Fréquence et prévalence des parasitoses dans les urines

Du grec para (auprès) et sitos (nourriture), c’est-à-dire « celui qui se nourrit aux dépens d’un autre », le parasitisme est une des relations biologiques les plus importantes dans le monde animal. C’est une association permanente ou temporaire entre deux êtres radicalement différents, dont l’un, le parasite, ne peut survivre qu’aux dépens de l’autre appelé hôte. Alors que le prédateur doit tuer forcément sa proie pour s’en repaître, le parasite ne prélève sur son hôte que ce qui est nécessaire à sa vie. L’association n’est nécessaire qu’au parasite et c’est lui seul qui en tire bénéfice. En revanche, s’il ne parvient pas à trouver son hôte et à se nourrir de sa substance, il meurt. En règle générale, la présence du parasite ne met pas en danger la vie de l’hôte, c’est-à-dire un bon parasite ne tue jamais son hôte mais peut y causer de sérieuses atteintes : les maladies parasitaires ou parasitoses [23].

Les parasitoses humaines occupent une place importante en santé publique au niveau des pays en voie de développement à cause de leur fréquence, de leur diversité, de leur distribution géographique et de leur effet négatif sur les populations, particulièrement les enfants [4]. Dans nos régions, la promiscuité, l’hygiène défectueuse, l’insuffisance de connaissance sanitaire et le manque d’eau potable en font une cause importante de morbidité.

Définition

Le parasitisme est le plus commun des modes de vie sur cette planète, impliquant les représentants des principaux taxons, depuis les plus simples organismes unicellulaires jusqu’aux vertébrés les plus complexes. Les parasites vivent dans tous les biotopes, l’eau, l’air, le sol, le corps, les liquides biologiques notamment l’urine. L’infection urinaire est un problème clinique fréquent, de gravité très variable.

L’appareil urinaire

Le rôle premier de l’appareil urinaire est de produire, de transitoirement stocker et enfin d’éliminer l’urine. C’est une fonction fondamentale et indispensable à tout être vivant [18]. Le système urinaire comprend des organes (les reins), différentes structures (la vessie, l’urètre, l’uretère) et de nombreux vaisseaux sanguins permettant d’éliminer les déchets azotés produits par le métabolisme cellulaire (cf. figure 1). Lors de l’utilisation de molécules, comme les protéines par les cellules, ces dernières rejettent de l’azote, une substance toxique pour le corps si elle est très concentrée ; on doit donc l’éliminer, sous forme d’urée. L’urée voyage dans le système circulatoire jusqu’au rein, où le sang est filtré. L’urée ainsi qu’un peu d’eau se retrouvent dans le rein lui-même, puis descendent l’uretère jusqu’à la vessie, où l’urine est stockée. Accumulée en grande quantité, l’urine descend de l’urètre vers l’extérieur du corps. Les glandes surrénales, situées juste au dessus des reins, ne font pas directement partie du système urinaire, bien qu’elles aient un effet indirect sur lui, comme sur le reste du corps .

Le rein
Les reins sont deux organes en forme de haricot situés dans la partie postérieure de l’abdomen, de part et d’autre de la colonne vertébrale, approximativement entre la douzième vertèbre dorsale et la troisième vertèbre lombaire. Il arrive souvent que le rein gauche soit situé jusqu’à 2,5 centimètres plus haut que le rein droit. Le rein mesure 10 à 12,5 centimètres de long et 5 centimètres d’épaisseur environ, pour un poids de 100 à 150 grammes en moyenne chez l’adulte. Les reins sont de couleur rouge-brun foncée en raison de l’abondante présence de vaisseaux sanguins [22]. Le rein comporte un bord latéral concave sur lequel s’implantent l’artère rénale, la veine rénale, des fibres nerveuses, et l’uretère au niveau d’une ouverture appelée le hile. Le rein contient une cavité, le sinus rénal, qui renferme les unités fonctionnelles de la filtration, les néphrons. Chaque rein en contient plus d’un million.

Le néphron
Le néphron est l’unité fonctionnelle du rein. Il est constitué de deux éléments : le glomérule et le système tubulaire. Le sang passe par les capillaires glomérulaires, vaisseaux sanguins au début du néphron. À cet endroit, tout ce qui peut passer à travers la paroi des capillaires se retrouve dans le néphron, que ça soit l’eau, l’urée, les sels minéraux ou le glucose ; c’est la filtration. Par la suite, cette « urine primitive » passe dans le tube contourné proximal, l’anse et le tube contourné distal. À ces endroits, « l’urine » subit une réabsorption, c’est-à-dire que l’eau, le glucose et les sels minéraux retournent dans le sang par les capillaires péritubulaires. Il y a aussi sécrétion, c’est-à-dire que le sang se débarrasse d’autres déchets, comme les ions acides H+ , et les envoie dans l’urine. Le liquide se rend ensuite dans le tube collecteur, puis vers le calice et le bassinet du rein où il est emmagasiné.

