Flore et végétation ligneuses de la réserve de Ngazobil

La dégradation des écosystèmes constitue une grande menace qui pèse sur la diversité biologique. En effet, l’extinction des espèces est fortement liée à la destruction de leurs habitats (Swaminathan 1990). Au Sénégal les réserves sont des habitats privilégiées d’une grande biodiversité. Dans ces milieux, toute forme d’exploitation des ressources est interdite. L’exploitation de ces ressources n’est envisagée que durant ces dernières années, dans le cadre de la décentralisation qui a conduit à la responsabilisation des autorités locales. Avec l’augmentation croissante des besoins des populations (extension des terres de cultures, produits forestiers), des feux de brousse et la sécheresse, on a observé une dégradation de plus en plus marquée de ces réserves. Celle-ci se manifeste :
➤ par une modification de la composition floristique et de la structure de la végétation ;
➤ par une faible régénération naturelle de certaines espèces.
➤ par le sol, nu, qui est soumis à l’érosion puis il devient pauvre en éléments fertilisants ;

La disponibilité d’informations scientifiques sur l’état actuel de ces réserves est indispensable pour la définition de politiques viables d’aménagement et de gestion concertées avec tout au moins les populations riveraines.

LA ZONE D’ETUDE

Situation géographique

La réserve de Ngazobil est située dans la région de Thiès, département de M’bour précisément dans la commune de Joal-Fadiouth entre 14°13’ Nord et 16°52’ Ouest à 110 Km au Sud-Est de Dakar. Il est limité à l’Ouest par l’Océan Atlantique, à l’Est par le village de Ndianda, au Sud par la commune de Joal-Fadiouth et au Nord par le village de Mbodiène.

Présentation de la zone d’étude

Ngazobil qui signifie « Puits de pierre, Ngaz-o-bil », avec sa réserve forestière qui couvre une superficie de 27 ha, sa falaise de calcaire et sa belle plage sablonneuse, aujourd’hui monument historique du Sénégal, est un village qui appartient à la commune de joal-fadiouth. Ce village abrite un petit séminaire qui fut jadis le siège de l’Archidiocèse de la Sénégambie jusque vers les années 1860. Ce séminaire, lieu d’éducation par excellence, a contribué à la formation de plusieurs personnalités du Sénégal dont Feu le Président Léopold Sédar SENEGHOR. Outre le séminaire, il comprend : une communauté de religieuses du Saint-Cœur de Marie et une communauté de religieux de Saint-Joseph qui s’adonnent aux activités agricoles, d’élevages, de formation et d’éducation. C’est cette congrégation de religieux qui s’occupe de la gestion de la réserve.

Le cadre climatique 

Le climat résulte des influences océaniques et continentales. Quatre champs de pression déterminent la circulation des vents au sol dans cette région :
➤ deux systèmes maritimes permanents caractérisés par l’anticyclone de Sainte Helene et l’anticyclone des Açores.
➤ deux systèmes continentaux saisonniers, l’anticyclone de Libye et la dépression saharienne.

Le vent dans cette zone est composé de trois courants principaux dans l’année à savoir l’alizé, l’harmattan et la mousson. Cette zone appartient au domaine soudanien atlantique. Sa spécificité réside dans l’alternance entre l’alizé et la mousson sur la côte, entre l’harmattan et la mousson (Leroux et Sagna, 2000). Dans cette zone deux grandes régions climatiques dont les caractéristiques communes sont une irrégularité des précipitations, une migration des isohyètes vers le Sud et une très forte évaporation. Les précipitations sont variables tout au long de l’année, mais les plus grandes sont concentrées en juillet et octobre et revêtent trois forment principales que sont les orages, les lignes de grains et les pluies continues (Leroux, 1988). Cependant il y a une inégalité des précipitations moyennes annuelles qui a conduit à une division de l’année en période humide et sèche et dont la longueur de celle humide, détermine la période végétative. Durant trois décennies la moyenne de la station de M’bour est 552,3mm. La température maximale de M’bour évolue entre 34,3°C en août et 42,8°C en avril. La moyenne maximale annuelle est de 38,7°C. Au cours de l’année, on observe deux séquences : Celle qui possède une température supérieure à 40°C (février, mars, avril et mai) avec une moyenne de ces quatre de 41,6°C. Et les mois de basse température maximale que l’on observe en hivernage. Il s’agit de juillet, aout et septembre (35°C). La température minimale varie entre 11,4°C en janvier et 20,6°C en juillet. La moyenne annuelle minimale est de 16,04°C. A partir d’elle, on observe au cours de l’année deux séquences dont deux mois de transition. Il s’agit de la période qui va de novembre à mars pour les plus basses (entre 11°C et 13°C) et de juin à septembre pour les plus chaudes. Mai et octobre avec respectivement 14,86° et 17,6°C se présentent comme le mois de transition entre la période et celle froide. A M’bour, l’amplitude thermique est très élevée, supérieure à 22°C. Même durant la période d’hivernage (juillet, août, septembre et octobre) l’amplitude évolue entre 13,5°C et 18,5°C.

La fraicheur (minima de températures) est le fait de l’alizé maritime dont les effets adoucissent sensiblement le climat (Kaly, 2001).

Le cadre géomorphologique 

La géologie
Le site de Ngazobil avec sa falaise de calcaire et sa plage sableuse appartient à la Petite Côte qui s’inscrit dans le bassin sédimentaire sénégalo-mauritanien qui couvre la presque totalité du Sénégal, à l’exception de la région volcanique de Dakar et de l’arc des Mauritanides qui est d’âge hercynien. Des mouvements tectoniques importants qui seraient en relation avec l’ouverture de la zone centrale atlantique, affectent la marge occidentale du bassin. Ils ont engendré de multiples failles transformantes orientées EstOuest dont les formes résultantes les plus connues sont la fosse du Kayar et le canyon de Dakar qui, aujourd’hui, jouent un rôle important dans l’évacuation des sédiments amenés par la dérive littorale (Cesaraccio et al 2004).

La géomorphologie
Dessinée comme un grand golf ouvert au Sud de Dakar, la Petite Côte présente une succession très variée de formes littorales : plages sableuses, falaises, lagunes à mangroves, cordons et flèches. Les plages sont constituées de sables, de débris coquilliers et d’un dépôt important de minéraux lourds, notamment d’ilménite, de zircon, de tourmaline et de rutile, objet d’une exploitation intense dans le courant des années 50 (Hébrard, 1956). Les plages présentent pour la plupart d’entre elles une pente relativement forte, entre 5 % et 7 % (Diop, 1994). Caractéristiques de cette région, des croissants de plage s’y développent sur de longues distances. Sur le bas des plages, légèrement inclinés vers le large, se trouvent souvent des grès de plage (ou beach rock).

Le cadre pédologique

Les plages s’adossent à un cordon dunaire orienté parallèlement au trait de côte. Jusqu’à la région de M’bour, ce cordon se distingue de l’estran sableux par la couleur orangée des sables qui le constituent. Son altitude avoisine les 8 m, dans le secteur sud de M’bour. Il est recouvert, localement, d’un bosquet de filaos (Casuarina equisetifolia) et d’arbustes épineux. Au sud de M’bour, en revanche, le cordon dunaire est très fragmenté, voire arasé, du fait des nombreux aménagements et des effets de l’avancée de la mer, mais il reste encore présent à Pointe Sarène.

Hydrologie
La région littorale de la Petite Côte est fortement entaillée par des marigots saisonniers qui forment le réseau hydrographique de la Petite Côte. Ces marigots sont actifs en saison humide. L’écoulement est faible voire nul en saison sèche, avec parfois une nette séparation de la mer par des cordons sableux (Cesaraccio et al 2004).

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE 1 : LA ZONE D’ETUDE
1.1.Situation géographique
1.2. Présentation de la zone d’étude
1.3. Le cadre climatique
1.4. Le cadre géomorphologique
1.4.1. La géologie
1.4.2. La géomorphologie
1.5. Le cadre pédologique
1.6. Hydrologie
1.7. La végétation
CHAPITRE 2 : MATERIEL ET METHODES
2.1. Matériel
2.2. Méthodes
2.2.1. Echantillonnage
2.2.1.1. Mise en place des transects
2.2.1.2. Délimitation des placettes
2.2.2. L’inventaire floristique
2.3. Le relevé de végétation
2.4. Traitement des données
CHAPITRE 3 : RESULTATS
3.1. Composition floristique du peuplement
3.2. Les Caractéristiques de la végétation
3.2.1. La diversité spécifique et le niveau d’organisation du peuplement ligneux
3.2.2. Effectif
3.2.3. Densité
3.2.4. Surface terrière
3.2.5. Distance moyenne
3.2.6. Paramètres de diversité
3.2.7. Structure du peuplement ligneux
3.2.7.1. Répartition selon la hauteur des arbres
3.2.7.2. Répartition selon la circonférence des arbres
3.2.8. A la recherche de l’homogénéité du milieu : par l’AFC
3.3. Etat d’exploitation du peuplement
3.4. Régénération du peuplement
CHAPITRE 4 : DISCUSSION
CONCLUSION & PERSPECTIVES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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