FOOTBALL DANS LA CLASSIFICATION DES SPORTS

Le sport est défini par Donald Gay comme « une activité compétitive et amusante pratiquée en vue d’un jeu selon des règles écrites et un esprit fait d’équité, de vaincre et de loyauté ». Tout individu pratiquant un sport de compétition et/ou de loisir est appelé « sportif ». Le « sportif de haut niveau » pratique au moins 10 heures de sport (entrainement ou compétition) par semaine ; soit 2 heures par jour et 5 jours sur 7 au minimum. L’intensité doit être supérieure à 60% de la consommation maximale d’oxygène (VO2 max). Le football est un sport collectif mettant aux prises deux équipes de onze joueurs autour d’un ballon sphérique ayant des caractéristiques particulières sur un terrain rectangulaire avec des buts à chaque bout. Le but de ce jeu étant de faire rentrer la balle dans le camp adverse et d’éviter qu’il en soit de même dans son propre camp. A la fin de la rencontre, l’équipe qui aura marqué plus de buts sera vainqueur. C’est un sport très populaire qui est pratiqué dans presque tous les terrains du monde. Au Sénégal, depuis la qualification de l’équipe nationale de football à la coupe du monde de 2002, le nombre de jeunes pratiquant le football a augmenté considérablement. De plus il occupe une place extrêmement variée et influente dans la société sénégalaise. Le football est un sport à dominante aérobie qui représente 80% de la fourniture énergétique totale. La fréquence cardiaque oscille entre 165 et 175 battements par minute, et la distance parcourue est de l’ordre de 10 km durant un match. Le football de haut niveau nécessite une VO2 max supérieure à 60 ml/kg/min. La pratique sportive régulière a des effets bénéfiques indéniables pour la santé en général et sur le système cardiovasculaire en particulier. Le cœur du sportif ou « cœur d’athlète » est la réponse physiologique normale à l’entrainement physique, c’est-à-dire la répétition régulière et fréquente d’exercices à haut niveau d’intensité. Cela aboutit à des adaptations cardiovasculaires qui sont importantes à connaitre.

En effet, elles permettent d’expliquer les modifications anatomiques, cliniques et électrocardiographiques liées à l’effort d’une part, et d’autre part, elles définissent les limites des adaptations chroniques avec la pathologie. Le football génère actuellement des gains extrêmement importants. La pression des décideurs et des sponsors devient de plus en plus importante, les calendriers des sportifs sont de plus en plus surchargés, et le sportif, qui est le symbole d’une hygiène de vie exemplaire, pousse ses sollicitations cardio-pulmonaires à l’extrême à la recherche de la reconnaissance médiatique.

GENERALITES SUR LE FOOTBALL 

Eléments de définition

Le football est un sport collectif de ballon mettant aux prises deux équipes de onze joueurs sur un terrain rectangulaire de 90 à 120 mètres de longueur sur 45 à 90 mètres de largeur. Pour les matches internationaux, les dimensions du terrain sont comprises entre 100 à 110 mètres de longueur pour 64 à 75 mètres de largeur. L’objectif est de faire pénétrer le ballon sphérique de 68 à 70 cm de circonférence pour un poids de 410 à 450 grammes dans un cadran long de 7,32 mètres sur 2,44 mètres de hauteur. Le but est considéré marqué quand le ballon a entièrement franchi la ligne de but tracé au sol entre les deux poteaux. Le ballon ne peut être joué qu’avec les pieds ou toute autre partie du corps sauf les bras et les mains. Le seul joueur autorisé à utiliser ses mains est le gardien de but dont le rôle est d’empêcher le ballon de rentrer dans son camp. Le football est actuellement le sport le plus pratiqué au niveau mondial.

Historique

Le football a été très longtemps créé et sa pratique est toujours revisitée ; donnant chronologiquement plusieurs dates importantes parmi lesquelles il y’a :

● Dans le monde
➤ 1863 : Création de la « Football Association » en Angleterre.
➤ 1872 : Premier match international Ecosse Ŕ Angleterre (0-0) (Partick, Ecosse, 4000 spectateurs).
➤ 1880 : Professionnalisation du football avec création de nombreux clubs britanniques emblématiques : Manchester United (1878) ; Manchester City (1880) ; Tottenham (1882) ; Arsenal (1886) ; Liverpool ou New Castle (1892) [101].
➤ 1882 : Création de l’International Football Association Board (IFAB) par les fédérations britannique, écossaise (1880), irlandaise (1876) et galloise (1876) ; pour veiller à ce que les règles du football soient appliquées partout de la même manière.
➤ 1886 : Première assemblée de l’IFAB.
➤ 1889 : Création de la « Football Association Cup » par la fédération anglaise [96].
➤ 1904 : Fondation de la Fédération Internationale de Football Association (FIFA) à Paris.
➤ 1913 : Adhésion de la FIFA à l’IFAB.
➤ 1930 : Organisation de la première coupe du monde.

● En Afrique
➤ 1919 : Création de la première fédération de football en Afrique, l’Association Royale Sportive Congolaise (ARSC).
➤ 1924 : Participation de la première équipe africaine, l’Egypte aux Jeux Olympique.
➤ 1930 : Les premiers joueurs africains évoluent dans des stades européens.
➤ 1957 : Création de la Confédération Africaine de Football (CAF) par l’Egypte, le Soudan, l’Afrique du Sud et l’Ethiopie.
➤ 1970 : Première participation de l’Afrique à la coupe du monde.
➤ 2010 : Première édition de la coupe du monde en Afrique (Afrique du Sud).

● Au Sénégal
➤ 1921 : Fondation de l’Union Sportive des Tireurs de Dakar (USTD) par les colons.
➤ 1960 : Fondation de la Fédération Sénégalaise de Football (FSF) après les indépendances.
➤ 1962 : Affiliation de la FSF à la FIFA et membre de la CAF depuis 1963.
➤ 1992 : Organisation de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN). Le Sénégal termine deuxième au premier tour mais est battu par le Cameroun.
➤ 2002 : Première finale à la CAN qu’il a perdu à la série des tirs au but contre le Cameroun et première participation à la coupe du monde où il a été éliminé en quarts de final par la Turquie.
➤ 2017 : Deuxième qualification à la coupe du monde qui aura lieu en Russie en 2018.

La popularité du football est croissante, les enjeux financiers et sportifs aussi. Le professionnalisme initié par les britanniques se répand partout dans le monde, avec parfois quelques excès. Les compétitions se multiplient : coupe des clubs européennes, africaines ou asiatiques, coupe intercontinentale des clubs, championnat du monde des clubs, Coppa America, championnat des nations d’Europe, d’Afrique… Seuls les Lois du jeu, toujours aux mains de l’IFAB, évoluent peu.

Règlements

Les premières lois du football « universelles » ont vu le jour en 1863. En 1886, l’International Football Association Board (IFAB) a été créé par les quatre associations de football britanniques (Angleterre, Ecosse, Pays de Galles et Irlande du Nord) en tant qu’instance mondiale. Ses objectifs consistent à protéger, compiler et améliorer les lois du jeu telles qu’appliquées dans le cadre du football mondial régi par la FIFA. Dans ce contexte, l’IFAB doit notamment veiller à ce que les lois du jeu soient respectées uniformément partout dans le monde afin que le football soit pratiqué de manière cohérente. En raison de l’universalité des lois du jeu, le football est essentiellement identique partout où il est pratiqué. En plus de créer un environnement « équitable » et sûr permettant à tout le monde de pratiquer le football, les lois du jeu doivent également inciter à la participation et procurer du plaisir. Les lois du jeu ou règles du football sont au nombre de dix-sept (17) et concernent :
➤ le terrain de jeu ;
➤ le ballon ;
➤ le nombre de joueurs ;
➤ l’équipement des joueurs ;
➤ l’arbitre ;
➤ les arbitres assistants ;
➤ la durée du match ;
➤ le coup d’envoi et la reprise du jeu ;
➤ le ballon en jeu et hors du jeu ;
➤ le but marqué ;
➤ le hors-jeu ;
➤ les fautes et incorrections ;
➤ les coups francs ;
➤ le coup de pied de réparation ;
➤ la rentrée de touche ;
➤ le coup de pied de but ;
➤ le coup de pied de coin.

Afin de permettre aux fédérations nationales de disposer d’une souplesse supplémentaire pour développer leur football national, l’assemblée générale annuelle de l’IFAB a approuvé les modifications suivantes concernant les « catégories » de football :
➤ Le football féminin n’est plus classé dans une catégorie séparée et dispose désormais du même statut que le football masculin.
➤ Les limites d’âge pour les jeunes et les vétérans ont été supprimées : les fédérations nationales, confédérations et la FIFA ont la possibilité de décider des limites d’âge pour ces catégories.
➤ Chaque fédération nationale pourra déterminer quelles compétitions aux plus petits niveaux de football sont désignées comme étant du football de « base » ou «football amateur ».

A l’occasion de la coupe du monde de Russie 2018, la FIFA va mettre en application deux nouvelles règles. La première concerne l’arbitrage avec l’utilisation de l’assistance vidéo. En effet, les arbitres pourront exclure rétrospectivement un joueur coupable d’un comportement violent au cours d’un match. L’autre règle concerne le nombre de changement que les coachs auront droit durant la coupe du monde. Au lieu de trois remplacements comme d’habitude, un quatrième remplacement est accepté mais seulement en cas de prolongation. Toute autre modification ne pourra être effectuée qu’avec l’autorisation de l’IFAB. Ce dernier publie les lois du jeu en anglais, allemand, espagnol et français. En cas de divergences ou de controverses, la version anglaise fait foi.