L’uretère
Les uretères sont des tubes étroits mesurant 35 à 45 centimètres de long et 3 millimètres de diamètre environ. Elles prennent naissance dans le bassinet du rein, quittent le rein par le hile pour descendre le long de la paroi postérieure de la cavité abdominale et aboutir dans la vessie. Les uretères recueillent l’urine produite par les reins pour la conduire dans la vessie, où elle est stockée jusqu’à la miction. L’urine ne s’écoule pas des reins en un flux ininterrompu, mais est chassée dans les uretères toutes les 20 à 30 secondes environ grâce à des ondes péristaltiques (contractions périodiques) commençant dans le bassinet [22]. Ces ondes péristaltiques commandent l’ouverture de l’orifice urétéral (qui met l’uretère en communication avec la vessie), qui reste ouvert pendant quelques secondes pour laisser passer l’urine, puis se referme jusqu’à la prochaine onde. Les deux uretères s’abouchent dans la vessie après un trajet sous-muqueux.

La vessie
La vessie est une structure en forme de sac composée de fibres musculo-membraneuses. Située dans le bassin, la vessie accumule dans l’intervalle de deux mictions l’urine sécrétée par les reins de manière continue. Bien que l’envie d’uriner survienne généralement lorsque la vessie contient environ 250 à 300 millilitres d’urine, la vessie humaine a une capacité moyenne égale à peu près à deux fois ce volume [22]. L’être humain élimine en moyenne un à deux litres d’urine par jour, bien que ce chiffre varie fortement selon l’état de santé, le régime alimentaire et les activités de l’individu. La vessie est mise en communication avec l’extérieur par un canal membraneux, l’urètre.

L’urètre
L’urètre permet de transporter l’urine de la vessie jusqu’au méat à l’extrémité du pénis chez l’homme, ou jusqu’à un orifice allongé situé au milieu de la vulve, chez la femme. Sa paroi comprend une tunique musculaire et une tunique muqueuse.

La diversité parasitaire

Divers types de parasites peuvent être trouvés dans l’urine. Outre ces parasites, on peut aussi noter la présence de microorganismes tels que des virus (Herpes simplex virus), des bactéries (Escherichia coli, Escherich 1885) et des champignons (Candida albicans, Berkhout 1923). L’examen parasitologique des urines recherche les parasites qui séjournent pendant une phase de leur cycle dans les urines. On citera essentiellement les œufs de Schistosoma haematobium et le Trichomonas vaginalis.

Trichomonas vaginalis

Il appartient au phylum des Sarcomastigophora, au sous – phylum des Mastigophora, à la classe des Zoomastigophora, à l’ordre des Trichomonadida, à la famille des Trichomonadidae, au genre Trichomonas avec deux sous- genres : le sous – genre Tétratrichomonas et le sous – genre Pentatrichomonas regroupant respectivement les espèces pathogènes de l’homme avec l’espèce T. intestinale (Leuckart, 1879) et l’espèce T. vaginalis (Donné, 1836) qui est retrouvée dans les urines. T. vaginalis est un protozoaire flagellé ovoïde (15 à 30 µm sur 7 à 10 µm). Il est très mobile grâce à quatre flagelles antérieurs libres et un cinquième formant une membrane ondulante avec le corps et se retrouvant libre à l’extrémité postérieure .

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Table des matières

Introduction
Chapitre I : Synthèse Bibliographique
I.1 Définition
I.2 L’appareil urinaire
I.2.1 Le rein
I.2.2 Le néphron
I.2.3 L’uretère
I.2.4 La vessie
I.2.5 L’urètre
I.3. La diversité parasitaire
I.3.1 Trichomonas vaginalis
I.3.2 Schistosoma haematobium
I.4 Epidémiologie des parasitoses urinaires
I.4.1 Parasitoses urinaires à T. vaginalis
I.4.2 parasitoses urinaires à S. haematobium
Chapitre II : Matériels et Méthodes d’étude
II.1 Population d’étude
II.2 Matériels
II.2.1 Matériel Technique
II.2.2 Matériel Biologique
II.3 Méthodes d’étude
II.3.1 Les Prélèvements
II.3.2 Techniques de l’examen parasitologique des urines
II.3.2.1 L’examen macroscopique
II.3.2.2 La méthode par centrifugation
II.3.2.3 L’examen microscopique
Chapitre III : Résultats et Discussion
III.1 Résultats
III.1.1 Analyse de la population d’étude
III.1.1.1 Répartition de la population d’étude en fonction du Sexe
III.1.1.2 Répartition de la population d’étude en fonction de l’âge
III.1.1.3 Répartition de la population selon le motif de consultation
III.1.1.4 Répartition de la population d’étude en fonction des parasites
III.1.1.5 Distribution des parasites en fonction du sexe
III.1.2 La prévalence de S. haematobium
III.1.2.1 La répartition des S. haematobium en fonction de l’âge
III.1.2.2 La prévalence non-spécifique de S. haematobium
III.1.2.3 La prévalence spécifique de S. haematobium
III.1.3 La prévalence de T. vaginalis
III.1.3.1 La répartition T. vaginalis en fonction de l’âge
III.1.3.2 La prévalence non-spécifique de T. vaginalis
III.1.3.3 La prévalence spécifique de T. vaginalis
III.1.4 La fréquence et la prévalence globale des parasitoses urinaires
III.2 Discussion
Conclusion
Bibliographie

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