Généralité sur la culture maraichère

Généralité sur la culture maraichère 

Définition et historique du maraichage 

Environ 86% de la population active exercent leurs activités dans ce secteur. Les principales activités exercées sont l’agriculture et l’élevage. Cependant, certaines activités non moins importantes viennent en appoint comme des sources de revenus monétaires; il s’agit notamment de l’exploitation forestière, de la pêche, de l’artisanat et du petit commerce.

Toutefois, on notera que la culture du coton demeure la principale pourvoyeuse de l’économie rurale (SOR, 2004). Au cours des sept dernières années, la croissance de l’économie burkinabé a été relativement bien soutenue. En effet, sur la période 1995 ­ 2002, le taux de croissance a été de 5 % en moyenne par an. Cette croissance est principalement imputable aux secteurs primaire et secondaire qui ont contribué respectivement pour 40% et 43 % à la formation du PIB (SOR, 2004).

Le maraichage, ou horticulture maraichère ou agriculture maraichère est la culture de légumes, de certains fruits, de certaines fines herbes et fleurs à usage alimentaire, de manière professionnelle, c’est-à-dire dans le but d’en faire un profit ou simplement d’en vivre, ce qui le distingue du jardinage. Le terme de maraichage apparaît au XVIIIe siècle. Il servait à désigner l’activité des jardiniers qui cultivaient, autour de Paris, des jardins-potagers en général situés sur des marais (Moreau G., 1845). Le maraichage s’est d’abord développé dans la proche périphérie des villes pour approvisionner les marchés en légumes frais, souvent dans des zones marécageuses, comme les hortillonnages d’Amiens ou le plus souvent dans les plaines alluviales des fleuves comme les Jardins maraîchers de la Baratte au bord de la Loire à Nevers. Ce type de maraichage se caractérise par la petite surface des exploitations de type familial, par sa production diversifiée et souvent par la vente directe traditionnelle, les maraichers tenant eux-mêmes un étal dans les marchés locaux (Moreau G., 1845). C’est ainsi que certaines cultures sont associées à certains pays, association parfois même consacrée dans des appellations d’origine. On peut citer par exemple le melon du pays de Cavaillon, la tomate de Marmande, le muguet de Nantes, etc. Généralement dans ces bassins spécialisés, les exploitations sont plus importantes, tant en surface qu’en personnel et commercialisent leurs produits par des circuits adaptés à l’échelle nationale ou internationale (Moreau G., 1845).

Importance du secteur maraicher au Burkina Faso

La culture maraichère représente un domaine agricole non pas des moindres au Burkina Faso. Elle fait partie de la filière fruits et légumes comme en témoigne les projets en faveur de ladite filière. En effet cette activité mobilise à elle seule plus de 90.000 exploitations sur 4408 périmètres permanents pour une superficie de 36.251,8 Ha et une production totale estimée à 105.421 Tonnes (RGA, 2010).Une croissance du nombre d’exploitations est observée; Le nombre de maraîchers au Burkina Faso est passé de 84211 en 1996 à 90395 en 2002 soit une augmentation de 7%.

En valeur ajoutée, La filière fruits et légumes représente plus de six (6) milliards de FCFA, soit une contribution moyenne de 4,5% au produit intérieur brut (PIB) de 2002 (DGPSA, 2008). En pourcentage, la contribution de la filière au PIB peut paraître faible. Mais ceci correspond en valeur absolue à une valeur ajoutée (VA) annuelle croissante supérieure à 5 milliards de francs CFA, ce qui n’est pas négligeable. Comparativement au coton, cette VA représente au moins le tiers de celle du coton qui lui occupe dix fois plus de superficies cultivées.

Les principaux produits maraîchers du pays sont l’oignon couvrant 44% des surfaces, la tomate 23%, le chou 8% et l’aubergine 5%. Autres spéculations tel que le gombo, haricot vert, carotte, piment, ail, fraise, poivron, concombre, courgettes, melon, pastèque, pomme de terre, laitue, tabac se partagent le les14% restant (Ripama, 2009).

Contraintes liées à la production maraichère au Burkina Faso 

Nombreuses sont les contraintes auxquelles est assujettie La culture maraichère au Burkina Faso. Les plus criardes sont, la faible disponibilité des terres de qualité, le manque d’eau, la difficulté d’acquisition des intrants, la non maitrise des itinéraires techniques, les ravageurs et agent pathogènes, le manque de formation techniques, les débouchés restent laminaires, la faible organisation des producteurs maraichers. Au Burkina Faso, la plupart des maraîchers n’ont pas bénéficié de formation avant de se lancer dans la production maraîchère. Les taux d’échec des cultures sont au-dessus de 10 % (DGPSA, 2008).

Impacts de la culture maraichère urbaine et périurbaine 

Impacts positifs 

L’agriculture urbaine apporte des revenus intéressants aux producteurs, ce qui leur permet d’élever leur niveau de vie. Pour les maraîchers, produire répond à un objectif commercial, c’est à dire fournir des revenus. Ainsi le maraichage urbain est souvent une activité à temps plein, pratiquée par des producteurs qui en tirent l’essentiel de leurs revenus. Aujourd’hui, l’agriculture urbaine apparaît comme l’un des secteurs les plus dynamiques de l’économie primaire urbaine. Quand on regarde le niveau de la production, et les prix de vente, on imagine aisément les revenus rapportés par l’agriculture urbaine (CP/AU-B, 2006). Il joue également un rôle dans la lutte contre la pauvreté. L’agriculture urbaine est, sur le plan économique et social, rentable et fait vivre plusieurs familles notamment celles vivant en dessous du seuil de pauvreté. Elle constitue un moyen de lutte contre la pauvreté, non seulement pour les citadins, mais aussi pour les migrants qui profitent de leur passage dans l’espace périurbain pour accumuler des fonds et démarrer d’autres activités. On peut donc penser qu’avec une volonté politique, et un encadrement technique et financier adéquat, l’agriculture urbaine contribuera d’avantage à lutter contre la pauvreté au niveau d’une importante frange de la population (CP/AU-B, 2006). Son rôle dans l’assainissement urbain et l’aménagement urbain est aussi important. En effet l’agriculture urbaine, parce qu’elle est forte consommatrice de déchets urbains comme source de fertilisation, est une contribution à la gestion de ces déchets, et donc à la réduction d’un certain type de nuisance. La réduction des flux de déchets à collecter et à transférer en décharge à travers cette pratique, contribue de façon positive à la réduction des coClts pour la municipalité, et donc à une meilleure efficience des prestations proposées aux populations (CP/AU-B, 2006). L’agriculture urbaine transforme les espaces libres qui le plus souvent deviennent des dépotoirs publics. Lorsque de tels endroits deviennent des espaces verts productifs, non seulement un espace malsain est éliminé, mais tout l’entourage profite directement ou indirectement de cet espace vert. Un autre apport non moins important de l’agriculture urbaine, est la valeur esthétique qu’elle donne à la ville (CP/AU-B, 2006).

Les impacts négatifs 

Le risque sanitaire semble être la première contrainte de l’agriculture urbaine. Elle expose les citadins à des risques sanitaires liés d’une part à l’utilisation des déchets solides et des eaux usées, et d’autre part, à la mauvaise utilisation des pesticides et engrais chimiques. Au niveau des producteurs de la ville de Bobo-Dioulasso, les intrants utilisés sont essentiellement constitués de fumure organique: ordures de la voirie, graines et résidus de coton, fèces d’animaux, compost, vidanges de fosses septiques etc. Les engrais chimiques sont peu répandus, surtout à cause du prix élevé et de l’existence d’une alternative efficace (fumure organique). La réutilisation des excréta et des eaux usées est un facteur de transmission de nombreuses maladies. Les risques environnementaux sont aussi importants. En cause les polluants chimiques et métaux lords issus des déchets ménagers urbains peuvent contaminer localement les sources d’eaux. Si d’importantes quantités de fertilisants chimiques et pesticides sont utilisées. Il en est de même pour l’utilisation excessive d’amendements tels que les fientes de volailles, les fumiers de porcs qui peuvent aussi contaminer les eaux souterraines (Rabinovitch and Schmetzer, 1997). D’autres éléments indésirables tels que les métaux lourds, les polluants organiques (produits pétroliers), et les micro-organismes pathogènes peuvent affecter directement les cultures, les animaux et les hommes, ou migrer vers les eaux souterraines ou de surface. De plus, les risques de pollution à long terme des sols liés à l’utilisation de déchets existent, avec des conséquences sur la qualité des végétaux et sur la chaîne alimentaire.

