Facteurs favorisants de la carie dentaire

La santé, selon la définition de l’organisation mondiale de la santé, se caractérise par un état complet de bien être physique, mental et social, ne consistant pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité (1). Pour rester en bonne santé nous avons le devoir de connaître et aussi de mettre en œuvre tous les moyens nécessaires au maintien de la santé. La bouche se présente comme étant un élément anatomo – physiologique vital du corps humain, et avec ses différentes parties, elle constitue la première portion de l’appareil digestive. A cause de sa noblesse, sa santé est importante surtout celle de ses éléments : les dents et le parodonte qui assurent la première phase de la digestion et qui sont souvent le siège d’une pathologie spécifique (2). La santé dentaire est indissociable de la santé générale et les mesures visant à améliorer, à préserver la santé dentaire peuvent contribuer à sauvegarder la santé en générale (3). Les maladies bucco-dentaires ne s’arrêtent pas seulement au niveau de la dent et du parodonte, mais elles peuvent entraîner également des complications secondaires, telles que : des cellulites , des otites, des atteintes oculaires, des septicémies, des Rhumatismes Articulaires Aigues (RAA), des thrombophlébites, des algies faciales, des néphrites et des endocardites (4). Certaines maladies générales peuvent être aussi la conséquence d’un état bucco-dentaire défectueux. Parmi les objectifs de l’OMS figure le développement des recherches en santé axées sur les groupes de population en pleine expansion, particulièrement en Asie, en Amérique latine et surtout en Afrique, il s’agit de la santé des adolescents (5). L’adolescence est une période de la vie qui débute à la puberté et se termine à l’âge adulte, mais la puberté varie selon la race, le sexe et l’individu (6). L’OMS a défini l’adolescence comme se situant entre l’âge de dix ans et de dix neuf ans mais pour la plupart c’est entre douze et dix huit ans (7).

L’adolescence est une période charnière dans le développement de l’organisme. Période fragile car pleine de changement, surtout pour les filles, elle mérite en effet une attention particulière pour assurer un meilleur état de santé à l’âge adulte. Les adolescents étant considérés comme les parents de demain, leur santé sera un facteur déterminant pour la santé de leur famille et celle des générations futures (7). Du point de vue des maladies bucco – dentaires, les deux principales maladies sont la carie et les parodontopathies. Des enquêtes épidémiologiques ont été déjà entreprises dans le but de décrire la situation sanitaire bucco – dentaire des adolescents.

CARIE DENTAIRE 

Selon le rapport de l’OMS (organisation mondiale de la santé) : la carie dentaire est « un processus localisé d’origine externe, apparaissant après l’éruption et qui s’accompagne d’un ramollissement des tissus durs de la dent et évoluant vers la formation d’une cavité »(8). La carie dentaire serait apparue au cours de l’époque néolithique (il y a environ 7 000 ans en Europe), peut être en rapport avec la consommation de farines de céréale et au moment où les populations se sédentarisent et abandonnent la prédation pour une économie de production. Pour la plupart des autres mammifères, la carie témoigne d’une santé générale dégradée et de carences alimentaires (9). La carie dentaire reste l’une des maladies les plus répandues du monde contemporain. Chaque être humain avait eu au moins une carie dentaire dans sa vie. Aujourd’hui pourtant, nombreuses sont les personnes qui n’ont pas de caries et en Occident, l’incidence des caries dentaires a baissé de 40 à 60 %. La plupart des pays développés et de nombreux pays non industrialisés se situent maintenant bien en dessous de la barre des moins de 3 dents cariées, manquantes ou obturées par enfant de 12 ans, fixée par l’organisation mondiale de la santé. Elle est connue de tous, rares sont ceux qui atteindront 50 ans sans carie. Elle est un fléau ravageant de nombreuses cavités buccales. Elle résulte d’un processus détruisant les tissus de la dent de dehors en dedans. Dans ce processus, sont associées des bactéries et des réactions chimiques qui vont détruire les tissus durs de la dent. Ces réactions ont lieu dans la plaque dentaire ou tartre. Les défauts d’hygiène, à l’impossibilité de pouvoir nettoyer correctement ses dents en sont les causes les plus fréquentes. (10) Elle commence par une déminéralisation de la surface de l’émail, décelable seulement au microscope. Après destruction de la surface correspondante de la dent, la carie peut être facilement diagnostiquée. Ainsi, seul un diagnostic correct permet d’introduire le traitement approprié (11).

