Facteurs modifiant la concentration des électrolytes dans la sueur

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Le gène CFTR et ses mutations

Spectre de distribution des mutations du gène CFTR

Depuis la découverte du gène CFTR, plusieurs équipes tentent de caractériser les diverses mutations responsables de la mucoviscidose. Elles se sont regroupées au sein d’un réseau d’échange d’informations, appelé « Consortium International d’Analyse Génétique de la Mucoviscidose : CIAGM » [95]. Alors que les résultats des études génétiques effectuées avant la découverte du gène avaient suggéré l’existence d’un petit nombre de mutations, celles-ci s’avèrent très nombreuses de nos jours.
Plus de 1000 mutations ont été décrites depuis le clonage du gène. Les plus fréquentes, abstraction faite de la mutation ∆F508, sont représentées à plus de 1%. Parmi ces mutations on a : G542X (3,4%), G551D (2,4%), W1282X (2,1%), N1303K (1,8%), R553X (1,3%), 621+1G → T (1,3%), 1717-1 G → A (1,1%) [104].
Les mutations observées sont généralement spécifiques de certaines ethnies. C’est ainsi que la fréquence de la mutation G551D est d’environ 5% dans les populations d’origine celte (Irlande, Ecosse, Bretagne, Centre de l’Europe, Tchécoslovaquie) [52], alors que la mutation G542X est relativement fréquente dans les pays du pourtour méditerranéen [81]. La mutation non-sens W1282X touche 48% des allèles CF chez les Juifs ashkénazes et seulement 2% des allèles CF totaux [59,105]. Toutes les autres mutations sont rares, voire détectées seulement dans une famille. La fréquence de certaines mutations peut varier énormément d’un groupe géographique à l’autre.
En 2005, l’équipe de Messaoud T. et coll. [75], sur 540 chromosomes, soit 270 patients, a identifié 17 mutations différentes avec une lésion moléculaire dans 70% des cas (Tableau II). Les résultats ont montré que la mutation ∆F508 était de loin la plus fréquente, soit 50,74% des cas, suivie de trois autres mutations communément retrouvées dans le pourtour méditerranéen : G542X (7,96%), W1282X (6,66%), et N1303K (5,92%).
La mutation 2766 del8, nouvellement décrite en Tunisie occupe la 6eme place (1,85%) dans la classification décroissante des fréquences identifiées. Elle a été observée à l’état homozygote dans 2 cas et à l’état hétérozygote composite dans 6 cas issus de 6 régions différentes du pays [75]. Les autres mutations identifiées sont plus rares : il s’agit de la mutation 711+1G→T (4,25%), de la mutation E1104X (1,66%) qui a été aussi nouvellement identifiée dans cette étude. Les mutations G85E, D1270N, R74W, R1066C, Y122X, T665S et I148T sont encore plus rares. La mutation V201M a été détectée par dHPLC, dans un cas de stérilité masculine par agénésie bilatérale des canaux déférents (ABCD) [15].

La mutation ΔF508

Plus de 1000 mutations du gène CFTR ont été recensées et la mutation ΔF508 est la plus fréquente. Cette mutation est caractérisée par une délétion de 3 nucléotides aboutissant à l’élimination de la phénylalanine en position 508 (ΔF508) et rend compte de 70% des allèles CF (Cystic Fibrosis). La description de cette mutation qui n’a jamais été retrouvée à l’état homozygote chez des sujets sains a été un argument clé d’authentification du gène isolé.
Une étude européenne [36] portant sur 4871 chromosomes CF et 3539 chromosomes normaux a montré la grande hétérogénéité de répartition de cette anomalie. Il existe de grandes variations d’une région à une autre avec, par exemple, 88% de ΔF508 au Danemark, 50% en Italie et seulement 30% en Turquie [21]. Dans la population française, la principale mutation (ΔF508) représente approximativement 65-70% des chromosomes CF, avec de fortes variations régionales allant de 64% en Languedoc-Roussillon, à 81% en Bretagne occidentale et à 65% en Normandie [86, 116]. Cette fréquence élevée suggère l’existence possible, dans les populations nord européennes, d’un mécanisme de sélection des hétérozygotes.

La protéine CFTR et ses fonctions 

Structure de la protéine CFTR

Topologie membranaire

Le canal CFTR est une glycoprotéine composée de 1480 acides aminés. L’analyse de séquence indique la présence de deux fois six segments transmembranaires putatifs (TMD), et trois domaines intracellulaires : deux domaines de liaison aux nucléotides notés NBF1 et NBF2 (Nucleotide Binding Fold ou SFN ou Site de Fixation des Nucléotides), et un domaine régulateur R (R pour Régulateur), codé par l’exon 13 (Figure 2) [12].

Les différents domaines du canal CFTR et leurs fonctions

La connaissance des interactions entre les différents domaines fonctionnels est essentielle pour la compréhension de la fonction du canal.
¾ Le domaine régulateur (R)
Il est très spécifique du canal CFTR puisque les autres membres de la famille des transporteurs ABC (Adenosine Triphosphate Binding Cassette) ne possèdent pas de domaine régulateur. La phosphorylation du domaine R par les protéines kinases A et C (PKA, PKC) est un prérequis à l’ouverture du canal par le Mg-ATP. L’état déphosphorylé du domaine R maintient le canal fermé alors que des modifications
de conformation interviennent dans le passage à l’état ouvert [91]. Ce domaine est en fait composé de 2 sous domaines :
– RD1 qui est impliqué dans la maturation de la protéine ainsi que dans l’ouverture du canal en modulant des interactions dynamiques entre le domaine NBF1 et les sites de phosphorylation du domaine R [20].
– RD2 qui joue un rôle important dans le fonctionnement du canal CFTR [83].
¾ Les domaines transmembranaires (TDM)
Les domaines transmembranaires (TDM1 et TDM2) interviennent dans la formation du pore. Alors que le domaine TDM2 est peu impliqué, TDM1 joue un rôle important dans la conductance et dans la sélectivité [24].
¾ Les domaines de liaison aux nucléotides (NBF)
Les deux domaines NBF coopèrent dans la régulation des mécanismes d’ouverture et de fermeture ATP-dépendants du canal CFTR. NBF1 est impliqué dans l’ouverture du canal, alors que NBF2 est impliqué dans les deux événements. La liaison de l’ATP sur NBF2, qui possède une activité ATPasique faible [5], entraîne un changement de conformation de NBF1.

La protéine CFTR, une protéine multifonctionnelle

La protéine CFTR exerce une multitude de fonctions dans la cellule dont celle de canal Cl- (chlore) activé par l’Adénosine Monophosphate Cyclique (AMPc) L’activité du canal CFTR est principalement associée à la diffusion de chlorure et à la régulation d’autres canaux ioniques épithéliaux

Fonction canal Cl- 

Les premières hypothèses émises sur la fonction de la protéine CFTR s’orientaient vers deux possibilités. La première postulait que la protéine CFTR était un canal Cl-. Cette hypothèse était compatible avec le défaut de perméabilité aux ions Cl- de la membrane apicale des épithéliums CF. L’autre proposait que la protéine CFTR n’était pas un canal ionique mais qu’il agissait sur la régulation des canaux Cl- soit
en s’y associant, soit en transportant, hors ou dans la cellule, un facteur régulateur des canaux Cl-.
L’expression du gène CFTR sauvage dans des systèmes hétérologues a permis de rassembler un faisceau d’arguments indiquant que la protéine CFTR était un canal Cl-. Ce canal chlorure, activé par l’AMPc, appartient à la superfamille des transporteurs ABC. Il est exprimé dans les tissus épithéliaux sécréteurs des glandes sudoripares, du pancréas, de l’intestin, des canaux biliaires, des systèmes génitaux, dans les voies respiratoires, ainsi que dans les cellules cardiaques [12]. Le fonctionnement du canal Cl- est représenté sur la figure 3.
Il comprend plusieurs étapes. La première étape est la phosphorylation des résidus sérine du domaine R par la protéine kinase A (PKA), en réponse à l’AMP cyclique, aux seins des épithéliaux sécréteurs. En effet, cette phosphorylation permet de rendre accessible l’orifice intracellulaire du pore du canal Cl-, pore que constituent les domaines transmembranaires (TDM). L’interaction entre l’ATP (Adénosine
Triphosphate) et l’un ou les 2 sites de fixation des nucléotides (SFN) sont nécessaires à l’ouverture de ce pore et au passage des ions chlorure sous l’effet de leur gradient électrochimique. Certains acides aminés chargés des domaines transmembranaires assurent la sélectivité anionique du canal [111].
En revanche, les épithéliums CF ne secrètent pas de chlorure en réponse à l’AMP cyclique, et présentent une absorption accrue de sodium. Ce dérèglement dans le transport d’électrolytes a pour conséquence une augmentation importante de la viscosité du mucus recouvrant les voies aériennes. La sévérité de la maladie et le nombre d’organes atteints varient en fonction du type de mutation du canal CFTR. Les hétérozygotes, pour lesquels 50% de la protéine est fonctionnelle, ne présentent pas de symptômes. Bien que de nombreux progrès aient été réalisés dans la connaissance de la biologie et de la biochimie du canal CFTR, on comprend mal l’importance des désordres physiopathologiques observés notamment au niveau des voies respiratoires.

Autres fonctions de la protéine CFTR

La protéine CFTR, hormis sa fonction de canal Cl-, permettrait le passage, à travers la membrane cellulaire, d’autres anions, comme les ions bicarbonates mais aussi de l’urée et de l’eau. Elle agit aussi comme régulateur de canaux ioniques, notamment un type de canal Cl-, le canal Cl- rectifiant sortant (ou ORCC, Outwardly Rectifying Chloride Channel) qu’il active, et le canal Na+ épithélial (EnaC, épithelial sodium channel) qu’il inhibe, voire certains canaux K+ (potassium) [80].
Elle régularise aussi certaines aquaporines et participerait au contrôle de nombreuses autres fonctions cellulaires, parmi lesquelles, on peut citer les phénomènes d’endocytose, les variations du pH des organelles intra cytoplasmiques, la synthèse et la sécrétion de cytokines de l’inflammation, et l’apoptose [38]. Enfin, plusieurs arguments, dont son appartenance à la famille des transporteurs ABC (Adenosine-triphosphate Binding Cassette), suggèrent que la protéine CFTR pourrait aussi transporter des molécules de plus grande taille que les anions Cl-, telles que l’ATP, le glutathion, voire des macromolécules, mais ce point reste à être confirmé.

Corrélations génotype phénotype

La diversité des signes cliniques de la mucoviscidose et les profils évolutifs très différents d’un patient à l’autre a naturellement conduit à rechercher des corrélations entre le génotype et le phénotype des patients.
A l’état homozygote, ∆F508 est associée à la forme classique de la maladie avec une augmentation des électrolytes dans la sueur, une insuffisance pancréatique et une atteinte obstructive des poumons le plus souvent sévère. La comparaison de l’expression clinique des patients homozygotes ∆F508 avec des patients de génotypes différents a permis d’évaluer les conséquences phénotypiques des autres mutations. C’est ainsi qu’une différence apparaissait dans l’expression clinique des malades homozygotes ∆F508 et des sujets hétérozygotes composites [14]. Ces patients hétérozygotes composites avaient en règle générale une atteinte moins sévère de la fonction pulmonaire.
Toutefois, la fonction pulmonaire, l’âge de début de la maladie et le taux de chlore sudoral sont difficilement corrélés à un génotype particulier. Seule la mutation A455E a été fortement associée à l’état de la fonction pulmonaire.
Par ailleurs, la gravité et la variété des symptômes observés au sein d’une même fratrie laissent prévoir que le génotype seul, au niveau du gène CFTR, ne pourrait expliquer totalement le phénotype, hormis l’état de la fonction pancréatique exocrine qui est identique chez tous les membres atteints d’une même famille [19]. En effet, une étude canadienne montre que les patients portant une ou deux mutations faux-sens telles que R117H, R334W, R347P, A455E ou P574H ont une fonction pancréatique exocrine conservée (PS ou pancreatic sufficiency). Par contre, ceux qui portent deux allèles de mutations d’épissage, non-sens ou décalant la phase de lecture et de quelques mutations faux-sens sont toujours insuffisants pancréatiques (PI ou pancreatic insufficiency) [65]. Les mutations associées à une fonction pancréatique normale sont considérées comme modérées alors que celles associées à une insuffisance pancréatique sont considérées comme sévères. Ainsi, les patients ayant une mutation PI sur un allèle et une mutation PS sur l’autre allèle ont un phénotype PS. Avec une mutation PS, l’activité de la protéine CFTR est suffisante pour conférer une fonction pancréatique. Cependant, une étude multicentrique a montré que sur 396 homozygotes ΔF508, dix (10) conservaient une fonction pancréatique [18]. L’équipe de Tümmler, à Hanovre, a décrit un patient porteur d’un génotype avec un allèle complexe : R553X /ΔF508-R553Q [30]. Ce patient présente une insuffisance pancréatique associée à une atteinte pulmonaire typique mais un test de la sueur anormalement bas comparé à ceux de 9 patients R553X /ΔF508, suggérant que la mutation R553Q pourrait moduler l’effet de ΔF508. Cette hypothèse a été en partie validée in vitro [109].
Les anomalies moléculaires ont des conséquences variables sur la protéine CFTR et sa fonction. Welsh et Smith ont proposé une classification de ces anomalies par rapport à la fonction canal Cl- de la protéine. C’est ainsi que 4 classes principales ont été identifiées (figure 5) [113].

Mutations altérant la production de la protéine.

Ces mutations résultent d’une absence totale ou partielle de la protéine (défaut de production). Cette classe inclut les mutations non-sens et celles qui produisent un codon stop prématuré (anomalies d’épissage et mutations décalant la phase de lecture). Dans certains cas (R553X), l’ARNm muté est instable et ne produit pas de protéine [52]. Dans les autres cas, la protéine anormale produite sera probablement instable et rapidement dégradée. C’est ce qui se produit quand la protéine est tronquée ou contient des séquences aberrantes (anomalies d’épissage ou de décalage de la phase de lecture). C’est le cas de la mutation W1282X fréquente chez les malades d’origine Juive ashkénaze, caractérisée par la substitution en position 3978, G → A et conduisant au changement du TGG (Tryptophane = W) en TGA (codon stop). Sur le plan fonctionnel, ces mutants devraient conduire à une perte de la conductance au Cl- du canal CFTR dans les épithéliums atteints.

Mutations perturbant le processus de maturation cellulaire de la protéine CFTR

C’est le cas de la ΔF508 ou la ΔΙ507 oú des anomalies de la glycosylation conduisent à une mauvaise circulation intracellulaire et à un mauvais positionnement de la protéine dans la partie apicale de la cellule épithéliale pulmonaire. Ainsi, la protéine est soit absente, soit présente en quantité réduite dans la membrane apicale (défaut de maturation).

Mutations affectant la régulation du canal Cl-.

Elles sont le plus souvent situées dans les domaines de liaison à l’ATP (NBF1 et 2). Elles entraînent une altération de la fonction du CFTR qui est réglé par la concentration en ATP cytosolique. L’exemple type est la mutation G551D qui provoque le remplacement d’une glycine par un acide aspartique au niveau du NBF1.

Mutations produisant un dysfonctionnement de la conduction

Certains segments des domaines transmembranaires participent à la formation du pore ionique. En effet, ces mutations produisent une protéine correctement positionnée qui présente une activité canal Cl–AMPc dépendante. Cependant, les caractéristiques de ces canaux sont différentes de celles du canal CFTR endogène, notamment, une diminution du flux d’ions et une sélectivité modifiée. Le prototype de ces mutations est la R117H ou la R334W.
Depuis la classification de Welsh et Smith, d’autres classes de mutations ont été proposées afin de mieux examiner les défauts biochimiques associés aux diverses mutations. La classe I a ainsi été subdivisé en classe V comprenant des mutations altérant la stabilité de l’ARNm CFTR et en classe

comprenant des mutations altérant la stabilité de la protéine mature 

SIGNES CLINIQUES

Manifestations respiratoires

La symptomatologie n’a aucune spécificité et se caractérise par une toux prolongée sèche ou productive, parfois épisodique, un encombrement bronchique et une expectoration muco-purulente persistants entre les épisodes aigus. L’évolution de l’atteinte pulmonaire se fait par poussées, aboutissant progressivement à l’installation d’une insuffisance respiratoire chronique avec hippocratisme digital et cyanose.

Manifestations digestives

Les manifestations digestives traduisent, d’une part l’insuffisance pancréatique exocrine, et d’autre part les propriétés physiques spécifiques des selles.

Manifestations pancréatiques

La mal digestion et la malabsorption apparaissent lorsque les sécrétions normales sont inférieures à 2%.
Les manifestations cliniques sont en premier lieu représentées par l’existence de selles fréquentes abondantes et graisseuses. Il s’y associe fréquemment un ballonnement abdominal, une mauvaise croissance pondérale malgré un appétit conservé. La triade classique oedémes-anémie-hypoprotidémie est parfois révélatrice de la mucoviscidose chez le nourrisson. La carence en acides gras essentiels et en vitamines liposolubles (ADEK) complète le tableau de l’insuffisance pancréatique. La survenue de poussées de pancréatite est exceptionnelle chez l’enfant [79].

Manifestations intestinales et gastro-oesophagiques

Des troubles de la motricité digestive de l’ensemble du tractus digestif peuvent être observés. Le plus précoce est l’iléus méconial qui survient chez 10 à 15% des nouveaux nés présentant une mucoviscidose [64].
L’iléus méconial est une occlusion aiguë néonatale par le méconium insuffisamment liquéfié, du fait d’une sécrétion protéolytique insuffisante du pancréas et des glandes intestinales. Il constitue la manifestation initiale de la maladie dans 10% des cas.
Au niveau de l’iléon distal, l’intestin est obstrué par un méconium épais, visqueux, adhérant aux parois. Ainsi, peut être réalisée une obstruction complète. Ce mécanisme peut être pur (60% des cas) et il est caractéristique de l’iléus méconial non compliqué. Un certains nombre de complications peuvent survenir, c’est le cas :
¾ du volvulus anténatal qui peut être à l’origine d’une atrésie
¾ de la perforation qui libère dans la cavité péritonéale des fragments méconiaux qui se calcifient entraînant une péritonite méconiale [3].
L’occlusion siège en règle au niveau de l’iléon terminal avec apparition, dĕs la 48éme heure, de vomissements, de ballonnements, sans émission de méconium. Dans la moitié des cas environ, cette occlusion est simple et peut être levée par des lavements évacuateurs et hyperosmolaires. Par ailleurs, l’association à une atrésie iléale, un volvulus du grêle ou une péritonite méconiale par perforation, impose le recours à la chirurgie (résection plus ou moins étendue avec anastomose terminale en un ou deux temps) [64].
Chez l’enfant, plus souvent chez l’adulte, une occlusion de même nature peut survenir, réalisant un iléus stercoral pouvant se compliquer d’invagination.
Chez le nourrisson, le prolapsus rectal est toujours évocateur et justifie un test à la sueur systématique.
En plus du syndrome occlusif de l’iléon terminal, le tableau associe une distension du grêle en amont, avec peu ou pas de niveau hydro-ærique à la radio.
En dehors de la période néonatale, un syndrome d’obstruction intestinale distale peut survenir. Il serait observé chez 20 à 40% des patients. Il associe des douleurs abdominales répétées, un syndrome subocclusif avec distension abdominale, et une constipation avec anorexie [94].
L’incidence du reflux gastro-oesophagien peut atteindre jusqu’à 30% des patients selon les séries [53]. Il doit être systématiquement recherché en raison de son rôle délétère sur la progression de la maladie respiratoire.
Une diarrhée chronique à type de stéatorrhée est présente dans 85 à 90% des cas. Elle domine le profil clinique de ces enfants qui, par ailleurs, ont très volontiers une boulimie globale ou élective pour les glucides. Les selles sont pâteuses, grumeleuses, augmentées de volume, fréquentes, d’odeur aigrelette. Parfois, elles sont franchement huileuses [108].
Les premiers signes digestifs sont précoces, dans 83% des cas avant le 6eme mois de vie, et manquent rarement au cours de l’évolution.

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Table des matières

INTRODUCTION :
PREMIERE PATIE : Revue de la littérature
I- HISTORIQUE
II-EPIDEMIOLOGIE
III- LE GENE CFTR ET SA PROTEINE
III-1. Introduction
III-2. Le gène CFTR et ses mutations
III-2-1 Spectre de distribution des mutations du gène CFTR
III-2-2 La mutation ΔF508
III-3. La protéine CFTR et ses fonctions
III-3-1. Structure de la protéine CFTR
III-3-1-1 Topologie membranaire
III-3-1-2 Les différents domaines du canal CFTR et leurs fonctions
III-3-2 La protéine CFTR, une protéine multifonctionnelle
III-3-2-1 Fonction canal Cl-
III-3-2-2 Autres fonctions de la protéine CFTR
III-4 Corrélations génotype phénotype
III-4-1 Classe I
III-4-2 Classe II
III-4-3 Classe III
III-4-4 Classe IV
IV-SIGNES CLINIQUES
IV-1- Manifestations respiratoires
IV-2 Manifestations digestives
IV-2-1 Manifestations pancréatiques
IV-2-2 Manifestations intestinales et gastro-oesophagiques
IV-2-4 Autres manifestations
IV-2-4-1 Manifestations cardiaques
IV-2-4-2 Diabète sucré
IV-2-4-3 Manifestations sensorielles
IV-2-4-4 Manifestations métaboliques diverses
IV-2-4-5 Manifestations génitales
IV-2-4-6 Incidences psychologiques
V-ELEMENTS PARACLINIQUES
V-1 Anomalies biologiques
V-2 Signes radiologiques
V-2-1 Radiographie de l’abdomen sans préparation
V-2-2 Opacification du tube digestif avec la gastrographine
V-2-3 Radiographie pulmonaire
V-3 La bactériologie de l’expectoration
V-4 L’étude des défenses immunitaires
V-5 L’exploration fonctionnelle pulmonaire
VI- DIAGNOSTIC DE LA MUCOVISCIDOSE
VI-1 Circonstances de découverte de la mucoviscidose
VI-2 Diagnostic biologique
VI-2-1 Diagnostic néonatal
VI-2-1-1 Test sur le méconium
VI-2-1-1-1 Principe
VI-2-1-1-2 Mode opératoire
VI-2-1-1-3 Résultats
VI-2-1-2 Dosage de la trypsine immuno-reactive (T.I.R.)
VI-2-1-2-1 Structure et biosynthèse
VI-2-1-2-2 Concentration physiologique
VI-2-1-2-3 Données de l’immunoanalyse
VI-2-1-2-4 Etape préanalytique
b- Conditions de transport et de conservation, prétraitement avant analyse
c- Techniques de dosage
VI-2-1-3 Test de la sueur
VI-2-1-3-1 Techniques de dosage
VI-2-1-3-2 Stimulation de la sudation par iontophorése à la pilocarpine
VI-2-1-3-3 Recueil de la sueur
a- Papier filtre
b- Collecteur Macroduct
c- Collecte de la sueur par la méthode dite à la « couverture »
VI-2-1-3-4 Dosage des électrolytes dans la sueur
a- Dosage de l’ion chlorure
b- Détermination de la concentration de chlorure de sodium
VI-2-1-3-5 Performances des techniques
VI-2-1-3-6 Interprétation des résultats
a- Valeurs usuelles et zone intermédiaire
b- Facteurs modifiant la concentration des électrolytes dans la sueur
VI-2-1-4 L’analyse moléculaire
VI-2-1-5 Le dosage de la pancreatitis-associated protein (protéine de stress pancréatique)
VI-2-1-6 Autres éléments du diagnostic
VI-2-2 Le diagnostic anténatal
VI-3 Généralisation du dépistage néonatal de la mucoviscidose en France
VII-TRAITEMENT ET PRISE EN CHARGE
VII-1 Prise en charge respiratoire
VII-1-1 Traitement de l’infection broncho-pulmonaire
VII-1-1-1 L’antibiothérapie
VII-1-1-2 Corticothérapie
VII-1-1-2-1 Corticothérapie par voie orale
VII-1-1-2-2 Corticothérapie inhalée
VII-1-1-3-1 Les anticholinergiques
VII-1-1-3-2 Les bêta-2-mimétiques
VII-1-1-4 La rhDNase
VII-1-1-5 Place de la kinésithérapie chez le nourrisson dépiste
VII-1-1-6 Place de l’aide instrumentale dans le traitement de la mucoviscidose
VII-1-1-7 Autres mesures
VII-2 Prise en charge nutritionnelle et digestive
VII-2-1 Prise en charge nutritionnelle
VII-2-2 Prise en charge digestive
VII-3 Autres éléments de la prise en charge
DEUXIEME PARTIE : Travail personnel
I- OBJECTIFS
I-1-Objectif général
I-2- Objectifs spécifiques
II-CADRE D’ETUDE
III- METHODOLOGIE
III-1- Population d’étude
III-2-Matériel
III-3- Méthodes
III-3-1- Protocole général de dépistage néonatal de la Mucoviscidose
III-3-2- Prélèvement
III-3-3- Conservation et transport
III-3-4- Dosage de la TIR
III-3-4-1 Principe
III-3-4-2 Modalités pratiques
III-3-4-3 Protocole de validation technique de la TIR
III-3-5-Analyse moléculaire
III-3-5-1 Principe
III-3-5-2 Collecte et stockage des échantillons
III-3-5-3 Extraction de l’ADN à partir de taches de sang séchées
III-3-5-4 Electrophése en Gel
III-3-5-5 Interprétations des résultats
III-3-5-6 Validation du Test
III-3-5-7 Limites de la procédure
RESULTATS
I- Naissances enregistrées durant la période d’étude
II- Répartition de la population en fonction du terme et du poids de naissance
III- Répartition de la population en fonction de l’ethnie
IV- Répartition de la population en fonction du degré de consanguinité
V- Caractéristiques cliniques de la population d’étude
VI- Diagnostic de la mucoviscidose par le dosage de la TIR
VII- Examen clinique des suspects
VIII- Analyse moléculaire de l’ADN des suspects
DISCUSSION
I- Naissances enregistrées et nombre de nouveau-nés testés
II- Répartition de la population en fonction du terme et du poids de naissance
III- Répartition de la population en fonction de l’ethnie
IV- Répartition de la population en fonction la consanguinité
V- Examens cliniques des nouveau-nés suspects
VI- Détermination de la concentration plasmatique de la TIR
VII- Analyse moléculaire
VIII- Fréquence
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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