Soutenance mémoire
La bibliothèque du Département d’Etudes Musicales (DEM) et le fonds documentaire du Centre d’Etudes des Arts Contemporains (CEAC)
Ce centre de documentation a été créé en 2001, soutenu par une importante politique d’acquisition menée à la fois par le DEM (Département d’Études Musicales), le CEAC (Centre d’Études des Arts Contemporains) et l’UFR Arts et Culture. Le fonds documentaire regroupe aussi bien, des ouvrages à vocation pédagogique que des ouvrages de recherche, nécessaire au bon fonctionnement du CEAC.
Le fonds du DEM comprend une documentation spécialisée (partitions, enregistrements sonores, revues musicales), des guides, annuaires et usuels (dictionnaires, collections spécifiques), de la littérature grise (mémoires de maîtrise, DEA, doctorat) et des ouvrages spécialisés.
Le fonds du CEAC comprend lui, des ouvrages généraux afin de les mettre à la disposition des chercheurs.
La réunification de ces différents fonds : la création de la Bibliothèque Arts et Culture / CFM1
Située depuis 2005 dans le Bâtiment A de Lille III, au sein de l’UFR Arts et Culture, salle A2 339, la nouvelle bibliothèque Arts et Culture/CFMI réunit donc d’une part les deux bibliothèques de l’UFR Arts et Culture (IUP/DECT et DEM/CEAC) et d’autre part la bibliothèque du CFMI, jusqu’alors distinctes.
Il s’agit d’un centre de documentation spécialisé — en relation de complémentarité avec la bibliothèque Universitaire de Lille III —, de proximité, à vocation pluridisciplinaire, fédérant de petites bibliothèques de différents départements artistiques. Il est le fruit d’un projet d’envergure qui s’inscrit dans la politique de renforcement du pôle Arts à laquelle s’est attachée l’université de Lille III.
La bibliothèque accorde une place de choix aux documents multimédias relevant des disciplines concernées, avec, outre l’emprunt, la possibilité de les consulter sur place : partitions, disques, CD-Rom, DVD, vidéos, etc.
La consultation et le prêt documentaire sont ouverts en priorité aux étudiants de l’UFR Arts et Culture et du CFMI. Les livres du fonds du Centre d’Etudes en Art Contemporain sont réservés aux étudiants en recherche. Certains documents sont exclus du prêt : les périodiques du fonds Arts et culture et les documents signalés comme « usuels ».
Fonctionnement de la Bibliothèque Arts et Culture / CFMI
Une nouvelle cohésion…
Comme nous l’avons vu ci-dessus, depuis 2005, la Bibliothèque Arts et Culture / CFMI réunit au sein d’un même espace les deux fonds documentaires suivants : celui de l’UFR Arts et Culture et celui du CFMI. Plus précisément, c’et la réunion de cinq fonds spécifiques que l’on peut regrouper comme ceci pour en avoir une visibilité plus nette :
■ 3 fonds musicaux : CFMI, DEM et CEAC,
■ 1 fonds cinéma / théâtre : DECT,
■ 1 fonds culture et tourisme : fonds de l’IUP.
À l’occasion de cette réunification — reflet de la politique de la Bibliothèque Universitaire Centrale de Lille III qui souhaite le développement de la spécialisation des bibliothèques d’UFR —, dans un souci d’harmonisation, l’ancien mobilier hétéroclite et vétusté a été renouvelé, offrant aux usagers de la bibliothèque un cadre de travail plus confortable.
De même, toujours dans ce but d’homogénéisation, les ouvrages du CFMI se sont alignés au plan de classement du DEM puisque tous deux sont des fonds musicaux. Bien sûr, ceci a nécessité un remaniement du plan de classement du DEM en vigueur. Par exemple, il a été nécessaire d’ajouter un domaine non prévu au préalable : Science de l’éducation et de l’enseignement artistique, pour les nombreux ouvrages de pédagogie du CFMI ; ouvrages inexistants au fonds du DEM. Cet ajout a été possible en supprimant l’ancien domaine de la classe des 500 qui était réservé au domaine scientifique (Mathématiques, Physique, Chimie, Biologie) mais qui restait vacant.
Ce nouveau plan de classement a été le fruit d’un travail entre les documentalistes de la bibliothèque et des enseignants du CFMI : Jean Jeltsch qui a travaillé sur l’ensemble du plan de classement. Alain Suveg3 qui a collaboré pour la classe des 600 qui est celle du Droit / Administration, Gestion / Institutions et Politiques et Jacqueline Bruckert6 qui a travaillé à l’élaboration de la classe des 500, qui est celle de la Science de l’éducation et de l’enseignement artistique, domaine spécifique au CFMI.
Lorsque je suis arrivée fin avril 2008, le plan de classement — ayant été conçu courant 2007-2008 — était déjà élaboré et validé. J’ai quant à moi participé aux début de sa mise en application, à savoir : indexation des ouvrages du CFMI, changements de cote, déplacement physique des livres dans les rayonnages mais aussi réajustement du plan de classement. Ce lut le cas par exemple pour la classe des 200 : Histoire universelle de la Musique. En mettant les nouvelles cotes sur certains ouvrages, nous nous sommes aperçus que la classe des 290, celle de l’Ethnomusicologie contenait des sous catégories peu cohérentes entre elles. En effet certaines régions du monde étaient trop détaillées (en rouge ci-dessous) tandis que d’autres ne l’étaient pas assez (en gris). Nous sommes donc passés de ceci…
La perception des profils usagers
Présentation
Née du regroupement de plusieurs cursus dans le champ des arts et du secteur culturel au sein de l’Université de Lille 3, l’UFR (Unité de Formation et de Recherches) Arts et Culture propose aujourd’hui un très large éventail de possibilités d’études dans les domaines du cinéma, du théâtre, des Arts plastiques, de la musique, de la danse, de Culture, Société et Communication dans leur dimension Recherche ou / et Professionnelle grâce à :
– l’existence de deux laboratoires de recherche : le Centre d’Etudes des Arts Contemporains (C.E.A.C.) et le Groupe d’Etudes et de Recherche Interdisciplinaire en Information et Communication (Geriico),
– la présence de professionnels associés (PAST) en cinéma, théâtre, administration de la culture et marketing,
– la préparation à des concours musique et arts plastiques de recrutement de l’enseignement secondaire.
L’UFR a accueilli 1906 étudiants à la rentrée 2007-2008.
L’Organisation
C’est aussi une équipe administrative forte de 11 personnes regroupée autour d’un responsable administratif et qui compte 6 secrétaires pédagogiques, 3 techniciens audio¬ visuels et 1 bibliothécaire.
Les formations
Le DUMI
Le Diplôme Universitaire de Musiciens Intervenants (DUMI) est un diplôme professionnel agréé par le ministère de l’Education Nationale et le ministère de la Culture. Il est délivré par l’université et valide deux années de formation ; il atteste de l’aptitude du musicien intervenant à mettre ses compétences au service des collectivités locales. Le DUMI permet l’accès aux concours de la Fonction Publique Territoriale au grade d’assistant territorial spécialisé d’enseignement artistique.
La formation préparatoire au DUMI compte 1500 heures de cours réparties sur deux années, ce qui fait une moyenne 27 heures hebdomadaires. Les objectifs de la formation visent à donner tous les outils permettant aux futurs musiciens intervenants de négocier, de concevoir, de mettre en oeuvre et d’évaluer des projets musicaux à l’école ou autour de l’école. La formation proposée associe de façon dynamique l’expérimentation pratique du métier, l’acquisition de connaissances et techniques et le développement du potentiel musical de chacun des étudiants. La formation est structurée autour de 7 modules de compétences ; chaque module comporte des enseignements disciplinaires tels que didactique, pédagogie, psychologie du développement et de l’apprentissage, analyse et écriture musicale,improvisation, composition électroacoustique, techniques d’accompagnement, analyse du mouvement, pratique théâtrale et connaissance des milieux d’exercices.
Les candidats à l’entrée au CFMI doivent remplir trois conditions :
– être titulaire d’un baccalauréat ou d’un titre équivalent (DAEU,VAE…)
– justifier de deux années d’étude (validées ou non) ou de travail dans un secteur musical, pédagogique ou culturel
– posséder un niveau musical équivalent à la fin de troisième cycle de conservatoire.
En fonction du parcours du candidat, certaines dérogations sont possibles. Après une première sélection sur dossier, les candidats doivent satisfaire à des tests d’admission qui ont lieu chaque année aux mois de juin / juillet. Le jury est composé de représentants des ministères de la Culture, de l’Education Nationale, de responsables du CFMI et d’enseignants.
La formation continue
Depuis 2004, le CFMI met en place des actions de formation continue à l’intention des musiciens intervenants exerçant en région et ouverts à l’ensemble de leur partenaires sur le terrain ; ces actions peuvent prendre la forme de journées d’étude ou de stages d’une semaine.