Retombés économiques 

Le football professionnel contemporain est une activité économique mondialisée qui génère des flux financiers de plus en plus importants. Il n’échappe pas au mouvement de globalisation et de mondialisation qui touche le monde économique [8]. En effet, la mondialisation de l’économie s’est étendue à l’économie du sport dans les années 1990 pour devenir aujourd’hui une caractéristique majeure de la plupart des marchés du sport. Le sport est en pointe dans ce mouvement en 2011, le marché mondial des biens et services sportifs était alors estimé à 600 milliards d’euros, dont 270 milliards d’euros pour le football à lui seul (soit 45% du total).

Le modèle économique des clubs de football professionnel a fortement évolué ces vingt dernières années. Comme l’expliquent Andreff et Staudohar [3], les clubs sont passés d’un modèle « spectateurs-subventions-sponsors » à un modèle « média corporate-merchandising-marchés-globalisé ». Lors de la saison 1970-1971, les revenus des clubs français de première division provenaient à 81% de la billetterie, à 18% des subventions municipales et à 1% des sponsors. Pour la saison 2011-2012, ils sont constitués à 54% des droits de retransmission télévisuelle, à 16% des recettes de sponsoring, à 11% de billetterie et à 19% d’autres recettes. Les droits de retransmission télévisuelle, les recettes de billetterie et les contrats de sponsor constituent l’essentiel des recettes des clubs professionnels, même si leur répartition varie selon les pays. C’est essentiellement par les recettes de billetterie et de produits commerciaux que les clubs anglais, allemands et espagnols creusent l’écart avec leurs concurrents. En revanche, les clubs français et italiens dépendent fortement des droits de retransmission télévisuelle (autour de 55 à 60% de leurs budgets) [3]. L’arrêt Bosman est une décision de la cour de justice des communautés européennes relative au football professionnel. Depuis qu’il est rendu, le 15 décembre 1995, le marché footballistique se transforme et devient spéculatif avec :
➤ la cotation des clubs en bourse ;
➤ la transformation des structures juridiques des clubs professionnels en entreprises commerciales ;
➤ l’ouverture du capital des clubs aux opérateurs extérieurs au sport ;
➤ la diversification des produits des clubs ;
➤ la privatisation du financement des clubs et ;
➤ l’augmentation des transferts de joueurs au sein de l’espace mondial. Ainsi, la commercialisation des footballeurs s’est transformée en activité très lucrative pour les clubs et a entrainé une augmentation des migrations internationales des sportifs entre des espaces géographiquement différents. Le football se voit comme une industrie dont les enjeux économiques deviennent cruciaux. Le capital humain concernant le footballeur professionnel de talent a un impact sur le développement économique du football [59]. En effet, le footballeur professionnel de talent possède une valeur économique qui dépasse souvent sa valeur sportive. Il consolide l’image de son club auprès des médias et permet la vente d’importants produits dérivés à son nom en tant que marque. Avec l’inflation des salaires et des indemnités de transfert, certains clubs se sont lourdement endettés afin de rester compétitifs, et ce sans avoir toujours mis en place une stratégie d’entreprise viable (acquisition d’un stade, diversification d’activités…) permettant de remplacer à terme les emprunts. Les difficultés financières de certains clubs pourraient, si elles étaient exacerbées, mettre en péril l’existence même des compétitions. Enfin, avec les récents scandales de dopage et de matches truqués, d’autres défis de régulation se posent aux instances dirigeantes du football mondial.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS
I. GENERALITES SUR LE FOOTBALL
1. Eléments de définition
2. Historique
3. Règlements
4. Retombés économiques
5. Activités physiques au cours d’un match de football
6. Facteurs de performance
II. BIOENERGETIQUE ET FOOTBALL
1. Filières énergétiques
2. Consommation maximale d’oxygène (VO2 max)
3. Acide lactique et effort physique
III. FOOTBALL DANS LA CLASSIFICATION DES SPORTS
IV. ADAPTATIONS CARDIOVASCULAIRES CHRONIQUES OU « CŒUR D’ATHLETE »
1. Caractéristiques du cœur d’athlète
2. « Cœur d’athlète » et mort subite
V. RAPPEL SUR L’ACTIVITE ELECTRIQUE DU CŒUR
1. Anatomie du cœur
2. Fibre musculaire cardiaque
3. Electrophysiologie cardiaque
VI. ELECTROCARDIOGRAMME DU SPORTIF
1. Intérêt de la réalisation de l’ECG chez le sportif
2. Particularités de l’ECG du sportif
3. Signes électrocardiographiques suspects chez le sportif
DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE
I. OBJECTIFS
1. Général
2. Spécifiques
II. METHODOLOGIE
1. Type et cadre de l’étude
2. Populations et matériels d’étude
3. Déroulement du protocole
4. Analyse des données
III. RESULTATS
1. Données anthropométriques
2. Données cardiovasculaires
3. Paramètres électrocardiographiques
IV. DISCUSSION
1. Données anthropométriques
2. Paramètres électrocardiographiques
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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