Generalite sur la microfinance

Madagascar a obtenu son indépendance depuis 45ans. Il fait encore partie des pays les plus pauvres du monde. Cette pauvreté se concentre dans le milieu rural car 80% de la population y vivent. Déjà prouvé depuis longtemps, le développement d’un pays nécessite la collaboration de toute la population aux activités génératrices de revenu. Une solution de développement est donc de faciliter l’accès de toute la population, même les plus vulnérables aux moyens financiers qui permettraient de développer leur production.

GENERALITE SUR LA MICROFINANCE

MICROFINANCE

Le mot microfinance est composé du terme ‘‘MICRO’’ qui veut dire ‘‘petit’’ et du mot‘‘FINANCE’’ qui veut signifie en matière économique ‘‘fournir des capitaux’’. On peut classer comme une première définition de la microfinance, un petit financement entre les agents économiques. Deuxièmement, la microfinance est ‘‘l’offre de services financiers à une clientèle pauvre, composée notamment des agriculteurs, des petits travailleurs ou microentrepreneur, qui n’ont pas accès au système bancaire formel. Ces services financiers sont plus souvent le crédit et l’épargne.’’6 La microfinance est donc un système d’épargne et de crédit pour les pauvres pour financer des projets susceptibles de favoriser le développement de l’économie. Elle constitue des intermédiaires financiers pour les citoyens à faible revenu, intégrant les marchés financiers formels avec les marchés réels mais informels et offrant des services financiers à des entrepreneurs et à des communautés qui n’ont pas accès aux banques. Elles permettent aux pauvres d’accumuler des actifs par l’intermédiaire soit par la mobilisation de l’épargne ; soit par l’investissement productif par emprunts.

LES AXES PRINCIPAUX 

La microfinance figure parmi les volets essentiels des efforts du gouvernement pour réduire la pauvreté en finançant le secteur informel, pour la promotion du développement rural et pour l’accès à des ressources financières pour les groupes marginalisés. La microfinance est axée sur :

L’incitation à la production
Par l’obtention de financement, les agents économiques peuvent investir. Par ces investissements, les paysans pourraient acheter des engrais, des matériels qui suivent la technologie moderne et surtout des semences de haute qualité. On peut s’attendre à une meilleure augmentation de la production, si les paysans pourront bénéficier de ce financement. A Madagascar, la population n’arrive plus à satisfaire les besoins de la population à cause des problèmes que rencontrent les agriculteurs et les entrepreneurs. Ces problèmes sont souvent causés par l’insuffisance de financement. Il est très important d’accroître la production par la présence d’une microfinance.
L’accroissement de la productivité
Pour une amélioration de la productivité, il faut augmenter les rendements et avoir une efficacité du travail. Cela est impossible tant que les agriculteurs ne font pas d’investissement. Les institutions de microfinance peuvent émettre des crédits aux paysans. Ainsi, la mobilisation des épargnes ou dépôts permettra le financement des investissements. On peut combattre la pauvreté par l’accroissement de la productivité si toutes ces conditions sont satisfaites.
La lutte contre la thésaurisation
A cause de l’inexistence des institutions bancaires dans le milieu rural, ou par peur d’y d’accéder, les paysans conservent leur argent : par exemple en or, en bovin, en bâtiment et quelque fois non utilisation d’argent. Cette peur de placer l’argent constitue un problème majeur dans les pays en développement comme Madagascar. Mais tant qu’il n’y aura pas de mobilité des capitaux, il n’y aura pas de signe de développement. La place de la microfinance est donc d’approcher les paysans et de les inciter à utiliser leur argent dans des secteurs de production ou de les placer dans ces institutions d’épargne pour être le moteur de développement dans un temps futur .

LES OBJECTIFS DE LA MICROFINANCE

Après la définition de ces axes principaux, on peut tirer les différents objectifs de la microfinance. Les institutions de microfinance assurent la fourniture à long terme des services essentiels pour ceux qui sont exclus habituellement des circuits formels de financement. Ces institutions :

✦ Servent de sources formelles de financement pour les microentreprises et surtout aux agriculteurs. C’est le premier objectif de la microfinance, toute sorte de projet a besoin de financement afin de tirer des profits et permettre un développement économique
✦ Offrent aux communautés des dépôts sûrs et rémunérateurs pour l’épargne des ménages. L’épargne des membres sert de fonds pour le financement des projets d’autres adhérents avec l’aide de bailleur de fond. Et comme tout dépôt dans les institutions financières, la microfinance a son propre taux d’épargne pour rémunérer ces dépôts
✦ Offrent de services financiers complémentaires tels que le transfert de fond .

Les institutions de microfinance sont différentes des autres institutions financières telles que les banques et les assurances. L’étude des caractéristiques de la microfinance et celles des mutualismes dans cette sous partie permettra de faire cette distinction .

Microfinance : Le secteur de la microfinance est né des initiatives de lutte contre la pauvreté. La microfinance assure le rôle d’intermédiation financière dont l’intégration des objectifs sociaux En effet, les institutions de microfinance ou IMF intègrent une approche sociale à leur service et favorisent le développement ‘‘humain’’ d’une communauté On rencontre différentes formes de microfinance telles que les ONG , les coopératives d’épargne et de crédit, autres institutions encore inexistantes à Madagascar. Les IMF constituent généralement de l’épargne et de crédit. Mais certaines institutions à travers le monde octroient des services d’assurance et de paiement, ce système est encore inexistant à Madagascar .

