Faire parler la brochure touristique (Analyse sémio-discursive des brochures touristiques françaises)

Sémiologie/discours : Interaction Texte et Image

Dans un objectif de partage de l’information, la constellation des sciences de la communication se développe depuis plusieurs années. La communication directe (le contacte directe entre l’agence de voyage et le client) a bien été dépassée et remplacée par une communication plus spécifique dans tous les domaines. Aujourd’hui, elle a atteint le monde des idées, c’est-à-dire l’aspect linguistique et en même temps l’aspect visuel (l’utilisation des sites web et des supports écrit pour remplacer le contacte directe). De ce fait, les brochures font parties des moyens de communication les plus utilisés dans le domaine du tourisme et offrent un vaste champ d’étude aux amateurs de la langue et du signe. Elles amènent à une étude basée sur l’analyse du visuel tout comme le langage naturel de l’être humain. Ainsi, notre travail sur les brochures touristiques récoltées en Algérie et en France consiste à une étude sémiologique et discursive de ces brochures. Pour ce faire, nous allons nous consacrer, dans ce chapitre, à un traitement analytique des brochures dans un contexte théorique, à l’aide des concepts relatifs à l’approche sémiologique et à l’approche discursive. En premier lieu, nous allons entamer le travail en donnant des notions clés de l’approche sémiologique qui comprend une définition générale de l’origine de cette discipline, puis nous distinguerons entre les deux termes « sémiologie et sémiotique », « sémiologie et sémantique » et les deux courants essentiels qui régissent de la sémiologie qui sont « la sémiologie de la signification et la sémiologie de la communication ». Par là, nous allons citer, à l’intérieur de ces deux titres mentionnés auparavant, les deux notions à savoir la sémiologie linguistique et la sémiologie de l’image tout en mentionnant les signes qui soutiennent notre travail de recherche, c’est-à-dire le signe linguistique, le singe iconique, le signe plastique et les deux notions d’ancrage et de relais. Pour finir, nous allons mettre l’accent sur le sens connoté et le sens dénoté d’un signe. En second lieu, nous allons mettre en revue tout ce qui se rapporte au discours, bien sûr en précisant l’origine de l’approche discursive, ensuite nous essayerons de rendre clair la notion de discours. Puis nous citerons les types du discours qui existent, et de la sorte, nous évoquerons la notion de discours touristique qui se rapportera à notre thème de recherche. Et nous allons conclure cette seconde approche, avec une explication concernant les stratégies discursives portées sur une étude basée sur les brochures touristiques.

Distinction entre les deux termes « Sémiotique et sémiologie »

Le terme sémiologie ainsi que le terme sémiotique reflètent une considération synonyme de ces deux disciplines. L’une comme l’autre ont pour objet d’étude les signes et les systèmes de signification. Mais elles n’ont pas seulement des points en commun, elles ont aussi des aspects sur lesquels elles s’opposent radicalement, comme leurs origines, leurs fondateurs et ainsi que d’autres aspects. Certes, la sémiologie prend ses débuts du père fondateur de la linguistique, dans les vingt derniers passages de son ouvrage «Cours de linguistique générale » en 1916, mais aussi, renvoie davantage, non seulement à F. Saussure, mais également à d’autres spécialistes qui offrent une divergence d’idée comme R. Barthes, C. Mets et de façon plus générale à la tradition européenne où les sciences dites humaines restent plus ou moins attachées aux mouvements littéraires, esthétiques et philosophiques. Pour le père fondateur de la sémiologie, F. Saussure (1857-1913), la sémiologie est un vaste domaine scientifique dont la linguistique est l’un de ses éléments, comme il l’affirme en disant qu’ : « On peut donc concevoir une science qui étudie la vie des signes au sein de la vie sociale (…) nous la nommerons sémiologie (…) elle nous apprendrait en quoi consistent les signes, quelles lois les régissent. (…) La linguistique n’est qu’une partie de cette langue générale. Les lois que découvrira la sémiologie sont imputables à la linguistique, mais celle-ci se retrouvera ainsi attachée à un domaine bien défini dans l’ensemble des faits humains.»2

