Formation par simulation in situ

Modèle conceptuel de D’Amour et Oandasan

Le modèle conceptuel de D’Amour et Oandasan (2005) est un cadre de référence complexe, comprenant plusieurs niveaux d’analyse, et l’application intégrale du modèle pourrait faire l’objet d’une programmation de recherche comportant plusieurs projets.
Ainsi, seulement certaines composantes du modèle ont été retenues pour définir les variables de la présente étude qui a pour objectif de mesurer l’impact d’une formation sur la CIP. Sommairement, le cadre conceptuel se divise en deux parties: d’une part, la FIP pour améliorer les résultats chez l’apprenant, et d’autre part, la CIP pour améliorer les résultats chez le patient. La FIP et la CIP sont chacune représentée par un ensemble ovoïde, lequel est dirigé vers les principales variables visées par l’ étude. Les résultats suivant la FIP sont mesurables chez l’apprenant, lequel est alors un professionnel de la santé, alors que les résultats suivant la CIP sont mesurables chez le patient et le professionnel. Les variables écrites en italique sont celles directement mesurées dans cette étude. Les flèches indiquent l’interdépendance entre les composantes du modèle. Une explication plus détaillée de chacun des concepts principaux permet de mieux saisir toute la complexité de l’interaction entre la FIP et la CIP.

La formation interprofessionnelle

L’apprenant est un professionnel de la santé ayant une expérience clinique et un bagage de connaissances qui lui est propre. Ce dernier est entouré des croyances et attitudes professionnelles, des formateurs, ainsi que des facteurs institutionnels et d’enseignement, qui sont suggérés comme ayant une influence sur l’apprentissage.
D’Amour et Oandasan (2005) expliquent l’influence des diverses sphères sur l’apprenant par le phénomène de socialisation. Les auteurs suggèrent que les attitudes et croyances se. développant chez le professionnel, autant avant que pendant sa formation, auront un impact sur sa capacité et son désir de collaborer. Ils indiquent aussi que les formateurs, par leur rôle de mentors, auront une influence sur les apprenants, facilitant ou limitant ainsi les possibilités de développer des compétences de collaboration. Concrètement, dans le problème qui nous intéresse, cette composante du modèle permet d’expliquer la pertinence et l’efficacité potentielle d’une formation en équipe interdisciplinaire. Dans ce cadre conceptuel, l’apprenant est placé au centre de l’intervention: il est la cible de la formation. Ses croyances et attitudes professionnelles sont sollicitées et confrontées à celles des autres professionnels participant à l’activité de formation. Ainsi, il est possible pour l’ apprenant d’échanger avec ses collègues, ce qui favorise le partage d’un but commun. Les formateurs, en périphérie de l’apprenant, influencent le développement des acquis et transmettent eux-aussi leurs croyances et attitudes professionnelles. Il est donc important de faire appel à des formateurs de qualité qui croient en l’importance de répondre aux besoins des participants (Kirkpatrick & Kirkpatrick, 2006a), soit d’améliorer la CIP.

La collaboration interprofessionnelle

Au centre du concept de la CIP se trouve le cercle du patient. Ce dernier, et sa famille, font partie de l’équipe, ils doivent être inclus autant que possible dans les processus décisionnels. Le patient est entouré de la complexité des interventions, des professionnels ainsi que des facteurs organisationnels et interactionnels. Tous ces éléments sont suggérés comme ayant une influence sur la CIP au sein de l’équipe, laquelle s’ articulera autour des besoins du patient (D’Amour & Oandasan,2005).
Selon D’Amour et Oandasan (2005), la complexité des interventions influencera la CIP, dans la mesure où, plus les besoins du patient sont grands et plus sa condition de santé est complexe, plus la CIP au sein de l’ équipe augmente en importance. Le nombre de professionnels qui gravitent autour du patient augmente et ils deviennent interdépendants les uns des autres. Ceci est d’ autant plus vrai en contexte de soins critiques : les délais sont raccourcis, la condition de santé du patient se détériore, il y a urgence d’ agir et la mauvaise décision menant à la mauvaise intervention peut avoir des conséquences fatales pour le patient (Dietz et al., 2014; Manser, 2009; Reader et al.,2007). Une CIP efficace est primordiale et tous les intervenants doivent travailler de concert pour répondre aux besoins pressant du patient. Une relation d’interdépendance s’installe autant entre les professionnels et le patient, qu’entre les professionnels eux-mêmes. Cependant, malgré la volonté des intervenants, d’autres facteurs influencent cette relation et ont un impact sur la qualité de la CIP.
D’une part, D’Amour et Oandasan (2005) qualifient de « facteurs interactionnels » les éléments ayant une influence sur la relation entre les membres de l’équipe. Ils comprennent, entre autres, le partage d’un but et d’une vision commune, essentiel à une CIP de qualité (WeIler et al., 2014). Ces éléments peuvent être influencés par exemple par la volonté des membres de l’équipe à collaborer, par l’établissement d’une relation de confiance, ou encore par le désir des membres de l’ équipe à vouloir travailler ensemble (Dubé, 2014; Lingard et al., 2012).

Les facteurs systémiques

D’un point de vue encore plus large, D’Amour et Oandasan (2005) expliquent que des facteurs systémiques influencent autant la formation à la collaboration que la pratique collaborative. Par exemple, les politiques gouvernementales, autant au regard des systèmes de santé et de services sociaux que des systèmes d’éducation ont une influence sur le développement de la CIP. L’utilisation de stratégies plus optimales pour améliorer la CIP favoriserait l’adoption d’une vision globale s’accordant avec l’interprofessionnalisme: l’enseignement universitaire axé sur l’interprofessionnalisme, le développement professionnel continu en équipe interdisciplinaire, la participation de diverses disciplines aux projets de recherche et l’ouverture de la gouvernance à faire de la CIP une priorité (Institut canadien pour la sécurité des patients, 2011). Les facteurs systémiques ont un impact considérable et doivent supporter la formation et la collaboration pour que les résultats escomptés puissent être atteints.
Enfin, le cadre de référence proposé par D’Amour et Oandasan (2005), intitulé «La formation interprofessionnelle pour une pratique en collaboration centrée sur le patient », met en lumière que les acteurs des différents secteurs d’activité et de divers niveaux d’influence doivent agir de concert afin d’améliorer la collaboration dans les soins de santé. L’hypothèse est qu’une meilleure FIP devrait entrainer une meilleure CIP, qui à son tour, devrait avoir un impact sur la qualité de la formation, perpétuant ainsi la boucle de rétroaction.

Le concept de sécurité

Le concept de sécurité peut être défini de plusieurs façons. Selon le dictionnaire Larousse, le mot «sécurité » provient du latin securitas qui se définit comme: «Situation dans laquelle quelqu’un, quelque chose n’est exposé à aucun danger, aucun risque, en particulier d’agression physique, d’accidents, de vol, de détérioration» (Sécurité, n.d.). Plus spécifiquement en contexte médical, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) définit la sécurité des patients comme « l’absence de préjudice évitable à un patient au cours du processus de soins de santé» .
Parallèlement, l’Institut canadien pour la sécurité des patients (ICSP) décrit de façon encore plus précise la sécurité des patients, la définissant comme : «la réduction et l’atténuation des effets d’actes dangereux posés dans le système de santé, ainsi que l’utilisation des pratiques exemplaires éprouvées qui donnent des résultats optimaux confirmés chez les patients» (Institut canadien pour la sécurité des patients, 2015).

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Table des matières

Introduction 
Problématique 
Question et hypothèses de recherche
Cadre de référence 
Modèle conceptuel de D’Amour et Oandasan
Recension des écrits
Sécurité des patients
Collaboration interprofessionnelle
Formation interprofessionnelle
Simulation In Situ
Méthode 
Type d’ étude
Population cible
Échantillon
Milieux de recherche
Variable indépendante
Variables dépendantes
Plan d’analyse de données
Considérations éthiques
Résultats 
Résumé
Article scientifique
Discussion 
Résumé des résultats de la recherche
Comparaison avec les écrits scientifiques actuels
Retombées de l’étude
Conclusion 

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