GENERALITES SUR ABELMOSCHUS ESCULENTUS (L.) MOENCH

HISTORIQUE

Originaire du Sud-Est asiatique, le genre Abelmoschus est un complexe multispécifique dont la structure est encore mal comprise. Il fut défini au sein de la famille des Malvacées par le botaniste allemand Friedrich Medikus à la fin du XVIIème siècle. Pendant longtemps le gombo fut rattaché au genre HibUcus. C’est en 1924 que Hochreutiner proposa d’en faire un genre à part entière. Mais il se heurta à ses pairs qui estimaient qu’il n’y avait pas d’éléments pertinents pour l’accepter. Il a fallu attendre jusqu’en 1973-1974, avec Biswas, Terrel et Winters, pour que les dernier:;; éléments de polémique soient dissipés. La distinction reconnue est basée sur les caractéristiques du calice: spatiforme, le calice à cinq dents courtes est soudé à la corolle et est caduc après la floraison (Hamon, 1989 ; Marius et al., 1997). Tandis que Hochreutiner organisait le genre en quatorze espèces, Borssum Waalkes en 1966 proposa une classification ne s’articulant qu’autour de six espèces, trois étant plus ou moins cultivées (A. esculentus, A. manihot et A. moschatus). Les trois autres sont strictement spontanées (A. crinitus, A. angulos et A. fieulneus). En 1968, Bates proposa quelques modifications dont le passage de la sous-espèce A. moschatus spp. tuberosus au rang d’espèce sous le nom de A. rugosus. A cet ensemble, il faut ajouter une espèce cultivée africaine mise en évidence par Chevalier en 1940, redécouverte par Siemonsma en 1982 et décrite sous le nom de A. eaillei par Stevels en 1988 et 1990 (Hamon & Charrier, 1985 ; Hamon et al., 1992).

DONNEES TAXONOMIQUES

Le genre A belmoschus

Le genre Abelmoschus appartient à la famille des Malvacées, laquelle comprend environ 1500 espèces surtout intertropicales. C’est une famille très facile à reconnaître par sa fleur qui a un aspect typique dû :

– à cinq pétales à préfloraison tordue (chaque pétale est à la fois recouvert et recouvrant) ;
– aux nombreuses étamines soudées en un tube (Guignard, 1993).

Se distinguant par les caractéristiques du calice, le genre Abelmoschus est constitué d’une série polyploïde dont l’organisation n’est pas aisée à saisir. On peut cependant distinguer trois niveaux de ploïdie. Un premier ensemble d’espèces possèdent des nombres chromosomiques de base compris entre 2n = 58 et 2n = 78 chromosomes. Il s’agit de A tubernaculatus, A. manihot, A. moschatus, Hibiscus coccineus, H grandiflorus et A. ficulneus. Le deuxième niveau comprend les polyploïdes issus directement des génomes de base (2n = 120 à 140) : ce sont A. esculentus, A. tetraphyllus et A. pungens. Le dernier niveau comprend les Gombos de type » Guinéen » d’Afrique Occidentale à 2n=192 ou 194 chromosomes (Charrier, 1983).

L’espèce Abelmoschus esculentus

Abelmoschus esculentus est une plante cultivée d’origine controversée. En effet, SI l’origine du genre Abelmoschus ne souffre d’aucun débat, deux hypothèses s’affrontent quant à l’origine géographique de A: esculentus :
-Certains auteurs, soutenant que l’un de ses ancêtres (A. tuberculatus) est natif de Uttar Pradesh (Nord de l’Inde) suggèrent que l’espèce A. esculentus est originaire de cette aire géographique.
-D’autres, sur la base de sa culture antique en Afrique orientale et la présence de l’autre <mcêtre (A. ficulneus) suggèrent que l’aire de domestication de A. esculentus est le Nord de l’Egypte ou l’Ethiopie. Cependant, aucune preuve définitive n’est disponible aujourd’hui (Hamon & Sloten, 1995). Abelmoschus esculentus est très répandu dans les régions tropicales, subtropicales et méditerranéennes. Dans ces régions, il occupe une place importante dans l’alimentation. Il est cultivé surtout pour ses fruits immatures qui sont consommés après cuisson. Dans certaines régions, les feuilles de gombo sont utilisées comme l’équivalent d’épinards (Hamon, 1987).

La description botanique

Abelmoschus esculentus (L.) Moench est une herbacée annuelle à port érigé.
– La tige
La tige principale de A. esculentus est cylindrique, de couleur pourpre ou verte, glabre ou légèrement pubescente et peut atteindre une hauteur de 1,5 à plus de 3 m. Elle se lignifie après un certain temps et présente des ramifications latérales plus ou moms importantes suivant les variétés (De Lannoy, 2001 ; Siemonsma & Hamon, 2004).
– Les feuilles
Disposées en spirale, simples stipulées, présentant un limbe le plus souvent palmatilobé à palmatipartite en trois ou sept segments, les feuilles de gombo sont de couleur verte à rouge (De Lannoy, 2001).
-Les racines
A. esculentus a un système racinaire relativement important qui permet de fixer la plante profondément dans le sol. Il est constitué d’une racine pivotante d’où se développent de nombreuses racines secondaires (De Lannoy, 2001).
-Les fleurs et les fruits
Les fleurs de gombo, comme celles de la plupart des Malvacées, sont o éphémères, hermaphrodites, axillaires, solitaires et de grandes dimensions. Elles sont de couleur crème, jaune ou jaune d’or avec une coloration rouge à la base des cinq pétales libres. L’anthèse se produit très tôt dans la matinée. Al’ aube, les fleurs sont épanouies. Elles demeurent ouvertes toute la matinée et se referment dans le milieu de l’après-midi. Elles sont fanées le soir et les pétales tombent dès le lendemain (Hamon, 1987; De Lannoy, 2(01).

Le fruit est une capsule érigée, cylindrique, fusiforme, de section ronde (fruit lisse) ou anguleuse (5 à plus de 10 arêtes par fruit). De coloration variable (vert à rouge), les fruits peuvent être duveteux, légèrement rugueux ou épineux. Ils sont récoltés frais quelques jours après la floraison. En effet, la croissance du fruit est maximale la première semaine. Au-delà, il se lignifie et devient impropre à la consommation. A maturité, les fruits deviennent fibreux et s’ils ne restent pas complètement fermés, s’ouvrent par des fentes longitudinales (Koechlin, 1989; De Lannoy, 2001).

-Les graines
De forme globuleuse à ovoïde, glabres ou duveteuses, les graines de gombo sont assez grosses et de couleur grise. Conservées dans les conditions favorables, elles peuvent conserver leur pouvoir germinatif durant deux ans et même plus (De Lannoy, 2001).

Le cycle végétatif

Le cycle du gombo varie de trois mois pour les variétés les plus précoces à un an et parfois plus pour les plus tardives (Koechlin, 1989). La multiplication se fait par graine. La germination a généralement lieu au bout d’une semaine. Selon la variété et les conditions climatiques, la floraison se produit un à deux mois après semis. Elle est continue dans le temps. Abelmoschus est autocompatible. Cependant, il est aussi susceptible de fécondation croisée par des insectes pollinisateurs à un taux qui peut atteindre 20% (Charrier, ]983). Après la fécondation, la croissance du jeune fruit est rapide. L’ovaire de moins de 2 cm donne en trois jours un fruit de plus de 5 cm de long. La croissance est ralentie par la suite (Hamon, 1987). Pour l’utilisation en légumes, les jeunes fruits sont cueillis environ une semaine après la floraison. En enlevant régulièrement les jeunes fruits, on obtient une croissance végétative et une floraison soutenues, ce qui prolonge la durée de la période productive (Siemonsrna & Hamon, 2004). La maturation correspond à la phase de lignification du fruit. Elle commence une semaine après la floraison et dure environ un mois.

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Table des matières

Introduction et problématique
CHAPITRE 1: GENERALITES SUR ABELMOSCHUS ESCULENTUS (L.) MOENCH
1.1. HISTORIQUE
1.2. DONNEES TAXONOMIQUES
1.2.1. Le genre Abelmoschus
1.2.2. L’espèce Abelmoschus esculentus
1.2 .2.1. La description botanique
1.2.2.2. Le cycle végétatif
1.2.2.3. Les exigences écologiques
1.2.2.4. Les maladies, insectes ravageurs et méthodes de lutte
1.3. CULTURE, TRAITEMENT APRES RECOLTE ET PRODUCTION DE GOMBO
1.3.1. La culture du gombo
1.3.2. Le traitement après récolte
1.3.3. La production mondiale de gombo
1.4. INTERET SOCIO-ECONOMIQUE
1.5. AMELIORATION VARIETAlE
CHAPITRE Il : ETUDE DES PERFORMANCES AGROMORPHOLOGIQUES DES CINQ VARIETES DE GOMBO
11.1. MATERIEL ET METHODES
2.1.1″ Le site expérimental
2.1.1.1. Le climat
2.1.1.2. Les sols
2.1.2″ Le matériel végétal
2.1.2.1. Le schéma d’obtention des trois variétés améliorées
2.] .2.2. La justification du choix des deux variétés hybrides introduites
2.1.3. Le dispositif expérimental
2.1.4. L’itinéraire technique
2.1.5. Les méthodes de collecte des données
2.1.5.1. Variables quantitatives
2.1.5.2. Les variables qualitatives
2.1.6. Les méthodes de détermination des paramètres physiologiques
2.1.7. L’analyse statistique des données
Il.2. RESULTATS ET DISCUSSION
2.2.1 Les résultats
2.2.1.1. L’analyse de la variabilité des paramètres quantitatifs
2.2.1.2. L’analyse de la variabilité des caractères qualitatifs
2.2.1.3. L’analyse des corrélations entre caractères
2.2.1.4. La relation entre les caractères et les axes principaux
2.2.1.5. La stratification de la variabilité
2.2.1.6. L’analyse de la production et du rendement
2.2.2. La discussion
2.2.2.1. La variabilité des caractères
2.2.2.2. Les corrélations des caractères
2.2.2.3. La signification des axes et la caractérisation des groupes
2.2.2.4. La production et la rentabilité
Conclusion et recommandations
Bibliographie

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