Mutualisme : c’est un système ou une association de personnes ayant un but social de prévoyance, de solidarité ou d’entraide grâce à la cotisation de ses adhérents. Les sociétés mutualistes sont différentes des sociétés capitalistes car leurs principes sont fondés sur l’égalité de tous ses membres. De ce fait le ‘‘mutualisme’’ désigne‘‘un système de solidarité sociale fondée sur l’entraide mutuelle des membres qui se matérialise principalement par le paiement de cotisation au sein d’une société à but non lucratif’’ .

Les principes de base du mutualisme se résument en sept qui sont les suivants :
➤ L’adhésion volontaire ouverte à tous
➤ Le pouvoir démocratique exercé par les membres
➤ La participation économique des membres
➤ L’autonomie et l’indépendance
➤ L’éducation et la formation
➤ La coopération entre les mutuelles
➤ L’engagement envers la communauté .

Les institutions mutualistes se caractérisent de la manière suivante :
➤ L’institution appartient à tous les membres
➤ Son objectif est de satisfaire les besoins de ses membres
➤ Pour les prises de décision, tous les membres sont égaux et ont les mêmes droits
➤ Elles sont administrées par les membres eux mêmes .

La microfinance peut être considérée comme un système de collecte d’épargne et d’octroi de crédit. De ce fait, elle a pour but de développer la production et essaie d’intégrer les membres dans une entraide mutuelle .

HISTORIQUE DE LA MICROFINANCE A MADAGASCAR

A Madagascar, le projet de microfinance a débuté par la banque Bankin’ny Tantsaha Mpamokatra (BTM) en 1976. Elle a placé un crédit agricole pour financer les projets d’agriculture qui sont en place. Elle est reprise en 1999 par Banks Of Arica (BOA) dans le cadre de sa privatisation. A cette époque, BTM était la seule banque dans le secteur de la microfinance. Le crédit agricole est un crédit pour les agriculteurs pour améliorer leur productivité à travers des achats de matériaux et les salaires de la main d’œuvre .

Dans ses premières années, en accordant ses crédits à des particuliers, la banque BTM constatait un taux d’impayés très élevé, ceci dû à une perception populaire que la BTM était une banque d’Etat et il est inutile de rembourser ses crédits. Ceci a causé des pertes considérables. La BTM a réorganisé son mode de crédit agricole en n’accordant la plupart de ses prêts qu’à des groupes de solidarités des paysans telle que l’ Association de Crédit à Caution Solidaire (ACCS), aux associations paysannes d’épargne et de crédit : Mutuelles d’Epargne et de Crédit (MEC) et aux Greniers Communautaires Villageois des paysans : GCV .

‘‘Les prêts de la BTM ont été octroyés pour le crédit de faisances – valoir, d’exploitation, d’investissement, de stockage et à la collecte. Les crédits varient de 3 mois à 5ans. Les taux d’intérêt annuels effectifs ont été de 26%. Des garanties sont fournies pour la plupart des prêts de groupes Avant la privatisation de la BTM, 29 des 70 agences avaient des programmes de microfinance. Au 31 Décembre 1996, ces 29 agences de microfinance disposaient :
– des dépôts d’épargnes s’élevant à 37,2 Milliards de Fmg intervenant pour 5,1% de tous les dépôts d’épargnes de la banque BTM
– des encours de crédit de 23,1 Milliards de Fmg, soit 8,7% de tous les encours de crédit de la banque BTM .

Depuis la privatisation, les opérations de microfinance de la BTM-BOA ont diminué. Seules 10 peuvent être considérées comme des agences de microfinance. Au 31 Décembre 1999, ces 10 agences disposaient
– de dépôt d’épargne de 55,4 Milliards de Fmg
– d’encours de crédit s’élevant à 16,9 Milliards de Fmg’’ .

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela rapport-gratuit.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE 1: GENERALITE SUR LA MICROFINANCE
CHAPITRE 1 : DEFINITION
CHAPITRE 2 : HISTORIQUE DE LA MICROFINANCE A MADAGASCAR
CHAPITRE 3 : LES THEORIES APPLICABLES A LA MICROFINANCE
PARTIE 2: PRESENTATION DE L’INSTITUTION CECAM
CHAPITRE 1 : LE FONCTIONNEMENT DE CECAM
CHAPITRE 2 : EVALUATION DES PROJETS CECAM
CHAPITRE 3 : IDENTIFICATION DES FORCES ET DES FAIBLESSES DU RESEAU CECAM
PARTIE 3: MICROFINANCE ET LE DEVELOPPEMENT
CHAPITRE 1 : LES IMPACTS SOCIO-ECONOMIQUES :
CHAPITRE 2 : RECOMMANDATIONS ENVISAGEES :
CONCLUSION GENERALE 
ANNEXES
LISTE DES ABREVIATION
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES SCHEMAS
LISTE DES ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE

Rapport PFE, mémoire et thèse PDFTélécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *