRE 5: CONCLUSION GENERALE

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