Facteurs étiologiques

La formation d’une carie nécessite l’association de 4 facteurs :
− les bactéries : toute bouche possède une flore bactérienne. Celle-ci peut comporter plusieurs centaines d’espèces, variables d’un individu à l’autre. Les différents types de bactéries les plus impliquées dans la formation des caries dans la bouche sont : les streptococcus mutans, les lactobacillus, les veillonella, les actinomyces.
− les substrats : les bactéries ont besoin de substances nutritives pour se développer en particulier le sucre.
− l’hôte : dent : nous ne sommes pas tous identiques. Il existe des variations internes (génétiques) et externe (fumeur ou non). La différence principale est celle de la salive : pH, pouvoir tampon, quantité.
− le temps : l’évolution de la carie dépend du temps pendant lequel les trois facteurs précédents peuvent interagir.

Facteurs favorisants de la carie dentaire 

− Mauvaise hygiène bucco-dentaire. Il est indispensable d’enlever la plaque dentaire au fur et à mesure de sa formation pour garder des dents saines.
− Consommation excessive de sucre : un apport continu de nutriments permet aux bactéries d’être actives en continu
− Fumer : le tabac bloque la vascularisation, ce qui rend moins actives les défenses immunitaires locales.
− Problème local : hyposyalie (manque de salive), pouvant faire suite à une irradiation locale (suite à une tumeur) ; mauvaise minéralisation des dents.
− Maladies générales :
o Diabète
o Hyperthyroïdie
o Hyperparathyroïdie .

Zones de prédilection 

La carie débute le plus souvent dans certaines zones, moins accessibles au nettoyage.
− sillons : le sillon est la zone « fond de la fosse ». Même avec un bon brossage, cette zone est difficilement accessible à la brosse à dents. Pour retarder l’attaque carieuse, on peut faire un scellement des sillons avec du sealant. On obture ces creux avant la formation de la carie.
− Point de contact : la zone de contact entre deux dents peut être difficilement nettoyée avec la brosse à dents. Si le fil dentaire ou une brossette interdentaire n’est pas passé régulièrement, une carie peut se former à ce niveau.
− Collet : la brosse à dent souple est nécessaire pour bien pouvoir passer au niveau du collet, zone légèrement en retrait.

Evolution et pronostic 

Des bactéries se développent grâce à la présence de glucides sur la dent. Le métabolisme de ces bactéries génère des acides qui rongent au fur et à mesure la dent. L’acidité provoque la déminéralisation de la dent. Une fois déclarée, une carie ne pourra jamais guérir seule. Il faut obligatoirement la faire traiter par un dentiste. En l’absence de soins ou de traitements adaptés, la maladie carieuse évolue vers la pulpite puis la nécrose de la pulpe, suite à la colonisation de la pulpe par les micro organismes pathogènes et elle peut diffuser par voie endodontique et se compliquer par une infection s’étendant à l’os. Cette infection peut être chronique : granulome périapical chronique ou kyste (ou desmodontite apical chronique). L’infection évolue alors souvent à bas bruit pendant plusieurs mois voire plusieurs années, et n’est parfois détectée que par un contrôle radiographique de routine. Cette infection peut aussi être aiguë (ou desmodontite apical aiguë). Si un traitement n’est toujours pas entrepris, l’infection continue à se propager. Les ostéites et cellulites peuvent préluder à l’envahissement bactérien par voie sanguin : c’est la septicémie. Le pronostic vital est alors engagé (9).

LA PARODONTOPATHIE 

Selon CHAPUT : « les parodontopathies sont des maladies de nature inflammatoire dégénérative qui affectent le parodonte (13). Pour TILMAN S. : la parodontite est une destruction de l’os alvéolaire et du ligament parodontal : les bactéries s’insinuent entre les dents et la gencive, provoquant un décollement progressif de la gencive par rapport aux dents (14). La parodontite est une maladie d’origine bactérienne qui s’installe sournoisement sans s’annoncer. Elle ne cause habituellement aucune douleur. Les symptômes de la parodontite sont : la mauvaise haleine, les gencives qui saignent au brossage ou au passage de la soie dentaire et les dents deviennent mobiles. Cette maladie atteint 85 % de la population à des degrés divers, causant plus de 70 % des pertes dentaires. (15). La santé du parodonte est sous la dépendance de l’héméostasie,du potentiel pathologique, de l’environnement local et ses mécanismes protecteurs ; lorsque cet équilibre est rompu, on assiste à des modifications tissulaires caractéristiques des altérations anatomopathologiques liées à l’intensité de processus organique (16). La parodontite désigne l’atteinte des éléments de soutient de la dent (gencive, cément, os). Elle provient le plus souvent d’un processus infectieux local mais peut relever d’une pathologie d’ordre général .

Origine infectieuse
La carie dentaire, de proximité, y trouve une place prépondérante. Le mécanisme de diffusion est celui d’une atteinte du desmodonte (cément, ligament alvèolo-dentaire) via la chambre pulpaire puis une migration de l’infection vers l’os. De plus, la mauvaise hygiène buccale est à l’origine d’une pullulation microbienne au niveau de la plaque dentaire susceptible d’engendrer des inflammations locales de la muqueuse et de provoquer une « porte d’entrée » pour les bactéries.

Origine générale
En dehors des causes infectieuses, un certain nombre d’affections ou de déséquilibres organiques peuvent avoir un retentissement au niveau du parodonte et plus particulièrement au niveau de la gencive. Dans ce cas précis les facteurs généraux sont dits prédisposant ou déclenchants. Etant traitées, les lésions induites évoluent pour elles mêmes, entretenues par les facteurs locaux.

Ces causes générales sont :
– Le diabète
– Les carences vitaminiques : A, B, C, D, K
– Les maladies du sang

La maladie parodontale est multifactorielle, mais le facteur essentiel reste la plaque bactérienne. Néanmoins en dehors de celle-ci, il y a le trauma occlusale, les maladies sanguines, les intoxications industrielles, les endocrinopathies, Concernant le rôle de la plaque bactérienne dans l’étiologie des parodontopathies, ce seraient l’antigène, les toxines et les engymes microbiennes qui favoriseraient l’altération du parodonte (17). Pour PELLAT, il est évident qu’une dénutrition ne peut être à l’origine d’une parodontopathie mais il est possible qu’une maladie parodontale, associée à une malnutrition, évolue de façon plus rapide et plus sévère (18).

Les symptômes sont :
➤ saignement de la gencive lors du brossage,
➤ déchaussement des dents (rétraction de la gencive),
➤ changement de la couleur de la gencive,
➤ hypersensibilité au collet de la dent,
➤ mobilité et changement de place des dents,

Les différents types de parodontopathies

Les parodontopathies superficielles encore appelées : GINGIVITES 

Elles correspondent à l’inflammation de la gencive . Il existe multiples causes locales ou générales pouvant entraîner une gingivite. Les gingivites sont de plusieurs types, on les dénomme selon leur aspect clinique. Leur aspect est donc variable. Elles peuvent être érythémateuses, c’est-à-dire d’aspect rouge, nécrotique, avec des plages de tissus nécrosés étc… Exemple : la gingivite tartrique (due à une irritation par un important dépôt de tartre). La gencive est oedématiée, inflammatoire, tuméfiée, douloureuse. En insérant une sonde entre la dent et la gencive, on pourrait mesurer la profondeur des poches parodontales (10).

Les parodontopathies profondes 

Dans les parodontopathies profondes, on observe une désinsertion des attaches de la gencive autour du collet de la dent. Cette désinsertion permet à la plaque dentaire, au tartre, aux aliments et aux bactéries buccales de pénétrer dans ces espaces et d’y entraîner une inflammation source de dégâts tissulaires. Dans un premiers temps, il va donc se former une poche, repli le long de la racine de la dent, puis l’inflammation va détruire le parodonte. Il y a une lyse osseuse, c’est-à-dire une destruction de l’os, et destruction du ligament alvéolo – dentaire. Cela entraîne une mobilité de la dent, et à plus ou moins long terme, sa chute (10).

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Table des matières

I – INTRODUCTION
II – METHODOLOGIE
3.1- Cadre d’étude
3.2- Méthodologie proprement dite
III – RESULTATS
Présentation des résultats
Tableaux (1 à 39)
IV – DISCUSSION
V – CONCLUSION
RECOMMADATIONS
REFERENCES
ANNEXES

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