Après avoir décrypté les deux lieux que sont l’UFR Arts et Culture et le centre du CFMI ainsi que leurs offres de formations, nous sommes donc désormais préparés à étudier de plus près les usagers de la bibliothèque. Et, en fonction de ce que nous venons de voir, une hypothèse en découle : il semblerait qu’il y aurait deux types d’usagers. Nous aurions d’une part les étudiants de l’UFR Arts et Culture et d’autre part, les étudiants du CFMI. Mais les études quantitatives vérifieront-elles cette hypothèse de départ ? Aussi, que cette hypothèse se confirme ou non, ne serait-il pas intéressant d’affiner ces profils usagers ? C’est ce que nous allons voir dans la partie qui suit, à travers la présentation, les résultats et les analyses de ces études quantitatives.
Présentation des résultats d’études quantitatives
Quelques résultats généraux donnant un aperçu des usagers
Usagers étudiants UFR Arts et Culture
Afin d’avoir un aperçu des usagers de la bibliothèque, je me suis d’abord intéressée à la répartition des étudiants de l’UFR Arts et Culture inscrits à la bibliothèque Arts et Culture.
Pour cela, après avoir pris connaissance des différentes formations dispensées par l’UFR et de les avoir répertoriées dans un document Excel, je me suis servie des fiches d’inscription sur lesquelles chaque inscrit a indiqué son niveau et sa spécialité d’étude. J’ai ainsi pu constituer des statistiques sur cette répartition dont voici une présentation synthétique des résultats.
Usagers étudiants CFMI
Contrairement aux étudiants de l’UFR Arts et Culture, il n’y a pas d’inscription pour les étudiants du CFMI. Je n’avais donc aucune documentation interne me permettant de faire des statistiques d’inscription. Néanmoins, j’ai pu obtenir des résultats convaincant : les étudiants du CFMI ne sont pas nombreux (35 au total) et pour avoir des données informatives, j’ai simplement posé mes questions à Civan Gûrel, documentaliste responsable du fonds du CFMI. Ainsi, à partir du trombinoscope de l’année en cours, il m’a indiqué quels étaient les étudiants qui fréquentaient régulièrement la bibliothèque. En voici les résultats.
Analyses affinant les profils usagers
Niveaux d’études et inscriptions
Le présupposé est le suivant : les inscriptions seraient les plus élevées chez les étudiants du Cycle II et III, c’est-à-dire étudiants en Master, Doctorat, Agrégation.
Or — et si on ne prend pas en considération les réponses données pour l’agrégation Arts plastiques qui est délocalisée à Tourcoing, où il y a une autre bibliothèque — on remarque9 qu’il y a 6 catégories sur 13 où le taux d’inscription est entre 0 et 17%, 6 catégories parmi lesquelles 4 relèvent du Cycle II et une du Cycle III. Il n’y a en effet aucun inscrit en Master
Parcours Esthétique, pratique et théorie des arts contemporains : Spécialité Arts Plastiques ; seulement 4% d’inscrits pour le Master Parcours Esthétique, pratique et théorie des arts contemporains : Spécialité Dialogue des Arts ; 10% de doctorants ; 14% pour le Master Parcours Esthétique, pratique et théorie des arts contemporains : Spécialité Cinéma ; et 17% pour le Master Parcours Esthétique, pratique et théorie des arts contemporains : Spécialité Théâtre.
On trouve donc des taux d’inscription relativement faibles chez des étudiants qui ont un niveau d’étude élevé.
Le taux d’inscription dans les petites filières
Lors de l’analyse des résultats, ce qui est apparu aussi c’est le fait que bien souvent, ce sont dans les petites filières où le taux d’inscription est le plus élevé.
Il y a en effet par exemple très peu d’étudiants en Licence Parcours Etudes artistiques et culturelles : (Spécialité Industries Culturelles et Médias, Spécialité Etudes théâtrales, Spécialité Etudes Cinématographiques) inscrits à la bibliothèque proportionnellement au nombre d’étudiants total dans cette filière : seulement 9% d’inscrits, alors que ces étudiants
représentent tout de même 48% de l’UFR Arts et Culture. Contrairement à cela, il y a un fort taux d’inscription en Musique et Danse, que cela soit en Licence (50% d’inscrits) ou en Master (48% d’inscrits) alors qu’ils ne représentent que 11% des étudiants de l’UFR pour la Licence et 1,4% pour le Master.
Ces taux élevés dans les petites filières se rencontrent aussi en Master Parcours Métiers de la Culture : Spécialité Développement culturel dans les territoires et Spécialité Ingénierie artistique et culturelle, en Agrégation musique et en préparation Capes.
L’apparition d’un type d’usager « souterrain »
Au fil de l’étude sont apparus d’autres usagers qui n’étaient pas « prévus ». Il y a en effet des enseignants de l’UFR Arts et Culture (une dizaine, soit environ 19% de professeurs fréquentant la bibliothèque), des enseignants du CFMi (5 précisément soit environ 16%) mais aussi des anciens étudiants du CFMI.
CONCLUSION
En définitive, cette étude a permis de mettre au jour le point suivant : il n’y a pas deux types d’usagers distincts en fonction des deux fonds, celui de l’Arts et Culture et celui du CFMI. Les usagers étudiants de l’UFR Arts et Culture et ceux du CFMI empruntent dans les deux fonds et la bibliothèque compte aussi parmi ses usagers des enseignants, des chercheurs, du personnel administratif de Lille III ainsi que des anciens étudiants du CFMI.
Par ailleurs, cette étude a révélé un taux d’inscription relativement faible. En effet, il y a 312 inscrits sur les 1906 étudiants de l’UFR Arts et Culture, soit seulement 16% d’étudiants inscrits (les étudiants du CFMI son plus nombreux :43% d’inscrits).
Aussi, face à ce faible taux d’inscription chez les étudiants de l’UFR Arts et Culture, une question se pose : quelles seraient les raisons qui expliqueraient cela ?
Des références bibliographiques seraient-elles dispensées dans le cadre des cours ? Pourrait-on parler d’un manque de communication autour de la bibliothèque Arts et Culture / CFMI ? Les non-usagers de la bibliothèque seraient inscrits ailleurs (BU, Bibliothèque Municipale…) ?
Toutes ces questions restent pour l’instant sans réponses, l’étude des usagers qui a été faite ici n’est qu’une première étape. C’est en dessinant les profils usagers de la bibliothèque que sont apparus ces questionnements.
Néanmoins, nous pouvons tout de même avancer quelques pistes d’action afin de répondre à ces questionnement.
Nous pourrions en effet dans un premier temps effectuer des entretiens avec des professeurs de l’UFR Arts et Culture afin de savoir s’ils dispensent leurs références bibliographiques eux-mêmes et/ou si dans une autre mesure ils conseillent à leurs étudiants la fréquentation de la bibliothèque d’UFR.
Nous pourrions dans un second temps chercher à cerner s’il y aurait un manque de communication autour de la bibliothèque qui serait à déplorer (à l’aide de questionnaires destinés aux professeurs, étudiants ainsi qu’au personnel de l’UFR) et ainsi de pouvoir, par la suite, proposer des solutions adéquates (distribution de supports d’information générale, visite guidée aux nouveaux étudiants, développement et personnalisation des courriers aux enseignants, passage des documentalistes dans les classes afin de faire connaître la bibliothèque etc.).
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Table des matières
Introduction
1 ) Historique et présentation de la Bibliothèque Arts et Culture / CFMI
1.1 ) Le fonds documentaire du CFMI, une entité à part entière
1.2 ) Le fonds documentaire de l’UFR Arts et Culture
1.2.1 ) La bibliothèque de l’IUP/DECT
1.2.2 ) La bibliothèque du Département d’Études Musicales (DEM) et le fonds documentaire du Centre d’Études des Arts Contemporains (CEAC)
1.3 ) La réunification de ces différents fonds : la création de la Bibliothèque Arts et Culture/CFMI
2. ) Fonctionnement de la Bibliothèque Arts et Culture / CFMI
2.1 ) Une nouvelle cohésion
2.2 ) … toujours marquée de ses systèmes antérieurs
3 ) La perception des profils usagers
3.1 ) Présentation des cursus
3.1.1 ) UFR Arts et Culture
3.1.2 ) Centre de formation du CFMI
3.2 ) Présentation des résultats d’études quantitatives
3.2.1 ) Quelques résultats généraux donnant un aperçu des usagers
3.2.1.1 ) Usagers étudiants UFR Arts et Culture
3.2.1.2 ) Usagers étudiants CFMI
3.2.2 ) Analyses affinant les profils usagers
3.2.2.1 ) Niveaux d’études et inscriptions
3.2.2.2 ) Niveaux d’études et statistiques de prêts
3.2.2.3 ) Le taux d’inscription dans les petites filières
3.2.2.4 ) L’apparition d’un type d’usagers « souterrain »
Conclusion
Bibliographie
Annexes
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