Donc, il s’agit d’une définition qui, d’une part, est limitée à celle du «signe linguistique » et, d’autre part, est suspendue à une réévaluation future lorsque la sémiologie verra réellement le jour. Ainsi, la sémiologie est désignée comme la science qui se charge des études liées à l’analyse des signes en général associés à la linguistique, qui est considérée comme étant son objet d’étude. Ce dernier (le signe) est conçu en signifiant et signifié, réunis ensemble par une relation arbitraire, dans ce sens E. Benveniste, dans son ouvrage «Nature du signe linguistique » (1979), estime que « la notion de l’arbitraire du signe porte une marque artificielle et donc, nécessaire »1 et dans ce même rapport, cette relation ne s’assemble pas à travers son champ matériel, mais par les relations d’opposition et de différence entre le signifiant et le signifié.

Nous pouvons aussi noter comme remarque sur le signe saussurien, la notion du signe comme image mentale liée par la langue et non par la parole, la neutralité et l’abstrait du signe, aussi, le signe échappe à toute subjectivité ou idéologie. Et pour finir, dans une étude des signes non-verbaux, le prototype linguistique est considéré comme modèle de référence. C’est vrai que « la sémiologie est née chez Saussure, uniquement comme le projet d’une science plus vaste que la linguistique» 2, mais elle est « chargée d’étudier la totalité des systèmes de signe que l’homme emploie»3 sans toutefois la « mêler à la science étudiant les systèmes de communication basés sur des signes originellement toujours phoniques»4 ici, G. Mounin fait référence à la linguistique quand il parle des signes phoniques. Notamment, les seules critiques données sur les propos de F. Saussure sont que la sémiologie est considérée comme étant une future science qui était qu’à ses débuts, et qui est juste une hypothèse à être vérifiée, de plus,le langage comme système de communication était implicite5 .

Lorsque nous parlons du lien entre linguistique et sémiologie évoqué par F. Saussure, qui divulgue que : « La linguistique n’est qu’une partie de cette langue générale [la sémiologie]»1, R. Barthes estime qu’il est temps de renverser la théorie saussurienne pour considérer la linguistique non pas comme branche même privilégiée de la sémiologie, mais plutôt l’inverse2. De plus, le côté psychologique intervenant dans la relation signifiant/signifié est aussi remis en question par certains sémiologues et linguistes. Il est à signaler que malgré les critiques faites sur F. Saussure, l’approche sémiologique a été enrichi avec la conception binaire du signe (signifiant/signifié) que se linguiste a mis en oeuvre, en ce qui concerne l’analyse des textes. Ultérieurement, cette science a été élargie par R. Barthes, où il introduit la notion de l’image fixe comme signe sémiologique puis vient C. Mets avec le signe cinématographique et C. Lévi-Strauss avec « la sémiologie postule l’objet (texte, image, film…) comme principal lieu du sens et la langue comme le fondement de tout système de signe»3.

La sémiologie de la signification

Dans son sens général, le terme signification est un « nom féminin du latin (significatio), Ce qui signifie, représente un signe, un geste, un fait, un mot, etc.»3.Or, en sémiologie, J. M. Klinkenberg signale que le coeur de cette dernière est le sens4, ce qui répond aussi à l’évocation de Barthes où il déclare, sous les paroles de G. Mounin que «la signification qui constituerait l’objet de la sémiologie»5, autrement dit la signification, selon R. Barthes, est l’objet d’étude de la sémiologie. Certes, le disciple de F. Saussure “Roland Barthes (1915-1980) ” est l’initiateur de ce courant. Et il s’oppose à la conception saussurienne tout en appliquant les principes linguistiques sur les faits non verbaux, dans le but de fournir leurs significations. D’ailleurs R. Barthes affirme dans son ouvrageAventure sémiologique que : « La Sémiologie n’est pas pour moi une Cause ; ce n’est pas pour moi une science, une discipline, une école, un mouvement avec lesquels j’identifie ma propre personne (c’est déjà beaucoup que d’accepter de lui donner un nom ; en tout cas, c’est pour moi un nom à chaque instant révocable). Qu’est-ce donc pour moi, la Sémiologie ? C’est une aventure, c’est-à-dire ce qu’il m’advient (ce qui me vient du Signifiant).

Cette aventure – personnelle, mais non pas subjective, puisque c’est précisément le déplacement du sujet qui y est mis en scène, et non son expression»1. Partant du système binaire du signe linguistique que R. Barthes nomme ” bi-face ”« le signe est une tranche (bi-face) de sonorité, de visualité, etc.»2. Il « étend le domaine de la discipline à tous les faits significations»3 cité par G. Mounin, où R. Barthes affirme aussi que « La signification peut être conçue comme un procès ; c’est l’acte qui unit le signifiant et le signifié, acte dont le produit est le signe. Cette distinction n’a, bien entendu, qu’une valeur classificatrice (et non phénoménologique) ».4 Autrement dit, la sémiologie de la signification de R. Barthes est l’étude de tous les systèmes de signification, puisque selon lui «le monde est plein de signes »5 et quand on « [Déchiffre] les signes du monde, cela veut toujours dire lutter avec une certaine innocence des objets »6.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela rapport-gratuit.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

Introduction générale
1. Présentation du sujet
2. Choix et motivation du sujet
3. Problématique
4. Hypothèses
5. Méthodologie
6. Présentation et description du corpus
7. Plan et organisation du travail
Chapitre I : Sémiologie/discours : Interaction Discours et Image
Introduction
1. L’approche sémiologique
1.1.Origine et objet de la sémiologie
1.2.Distinction entre les deux termes « Sémiotique et sémiologie
1.3.Sémiologie et sémantique
1.4.Les courants de la sémiologie
1.4.1.La sémiologie de la signification
1.4.1.1.La sémiologie de l’image
1.4.2.La sémiologie de la communication
2.L’approche discursive
2.1.L’origine de l’approche discursive
2.1.1.Définition de la notion du discours
2.1.1.1.Les types du discours
2.2.Le discours touristique
2.2.1.Les stratégies discursives
Conclusion
Chapitre II : Faire parler la brochure touristique (Analyse sémio-discursive des brochures
touristiques françaises)
Introduction
1.Présentation du corpus
2.Méthode d’analyse
3.L’analyse des brochures touristiques françaises
3.1.Dépliant 1
3.1.1.Présentation du dépliant 1
3.1.2.Description et analyse du dépliant 1
3.1.3.Interprétation du dépliant 1
3.2.Dépliant 2
3.2.1.Présentation du dépliant 2
3.2.2.Description et analyse du dépliant 2.
3.2.3.Interprétation du dépliant 2
3.3.Dépliant 3
3.3.1.Présentation du dépliant 3
3.3.2.Description et analyse du dépliant 3.
3.3.3.Interprétation du dépliant 3
3.4.Dépliant 4
3.4.1.Présentation du dépliant 2
3.4.2.Description et analyse du dépliant 2.
3.4.3.Interprétation du dépliant 2
Conclusion
Chapitre III : Ce que la brochure touristique peut dire (Analyse sémio-discursive des
brochures touristiques algériennes)
Introduction
1.Présentation du corpus
2.Méthode d’analyse
3.L’analyse des brochures touristiques algériennes
3.1.Dépliant 1
3.1.1.Présentation du dépliant 1
3.1.2.Description et analyse du dépliant 1
3.1.3.Interprétation du dépliant 1
3.2.Dépliant 2
3.2.1.Présentation du dépliant 2
3.2.2.Description et analyse du dépliant 2
3.2.3.Interprétation du dépliant 2
3.3.Dépliant 3
3.3.1.Présentation du dépliant 3
3.3.2.Description et analyse du dépliant 3.
3.3.3.Interprétation du dépliant 3
3.4.Dépliant 4
3.4.1.Présentation du dépliant 4
3.4.2.Description et analyse du dépliant 4
3.4.3.Interprétation du dépliant 4
Conclusion
Conclusion générale
Bibliographie
Table des matières
Annexes

Rapport PFE, mémoire et thèse PDFTélécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *