Flore et végétation ligneuses de la forêt classée de Ngouye

L’état des forêts tropicales et particulièrement en milieu sahélien, interpelle la communauté internationale. La disparition progressive des forêts est aujourd’hui une réalité, en raison de l’intérêt accru, en particulier pour le bien- être de l’homme d’aujourd’hui et de demain. De nombreux endroits des pays d’Afrique étaient autrefois boisés, sinon couverts de forêt depuis, la côte jusqu’au cœur du continent. Avec l’expansion de l’agriculture et des villes, nous avons assisté à impuissants à la déforestation et à la fragmentation des écosystèmes. En Afrique de l’Ouest, le climat est devenu progressivement plus aride, entraînant la disparition de la forêt humide, reléguée le long de certains cours d’eau pour constituer des galeries forestières. Le bois est la principale source de combustible des ménages en milieu rural comme dans les villes ; c’est aussi le matériau de construction le plus usité. Satisfaire ces différents besoins des populations requiert un certain volume de bois (bois de feu, matériau de construction). Cela provoque donc la destruction des forêts. Les combustibles de substitution, comme le pétrole et le gaz, ne parviennent pas à s’imposer, car au prix de production s’ajoutent les frais de transport et la part (TVA) de l’Etat. Ainsi à l’intérieur d’un même pays, le prix de la bouteille de gaz (3kg) passe du simple au double, voire au triple. Alors que le pouvoir d’achat des ruraux est nettement plus faible que celui des citadins. Ainsi la collecte du bois de feu et la production de charbon de bois se poursuivent anarchiquement dans les milieux naturels.

LA MAURITANIE : QUELQUES CARACTERISTIQUES

Situation géographique

Située entre 16° et 26° Nord et entre 5° et 16° Ouest, la Mauritanie est un pays qui s’étend sur une superficie 1. 035. 000 km² avec une population de 3. 000. 000 d’habitants. Elle est subdivisée en douze (12) régions reparties entre le grand Sahara (4) et la zone semidésertique (8). Sa position charnière sur les plans ethnique et chorologique entre le Maghreb et l’Afrique noire lui confère une situation géographique particulière. La Mauritanie s’identifie en effet au Sahara par la majeure partie de son territoire situé au Nord (environ 75%) et au Sahel stricto sensu par sa frange sud, bande d’environ 150 km de large, qui s’étend de la côte Ouest, soumise à l’influence atlantique, jusqu’aux vastes prairies du Hodh oriental.

Sol
Dans un même milieu climatique, les propriétés physicochimiques du sol et du sous-sol, la pente et l’exposition, la particularité du drainage modifient les conditions de vie des végétaux. D’une manière générale, toute aggravation des conditions moyennes d’un milieu : sol plus pauvre ou plus mince, se traduit par un appauvrissement de la flore forestière et par la domination de certains arbres qui, parfois, ne figure dans la « normale » du domaine climatique. La nature du sol, dans un même climat, influe sur les caractères de la forêt. La liaison forêt et sol est complexe et dialectique puisque la forêt comme toute formation végétale, participe à la création du sol. Il est bien connu que la fertilité des sols de la forêt est inséparable de la présence de la forêt. C’est elle qui l’entretient en fournissant aux horizons superficiels humus et sels minéraux puisés en profondeur par les racines. Le couvert détruit, ces éléments sont rapidement lessivés sous l’effet des pluies dans une ambiance chaude et il s’appauvrit en quelques saisons. La profondeur du sol joue un rôle primordial : elle est limitée, en général, par la roche mère inaltérée, quelquefois aussi par la présence d’un horizon compact ou durci, impénétrable aux racines. L’équilibre des sols est très fragile, il est assuré par des formations végétales assez variées, dont l’état et le pouvoir de protection dépendent, entre autres facteurs, de la pluviométrie (Courel, 1984).

La végétation

Si le sahel apparaissait jadis comme une « zone de transition entre la végétation désertique saharienne et la végétation sahélo-soudanienne » (chevalier 1933), ce territoire est défini aujourd’hui comme une réelle entité phytogéographique avec ses caractéristiques climatiques, phyto-écologique et pastorales (Le Houérou, 2004). La végétation caractéristique du Sahel est une steppe arbustive, rarement arborée ; discontinue par endroits, constituée en mosaïque de formations variées ayant le même fond floristique. Selon Auberville (1949), la steppe est constituée d’un tapis herbacée, prédominant des espèces annuelles de type graminéen, d’une hauteur de 50 à 80 cm : Cenchrus biflorus, Schoenefeldia gracilis, Aristida mutabilis….. La strate ligneuse est composée d’arbustes (5 à 7m) et d’arbres (8 à 20m) plus ou moins espacés, dominée par 4 familles : Mimosaceae (Acacia nilotica (L.) Willd., Acacia albida (Del.) A. chev.), Combretaceae (Combretum glutinosum), Tiliaceae (Grewia bicolor). La plupart des ces arbre et arbustes sont caducifoliés. L’un des traits de la zone d’étude est l’alternance des zones inondées et des zones exondées, avec une physique spécifique :
– les zones inondées, elles dépendent essentiellement de la durée de l’inondation et la hauteur de la lame d’eau. Deux formations végétales peuvent être mises en évidence, en fonction de la topographie du sol :
❖ sur les parties profondes et longuement inondées, une forêt dense composée essentiellement d’Acacia nilotica (L.) Willd. ;
❖ sur les rives temporairement inondées, une forêt moins dense pluri-espècifique composée d’Acacia nilotica (L.) Willd., Acacia albida (Del.) A. chev. ;
– les zones exondées, la végétation est dominée par une steppe arbustive, localement arborée composée de Balanites aegyptiaca (L.) Del., Zizyphus mauritiana Lam. et Piliostigma reticulatum (DC.) Hochst.

