Fondement de l’investigation sociologique sur la société du parfumeur

Fondement de l’investigation sociologique sur la société du parfumeur 

Le discours olfactif 

Le point d’interrogation 

Le sujet de ma recherche fascine souvent, mais la plupart du temps, les gens ne s’intéressent pas au phénomène qui a déclenché cette recherche. Lorsqu’on entend particulièrement en France les remarques concernant le linge qui vient par exemple d’être lavé, donc propre, ces remarques ne disent pas, « c’est propre ! », mais « ça sent bon ! ». J’ai décidé d’étudier « le parfumeur ». Le choix est probablement lié à ma précédente recherche sur l’esthéticienne et à mon intérêt pour la formation de l’individualité. Il existe une relation interdépendante entre la formation de l’individu et celle de la société étatique de nation, ainsi que les facettes multiples de l’individualité. Mes activités professionnelles précédentes dans les domaines des produits spiritueux puis cosmétiques m’ont donné les connaissances préalables pour me rapprocher de la parfumerie.

Ainsi, « le parfumeur » et « l’individualité » étaient le même point d’interrogation en double volet. J’ai fouillé dans bibliothèques et librairies, analysé les écrits dans le plus large horizon possible. J’ai classé puis comparé les mots-clés catalogués par les auteurs et bibliothécaires afin de les repérer dans un état le moins élaboré possible. Enfin, j’ai répertorié les axes disciplinaires et interdisciplinaires. J’ai défini le parfumeur et les autres spécialistes comme « professionnel olfactif », et effectué une série d’entretiens à Paris et dans le Sud de la France comme pré-test. La liste des personnes rencontrées a son importance. Tout d’abord, trois aromathérapeutes réputés et un transformateur de matières premières. Tous les quatre sont polyvalents: ils sont fabricants de produits cosmétiques pour leur marque et/ou pour leur propre conception, et/ou exploitants d’un musée privé. La liste comprenait aussi deux aromaticiennes, un chimiste converti dans le marketing, une évaluatrice ayant plus d’une vingtaine d’années d’expérience dans la parfumerie. Huit enquêtes en tout, puis, j’ai décidé de ne plus multiplier ou approfondir « le terrain », bien que les contacts avec quelques « personnalités » soient déjà établis. Les recherches sur l’odeur et l’odorat conduites dans les domaines des sciences sociales, humaines, « comportementalistes » ou biochimiques constituent le dernier ensemble de découverte. Mais, globalement, l’odeur, l’odorat et l’odoriférant ne sont que des nouveaux outils pour évaluer ou réévaluer des connaissances acquises ou interrogations déjà existantes. C’est pour cela que j’ai voulu organiser les études empiriques en deux étapes : le pré-test, puis l’investigation approfondie. Mais le résultat du pré-test a suscité de nombreuses questions.

Je n’ai pas communiqué par avance les questions à mes informateurs. Puisqu’il s’agissait d’études préliminaires, j’ai commencé par des questions générales donc, des sujets déjà étudiés ou discutés dans des écrits publiés. Je pensais, a priori, que les rencontres face-à-face auraient pu dévoiler des informations plus précises. Mon impression globale était que chaque interview agirait comme dans une conférence de presse. Quand j’étais acheteuse de produits spiritueux puis cosmétiques, je devais préparer ou aider l’équipe de marketing à rédiger le communiqué de presse. Le journaliste n’était là que pour donner une plus-value au procès-verbal. Ces informateurs me semblaient comme des managers habiles dans la communication. Leur âge, le lieu de travail, le statut professionnel, le diplôme, la relation commerciale, etc., n’étaient pas les mêmes et ils ne se connaissaient pas. L’un d’eux m’a répondu que la question posée était déjà traitée dans son dernier livre. Pendant l’entretien, même les jeunes professionnels ayant moins de deux ans d’expérience, tous me parlaient « selon une étude », « d’après une recherche » et « le sondage montre que ». En un mot, les entretiens et les écrits académiques ou populaires produisent et reproduisent les mêmes interrogations, les mêmes pistes de réflexion et les mêmes réponses.

Mes informateurs n’ont pas effectué les études exploratrices que j’ai préparées : en passant des écrits littéraires, judiciaires, philosophiques, sociologiques, anthropologiques, géographiques et des recherches biologiques, psychologiques, à des analyses économiques et de marketing de l’industrie de la parfumerie. Mon doute portait sur le fait que le monde de l’écrit avait pu favoriser l’émergence d’un exercice rationalisé à une échelle inconnue, les professionnels olfactifs et les chercheurs universitaires sont pris dans un même processus d’objectivation. Ma recherche s’est donc tournée vers une fouille de la narration, un discours olfactif. Ma « découverte » est que les professionnels olfactifs répètent sans cesse deux particularités. La première que je nomme « la subjectivité individuelle » : l’odorat est personnel, chaque individu sent le parfum différemment. La deuxième, « la relativité culturelle » : chaque culture développe sa propre sensibilité olfactive. Puis, ces deux traits ne sont pas isolés l’un de l’autre. Si l’un a été énoncé, l’autre ne tarderait pas à être exposé. Je ne redoute pas que mon fil de pensée soit influencé par mon intérêt à la théorie du processus de civilisation de Norbert Elias. Et, c’est là que le double volet de réflexion est intégré. La curiosité académique pour l’odeur et l’odorat est aussi projetée vers ces deux phénomènes : tout individu comme toute culture développe son penchant olfactif.

Entre la subjectivité individuelle et la relativité culturelle 

«L’odeur n’est pas comparable, une personne la sent forte, l’autre la trouve légère …», voilà, ce qui se répète pendant l’entretien. La formulation journalistique est, «dans la parfumerie, on ne peut pas transmettre des matières premières : c’est un travail personnel. Tout ce qu’on peut apprendre c’est comment sentir … dans la parfumerie, il n’y a pas de valeurs absolues, il n’y a que des valeurs relatives ».

Tous les informateurs me disent que, «les Français aiment être séduits par le parfum, et les Américains sont obsédés par le parfum violent…». Sa transcription par les médias est : « (Question) Dans le domaine olfactif, vous affirmez qu’il y a de grandes différences culturelles entre le Moyen-Orient, l’Asie, l’Amérique du Sud ou l’Europe. N’est-ce pas exagéré ? (Réponse » Les perceptions olfactives peuvent être physiquement différentes, ne serait-ce que du fait de la spécificité de l’alimentation. Et les cultures ont leur personnalité, même si un certain snobisme pousse là à une mondialisation. Je me bats pour le respect des identités olfactives des cultures, et mon dernier spectacle diffuse des fragrances amérindiennes, tibétaines ou africaines vraiment typiques. Parallèlement à l’uniformisation mondiale du goût, continuera à se développer un besoin d’affirmation identitaire dans le domaine olfactif. ».

Ainsi, « les cultures olfactives ne sont pas les mêmes dans chaque pays. Une Japonaise ne se parfume pas comme une Américaine et une Scandinave n’apprécie pas les mêmes fragrances qu’une Espagnole … Si les Allemands apprécient les parfums à base de menthe et d’eucalyptus, les Français associent ces fragrances à l’hygiène et à la santé … les Américains parfument tout ou presque à la cannelle et au clou de girofle. Les Espagnols trouvent l’odeur de cannelle trop lourde et en France, le clou de girofle rappelle douloureusement … le dentiste. Célèbre en France, la lavande, est presque inconnue aux Etats-Unis et dans les pays d’Europe du Nord qui parfument leurs adoucissants textiles et leurs nettoyants ménagers au pin. Dans les pays musulmans, la lavande est à proscrire, car sa note camphrée rappelle les rites mortuaires. » .

Ces observations sont aussi recueillies par des recherches universitaires : « Le contrôle rituel des odeurs génère donc de l’ordre en permettant de faire se démarquer des champs identitaires, de circonscrire symboliquement du même et de l’autre. La littérature historique, sociologique ou anthropologique montre que cette observation est quasiment généralisable à l’ensemble des sociétés, l’odeur se voyant traitée comme l’un des principaux marqueurs d’appartenance à un groupe : en Nouvelle-Irlande, par exemple, celui des humains opposé à celui des esprits (Derlon 1997 : 153) ou, au Sénégal, celui des réincarnés d’un même ancêtre qui partagent une commune « odeur d’âme » (Dupire 1987). Penser l’identité conduit à assigner une odeur (préférentiellement dépréciative) à ce qui est conçu comme une altérité morale, raciale, sexuelle, professionnelle, statuaire et/ou sociale en général (Corbin 1986, Le Guérer 1988, Roubin 1989, Classen 1992, Fabre-Vassa 1994, Fernandez 1999, Jardel 1999). La relativité culturelle de l’olfaction, le fait qu’une odeur désagréable pour les uns puisse flatter les sens des autres à l’instar des gaz d’échappement appréciés des adolescents sulka ayant l’expérience de la ville, de la gomme ammoniaque prisée en Afrique du Nord (Aubaile-Sallenave 1999 : 115) ou du tabac dans les sociétés urbaines contemporaines d’Amérique et d’Europe (Fernandez 1999) n’ôte évidemment rien à la force opératrice des symboles. » .

Que ce soit « la subjectivité individuelle » ou « la relativité culturelle », ni l’une ni l’autre ne sont une découverte scientifique. Toutes les deux sont des sujets d’étude largement exploités. Je m’intéresse en particulier à un lien logique entre les deux contenants. Premièrement, on observe que le sujet à l’exemple d’un individu est directement passé à sa dimension macroscopique, c’est-à-dire à son aspect culturel. Entre un individu et une culture, il y a de nombreuses mesures possibles : le sexe, la couleur de peau, l’âge, les classes sociales, le statut social, la religion, le lieu de naissance, le lieu du travail, le revenu, la parenté, les groupes sanguins, les signes du  zodiaque, la consommation, la couleur préférée… Ce sont des lieux communs que les micros sociologies établissent régulièrement en constat. Deuxièmement, le discours sur « la subjectivité individuelle » et « la relativité culturelle » vise seulement et uniquement la différence, jamais il ne démontre qu’un type de personnalité ou de culture partage le même contenu. Troisièmement, le discoureur est un individu et non pas un organisme institutionnel ou une entité culturelle. Enfin, le discoureur comme témoin ou expert croit à ce qu’il dit et défend son observation : pour tous les individus et pour toutes les cultures, à tout moment et partout, leurs différenciations de subjectivité olfactive sont vraies et réelles.

« La subjectivité individuelle » est le moteur de ce discours à double face. Le discoureur-narrateur est d’abord mon informateur en personne, l’auteur ou le sujet d’un article, puis un individu anonyme, ainsi que « tout le monde ». Il veut dévoiler «la différence ». Cependant, ce sont les mêmes connaissances pseudo scientifiques qui sont mobilisées, les mêmes réflexions identitaires qui sont médiatisées et les mêmes croyances universalistes qui métamorphosent l’action humanitaire. Le rapport entre « la subjectivité individuelle » et « la relativité culturelle » est à éclaircir: pour la première ce n’est pas la miniature ou l’élargissement de l’autre, pour la seconde ce n’est pas davantage la traduction dichotomique ou ambivalente de l’autre. C’est l’individu qui parle, et il parle de sa culture dont lui-même n’est qu’un seul composant isolé, ou d’une autre culture à laquelle il n’appartient pas du tout. Le rapport entre « la subjectivité individuelle » et « la relativité culturelle » n’est pas multiple. C’est l’individu qui est en priorité et qui incarne le récit de la relativité culturelle.

J’avoue que je suis sceptique à l’usage du mot, « culture ». Est-ce qu’il ne veut pas dire plutôt ou plus exactement «la société » ou « le pays » ? Dès lors ces discoureurs effeuillent les « cultures », l’essence qu’ils voudraient montrer n’est-elle pas les composants de la société étatique de nation les plus identifiables, les plus légitimes et les plus rentables ? Quand ils parlent des Américains, ces Américains ne sont pas des « African Americans », ni les Mexicains hispaniques, ni les Chinois ou Japonais « born in America ». Quand ils parlent des Japonais, ils ne pensent qu’à des Japonaises. « Les Français » au parfum ne sont pas les Français de la diversité, mais ceux qui se promènent dans certains quartiers de Paris.

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Table des matières

INTRODUCTION
TOME I
Chapitre I Fondement de l’investigation sociologique sur la société du parfumeur
1. Le discours olfactif
1.1. Le point d’interrogation
1.2. Entre la subjectivité individuelle et la relativité culturelle
2. Le discours, les sciences et le nez
2.1. Des aromates au silence olfactif
2.2. La civilisation du parfum culturaliste
2.3. Les comportements du nez
3. Théorie du processus de civilisation et modèle de jeux
3.1. L’homme, sujet de la sociologie
3.2. Modèle de jeux
3.2.1. Modèle d’interpénétration normalisée
3.3. Le modèle de jeux et le processus de civilisation
3.4. Le processus de civilisation et l’individualité
3.5. Une théorie de l’évolution sociale
4. L’investigation conceptuelle du cas d’étude
4.1. Les notions élémentaires
4.2. Une problématique reconnaissable
4.3. Une approche de comparaison
4.4. La société du parfumeur
5. Investigation comparative
5.1. Eurocentrique
5.1.1. Eurocentrique et ethnocentrique
5.1.2. L’eurocentrique et l’occidentalisation
5.2. Kôdô : la société du maître de l’art de l’encens au Japon
5.2.1. L’individualité au Japon
5.2.2. Norbert Elias au Japon
5.3. Multiples ressources et moyens d’investigation
5.3.1. L’entretien et la documentation
5.3.2. Internet et l’enquête par correspondance
LA PREMIERE PARTIE
Chapitre II L’histoire de la formation du parfumeur
1. La curialisation non participée
1.1. Le parfumeur valet
1.2. Le parfumeur ambulant et le parfumeur boutiquier
1.3. Le parfumeur étranger
1.4. Le parfumeur apothicaire et le déclin de Montpellier
2. L’embourgeoisement de la société du parfumeur
2.1. Eugène Rimmel
2.2. François Coty
2.3. Guerlain
2.4. Antoine Chiris
2.4.1. La parfumerie grassoise
2.4.2. Antoine Chiris, la maison grassoise
2.4.3. Le déclin de la parfumerie grassoise
3. Le fondement de valeur artistique du parfumeur
3.1. Le parfumeur couturier
3.2. Le parfumeur compositeur
3.3. Le parfumeur de vocation
4. La formation du parfumeur diplômé
4.1. Ecole et autodidacte
4.2. Diplôme universitaire et brevet d’apprentissage
4.3. Vocation personnelle
5. A ce que dit la grande histoire de la parfumerie
5.1. Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau
5.2. La parfumerie parisienne, la parfumerie française
5.3. La société de la bourgeoisie parisienne
5.4. Quitter la parfumerie et s’élever aux régions de la haute bourgeoisie de Paris
Chapitre III. La démarche créative du parfumeur compositeur
1. Classification des odeurs et des parfums
1.1. Des parfums aux odeurs
1.2. Classification des odeurs
1.3. Classification des parfums
2. La démarche créative du parfumeur compositeur
2.1. Une démarche sous contrôle
2.2. Aucune réglementation ? Aucune limite ?
2.3. Lire le parfum
3. Les formules
3.1. Lire les formules
3.2. Secret de fabrication
3.3. Signer de sa mémoire
4. La mémoire olfactive
4.1. L’harmonie olfactive
4.2. Le parfum en l’homme
4.3. La mémoire olfactive
4.4. La psychologisation de démarche créative
5. Caractères esthétiques du parfum
5.1. L’odeur, l’objet artistique
5.2. La mémoire collective chez le parfumeur compositeur
Chapitre IV Le réseau du rapport interdépendant du parfumeur compositeur
1. Des partenaires conflictuels
1.1. L’équipe de marketing
1.2. La recherche de nouvelles matières odorantes
1.3. L’évaluateur et l’évaluatrice
1.4. Le laborantin
2. Des adversaires dans l’existence
2.1. L’aromathérapeute
2.2. L’aromaticienne
2.3. Le parfumeur de la parfumerie fonctionnelle
3. Quelques bruts du silence olfactif
3.1. Le déclin olfactif
3.1.1. Le progrès scientifique
3.2. Le marketing olfactif
3.2.1. Un problème de conscience
3.2.2. Le problème olfactif
3.3. Le patrimoine olfactif
3.3.1. L’Osmothèque à Paris
3.3.2. Le Musée International de la Parfumerie à Grasse
3.4. L’éducation olfactive
4. Le droit d’auteur et le droit d’odeur
4.1. L’appropriation du droit d’auteur
4.1.1. Le secret de fabrication
4.1.2. Le droit de brevet
4.1.3. Le droit de marque
4.2. Réflexions sur le droit d’auteur
4.2.1. L’introduction générale du droit d’auteur
4.2.2. L’originalité du droit d’auteur
4.3. Hors de cause
4.3.1. Le conservatisme ?
4.3.2. Le parfum d’auteur
4.4. L’historicité du droit d’auteur
4.5. Le droit d’odeur ?
5. La société de l’auteur
5.1. Qu’est-ce qu’un auteur ?
5.2. Edition et version
Esquisse de la première partie :
Essai sur la société du parfumeur
1. Du point de vue macroscopique
2. Du point de vue microscopique
3. La synthèse
4. La lecture complémentaire
TOME II
LA DEUXIEME PARTIE
Chapitre V Introduction à la société du maître de l’art de l’encens au Japon
1. Le schéma discursif de kôdô au Japon contemporain
1.1. Histoire de la formation de kôdô
2. Exploration thématique I – kô
2.1. Kô
2.1.1. Kô comme kôboku
2.1.2. Kô comme takimono
2.1.3. Kô comme kumikô
2.2. Kô-o-kiku
2.2.1. Question de sentir
2.2.2. Méthode de savoir sentir
3. Exploration thématique II – kôawase
3.1. Kôdô, la voie de l’encens, la cérémonie de l’encens ?
3.1.1. La réunion sociale
3.1.2. Les bonnes manières
3.2. Kumikô, le jeu olfactif ?
3.2.1. Structure de la combinaison sélective
3.2.2. Genjikô
3.2.3. Ouverture de complexité
3.2.4. Le jeu olfactif ?
3.3. La voie de l’encens au pluriel
3.3.1. L’Etat suprême ?
3.3.2. Les huit élégances et les dix vertus
3.3.3. Les femmes japonaises et la sensibilité japonaise
4. Exploration thématique III – la société du maître de l’art de l’encens
4.1. Le fondateur
4.2. L’arbre généalogique
4.3. Iemoto, le maître
4.4. La société d’iemoto
4.5. Les élèves
5. Epilogue
Chapitre VI L’hypothèse du processus de civilisation au Japon
1. L’histoire générale des gouvernements militaires
1.1. La période Kamakura (1190-1333)
1.2. La période Muromachi (1333-1603)
1.3. La période Edo (1603-1867)
2. La société féodale unilatérale ?
2.1. La féodalité japonaise
2.2. L’éthique de samurais
3. Les cas d’études et les modèles de jeu
3.1. Personnage I – Yûsai Hosokawa (1534 – 1610)
3.2. Personnage II – Date Masamune (1567 – 1636)
3.3. Problème de nom
3.4. Kôkai préliminaire comme modèle d’interprétation non normalisée
3.5. Kôkai comme un des modèles d’interprétations normalisées
4. L’effort et l’évidence
4.1. L’effort et la dominance fondamentale des samurais ?
4.2. L’évidence prédominante des aristocrates ?
4.2.1. Le romantisme aristocratique ?
4.2.2. Kôdô supérieur, l’expression culturelle prépondérante
4.2.3. Confrontations interdépendantes
5. Le parfum et l’Homme
5.1. L’usage politique de la féminité
5.2. Le parfum de l’individualité
5.3. Les samurais
Chapitre VII L’histoire de l’institution impériale japonaise et l’histoire de kôdô
1. L’idéalisation du règne de l’Empereur
2. L’histoire de l’institution impériale avant 1868
2.1. De la mythologie à la construction de l’Etat centralisé
2.2. De la destruction de l’Etat centralisé à la construction du caractère symbolique de l’institution impériale
2.2.1. La décadence de l’état-nation urbain centralisé et monopolisé
2.2.2. Rivalité des clans Taira et Minamoto : la conquête du pouvoir
2.2.3. Les époques des Cours du Sud et du Nord
2.2.4. L’époque des Combattants
2.2.5. La période Edo
2.2.6. L’avènement du caractère symbolique de l’institution impériale
3. L’histoire de l’institution impériale après 1868
3.1. La restauration
3.2. La Réforme Meiji
3.3. La nouvelle noblesse d’Etat
3.4. Les petits enfants de dieu
3.4.1. Naissance des nouveaux états
3.4.2. Quelle monarchie constitutionnelle ?
3.4.3. Défendre l’Empereur
3.4.4. Les militaires et la formation de l’état-nation
3.4.5. La formation du foyer de la guerre
3.5. L’Empereur humanitaire
4. L’occidentalisation
4.1. L’Occident dans la vie quotidienne
4.2. L’Occident dehors en dedans de la renaissance de l’institution impériale
4.3. L’insularité dans la formation du caractère national ?
5. La structure et la signification de l’histoire de kôdô
5.1. Mettre en harmonie la ségrégation hiérarchisée
5.2. L’image culturelle de l’Empereur Japonais
5.2.1. Le cas de shôka
5.2.2. Le cas du passage de kômei à meikô
5.3. La Réforme Meiji et la décadence de kôdô
5.4. L’occidentalisation et la grandeur de kôdô
Chapitre VIII
Ie – lieu primitif et secondaire du processus de civilisation
1. Ie – le foyer réel
1.1. Ie : le foyer des liens parentaux
1.2. Ie : le foyer des liens sociaux para-parentaux
1.2.1. Le nom de clan avant la Réforme Taika
1.2.2. Le nom de clan après la Réforme Taika
1.2.3. Le nom de famille
1.3. Au milieu de l’évolution structurale
1.4. L’esquisse de la structure sociale
2. Iemoto : l’organisation para-parentale des groupes artistiques
2.1. Les arts libéraux et populaires
2.1.1. La source ?
2.1.2. L’organisation para-parentale et para-contractuelle
2.1.3. La formation du marché commun
2.2. L’héritage
2.2.1. Le mode de transmission
2.2.2. Faire naître le héritier
2.2.3. Faire naître l’ancêtre
2.3. L’origine
2.3.1. Dessiner l’origine
2.3.2. Inventer l’origine
2.4. La grande histoire de kôdô
2.4.1. La naissance de l’école Oie
2.4.2. La naissance de l’école Shino
2.4.3. La grande histoire de kôdô
3. Au nom de l’encens
3.1. La pièce à conviction
3.2. Les pièces honorables
3.3. Se faire un nom
3.3.1. Le système d’emprunte
3.3.2. Qui se cache sous un faux nom ?
3.3.3. Régulariser la mobilité sociale
4. Le monde des individus
4.1. Prise de vue en dedans
4.1.1. La mise en action
4.1.2. La mise en ordre
4.1.3. La mise en formalisme
4.1.4. La mise en sociabilité des individus
4.2. Prise de vue en dehors
4.2.1. Versus la représentation musico danses théâtrales
4.2.2. Versus la représentation de l’art du thé
4.2.3. Versus la représentation des arts martiaux
4.3. Prise de vue sur le maître iemoto
4.3.1. La représentation collective
4.3.2. Les groupes à l’intérieur des groupes unifiés
4.3.3. La formation du caractère national
4.3.4. Le soi à autrui au pluriel
Chapitre IX L’urbanité de la société Edo
1. Le fondement de la société physiocratique
1.1. La fermeture des frontières maritimes ?
1.2. La conséquence de l’ouverture maritime
1.3. La conséquence de la fermeture maritime
2. La formation de la société du bourgeois roturier
2.1. Des villes franches au Moyen Age
2.2. L’aménagement du territoire national
2.3. La capitale, la ville d’Edo
2.4. La société du bourgeois roturier
3. L’esthétique protestataire
3.1. La domestication par la culture
3.2. L’art du savoir vivre
4. L’esthétique protocolaire du peuple roturier féminin à la période Edo
4.1. Servir le maître et la maîtresse
4.2. Imprimer la servitude dans l’urbanité
4.3. Au service des arts ménagers
5. Le marchand d’encens
5.1. Le fabuleux destin de Jôhaku Yonekawa
5.2. La vieille maison
Chapitre X Observation et question
1. La formation continue de la société du maître de l’art de l’encens
1.1. Le marché libre
1.2. Le marché scolaire
1.3. La formation de la personnalité
2. La société du parfumeur au Japon
2.1. La consommation du parfum fine
2.2. La formation du parfumeur
2.2.1. Le parcours de définition
2.2.2. Le recrutement du rapport harmonique
2.2.3. Le plan d’orbite du parcours
2.3. La société de l’aromathérapeute
2.3.1. L’horizon du champ de lavande
2.3.2. La formation de l’aromathérapeute au marché libre
3. Faire renaître la carrière
3.1. La vie après le mariage
3.2. La formation continue de l’individualité
4. L’investigation olfactive
4.1. Le déclin olfactif ?
4.2. Le citoyen maniaque de la propreté ?
Fin de la deuxième partie : La société des individus, l’état-nation et le monde occidental
1. L’effet de miroir et l’autosuggestion
2. La société du maître de l’art de l’encens versus la société du parfumeur
2.1. Connaissances et expériences olfactives
2.2. La formation de la société de l’artisan à l’intérieur de la formation de l’état-nation
3. La formation de la société des individus
3.1. La personnalité évolutive et la personnalité identitaire
3.2. L’individu, l’Etat et le monde occidental
3.3. La généralité, l’universalité et la relativité
CONCLUSION

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