L’utilisation des pesticides occasionne la présence de résidus nocifs dans les produits agricoles, les aliments d’origine animale et dans l’environnement. Pour remédier à ces différents problèmes il est nécessaire d’initier les producteurs aux modes de traitement adéquat des plantes pour lutter contre les ravageurs et augmenter les rendements à travers la sensibilisation, la formation et l’encadrement (CP/AU-B, 2006).

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Table des matières

INTRODUCTION
A. SYNTHÈSE BIBLIOGRAPHIQUE
1. GÉNÉRALITÉ SUR LA CULTURE MARAICHÉRE
1.1. Définition et historique du maraichage
1.2. Importance du secteur maraicher au Burkina Faso
1.3. Contraintes liées à la production maraichère au Burkina Faso
1.4. Textes règlementaires et législatifs
1.5. Impacts de la culture maraîchère urbaine et périurbaine
IL GÉNÉRALITÉ SUR LES VARIÉTÉS HYBRIDES ET LES TECHNIQUES D’HyBRIDATION
11.1. Définition et Historique des variétés hybrides
Il.2. Techniques d’hybridation
Il.3. Avantage de l’hybride
liA. Limites et controverse des semences hybrides
III. GÉNÉRALITÉ SUR LES SPÉCULATIONS ET LES VARIÉTÉS HYBRIDES INTRODUITES
111.1. Généralité sur la tomate
111.2. Généralité sur le concombre
111.3. Généralité sur la courgette
B. ÉTUDE THÉMATIQUE
IV. MATÉRIEL ET MÉTHODES
IV.1. Matériel d’étude
IV.1.1. Site d’étude
IV.1.2. Matériel végétal
IV.1.3. Traitements
IV.1A. Fertilisation minérale et organique
IV.2. Méthode d’étude
IV.2.1. Choix du site d’étude et des producteurs
IV.2.2. Enquête primaire
IV.2.3. Essai introductif des nouvelles variétés hybride
IV.2.4. Parcelles de démonstration
V. RÉSULTATS ET DISCUSSIONS
V.1. Résultats
V.1.1. Enquête primaire (Connaissance des périmètres maraîchers)
V.1.1.1. Superficies et variétés cultivées
V.1.1.1.1. Superficie approximative des différents périmétres
V.1.1.1.2. Principales variétés et estimation des productions
V.1.1.2. Typologie des exploitations
V.1.1.3. Pratiques culturales
V.1.1.4. Contraintes des périmétres urbains et périurbains
V.1.1.5. Classification générale des périmètres maraîchers
V.1.2. Essai introductif des nouvelles variétés hybrides
V.1.2.1. Taux de levée des variétés
V.1.2.1.1. Taux de levée des variétés de tomate
V.1.2.1.2. Taux de levée des variétés de concombre
V.1.2.1.3. Taux de levée des variétés de courgette
V.1.2.2. Rendements des variétés
V.1.2.2.1. Rendements des variétés de tomate
V.1.2.2.2. Rendements des variétés de concombre
V.1.2.2.3. Rendements des variétés de courgette
V.1.3. Parcelles de démonstration: Promotion des variétés hybrides
V.1.3.1. Rendements des variétés introduites pendant la démonstration
V.1.3.2. Compte d’exploitation pour la variété Assila F1
V.1.3.3. Compte d’exploitation pour la variété Darina F1
V.1.3.4. Compte d’exploitation pour la variété Clarita F1
V.1.4. Enquête secondaire
V.1.4.1. Taux d’adoption des variétés introduites
V.1.4.2. Critères d’adoption et de non adoption
V.1.4.2.1. Critères d’adoption
V.1.4.2.2. Critères de non adoption
V.1.4.3. Suivi des contraintes rencontrées
V.1.4.3.1. Mouche des fruits et légumes (Bactrocera spp.)
V.1.4.3.2. Flétrissement bactérien (Ralstonia solanacearum)
V.2. Discussion
V.2.1. Enquête Primaire: connaissance des périmètres
V.2.2. Introduction des nouvelles variétés hybrides
V.2.3. Promotion des nouvelles vLlriétés hybrides
V.2.4. Contraintes des variétés
hybrides performantes introduites
CONCLUSION

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