Hydrologie

La répartition des pluies dans le temps et dans l’espace favorise un endoréisme presque généralisé dans le Sud mauritanien (exception fait du fleuve Sénégal). Les causes de cet endoréisme sont anciennes et récentes. Pendant le pléistocène, l’écoulement a été fortement modifié au moment de la mise en place des dunes et ergs. Ce phénomène se poursuit de nos jours dans la vallée du fleuve Sénégal et du Niger (Michel, 1973), du fait de l’aggravation de la sècheresse depuis près de trente ans. Le fleuve Sénégal est de type tropical sec, dépendant uniquement de la pluviométrie. Ce cours d’eau est caractérisé par :
– une grande variabilité des débits (mensuels) ;
– un écoulement continu concentré sur deux ou trois mois seulement et pouvant être altéré selon les années ;
– une faiblesse des modules mensuels ou annuels.

La faible quantité d’eau au cours de l’année est insuffisante pour alimenter les nappes profondes. Elle ne peut participer qu’au renouvellement des nappes superficielles, aux besoins du couvert végétal et au maintien des activités humaines. Le pays compte deux principaux bassins hydrologiques ; basin Sénégalo-mauritanien et le bassin de Tawdini.

Activités économiques

Elles sont multiples et nombreuses et reposent surtout sur l’exploitation des ressources naturelles. Les principales activités sont l’agriculture, l’élevage, la pêche.

L’agriculture

L’agriculture occupe 67% de la population active mauritanienne et contribue pour 1/3 au PNB, elle constitue l’activité principale de plus de 75% de la population du département de Maghama (SEPMCE, 2007). Le département bénéficie d’un dépôt d’alluvions très fertiles qui constitue un atout majeur pour l’agriculture. La grande partie de terres de plaines inondables est cultivée grâce aux apports de matière organique charriée par les crues (Le Barbe et al, 1993). Cette fumure naturelle renouvelée de façon cyclique permet aux paysans de pratiquer des cultures de décrue. La culture de décrue est incontestablement la première source de production céréalière en remplacement des cultures sous pluie en raison des déficits pluviométriques. Les principales productions végétales sont le Sorgho (Sagum bicolor (L).Moench), le maïs (Zea mays L.), le mil (Pennisetum glaucum (L) R. Br.). Les cultures du riz (Oryza glaberrima Steudel) et de l’arachide (Arachis hypogea) sont localisées au Sud du département ; elles sont surtout pratiquées par les femmes. La péjoration climatique des dernières décennies a entraîné la fragilisation des systèmes de production basés sur les cultures pluviales de la frange sahélienne du pays. On a assisté à un effondrement des productions agricoles consécutif à une baisse sensible de la fertilité des sols.

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Table des matières

Introduction
CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
1.1 – LA MAURITANIE : QUELQUES CARACTERISTIQUES
1.1.1 – Situation géographique
1.1.2 – Sol
1.1.3 – La végétation
1.1.4 – Hydrologie
1.1.5 – Activités économiques
1.1.5.1 – L’agriculture
1.1.5.2- L’Elevage
1.2 – LES RESSOURCES FORESTIERES EN MAURITANIE
1.2.1 – Importance des formations arborées
1.2.2 – Les règles d’utilisation : le statut de l’arbre
1.3 – LA ZONE D’ETUDE : LE GORGOL (NGOUYE)
1.3.1- Les facteurs climatiques
1.3.1.1 – Les précipitations
1.3.1.2 – Les Températures
1.3.1.3-Bilan climatique
1.3.2 – Les sols
1.2.3 – Le Vent
CHAPITRE 2 : MATERIEL ET METHODES
2.1 – Echantillonnage
2.2 – Liste floristique
2.3 – Relevés de végétation
2.4 -Traitement des données
CHAPITRE 3 : RESULTATS
3.1 – Le cortège floristique
3.2 – Caractéristiques de la végétation
3.2.1 – Diversité spécifique et niveau d’orgainisation du peuplement ligneux
3.2.2 – Effectif
3.2.2 – Le recouvrement
3.2.2.1 – Le couvert
3.2.2.2 – La surface terrière
3.2.3 – La Densité
3.2.4 – Structure du peuplement
3.2.4.1 – Variations suivant la hauteur
3.2.4.2 – Variations selon la grosseur du tronc des arbres
3.2.4.3 – A la recherche de l’homogénéité du milieu : par l’AFC
3.3.2 – Caractéristiques des groupes identifiés
Chapitre 4 : Discussion
Conclusion
4.1 Discussion
4.2 – Conclusion
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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